En 1889, il obtient le prix de Rome avec Le Christ et le Paralytique. À partir de 1896, il peint essentiellement des portraits féminins, qui compteront parmi ses thèmes préférés. En 1900, lors d'une exposition particulière chez Durand-Ruel, il reçoit une commande de quatre panneaux pour la Sorbonne à Paris.
Héritier de la technique impressionniste, tenté par le symbolisme dans ce qu'il a de plus intimiste[1], Ernest Laurent a accordé une attention particulière à la femme, dont il associe la fragilité aux fleurs et aux mystères de la vie intérieure. Il met une poésie intime dans l'atmosphère dont il entoure ses modèles dans leur vie quotidienne, au salon, au jardin. La profonde dévotion religieuse qui est la sienne parcourt la plupart de ses œuvres. Cet aspect de sa vie ira à l'encontre du matérialisme d'un Seurat dont il se détachera progressivement.
↑ ab et c« Laurent, Ernest », in: Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France 1830-1950, AMG-Flammarion, 1985, p. 183.
↑Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p..
↑Liste des membres de l'Association La Fresque au 8 juin 1933, Archives de Paris, VR 594.
Brigitte Bouret, Fenêtre sur… : des post-impressionnistes aux contemporains, le thème de la fenêtre dans la peinture français du XXe siècle : Roanne, Musée des beaux-arts et d'archéologie J. Dechelette, 9 mars-17 juin 2002, catalogue de l'exposition, Roanne, musée Joseph-Déchelette, ville de Roanne, 2002.