Héricourt (Haute-Saône)
Héricourt est une commune française située dans le département de la Haute-Saône en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie de la région culturelle et historique de Franche-Comté. Deuxième ville du département par sa population, après Vesoul, elle fait partie du Pôle métropolitain Nord Franche-Comté qui compte 300 000 habitants. Elle est le siège de la communauté de communes du Pays d'Héricourt. Son territoire vallonné qui fait partie des collines pré-jurassiennes est arrosé par la Lizaine. Il est desservi par les lignes de chemin de fer LGV Rhin-Rhône et Dole-Belfort ainsi que par la route européenne 54. L'histoire de la ville est marquée par l’influence de la principauté de Montbéliard et par le protestantisme. Longtemps territoire d'Empire, la seigneurie d'Héricourt devient française en 1748 par la convention de Versailles entre le roi de France et le duc de Wurtemberg. La ville a été touchée par plusieurs conflits : l'incursion de Charles le Téméraire en 1474, les guerres de religion (1587-1588), la bataille de la Lizaine au cours de la guerre franco-prussienne de 1870 et la campagne de France à la fin de la Seconde Guerre mondiale. GéographieLocalisationHéricourt est située à la limite sud-est du département de la Haute-Saône (70), à proximité de Belfort et de Montbéliard. Elle fait partie du Pôle métropolitain Nord Franche-Comté. La ville forme un triangle urbain avec Belfort et Montbéliard[1]. Communes limitrophesLe territoire de la commune est limitrophe de ceux de onze communes : Les communes limitrophes sont Échenans-sous-Mont-Vaudois, Bethoncourt, Montbéliard, Brevilliers, Coisevaux, Couthenans, Luze, Verlans, Vyans-le-Val, Laire et Héricourt.
Géologie et reliefLa superficie de la commune est de 1 808 hectares ; son altitude varie de 320 à 541 mètres[2]. L'altitude de la mairie d'Héricourt est de 334 m. Héricourt est construite sur le plateau de Haute-Saône et s'appuie sur le versant septentrional du massif du Jura[3]. La majeure partie du territoire repose sur un sol daté du Jurassique supérieur, notamment au sud et au sud-est (j4 et j5)[4]. Les abords de la Lizaine sont couverts d'alluvions du Quaternaire (Fz). Le Jurassique moyen effleure au nord et au nord-ouest (j2 et j3)[5]. Du minerai de fer est extrait vers 1826 sur l'ancienne commune de Bussurel[6], il fait partie d'une zone particulièrement exploitée, de Belfort à Montbéliard[7]. La commune se trouve dans le voisinage immédiat de deux bassins houillers : le bassin houiller keupérien de Haute-Saône, notamment exploité pour son gypse, son sel gemme (sous forme de saumure) et sa houille à Saulnot et Gémonval[8]. Le bassin houiller stéphanien sous-vosgien est également proche, il englobe l'est de la Haute-Saône, le Territoire de Belfort et le sud du Haut-Rhin[7],[9]. La ville se situe sur le territoire vallonné des collines pré-jurassiennes[10] dont le sommet est le Mont Vaudois où un fort est édifié entre 1874 et 1877. Le territoire est marqué par la présence de failles organisées dans deux directions, du nord au sud et du nord-est au sud-ouest[4]. Héricourt, comme le département, se situe entre le massif des Vosges et le massif du Jura[1]. HydrographieHéricourt est arrosée par la Lizaine, qui est notamment alimentée par le ruisseau de l'étang et le ruisseau des Epenottes. La commune comporte plusieurs étangs[1]. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[11]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Lorraine, plateau de Langres, Morvan » et « Vosges »[12]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 353 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 10,6 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dorans », sur la commune de Dorans à 6 km à vol d'oiseau[13], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 974,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16 °C, atteinte le [Note 1],[14],[15].
Source : « Fiche 90035001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[16]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17]. UrbanismeTypologieAu , Héricourt est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Héricourt[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[19],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21]. QuartiersHéricourt est divisée en plusieurs quartiers. L'Insee découpe la ville en quatre grands quartiers, munis eux-mêmes de plusieurs secteurs. Au nord d'Héricourt se trouvent les Chenevières, la ZUP et les nouveaux quartiers, quartier possédant de nombreux logements sociaux et modernes. Le quartier du centre-ville se trouve proche du centre-ancien. Le quartier du Faubourg de Belfort est un quartier qui se situe à l'est de la ville, surplombant la ville éponyme. Le quartier du Faubourg de Montbéliard est situé à l'ouest de la ville[I 2]. LogementEn 2016, le nombre total de logements à Héricourt était de 5 263 dont 4 872 résidences principales, 47 résidences secondaires et logements occasionnels et 345 logements vacants. La commune totalisait 2 830 maisons et 2 424 appartements, soit respectivement 53,8 % et 46,1 % des logements[A 1] parmi lesquels se trouvent 1 391 HLM. La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 53,4 %[A 2]. On dénombrait 1,7 % de résidences principales constituées d'une seule pièce, 11,2 % de deux pièces, 25,4 % de trois pièces, 26,7 % de quatre pièces et enfin 35,0 % de cinq pièces ou plus[A 