31 janvier : fermeture des États généraux d’Orléans (commencés le 13 décembre) précédent)[1]. L’ordonnance d’Orléans, rédigée par le chancelier Michel de L’Hospital, et enregistrée par le Parlement de Paris le 13 septembre[2], accorde la liberté de culte aux protestants[3]. Elle remet en application certaines prescriptions religieuses (obligation de chômer dimanches et fêtes, poursuite contre les blasphémateurs et interdiction des moqueries contre la religion dans les théâtres de foire et sur les almanachs)[4].
Les tensions montent pendant le Carême. Prédications, processions exacerbent les catholiques. Les huguenots s’arment et mettent les villes tombées en leur pouvoir en défense. Certaines municipalités interdisent la messe[5].
22 septembre : édite établissant un droit d’entrée de 5 sols par muids de vin payé à l’entrée des villes closes par tous les sujets. Renouvelé en 1567, puis en 1573 et constamment maintenu par la suite[9].
14 octobre : échec du colloque de Poissy qui tente d’amener catholiques et protestants à un compromis. Théodore de Bèze présente une profession de foi sur laquelle s’engage le débat, qui achoppe sur la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie[7]. Le général des jésuites, Lainez, interrompt toute tentative de conciliations en rappelant qu’il est interdit de communiquer avec des excommuniés.
21 octobre : contrat de Poissy , signé à Saint-Germain-en-Laye ; le clergé s'engage à fournir au roi pendant six ans 1 600 000 livres par an. En contrepartie le il obtient le privilège de se réunir en assemblées administratives et financières pour gérer le montant de la subvention donnée au roi, qui devient un don gratuit renouvelable tous les dix ans à partir de 1586[11],[12].
28 octobre : manifestations de protestants qui réclament un lieu de culte à Cahors. Un jour de foire, trois cents protestants se répandent dans les rues de la ville, insultant les catholiques, principalement les chanoines, au chant des psaumes de Marot. Ils pillent le couvent des Chartreux[10].
16 novembre : massacre de 28 protestants à Cahors[10] (dans un hotel particulier, la Maison d'Aurioles, ou ils tenaient leur culte, rue des Soubirous).
Novembre : le synode de Sainte-Foy en Agenais crée une organisation militaire protestante et désigne des chefs de guerre[7].
27 décembre : pillage de l’Église Saint-Médard à Paris par les protestants. Les catholiques répliquent le lendemain par le saccage du temple du Patriarche d’où étaient venus les protestants[5].
↑Jean-Jules Clamageran, Histoire de l'impôt en France, vol. 2, Guillaumin, (présentation en ligne)
↑Ferdinand Béchard, Histoire du droit municipal au moyen âge et dans les temps modernes, vol. 3, Didier et Ce, (présentation en ligne)
↑Collection des procès-verbaux des Assemblées-générales du Clergé de France depuis l'année 1560 jusqu'à présent : rédigés par ordre de matières, et réduits à ce qu'ils ont d'essentiel, vol. 1, Desprez, (présentation en ligne)
↑François Boulet, Leçon d'histoire de France : Saint-Germain-en-Laye : des antiquités nationales à une ville internationale, DISLAB, , 576 p. (ISBN978-2-9520091-8-8, présentation en ligne)
↑Jean Baptiste Denisart, Collection de décisions nouvelles et de notions relatives à la jurisprudence, vol. 2, Desaint, (présentation en ligne)
↑Thierry Blot, Le curé, pasteur : des origines à la fin du XXe siècle : étude historique et juridique, Editions Pierre Téqui, (ISBN9782740308196, présentation en ligne)
↑Loris Petris, La plume et la tribune : Michel de L'Hospital et ses discours (1559-1562) ; suivi de l'edition du De initiatione Sermo (1559) et des Discours de Michel de L'Hospital (1560-1562), Librairie Droz, (ISBN9782600006460, présentation en ligne)
↑Denis Diderot, Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences des arts et des métiers, vol. 24, Sociétés Typographiques, (présentation en ligne)