Luc-sur-Aude
Luc-sur-Aude Écouter est une commune française, située dans le Sud-Ouest du département de l'Aude en région Occitanie. Ses habitants sont appelés les Lucois. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Razès, un pays historiquement très étendu, qui ne se résume aujourd'hui qu'aux collines de la Malepère et au bas Razès au centre et au sud, limité par le pays de Sault. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Aude et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « hautes Corbières ») et une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Luc-sur-Aude est une commune rurale qui compte 253 habitants en 2022, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Ses habitants sont appelés les Lucois et ses habitantes les Lucoises. GéographieCommune située dans les Pré-Pyrénées en haute vallée de l’Aude. Communes limitrophesLes communes limitrophes sont Alet-les-Bains, Cassaignes, Couiza, Coustaussa, Montazels, Peyrolles et Véraza. HydrographieLa commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[2], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par l'Aude, le ruisseau de Castillou et le ruisseau de Luc, qui constituent un réseau hydrographique de 5 km de longueur totale[4],[Carte 1]. L'Aude, d'une longueur totale de 223,59 km, prend sa source dans la commune des Angles et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans le golfe du Lion à Fleury, après avoir traversé 73 communes[5]. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Pyrénées orientales, caractérisée par une faible pluviométrie, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un air sec, particulièrement en hiver et peu de brouillards[7]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 790 mm, avec 9,8 jours de précipitations en janvier et 5 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Granès à 7 km à vol d'oiseau[8], est de 13,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 724,6 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11]. Milieux naturels et biodiversitéRéseau Natura 2000Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : les « hautes Corbières »[13], d'une superficie de 28 398 ha, accueillant une avifaune riche et diversifiée : rapaces tels que les Busards, l'Aigle Royal, le Circaète Jean-le-Blanc, qui trouvent sur place des conditions favorables à la nidification et à leur alimentation du fait de l'importance des milieux ouverts[14]. Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristiqueL’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 2[Note 2] est recensée sur la commune[15] : les « Corbières occidentales » (59 005 ha), couvrant 66 communes du département[16]. UrbanismeTypologieAu , Luc-sur-Aude est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[17]. Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[18],[19]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (58,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (29 %), forêts (28,2 %), zones agricoles hétérogènes (22,5 %), cultures permanentes (18,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,1 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2]. Risques majeursLe territoire de la commune de Luc-sur-Aude est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22]. Risques naturelsLe retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 142 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 142 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 3]. Risques technologiquesLe risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[24]. La commune est en outre située en aval des barrages de Matemale et de Puyvalador, deux ouvrages de classe A[Note 3], situés dans le département des Pyrénées-Orientales. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[26]. Risque particulierDans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Luc-sur-Aude est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[27]. ToponymieToponyme dérivé de lucus, le « bois sacré ». HistoirePolitique et administrationListe des mairesDémographie
ÉconomieRevenusEn 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 115 ménages fiscaux[Note 5], regroupant 260 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 990 €[I 2] (19 240 € dans le département[I 3]). Emploi
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 150 personnes, parmi lesquelles on compte 70,7 % d'actifs (56,7 % ayant un emploi et 14 % de chômeurs) et 29,3 % d'inactifs[Note 6],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse. La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 85 emplois en 2018, contre 118 en 2013 et 68 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 87, soit un indicateur de concentration d'emploi de 98,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 54 %[I 8]. Sur ces 87 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 28 travaillent dans la commune, soit 32 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 83,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,1 % les transports en commun, 5,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10]. Activités hors agricultureSecteurs d'activités28 établissements[Note 7] sont implantés à Luc-sur-Aude au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 8],[I 11]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,6 % du nombre total d'établissements de la commune (8 sur les 28 entreprises implantées à Luc-sur-Aude), contre 8,8 % au niveau départemental[I 12]. EntreprisesLa commune a mis en service en le premier parc solaire soutenu et financé par les habitants de France, nommé « 1, 2, 3 soleil ! », avec une subvention de la région Occitanie[32]. L'électricité produite, dont le volume couvre la consommation de la commune hors chauffage, est vendue à Enercoop[33],. Agriculture
La commune est dans la « Région viticole » de l'Aude, une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département[34], également dénommée localement « Corbeilles Minervois et Carcasses-Limouxin »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est la culture de fruits ou d'autres cultures permanentes[Carte 6]. Quatre exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 11] (huit en 1988). La superficie agricole utilisée est de 128 ha[36],[Carte 7],[Carte 8]. Culture locale et patrimoineLieux et monumentsPersonnalités liées à la commune
Héraldique
Voir aussiNotes et référencesNotes et cartes
RéférencesSite de l'Insee
Autres sources
Liens externes
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