3]. Urbanisme et paysageLa commune dispose d'un PLU[22], elle comprise dans le Schéma de cohérence territoriale (SCOT) de la communauté de communes du pays d'Héricourt[23] et fait partie du syndicat mixte de l'aire urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle[24]. Risques naturels et technologiquesLa commune est installée sur une zone sismique de niveau 3. Il existe des risques géologiques localisés à cause de la présence de cavités souterraines naturelles et au tassement du sol. Il existe des risques de rupture de barrage et d’autres liés au transport de matières dangereuses[25]. Transport et voies de communicationsLa gare d'Héricourt est établie sur la ligne de Dole-Ville à Belfort. La LGV Rhin-Rhône passe au sud de la ville, qui est desservie par la gare de Belfort - Montbéliard TGV située à 10 km[1]. Héricourt est desservie par la double-voie expresse E 54 (nationale 19) et les routes départementales 16, 130, 204 et 683. Ce réseau routier est connecté à l'autoroute A 36[1]. Héricourt est desservie par les autobus du réseau interurbain de la Bourgogne-Franche-Comté (Mobigo) reprenant anciennes les lignes saônoises[26]. La commune est également desservie par Hériva, un service de transport à la demande de la communauté de communes du pays d'Héricourt[27]. ToponymieLe nom Oriecourt est attesté sur une charte en 1173, Oriecourt est mentionnée en 1196 dans une bulle du pape Celestin III[réf. nécessaire]. HistoireHéricourt vit au cours des siècles nombre d’événements marqués par l’influence des différents courants politiques et religieux de l’histoire européenne : ambitions territoriales bourguignonnes, guerres de religion au XVIe siècle, guerre de Trente Ans, conquête et Révolution française…[réf. nécessaire] La région est très tôt habitée, pour preuve : les vestiges d'une enceinte préhistorique, datant du néolithique, au sommet du mont Vaudois, détruite pendant la construction du Fort du même nom en 1874[réf. nécessaire]. Préhistoire et AntiquitéL'enceinte préhistorique était longue de 400 mètres et formait un triangle. Sa hauteur variait de 2,50 à 3,30 m et sa base de 22 à 32 mètres d'épaisseur. Ce genre d'enceinte, appelée vallum, est ici particulier d'après Félix Vaulot qui y conduisit des fouilles avant la construction du fort. Ce serait un « vallum funéraire », une sorte de nécropole puisqu'il y a découvert des squelettes inhumés à l'extérieur, à l'intérieur et au sein même de l'enceinte. Il n'a trouvé aucune trace de blessure violente sur les ossements, ce qui laisse penser que le vallum était bien à dessein funéraire. Il parle également de traces de rituels comme l'incinération partielle d'une femme de 17-21 ans sur le corps de laquelle on aurait sacrifié un sanglier[28]. Pendant l'époque celtique, le site d'Héricourt appartient au territoire des Séquanes qui couvrait approximativement l'actuelle Franche-Comté, puis tombe sous domination romaine après la guerre des Gaules. Puis, quand l'Empire romain chute, le territoire passe sous domination burgonde. Les Burgondes verront leur territoire conquis par les Francs et Héricourt et la région suivront les aléas de ce dernier peuple[réf. nécessaire]. Moyen ÂgeEn 843, le traité de Verdun partage l’empire carolingien entre les trois fils de Louis le Pieux, Lothaire, Charles et Louis. Le comté de Montbéliard, dont fait partie Héricourt, est attribué au royaume (central) de Lothaire, la Lotharingie, qui au Xe siècle est réunie au royaume de Francie orientale dans le cadre du Saint-Empire romain germanique (962). Héricourt relève de l'Empire jusqu'à l'annexion de Montbéliard par la France en 1795[réf. nécessaire]. Les débuts de la villeElle est mentionnée pour la première fois dans une charte de 1173, dans laquelle Walon d'Oriecourt est nommé parmi les témoins de la donation de l'église de Voujeaucourt à l'abbaye Notre-Dame de Belchamp[29]. Par la suite, Héricourt est une châtellenie dont le ressort s'étend sur la ville et sur vingt-deux villages et hameaux (Byans, Brevilliers, Bussurel, Chagey, Champey, Chenebier, Coisevaux, les Combottes, Darnin, Échenans, Échavanne, Frenebie, Genéchie, Laire, Luze, Mandrevillars, Saint-Valbert, Semondans, Tavel, Trémoins, Verlans et Vians) et de plusieurs fiefs[29]. Le testament de Renaud de Bourgogne (1321)Le , peu avant sa mort, Renaud de Bourgogne, comte de Montbéliard, qui aimait résider au château d'Héricourt, y rédige un second testament[réf. nécessaire]. Le premier disposait que « les châtel et ville d'Héricourt et mille livrées de terre, dont cinq cents lui seront assises sur ladite ville et ses appartenances, et sur les plus prochaines villes, finaiges et territoires, issues et appartenances de ladite ville d'Héricourt; et le châtel d'icelle ne doit être compté ni estimé » et avait été rédigé en faveur de son épouse Guillemette de Neufchâtel morte avant lui en 1317 au château d'Étobon[réf. nécessaire]. Dans le second, il précise que si son fils Othenin, handicapé mental (mort en 1339) n'est pas en état de gouverner, ses biens devaient être partagés entre ses quatre filles, Agnès, Jeanne, Marguerite et Alix, Belfort, Héricourt et la suzeraineté sur le Châtelot revenant à Jeanne, mariée à Raoul-Hesse, marquis de Bade[réf. nécessaire]. Marguerite de Bade (années 1360)À sa mort, Jeanne partage ses terres entre ses quatre filles, Jeanne, Ursule, Marguerite et Adélaïde. Marguerite, épouse de son cousin Frédéric, marquis de Bade, hérite des seigneuries d'Héricourt et de Florimont[29]. Marguerite de Bade est assez dépensière, plus que ne le lui permettent ses ressources. Aussi a-t-elle souvent recours à des aliénations qui lui permettent de tenir son rang. En 1360-1361, elle vend plusieurs domaines, notamment :
