Les soldats du 76e de ligne retrouvant leur drapeaux dans l'arsenal d'Innsbruck (d), La France, sous les traits de Minerve, protégeant les Arts (d), Le Triomphe de la peinture française : apothéose de Poussin, de Le Sueur et de Le Brun (d)
Peintre d'histoire, Charles Meynier naquit à Paris le . Enfant d'une famille nombreuse, son père le destinait à la profession de tailleur, mais se sentant du goût pour les arts du dessin, il préféra entrer chez le graveur en taille-douce Pierre-Philippe Choffard. Quoi qu'il y fit de rapides progrès, son plus grand désir était de devenir peintre. L'un de ses frères aînés, Meynier-Saint-Fal, acteur de la Comédie-Française, se chargea de le placer à ses frais dans l'atelier de l'académicien François-André Vincent, qui jouissait alors d'une brillante réputation. Plein de zèle et de constance, Meynier mit si heureusement à profit les leçons de son maître, qu'au bout de quatre ans, en 1789, il remporta le second premier grand prix de Rome en peinture[2], ce qui lui valut de partir pour Rome en qualité de « pensionnaire du Roi ». Ce fut durant son séjour dans cette ville, qu'il dessina avec une fidélité scrupuleuse des ouvrages de sculpture antique, et il fit de ces études une grande collection, dont il ne voulut jamais se défaire.
De retour en France, à l'époque de la Terreur, il passa une partie de cette période à composer un grand nombre d'esquisses, dans l'intention d'en faire un jour de grand tableaux. Après le 9 thermidor, ne craignant plus autant les dénonciations auxquelles les élèves de Vincent étaient en butte, il s'empressa de mettre à exécution une partie de ses projets.
Le talent de Meynier consistait en une parfaite connaissance des formes anatomiques, un grand art de peindre les nus et une excellente maîtrise de la peinture de plafond, tant sous le rapport de la disposition pittoresque que sous celui de la perspective aérienne.
Isabelle Mayer-Michalon, Charles Meynier, 1763-1832 (biographie et catalogue raisonné), Arthena, (ISBN978-2-903239-39-8).
Isabelle Mayer-Michalon, « Charles Meynier (Paris, 1763 - 1832), un pensionnaire à Rome de 1790 à 1793 », Les Cahiers d'histoire de l'art, no 15, , p. 58-61 (ISBN978-2-9564258-6-1, ISSN1763-0894)
Isabelle Mayer-Michalon, « Charles Meynier (1763-1832), supplément au catalogue raisonné. Première partie : les albums de dessins de l’École polytechnique », Les Cahiers d'histoire de l'art, no 16, , p. 95-118 (ISBN978-2-9564258-6-1, ISSN1763-0894)
Isabelle Mayer-Michalon, « Charles Meynier (1763-1832), supplément au catalogue raisonné. Seconde partie », Les Cahiers d'histoire de l'art, no 17, , p. 92-122 (ISBN978-2-9564258-6-1, ISSN1763-0894)
Isabelle Mayer-Michalon, « La Mort de Darius d’après Plutarque: trois œuvres inédites de Charles Meynier », Les Cahiers d'histoire de l'art, no 17, , p. 124-130 (ISBN978-2-9564258-6-1, ISSN1763-0894)
↑N.-V.-S.-S. Le Blanc, Le Noir et le blanc, ou Ma promenade au Salon de peinture, Paris, les marchands de nouveautés, (lire en ligne), p. 24 : « Cette jeune artiste [Mlle Mauduit, i.e. Louise Hersent], et mademoiselle Philipaux, qui vient de mettre au salon plusieurs essais de son pinceau, font beaucoup d'honneur à leur maître, (M. Meynier.) »
Article sur une exposition organisée à Boulogne-Billancourt du au , puis à Dijon, au Musée Magnin, du au , consultable sur le site de La Tribune de l'Art