Cubières-sur-Cinoble est une commune rurale qui compte 81 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 327 habitants en 1846. Ses habitants sont appelés les Cubiérols et ses habitantes les Cubiéroles.
Géographie
Localisation
Cubières-sur-Cinoble est une commune située dans les Corbières sur des ruisseaux dont le Cinoble, affluents de l'Agly. Elle est limitrophe du département des Pyrénées-Orientales.
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Cubières-sur-Cinoble se situe en zone de sismicité 3 (sismicité modérée)[2].
Hydrographie
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[3], au sein du bassin hydrographiqueRhône-Méditerranée-Corse[4]. Elle est drainée par l'Agly, le Verdouble, Rec de Coumo Daniel, le ruisseau de Cubières, le ruisseau de la Caïrolo, le ruisseau de la Coume de Tiols, le ruisseau de la Gorbelhe, le ruisseau de l'Espinassol, le ruisseau del Saouzé, le ruisseau del Traouquel et le ruisseau d'Emboudiet, qui constituent un réseau hydrographique de 21 km de longueur totale[5],[Carte 1].
Le Verdouble, d'une longueur totale de 46,7 km, prend sa source dans la commune de Soulatgé et s'écoule vers l'est puis se réoriente au sud. Il traverse la commune et se jette dans l'Agly à Estagel[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 802 mm, avec 8,7 jours de précipitations en janvier et 4,6 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Mouthoumet à 12 km à vol d'oiseau[10], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 837,6 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[17] : les « gorges de Galamus et massif du pech d'Auroux » (1 008 ha), couvrant 4 communes dont 3 dans l'Aude et 1 dans les Pyrénées-Orientales[18], et
la « rivière de l'Agly et ses affluents de la source au Pas de la Fumado » (21 ha), couvrant 2 communes du département[19] et deux ZNIEFF de type 2[Note 3],[17] :
les « Corbières occidentales » (59 005 ha), couvrant 66 communes du département[20] ;
le « massif du Fenouillèdes septentrional » (14 046 ha), couvrant 14 communes dont 9 dans l'Aude et 5 dans les Pyrénées-Orientales[21].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Cubières-sur-Cinoble.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Cubières-sur-Cinoble est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[22].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[23],[24].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (81,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (71,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,8 %), zones agricoles hétérogènes (9 %), prairies (5,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,6 %)[25]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Cubières-sur-Cinoble est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité modérée)[26]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[27].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 65,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 77 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 76 sont en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 3].
Histoire
L'abbaye de Notre-Dame de Cubières est citée en 817 et plus sûrement en 844 lorsque Charles le Chauve accorde un diplôme d’immunité et de protection à l’abbé Eléazar. Cubières fait alors partie du Peyrepertusès, circonscription du comté de Razès. Le territoire est dominé dès 950 environ par les comtes de Cerdagne puis de Besalú. En 1020, l'abbaye de Cubières bénéficie d'une disposition du testament du comte Bernard Taillefer de Besalú[29].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].
En 2022, la commune comptait 81 habitants[Note 4], en évolution de −20,59 % par rapport à 2016 (Aude : +2,65 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 54 personnes, parmi lesquelles on compte 66 % d'actifs (52 % ayant un emploi et 14 % de chômeurs) et 34 % d'inactifs[Note 5],[I 2]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 5]. Elle compte 20 emplois en 2018, contre 22 en 2013 et 14 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 29, soit un indicateur de concentration d'emploi de 69,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 45,9 %[I 6].
Sur ces 29 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 16 travaillent dans la commune, soit 56 % des habitants[I 7]. Pour se rendre au travail, 51,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 22,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 25,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 8].
Activités hors agriculture
18 établissements[Note 6] sont implantés à Cubières-sur-Cinoble au [I 9]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 55,6 % du nombre total d'établissements de la commune (10 sur les 18 entreprises implantées à Cubières-sur-Cinoble), contre 32,3 % au niveau départemental[I 10].
Église Sainte-Marie-et-Saint-Pierre de Cubières-sur-Cinoble. Cette église est un fragment d'une ancienne église abbatiale. Au début du IXe siècle a été fondée une abbaye sous le vocable Saint-Pierre-et-Notre-Dame à la sortie des gorges de Galamus. L'abbaye est citée dans des diplômes datés de 817[39], 844, 898 et 922. En 1020, dans son testament, Bernard Taillefer donne l'abbaye de Cubières, le comté de Besalú et la vicomté de Fenouillèdes à son fils Guilhem (1020-1052). Puis elle passe sous la dépendance des seigneurs du Peyrepertusès. En 1073, elle devient la propriété de l'abbaye de Moissac. En 1200, le monastère n'est plus qu'un prieuré dépendant de l'abbé de Moissac. Il n'est plus fait alors mention de l'abbaye sauf dans un document tardif du moine Philomène, le Gesta Caroli Magni (lire en ligne). Ce texte indique que l'abbaye de Cubières fait partie des possessions de l'abbaye de Lagrasse. Il ne reste rien des bâtiments monastiques et seulement le tiers de l'église abbatiale d'origine. Les « Collectariae » des archives vaticanes mentionnent l'église comme paroissiale en 1351. Ce qui subsiste de l'église montre qu'elle a été construite au XIe siècle. Il reste le collatéral sud presque en entier avec son absidiole, la travée médiane de la nef centrale. Des murs biais raccordent les piliers subsistant de la travée de la nef centrale aux extrémités du collatéral. Une abside semi-circulaire a été construite au nord de la travée de la nef centrale ce qui a créé une nouvelle nef centrale perpendiculaire à l'ancienne. Une tradition locale attribue la destruction de l'ancienne abbatiale à un incendie provoqué par des bandes armées[40],[41],[42].
Parti : au 1er coupé au I d'or à la croisette pattée de gueules, au II d'argent au pot à deux anses de sable, au 2e d'argent à trois fasces de gueules.
Détails
Blason de Bernard de Farges, archevêque de Narbonne et seigneur de Cubières, les parties "d'or" et "d'argent" ayant été inversées. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Voir aussi
Bibliographie
Gauthier Langlois, « Petits établissements monastiques masculins des Corbières : un encadrement religieux dense (IXe – XIIIe siècle) », dans Bulletin de la Société d’études Scientifiques de l'Aude, t. CXIII, (ISSN0153-9175, lire en ligne), p. 51-68
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[14].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[38].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Renaud Labadie Savy, « Le site de l’Horto à Caramany et Saint-Étienne de Casas dans l’évêché de Besalú au tournant de l’an mil (Pyrénées-Orientales) », Bulletin de la SASL, nos 2022-2023,
↑Roger Hyvert, Cubières-sur-Cinobre. Église Notre-Dame, dans Dictionnaire des églises de France, Robert Laffont, Paris, 1966, tome II-C, Cévennes6Languedoc-Roussillon, p. 49.
↑Gauthier Langlois, « Petits établissements monastiques masculins des Corbières : un encadrement religieux dense (IXe – XIIIe siècle) », dans Bulletin de la Société d’études scientifiques de l’Aude, tome CXIII, 2013, p. 51-68(lire en ligne)