Pour la même raison, elle accorde des lettres d'affranchissements à « tous ses hommes et femmes de la terre d'Héricourt » le pour la somme de 250 livres bâloises. Par ces franchises, la seigneurie d'Héricourt adopte « les us et coutumes du comté de Ferrette », et forme ainsi un domaine « de propre et franc-alleu, placé ès bornes de Ferrette, près de Bourgogne »[réf. nécessaire]. Le , Albert et Léopold, tous deux ducs d'Autriche et fils de la comtesse Jeanne de Ferrette, viennent compléter cet acte de franchise[29]. Selon les dernières volontés de Marguerite de Bade la seigneurie est transmise à sa fille, également nommée Marguerite, épouse de Geoffroy, comte de Linange et de Richecourt[29]. Le village de DarninDarnin, village limitrophe de Brevilliers et de Bussurel, s'étend le long d'un coteau boisé aujourd'hui nommé « bois du Mont Danin » converti en vignoble dès le début du XVIIe siècle[réf. nécessaire]. L'église Saint-Maimbœuf de Montbéliard avait des possessions à Darnin, confirmées par Célestin III en 1196. Le chapitre de cette église les cède en 1333 au comte de Montbéliard Henri de Montfaucon, gendre de Renaud de Bourgogne[réf. nécessaire]. Au début du XIVe siècle, Renaud avait réuni à ses terres le fief que Jean de Belmont, écuyer détenait là[réf. nécessaire]. Un autre noble avait des biens à Darnin, il s'agit de Renaud de Bavans. Après la mort de ce dernier, ses fils Vuillemein et Huguenin, écuyers, vendent en 1303 à Thiébaud IV de Neuchâtel ce qu'ils tiennent à Darnin. En 1321, le prieuré de Saint-Valbert possédait le bois dit « la Roche-Salamon ». Darnin devait disparaître vers 1362[30]. La charte de 1374, fondement du régime municipalL'acte du 17 février 1374 (supra) est important pour la seigneurie d'Héricourt : il est le fondement du régime municipal de la ville pour plusieurs siècles[réf. nécessaire]. Non seulement les habitants sont déclarés « francs et quittes de toutes tailles, exactions, impositions, services et servitudes, quels qu'ils soient », mais l'acte autorise l'élection annuelle d'un « magistrat » (assemblée municipale) de neuf membres chargé de gouverner la communauté[réf. nécessaire]. À côté d'un tribunal dit « de la mairie » apparaît assez vite une « justice de la prévôté », formée d'un prévôt et de cinq « prud'hommes » choisis parmi les maires des communes voisines. Les sentences de ces deux cours peuvent être soumises en appel à la cour du bailli[réf. nécessaire]. Thiébaud VI de Neuchâtel, nouveau propriétaire de la seigneurie confirme ces franchises le . Il l'a en effet achetée aux ducs en novembre 1377 pour 11 200 florins d'or, sous la réserve du droit de rachat et du « droit d'ouverture du château pour les ducs et leurs gens à toute réquisition »[29]. Les interventions de l'évêque de Bâle (1425) et du dauphin (1444)Ces transferts de propriété sont la source de problèmes pour Héricourt au début du XVe siècle, époque où elle fait l'objet d'un indivis entre les seigneurs de Neuchâtel et l'évêque de Bâle[réf. nécessaire]. Le refus de Thiébaud de Neuchâtel de restituer la seigneurie malgré la clause de remboursement incluse dans l'acte de vente de 1377, entraîne la venue à main armée de l'évêque Jean de Fleckenstein accompagné du comte de Thierstein en . La ville et le château sont pillés et incendiés, ainsi que ceux de Clémont[réf. nécessaire]. Quelques années plus tard, en 1444, le dauphin Louis de France, menace à son tour la seigneurie lors de sa campagne contre les bandes de « routiers » qui écument la région[réf. nécessaire]. Thiébaud VIII de Neuchâtel réussit à protéger ses biens, de même que ceux de Granges et d'Étobon, appartenant aux jeunes comtes de Wurtemberg, Louis IV et Ulrich V, ses neveux placés sous sa protection[réf. nécessaire]. La gouvernance des Neuchâtel permet une époque de prospérité pour la communauté d'autant que ceux-ci entretiennent de bonnes relations avec Montbéliard comme en témoigne la lettre adressée à Herman d'Eptingue, alors bailli de la cité : « Très chier et grant amy. Je me recommande a vous; quant je suis venu en ce lieu d'Ericourt, j'ai sceu que vous vous doubtez fort a Montbéliart et y fait-on grant guet et garde. Veuillez moy faire savoir de qui c'est que vous doubtez. Mon propos a tousiours esté et est encor de deffendre et revanger Montbéliart et la seigneurie a tout ce que honneste et possible me serait; se chose voulu que je puisse, je le feray voluntiers. Nostre seigneur vous ayt en sa garde. Escript aud. Éricourt, le Xe jour de may, l'an LXVII. T. de Neufchastel, d'Espinal et de Chastel sur Mozelle, maréchal de Bourgongne »[29]. La période des guerres de Bourgogne (1474-1477)Dès les années 1474-1477, la région subit les dégâts causés par la guerre de Bourgogne entre Charles le Téméraire, duc et comte de Bourgogne, et les cantons suisses. Les seigneurs de Neuchâtel, par leur position de vassaux du duc de Bourgogne, sont obligés de s'unir à lui pour affronter la confédération des VIII cantons, alliée aux villes de Bâle et de Strasbourg[réf. nécessaire]. Celle-ci s'empare des châteaux d'Héricourt, du Châtelot, de L'Isle-sur-le-Doubs, de Blamont et de Clémont. Malgré