Ajac
Ajac Écouter est une commune française, située dans le département de l'Aude en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Razès, un pays historiquement très étendu, qui ne se résume aujourd'hui qu'aux collines de la Malepère et au bas Razès au centre et au sud, limité par le pays de Sault. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le ruisseau de Baillasse, le ruisseau de l'Auriol et par un autre cours d'eau. Ajac est une commune rurale qui compte 198 habitants en 2022. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Limoux. Ses habitants sont appelés les Ajacois ou Ajacoises. GéographieLocalisationAjac est une commune de l'aire urbaine de Limoux située sur les anciennes routes nationales 620 et 626, entre Limoux et Lavelanet. Communes limtrophesLes communes limitrophes sont La Bezole, Castelreng, La Digne-d'Amont, Loupia, Malras et Villelongue-d'Aude. Géologie et reliefAjac se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2]. Voies de communication et transportsHydrographieLa commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[3], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[4]. Elle est drainée par le ruisseau de Baillasse, le ruisseau de l'Auriol et le ruisseau de Sauzette, constituant un réseau hydrographique de 4 km de longueur totale[5],[Carte 1]. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Pyrénées orientales, caractérisée par une faible pluviométrie, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un air sec, particulièrement en hiver et peu de brouillards[7]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 831 mm, avec 10,4 jours de précipitations en janvier et 5,4 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Alaigne à 7 km à vol d'oiseau[8], est de 14,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 673,6 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11]. Milieux naturels et biodiversitéAucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[12],[13],[14]. UrbanismeTypologieAu , Ajac est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoux, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 39 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16],[17]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (90,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (86,5 %), forêts (10,3 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2]. Risques majeursLe territoire de la commune d'Ajac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible)[19]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 148 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 148 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 3]. ToponymieLe nom de la localité est attesté sous la forme Aiachum en 1249. Sans doute le « domaine d'Adius », nom de personne latin. HistoireVille issue du nom de Ajac, un comte de la Renaissance y vivant au XIXe siècle. Après avoir été chassé par les habitants pour trahison au roi, il se terra dans un des petits villages voisins. Recherché par Louis XIV pendant plus de quatre ans, il ne fut jamais retrouvé, aussi l'on ignore encore ce qu'est devenu son fils qui avait l'âge de cinq ans au moment de sa disparition. Ses biens et ses richesses furent réquisitionnés par le roi, et par conséquent ne seront plus tard pas légués à sa descendance, étant donné qu'elle a disparu avec lui au moment de son « évasion ». La ville d'Ajac fut alors sans chef et devint un village indépendant jusqu'à la Révolution et l'établissement d'une république. Politique et administrationDécoupage territorialLa commune d'Ajac est membre de la communauté de communes du Limouxin[I 1], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Limoux. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[22]. Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Limoux, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 1]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de la Région-Limouxine pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 1], et de la troisième circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[23]. Liste des mairesPopulation et sociétéDémographieÉvolution démographiqueL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25]. En 2022, la commune comptait 198 habitants[Note 2], en évolution de +5,32 % par rapport à 2016 (Aude : +2,65 %, France hors Mayotte : +2,11 %). Pyramide des âgesLa population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 21,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 38,8 % la même année, alors qu'il est de 32,9 % au niveau départemental. En 2018, la commune comptait 90 hommes pour 101 femmes, soit un taux de 52,88 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,92 %). Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit. EnseignementÉconomieRevenusEn 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 100 ménages fiscaux[Note 3], regroupant 185 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 610 €[I 3] (19 240 € dans le département[I 4]). Emploi
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 100 personnes, parmi lesquelles on compte 85,7 % d'actifs (71,4 % ayant un emploi et 14,3 % de chômeurs) et 14,3 % d'inactifs[Note 4],[I 5]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département. La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Limoux, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 8]. Elle compte 19 emplois en 2018, contre 25 en 2013 et 20 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 74, soit un indicateur de concentration d'emploi de 25,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53,7 %[I 9]. Sur ces 74 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 15 travaillent dans la commune, soit 21 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 92,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,3 % les transports en commun, 3,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11]. Activités hors agriculture10 établissements[Note 5] sont implantés à Ajac au [I 12]. Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 50 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 10 entreprises implantées à Ajac), contre 14 % au niveau départemental[I 13]. AgricultureLa commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Razès »[29]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 6] sur la commune est la viticulture (appellation et autre)[30].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 24 lors du recensement agricole[Note 7] de 1988 à 15 en 2000 puis à 21 en 2010[30], soit une baisse de 12 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 52 % de ses exploitations[32]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 331 ha en 1988 à 332 ha en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 14 à 16 ha[30]. Culture locale et patrimoineLieux et monumentsPersonnalités liées à la communeHéraldique
Voir aussiBibliographieArticles connexesLiens externes
Notes et référencesNotes et cartes
RéférencesSite de l'Insee
Autres sources
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