2 janvier : le gouvernement précise les conditions de l’inventaire des biens du clergé. Une circulaire destinée aux fonctionnaires des Domaines qui prescrit l'ouverture des tabernacles provoque de vives protestations lors de sa parution dans la presse catholique le 11 janvier[1].
27 février : fusillade de Champels, village de la commune de Monistrol-d'Allier dans le Velay ; cent-cinquante manifestants opposés aux inventaires, armés de fourches et de bâtons, attaquent le receveur et trois gendarmes qui ripostent, faisant plusieurs blessés[1].
5 mars : cinq à six cents habitants du village de Freycenet-la-Cuche, Haute-Loire, masqués et armés, attendent en embuscade les préposés aux inventaires qu'ils assaillent lorsqu'ils se présentent[5].
6 mars : à Boeschepe, Géry Ghysel, un artisan boucher qui tentait de s'opposer à l'inventaires de son église, est tué par balle, ce qui provoque la chute du gouvernement Rouvier[6].
10 mars : catastrophe de Courrières[7]. 1099 mineurs périssent à la suite d’un coup de grisou. Dès le lendemain, des grèves éclatent pour protester contre les conditions de sécurité dans les mines[8].
17 mars : le ministre de l’intérieur Clemenceau se rend à Lens. Il fait un discours à la Maison du peuple devant les mineurs grévistes dans le sens de l’apaisement : il reconnait le droit de grève, comme le droit au travail, mais veut faire appliquer la loi et fait envoyer la troupe qui est sur place le 19 mars. Des grévistes attaquent la mairie de Lens le . Le syndicaliste Broutchoux est arrêté, et par la suite condamné à deux mois de prison[8].
26 mars : lettre ouverte des « cardinaux verts », manifeste adressé aux évêques pour les inciter à accepter le statut des associations cultuelles prévu par la loi de 1905[9].
4 au 8 avril : émeutes ouvrières à Fressenneville (Somme) après le renvoi d'un ouvrier syndicaliste, suivies de 32 arrestations et de l'intervention des hussards ; la maison du patron de la serrurerie Riquier est incendiée[10].
1er mai : grève générale pour réclamer la journée de huit heures[7]. Clemenceau fait perquisitionner le siège de la CGT et arrêter deux dirigeants syndicaux, Victor Griffuelhes, son secrétaire, et Gaston Lévy, son trésorier. Il met Paris en état de siège partiel ; 45 000 soldats sont mobilisés[14]. Plus de huit cents manifestants sont arrêtés. Le mouvement de grève reprend à Paris les 4 et et persiste jusqu'au à Paris et à Lyon, puis décroit[15].
14 octobre : émeute populaire aux guichets du pari mutuel de Longchamp. Les parieurs rendus furieux par un départ contestable incendient la baraque du pari mutuel[25].
↑Roger Yele, Paul Doko et Abel Mazido, Les défis de la Centrafrique : gouvernance et stabilisation du système économique : recherche de canevas pour amorcer la croissance, African Books Collective, , 271 p. (ISBN978-2-86978-226-6, présentation en ligne)
↑Sara Legrandjacques, « Hanoi au cœur des mobilités étudiantes, 1880-1945 », Bulletin de l'Institut Pierre Renouvin, no 43, , p. 89-102 (présentation en ligne)
↑Alain Croguennoc et Bernard Dalle, Évolutions du réseau de transport d'électricité : Vecteurs du développement durable, Paris, Lavoisier, (ISBN978-2-7462-3008-8, présentation en ligne)
↑August Stolberg, Illustrierte Aeronautische Mitteilungen 1906 : Deutsche Zeitschrift für Luftschiffahrt : Organ des Deutschen Luftschiffer-Verbandes und des Wiener Flugtechnischen Vereins, VTL - Verlag Technische Literatur, (présentation en ligne)