la présence d'Étienne de Hagenbach et la venue de 15 000 Bourguignons à son secours, Héricourt tombe après 15 jours de siège et la ville est laissée à l'archiduc d'Autriche. Celui-ci, en 1481, consentait sur l'insistance d'Henri de Neuchâtel et de Claude, tous deux fils de Thiébaut IX de Neufchâtel, à leur restituer la ville ainsi que Châtelot et L'Isle[réf. nécessaire]. Mais la guerre avait ruiné la seigneurie qui se trouvait en péril à tel point que « si quelque aide ou provision n'y estait mise, la ville estait en voie de brief demeurer inhabitée ». Au début du XVIe siècle s'éteignait la lignée de Neuchâtel. L'héritage de Thiébaut IX de Neufchâtel était transmis à la branche de Neuchâtel-Montaigu en la personne de Jean son frère. Furieux d'être dépossédés de cette riche succession, les époux des petites-filles de Thiébaud IX, Félix de Werdemberg et Guillaume de Furstemberg, s'emparent des terres[29]. Temps modernesLa succession de Guillaume de FurstembergGuillaume de Furstemberg reçoit Héricourt[Quand ?] ainsi que Châtelot, L'Isle et Clémont. Il prend le titre de « souverain-seigneur » et entreprend d'élargir les droits de commerce et d'octroyer de nouvelles franchises[réf. nécessaire]. La maison de Montaigu n'était pas restée sans rien faire devant la spoliation de son héritage. Ses membres entament une procédure de restitution qui est poursuivie par Ulrich VI de Wurtemberg (1487-1550) après qu'il eut acheté la seigneurie pour 6 000 florins d'or. L'affaire trainait en longueur et deux prétendants s'affrontaient pour s'emparer des terres, d'un côté le duc de Wurtemberg qui l'avait achetée aux Montaigu, de l'autre Gabriel de Salamanque, comte d'Ortembourg qui la tenait de l'archiduc Ferdinand qui avait lui aussi acheté la seigneurie mais cette fois à Guillaume de Furstemberg[réf. nécessaire]. L'affaire se régla par l'affrontement, aux pieds des murailles de la ville, d'un corps de troupe du duc, fort de 4 000 hommes et de 200 cavaliers, face aux milices de la principauté de Montbéliard en [29]. Héricourt et sa seigneurie deviennent officiellement montbéliardaises. Dès lors, cette seigneurie et celles de Blamont, Châtelot et Clémont formeront les Quatre Terres ou Quatre Seigneuries. Deux ans plus tard, Héricourt et sa seigneurie deviennent luthériennes[réf. nécessaire]. Les invasions de 1587-1588Lors des guerres de Religion le comté de Montbéliard subit les incursions des troupes du duc de Guise et Héricourt se voit sommée de se rendre par Ehrard de Reinach. Le traité de capitulation est signé le [Note 5]. Très mécontent de la soumission des habitants de la ville, le comte Frédéric fera abattre les murs et les portes de la ville en obligeant les Héricourtois à faire eux-mêmes ce travail. Il leur retira leurs franchises ainsi que leurs revenus municipaux le lors d'une cérémonie sur la place devant le château d'Héricourt où il leur fit la remontrance : « ce n'est à vous autres rebelles d'avoir des privilèges, ains à mes bourgeois de Montbéliard qui les ont mieux mérités que vous » ; cela dit il déchira les originaux des franchises et les jeta au sol. Sept des habitants furent jugés et pendus à des arbres aux avenues de la ville et plusieurs sont conduits dans les prisons du château de Montbéliard. Les habitants n'auront de cesse de supplier le duc de revenir sur sa décision et plusieurs fois, en 1588, 1589, 1590 et 1602, ils lui adresseront leurs suppliques : « Qu'il vous plaise donc, très juste et benin prince, accorder la requête des pauvres supplians ; qu'ils ne soient du tout détruits et ruinés et exposés comme à la merci de vos ennemis et des leurs ; démonstrez un témoignage très louable et perpétuel de votre bénigne clémence envers la pauvre ville d'Héricourt ; rendez par ce moyen la moitié de la vie à vos pauvres bourgeois et sujets ; munissez leur peu de biens ; garantissez des brigands et des voleurs la pudicité de leurs femmes et de leurs filles, ayant compassion de vingt ou trente villages qui n'ont ou n'avalent aultre refuge propre pour retirer leurs biens en temps de guerre qu'audit Héricourt ; rappeliez leur jeunesse et aultres de leurs bourgeois, manans et habitans, qui, pour la désolation de leur ville, absentent le pays ; que votre bonne excellence s'assure que, moyennant l'aide de Dieu, les supplians se maintiendront mieux que jamais sous son obéissance, et qu'ils abandonneront plutôt leurs vies et leurs biens que de jamais rencheoir en telle faute qu'il y a deux ans ». Le duc Frédéric refusera toujours de revenir sur sa décision. Il faudra attendre le pour que son fils Jean-Frédéric de Wurtemberg consente à répondre positivement à la requête des habitants[31]. XVIIe et XVIIIe sièclesLa princesse Magdalena-Sibylla de Wurtemberg, veuve du duc Léopold-Frédéric vient s'installer au château d'Héricourt à partir de 1662. L'un de ses amis d'enfance, le compositeur Johann Jakob Froberger la rejoint peu après. Il y mourra en [réf. nécessaire]. Un autre souverain européen s'intéresse à Héricourt. Suivant sa fameuse Politique des Réunions et après avoir conquis la Franche-Comté, Louis XIV s'empare de la seigneurie d'Héricourt en occupant la principauté de Montbéliard de 1676 à 1699. Bien que le Montbéliard retrouve par la suite son indépendance, les Quatre Terres (dont Héricourt) restent occupées par les forces françaises[réf. nécessaire]. Le « roi très chrétien » impose alors un curé royal pour convertir les