le Congrès de Créteil désigne François Mitterrand comme candidat à l'élection présidentielle. Manifeste du parti socialiste qui adopte les « 110 propositions pour la France »[5].
sur TF1, première diffusion française de la série télévisée américaine Dallas[6].
1er février : suppression de la cotisation patronale supplémentaire de 1 % sur les salaires[8].
2 février : la loi sécurité et liberté est promulguée ; votée après la publication du rapport « Réponses à la violence » d'Alain Peyrefitte, ministre de la justice, qui diagnostique l'apparition d'un sentiment généralisé d'insécurité[9]. Elle étend les pouvoirs de la Police et du Parquet et restreint le pouvoir d'appréciation du juge. L'opposition de gauche proteste contre la restriction des libertés publiques. La loi est abrogée par le pouvoir socialiste le [10].
16 février : l'émission Audition publique sur le thème « Avoir vingt ans pour quoi faire ? » diffusée en direct simultanément sur Antenne 2 et Europe 1 est interrompue après 20 minutes par des militants de la CGT, des jeunesses communistes et du PCF[11].
Mars
4 mars : assassinat par l'ASALA de deux diplomates turcs en poste à Paris[12].
2 avril-30 avril : Christian Delorme, prêtre, et Jean Costil, pasteur, commencent à Lyon une grève de la faim pour protester contre les expulsions du territoire français de jeunes de familles immigrées qui ont fait l'objet de condamnations[15].
André Pauletto, trois fois meurtrier, est condamné à mort par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône pour le meurtre et le viol de sa fille de dix ans[22].
Jean-Pierre Declerck, 30 ans, qui a violé et tué une jeune fille de 15 ans, est condamné à la peine capitale par les jurés du Pas-de-Calais[23]. Il est gracié le 9 octobre 1981.
27 mai : suspension provisoire des expulsions d'étrangers[25].
Juin
Plan de relance Mauroy de 1,7 % du PIB sur deux ans, de juin 1981 à juin 1983. Il entraine une dégradation des comptes extérieurs et le gouvernement est contraint d'appliquer un plan de rigueur à partir de 1982[26] : le SMIC augmente de 10%, les allocations familiales de 25 %, le minimum vieillesse de 20 % ; des réformes fiscales favorables aux bas revenus sont mises en place, les aides au logement et à l'industrie sont augmentées, l'investissement des administrations reprend, des emplois publics sont créés et la création d'emplois et le recrutement des jeunes sont subventionnés, de nouvelles aides sont accordées aux agriculteurs[27],
10 juin : le conseil des ministres annonce la création de 55 000 emplois dans la fonction publique[31].
14-21 juin : élections législatives en France : large victoire de la Gauche avec 334 députés et 67,8 % des sièges. Le PS obtient la majorité absolue : « vague rose » (285 députés et 58 % des sièges)[18].
Nuit du 8 au 9 juillet : des voitures sont volées et brûlées dans le quartier des Minguettes à Vénissieux dans la banlieue lyonnaise[36]. Début de la rébellion urbaine des Minguettes, largement envenimée par les médias : Le Figaro du 7 juillet 1981 écrit les « cités populaires » se plient désormais « à la loi de bandes maghrébines »[37] et conclu « Le gouvernement , en supprimant les expulsions d'individus douteux , encourage donc les dévoyés ! »[38]. De violents incidents (rodéos de voitures volées, incendie d'automobiles) durant l'été vont entraîner une série de mesures nationales à commencer par la politique de DSQ (développement social des quartiers). 250 voitures et des dizaines de bâtiments seront détruites par des jeunes d'origine « immigrée » en l'espace de deux mois[39].
8 juillet : François Mitterrand déclare à l'hebdomadaire allemand Stern« Je crois que la paix est liée à l'équilibre des forces dans le monde . L'installation des SS-20 et des Backfire soviétiques rompt cet équilibre en Europe, il faut réarmer avant de négocier »[35].
18 juillet : tuerie d'Auriol. Un règlement de comptes entre membres du SAC entraîne une commission d'enquête parlementaire et la dissolution de l'association[41].
3 août : loi de finance rectificative[43] majorant de 7,7 milliards de francs les recettes fiscales. Surtaxe sur les hauts revenus, hausse des impôts sur les bénéfices des sociétés, des banques et des compagnies pétrolières. Majoration de la taxe sur les produits pétroliers[44].
31 août, 2 et 4 septembre : campagne de publicité pour l'afficheur Avenir « qui tient ses promesses ». Sur les affiches, Myriam, vêtue d'un bikini, enlève le haut le 2 septembre et le 4 septembre le bas[48].
le projet de loi abolissant la peine de mort est voté au Sénat par 160 voix pour et 126 contre[46].
décret supprimant l'anonymat des transactions sur l'or à compter du 1er octobre[51]. Les intermédiaires ont l'obligation de noter l'identité des acheteurs et vendeurs d'or non monnayé ou d'or en barre ou en lingot. L'importation et l'exportation du commerce d'or sont toujours interdites.
7 octobre : le Conseil des ministres décide un blocage pour six mois pour certains prix, demande la modération salariale et annonce gel de 15 milliards des dépenses prévues dans la loi de finances 1982[29].