protestants. Toutefois, les protestants ne se convertissent que peu[réf. nécessaire]. Petit à petit, la France administre la ville et sa seigneurie, via les actions de l’intendant de Franche-Comté et du Parlement de Besançon, ou encore par la réunion juridique des Quatre Seigneuries au bailliage d’Amont. Cette mainmise de la France est même confirmée par les Wurtemberg sous le règne de Eberhard-Louis, par un décret publié le . En effet, le duc décida que « les [Quatre] seigneuries continueraient à être gouvernées suivant les droits et coutumes du comté de Bourgogne et suivant les ordonnances de la France, ajoutant que dans tous les cas où l’on pourrait s’en écarter, on devoit y suivre les ordonnances du comté de Montbéliard pour les affaires ecclésiastiques, économiques et financières »[32]. Toutefois, la domination montbéliardaise et son influence sur Héricourt restent importantes, puisque les mêmes institutions, et surtout la même religion, restent présentes jusque, au moins, en 1748. Les princes de Montbéliard avaient toujours régi cette seigneurie jusqu’à l’occupation française, car avant la conquête française, le nouveau magistrat (équivalent du conseil municipal actuel), lorsqu’il était élu, prêtait serment sur les Évangiles qui étaient entre les mains du « maire », le représentant du prince. Enfin, le lien avec la domination princière ne se coupa jamais véritablement, ne serait-ce que sur le plan religieux[réf. nécessaire]. Mais cette occupation française ne pouvait rester officieuse. Ainsi, une convention entre la France et le Wurtemberg se tint en 1748 à Versailles[réf. nécessaire]. La convention de Versailles (1748)Le a lieu à Versailles une conférence réunissant le roi de France et le duc de Wurtemberg, dont le sujet est le statut des Quatre Seigneuries. Il en résulte une convention, par laquelle « le Prince [de Montbéliard recouvre] ses revenus et droits seigneuriaux et le droit de nommer tous les fonctionnaires attachés aux justices des 4 seigneuries, mais ils doivent obligatoirement être choisis parmi des catholiques et recevoir l’agrément du roi pour pouvoir entre[r] en fonction »[33], c'est-à-dire que le prince reconnait la souveraineté du roi de France sur les Quatre Seigneuries et devient, en ce qui concerne ces dernières, son vassal. Héricourt devient française et les catholiques s'installent en ville[réf. nécessaire]. La seigneurie d’Héricourt est rattachée à la Franche-Comté. Elle relève du bailliage d’Amont, du bailliage secondaire de Vesoul et de la subdélégation de Baume-les-Dames : le subdélégué de l’intendant qui y réside reçoit les comptes de la ville d’Héricourt ou tout autre acte pris par la commune, les vérifie, puis les renvoie à l’intendant[réf. nécessaire]. Étant ainsi reconnu comme seigneur d’Héricourt et des autres seigneuries, le prince de Montbéliard peut alors toucher les revenus de son domaine utile, c’est-à-dire « tous droits de justice haute, moyenne et basse ; plusieurs domaines, fiefs, arrières fiefs, foi, hommages, cens, rentes, tailles, dixmes, corvées, terreages, champarts, mainmorte, droits de lods et vente de commises, plusieurs bois, étangs, rivières, ruisseaux, moulins, prels, vignes, et autres droits seigneuriaux »[34]. Cela se traduit par la remise en fonction d’un système médiéval le « mi-partisme ». Ce système se résumait ainsi : les différentes communautés de la Seigneurie étaient coupées en deux, une partie payait ses impôts au prince, l’autre au roi. Selon Émilie Cardoni, « la partie non montbéliardaise de la population des villages mi-partis représentait en fait les sujets appartenant [autrefois] aux seigneurs de Neuchâtel[-Urtière], vassaux du Comté de Bourgogne ainsi qu’une partie des terres des villages »[35]. Ces possessions entrèrent dans le domaine de la maison de Poitiers qui les céda juridiquement aux Wurtemberg à la suite d'un procès perdu en 1688 – ces terres étaient montbéliardaises de facto depuis la fin du XVIe siècle, ce qui explique pourquoi le système n’apparut pas sous la domination des princes, puisque ces derniers étaient les seigneurs des deux parties de ces communautés[réf. nécessaire]. Dans la seigneurie, plusieurs villages sont mi-partis : Aibre, Bussurel, Champey, Coisevaux, Échenans-sous-Mont-Vaudois, Laire, Tavey et Trémoins, qui entourent la ville d’Héricourt qui, rappelons-le, n’était pas une communauté mi-partie. Ainsi, dans ces villages, certaines personnes étaient assujetties directement au roi de France, d’autres au prince de Montbéliard. Mais un tel système ne pouvait fonctionner, car il était difficile de savoir quel foyer devait payer au prince ou au roi. Ainsi, beaucoup d’habitants de la Seigneurie auraient profité de la confusion fiscale qui s’était installée depuis 1700. Le prince demanda donc au roi de l’aider, ce que ce dernier fit en publiant un « Mandement au terrier » en 1759 qui obligea tous les habitants à justifier leurs titres de propriété, mandement qui énuméra la nature et l’étendue des droits du prince sur la Seigneurie... et qui le rendit impopulaire[réf. nécessaire]. Bien que la convention fût signée en 1748 entre le roi et le prince, elle était difficilement applicable. Le prince et le roi se rendirent compte de cela et décidèrent, le , de signer un traité qui établissait des échanges commerciaux entre le duché et le royaume, et qui devait régler le problème des villages mi-partis : un échange territorial fut projeté entre les deux souverains. Le duc devait retrouver ses pleins pouvoirs dans plusieurs villages dont des villages mi-partis, d’autres villages mi-partis échoueraient en totalité au roi. Dans la Seigneurie d’Héricourt, les communautés attribuées au duc étaient : Trémoins, Laire, Bussurel, Champey, Coisevaux, Aibre, Tavey, l’actuel Vyans-le-Val, Byans et Saint-Valbert (maintenant un quartier d'Héricourt) ; la communauté d'Échenans-sous-Mont-Vaudois, elle, irait au roi de France. Les deux souverains promirent aussi de respecter les religions catholique et luthérienne qui étaient présentes sur leurs territoires respectifs. Cependant, selon Jean-Pierre Dormois, ce traité « ne reçut jamais d’application du fait de l’opposition du parlement de Besançon, et ce, malgré le lit de justice du : en 1789, il est encore sur ses bureaux »[36]. Sur place, les autorités royales locales ne mettent que peu d’ardeur à défendre les revendications du vassal du roi de France. Le « Mandement au terrier » est particulièrement impopulaire dans la Seigneurie d’Héricourt. L’image du Prince est ternie depuis la Convention de Versailles. Précisons aussi que le duc de Wurtemberg s’était converti au catholicisme, ce qui n’était pas pour plaire aux luthériens. De ce fait, des conflits naissent entre la Seigneurie d'Héricourt et le Prince pour des causes diverses : par exemple, en 1757 débute un procès entre le Prince et les bourgeois d’Héricourt, à propos de la perception des droits sur la distribution du sel, les lods, et les ventes ; en 1789, le procès est encore en instance. Les gens d’Héricourt avaient l’impression que les autorités seigneuriales et les autorités montbéliardaises s’étaient mises de concert avec les autorités royales pour chercher à imposer la ville le plus possible[réf. nécessaire]. Ainsi, le Prince de Montbéliard ne semblait plus être, pour les Héricourtois, le défenseur idéal de leurs franchises face à l’affirmation du pouvoir royal[réf. nécessaire]. Débuts de l'industrie textileLa pauvreté des sols et la possibilité de revenus complémentaires pour les paysans sont à l'origine de l'industrialisation précoce, les ruraux ayant été dispensés par Louis XV d'appartenir à une corporation en ce qui concerne le travail des étoffes. Le textile s'impose à Héricourt avec le développement des cotonnades (indiennes) au cours du XVIIIe siècle[réf. nécessaire]. L'intégration de la seigneurie d'Héricourt au royaume de France y facilite l'installation de marchands-fabricants donneurs d'ordre. En 1750, la ville en compte quatre, dont Jean-Christophe Picard qui est à l'origine de la première fabrique, bâtiment où les tissus sont teints et imprimés, tandis que le filage et le tissage ont lieu au domicile des paysans[réf. nécessaire]. Époque contemporaineLa Révolution et l'Empire (1789-1815)1789 : les habitants d'Héricourt rédigent deux cahiers de doléance : un pour les catholiques, un pour les protestants[réf. nécessaire]. 1790 : Héricourt est rattachée au département de la Haute-Saône et devient chef-lieu de canton[réf. nécessaire]. Le développement de l'industrie textile au XIXe siècleL'industrie textile connaît une période de grande prospérité entre les années 1870 et 1950[réf. nécessaire]. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les établissements Méquillet-Noblot sont les principaux employeurs du Pays d'Héricourt (jusqu'en 1893[pas clair]), puis la maison Schwob apparaît au premier plan[37],[M 1], avec Eugène Schwob d'Héricourt (1830-1912), père de Georges Schwob d'Héricourt (1864-1942). La guerre de 1870Les 15, 16 et 17 janvier 1871, l’armée de l’Est commandée par le général Bourbaki livre la bataille dite de la Lizaine ou d'Héricourt. Les Prussiens sont en retraite depuis la victoire française de Villersexel. Tandis que les Prussiens bombardés et en voie d'encerclement s'apprêtent à se replier, les Français, malades, doivent renoncer à poursuivre l'offensive et sont ensuite contraints de se réfugier en Suisse[réf. nécessaire]. Ces trois jours de batailles ne provoquent pas de destructions importantes à Héricourt. Concernant le tissu industriel, seule la filature de Chanvre de Saint-Valbert de la société Seltz-Hartmann et Cie est détruite par un incendie provoqué par un bombardement le 15 janvier 1871. Le nombre de victimes civiles est aussi peu important. Cependant, une surmortalité est observée durant le premier trimestre de l'année 1871[38] due aux épidémies de typhus, de fièvre typhoïde et de dysenterie[39]. 183 décès sont enregistrés en 1871 à Héricourt, pour une moyenne annuelle de 80 entre 1866 et 1870, dont 45% pour le premier trimestre 1871[40]. Seconde Guerre mondialeDurant la Seconde Guerre mondiale, Héricourt est occupée par les Allemands et traversée par le Schutzwall West. Elle sera libérée le par des troupes françaises[réf. nécessaire]. Politique et administrationRattachements administratifs et électorauxHéricourt fait partie de l'arrondissement de Lure du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la deuxième circonscription de la Haute-Saône depuis le redécoupage des circonscriptions législatives françaises de 2010. La commune était, depuis la Révolution française, le chef-lieu du canton d'Héricourt. En 1985, ce canton fut scindé en deux pour former les cantons de Héricourt-Est et de Héricourt-Ouest[41]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais le bureau centralisateur de deux nouveaux cantons, Héricourt-1 et Héricourt-2. La géographie des quatre cantons, ceux existants entre 1985 et 2015, et ceux créés en 2015, est synthétisée sur les cartes départementales suivantes :