10 octobre : François Mitterrand se rend à Longwy et déclare « Il n’y aura pas de secteurs condamnés, qu’il s’agisse, dans votre région, de la sidérurgie qu’il nous faut sauvegarder, développer, des mines de fer dont l’exploitation doit être poursuivie au prix d’un grand effort que supportera notamment la collectivité nationale, car il faut développer les technologies qui, en l’espace de trois à quatre ou cinq ans, nous permettront d’améliorer la teneur du minerai afin que vous soyez en mesure d’affronter victorieusement la compétition internationale ; nous assurerons la transition »[53].
17 octobre : loi relative à l'emploi des travailleurs étrangers en situation irrégulière[52]. Elle renforce la lutte contre le travail clandestin et instaure des sanctions contre les employeurs.
23-25 octobre : congrès socialiste de Valence. Le député Paul Quilès, directeur de campagne de François Mitterrand déclare « Il ne faut pas se contenter de dire comme Robespierre : des têtes vont tomber... Il faut dire lesquelles et rapidement »[54].
29 octobre : « loi Questiaux » relative aux conditions d'entrée et de séjour des étrangers en France[52]. Abrogation de la loi Bonnet de 1980 et création du certificat d'hébergement[58].
23 décembre : le Conseil des ministres institue une Commission nationale pour le développement social des quartiers (CNDSQ)[67].
30 décembre : loi de finances pour 1982 ; instauration de l'impôt sur les grandes fortunes[68]. Majoration de 15 milliards de francs des dépenses militaires[69]. L’accroissement du déficit oblige le gouvernement à décréter une hausse fiscale de 36 milliards de francs des impôts (TVA, droits d'accise) et des cotisations salariales pour financer l’accroissement des dépenses sociales votées en août par le parlement.
↑Jean-Claude Amiard, Risque radioactif. Les accidents nucléaires industriels et médicaux : Conséquences environnementales, écologiques, sanitaires et socio-économiques, vol. 2, ISTE Group, , 314 p. (ISBN978-1-78405-611-7, présentation en ligne)
↑ a et bFrançoise Bourit, Patrice Hernu, Marguerite Perrot, « Les salaires en 1981 », Economie et Statistique, no 141, , p. 31-48 (présentation en ligne)
↑Sophie Béroud, Engagements, rébellions et genre : dans les quartiers populaires en Europe, 1968-2005, Paris, Archives contemporaines, , 212 p. (ISBN978-2-8130-0047-7, présentation en ligne)
↑Alain Fonteneau, Alain Gubian, « Comparaison des relances françaises de 1975 et 1981-1982 », Revue de l'OFCE, no 12, , p. 123-156 (présentation en ligne)
↑* Augmentation de 2,3 milliards de francs des pensions de retraite.
Suppression des cotisations employeur pour 2,5 milliards de francs.
12,8 milliards de francs affectés à la création de 150 000 emplois et à la formation professionnelle.
5,5 milliards de francs d'aide aux agriculteurs.
26 milliards de francs de capital aux entreprises publiques.
250 millions de francs pour la construction de logements.
17 milliards de francs de prêts accordés par le Fonds industriel de modernisation et le Fonds de développement économique et social.
Crédit d'impôt sur l'investissement privé : 10 % du montant de l'investissement peut être déduit de l'impôt sur les sociétés. Cette mesure représente un coût budgétaire très élevé (4,5 milliards de francs) pour un résultat limité.
↑ ab et cÉric Bussière, Milieux économiques et intégration européenne au XXe siècle : La relance des années quatre-vingt (1979-1992), Institut de la gestion publique et du développement économique, (ISBN978-2-11-129420-2, présentation en ligne)
↑Thierry Libaert et Jean-Marie Pierlot, Les nouvelles luttes sociales et environnementales : Notre Dame des Landes, droit au logement, gaz de schiste... Les nouvelles formes de la contestation, Vuibert, , 224 p. (ISBN978-2-311-40266-7, présentation en ligne)
↑Sylvie Tissot, L’État et les quartiers. Genèse d'une catégorie de l'action publique : Genèse d'une catégorie de l'action publique, Média Diffusion, (ISBN978-2-02-113680-7, présentation en ligne)
↑Gilles Verlant & Pierre Mikaïloff, op. cit, p. 333.
↑Pascal Griset, Les ingénieurs des Télécommunications dans la France contemporaine : Réseaux, innovation et territoires (XIXe – XXe siècles) (Colloque des 21 et 22 octobre 2010), Paris, Institut de la gestion publique et du développement économique, , 376 p. (ISBN978-2-8218-3701-0, 2-8218-3701-1 et 2111287466, OCLC7380703136, présentation en ligne)
↑Christian Fauvelais et Jean-Yves Glain, Le prix unique pour le livre : enquête sur une loi au-dessus de tout soupçon, Institut économique de Paris (ISBN978-2-402-12512-3, présentation en ligne)
↑Pascal Raggi, « « Industrialisation, désindustrialisation, ré-industrialisation en Europe » », Rives méditerranéennes, no 46, (présentation en ligne)
↑Élisabeth Cazenave, Caroline Ulmann-Mauriat, Presse, radio et télévision en France de 1631 à nos jours, Hachette éducation, , 253 p. (ISBN978-2-01-461175-5, présentation en ligne)
↑Abdelhafid Hammouche, Politique de la ville et autorité d'intervention : Contribution à la sociologie des dispositifs d'action publique, Presses Universitaires du Septentrion, , 326 p. (ISBN978-2-7574-1864-2, présentation en ligne)