La commune d'Héricourt se trouve dans le ressort des tribunaux d'instance, paritaire des baux ruraux et du conseil de prud'hommes de Lure, des tribunaux de grande instance et de commerce ainsi que de la cour d'assises de Vesoul et du tribunal des affaires de Sécurité sociale du Territoire de Belfort. Ces juridictions sont rattachées à la cour d'appel de Besançon. Dans l'ordre administratif, la commune se trouve dans le ressort du tribunal administratif de Besançon et de la cour administrative d'appel de Nancy[42],[43]. IntercommunalitéLa commune est le siège de la communauté de communes du Pays d'Héricourt, intercommunalité créée au et faisant partie du Pôle métropolitain Nord Franche-Comté. Regroupement de communesLa commune de Saint-Valbert est intégrée à Héricourt en 1808. Les deux communes de Bussurel et Byans fusionnent avec Héricourt le [44]. La commune de Tavey forme une commune nouvelle avec Héricourt le [45]. Tendances politiques et résultatsAu référendum sur le traité constitutionnel pour l'Europe du , le pourcentage d’habitants qui ont voté contre la Constitution européenne est de 69,86 %[46], alors qu'il est de 54,67 % pour la France[47]. À l'élection présidentielle française de 2007, le premier tour a vu se démarquer Ségolène Royal (PS) avec 29,89 %. Concernant le second tour, Ségolène Royal récolte 53,97 % des votes contre 46,03 % pour Nicolas Sarkozy (UMP)[48]. À l'élection présidentielle française de 2012, le premier tour voit François Hollande (PS) arriver en tête des listes avec 31,26 % des suffrages exprimés, suivie de Marine Le Pen (FN) qui totalise 26,22 %. Au second tour, François Hollande obtient 58,77 % des suffrages exprimés contre 41,23 % pour Nicolas Sarkozy (UMP)[49]. Lors de l'élection présidentielle française de 2017, le premier tour voit se démarquer Marine Le Pen (FN) avec 29,68 %. Au second tour, cette dernière récolte 44,32 % des votes contre 55,68 % pour Emmanuel Macron (EM) qui remporte élection à l'échelle nationale[50]. Lors de l'élection présidentielle de 2022, Marine Le Pen obtient, au 1er tour, 29,61% des suffrages exprimés et 52,12% au second tour[51]. A l'élection législative de juin 2022, le Rassemblement National réunit 30,36% des votes au 1er tour puis 52,90% au second tour[52]. Administration municipaleLe nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 10 000 et 19 999, le nombre de membres du conseil municipal est de 33[53].
Liste des mairesCommunes déléguées
Finances localesEn 2015, les finances communales de la commune était constitué ainsi[62] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Politique environnementaleUne chaufferie bois collective alimente le quartier Maunoury (ancienne caserne militaire reconvertie en logements, services et espace culturel[63]), sa puissance est de 2 MW, des chaudières au gaz naturel cumulant 1,6 MW peuvent être utilisés en appoint[64]. La commune fait partie du plan de protection de l'atmosphère (PPA) de l'aire urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle[65]. JumelagesLa commune d'Héricourt est jumelée avec :
Population et sociétéDémographieEn 2022, la commune d'Héricourt comptait 10525 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres « recensements » sont des estimations. EnseignementL'éducation à Héricourt est assurée de la maternelle au lycée[M 2].
En ce qui concerne les études supérieures, les établissements les plus proches sont situés dans l'aire urbaine de Belfort-Montbéliard. SantéLes services hospitaliers sont assurés par l'hôpital Nord Franche-Comté, implanté à mi-chemin entre Belfort et Montbéliard, à Trévenans[69]. Services et équipements publicsLa commune possède des services techniques consacré à la voirie, à l'eau potable, à l'assainissement, à l'éclairage publique et au cimetière[M 3]. La collecte des déchets ménagers et le tri sélectif sont assurés par la communauté de communes du Pays d'Héricourt[M 4]. Sécurité et secoursSe trouvent à Héricourt une caserne de pompiers (SDIS)[70], un centre du SAMU, une brigade de gendarmerie, un commissariat de police nationale. SportsLa commune dispose de neuf terrains de football (le principal étant celui du Mougnot avec ses gradins couverts), de trois terrains de basket, de trois salles multipsort, de deux stades d'athlétisme, de deux murs d’escalade, de deux courts de tennis, d'un mur de tennis, trois plateaux d'EPS, un parcours santé, un bassin de natation, une salle de dojo, une salle de musculation, une salle de gymnastique, un skatepark et d'un terrain de pétanque[71]. MédiasLa presse écrite est représentée par le quotidien régional L'Est républicain[72] ainsi que par le journal hebdomadaire Les Affiches de la Haute-Saône. La ville est couverte par les programmes de France 3 Franche-Comté[73]. CultesHéricourt possède deux églises principales consacrées à saint Christophe, l'une de culte catholique, l'autre de culte luthérien. Deux autres temples luthériens existent sur les anciennes communes de Bussurel, au sud et de Tavey, au sud-est. Dans cette dernière commune se trouve également une ancienne église désacralisée. Une mosquée est construite en 2009, elle possède un minaret et un dôme[74]. Concernant la religion juive, la synagogue de Belfort est le lieu de culte le plus proche.
ÉconomieRevenus de la population et fiscalitéEn 2016, 43 % des foyers fiscaux d'Héricourt étaient imposables[A 4]. La même année, le revenu fiscal médian par ménage était de 18 820 €[A 4] en dessous de la moyenne départementale de 19 747 €[I 3]. En 2019, le taux de pauvreté est de 16 %[75] alors que pour le département de la Haute-Saône, ce taux est de 12,90 %[76]. EmploiL'agglomération d'Héricourt-Belfort-Montbéliard concentre beaucoup d'emplois (plus de 39 % de la population d'Héricourt travaille dans ces deux dernières villes en 2004[I 4]). En 2016, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 6 635 personnes, parmi lesquelles on comptait 72,1 % d'actifs dont 59,3 % ayant un emploi et 12,8 % de chômeurs[A 5]. On comptait 3 999 emplois dans la zone d'emploi, contre 3 677 en 2011. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 4 002, l'indicateur de concentration d'emploi est de 99,9[A 6]. Le taux d'activité parmi les 15 ans ou plus a atteint 54,8 % en 2016[A 6]. Entreprises et secteurs d'activitéAu , la commune d'Héricourt comptait 693 établissements dont 8 dans l'agriculture, 56 dans l'industrie, 66 dans la construction, 433 dans le commerce-transports-services divers et 130 relatifs au secteur administratif[A 7]. En 2018, 73 entreprises ont été créées à Héricourt[A 8], dont 60 sous le régime auto-entrepreneur[A 9]. La commune possède trois zones d'activité (ZA) : celle de Bussurel, celle du Mont Vaudois et celle « des Champs Frédéric » mais aussi une zone industrielle (ZI) dite « en Salamon »[77] ainsi qu'une zone d'aménagement concerté (ZAC) : « les Guinnottes »[78]. L'agriculture de la commune est orientée vers l'élevage bovin pour la production de lait de vache dans la partie nord, alors que la partie sud est partagée entre l’élevage pour la viande bovine, la culture de fleurs et l'horticulture mais aussi le polyélevage[79]. Une Manufacture de maroquinerie appartenant à la marque Hermès est implantée dans une ancienne friche industrielle de tissage-filage[80]. Fondée en 1880, l'entreprise industrielle Gaussin fabrique du matériel de levage, de manutention lourde et des remorques automotrices. Culture locale et patrimoinePatrimoine architecturalOuvrages militaires
Édifices religieux
Bâtiments civils
Monuments commémoratifsDivers monuments commémoratifs sont présents sur la commune. Le monument aux morts principal, situé vers les deux églises du centre-ville, est créé pour la Première Guerre mondiale, des plaques sont ajoutées autour du monument pour rendre hommage à la Libération, aux déportés et victimes civils de Seconde Guerre mondiale, aux soldats tombés lors de la guerre d'Indochine et une autre pour la guerre d'Algérie[82]. Dans le cimetière de la ville, on trouve un carré militaire, un monument aux morts de la guerre de 1870, un second dédié à la bataille d'Héricourt (ou de la Lizaine), un autre pour la guerre de Crimée[82]. Dans l'ancien quartier militaire, on trouve un grand monument orné d'un canon d'artillerie sculpté qui rend hommage au 47e régiment d'artillerie de campagne (47e RAC) : il est situé dans un parc dédié à Michel Joseph Maunoury, acteur du traité de Versailles. Une stèle mémorielle et une plaque commémorative dédiée à la 5e division blindée sont présents dans la rue du [82]. Il existe également un monument aux morts dans l'ancienne commune de Bussurel[83].
Sites naturelsHéricourt est couverte d'une forêt de feuillus en partie située à l'étage collinéen du massif du Jura. La commune compte 462 espèces indigènes (en particulier les genres Viola, Geranium, Euphorbia, Dryopteris, Carex, Leucanthemum vulgare, sapin, chêne), 21 espèces introduites dont 7 envahissantes, une espèce cryptogènes, la Grémille, deux domestiques (Symphyotrichum novi-belgii et Vicia sativa)[84]. Aucune zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) n'est recensée sur le territoire d'Héricourt[85]. Équipements culturelsLe musée Minal (de style néoclassique en briques et pierres) fut dès son origine conçu pour être un musée. Il tient son nom de Héloïse Durif (1836-1917), veuve de Charles Émile Minal (1817-1899). Ce dernier, natif d'Héricourt, amassa une importante collection d'œuvres d'art. À sa mort en 1917, Héloïse Minal fit don de cette collection (composée de tableaux, de bijoux, de vaisselle et de meubles) à la ville d'Héricourt, avec les subsides nécessaires à la construction d'un musée destiné à accueillir cette collection. Le musée fut inauguré en 1923. Il accueille aujourd'hui des expositions temporaires[M 5]. La « Cavalerie » est une salle polyvalente de 1 000 m2 destiné à l’accueille de conférences, foires, expositions, salons et spectacles[M 6]. La ville possède aussi une médiathèque[M 7]. Dans l'ancienne caserne militaire sont installés une école de musique intercommunale et la maison des associations[M 8].
Personnalités liées à HéricourtPersonnalités politiques et militaires
Les Justes parmi les Nations à Héricourt
Artistes
Sportifs
Personnalités liées à la science et à l'économie
Autres personnalités
Héraldique
Voir aussiBibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Articles connexesLiens externes
Notes et référencesNotes
RéférencesSite de l'Insee
Références aux ouvrages en bibliographieSite de la mairie
Autres sources
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