Le record du tour du monde à la voile est l'un des enjeux majeurs de la catégorie des courses au large. Il récompense l'équipage ou bien le marin solitaire ayant effectué le plus rapidement la circumnavigation autour du globe.
Le World Sailing Speed Record Council (WSSRC), qui est depuis 1972 l'organe seul habilité à homologuer un tel record, définit un tour du monde valide de la façon suivante :
« Pour naviguer autour du monde, un navire doit partir et revenir au même point, doit traverser tous les méridiens de longitude et doit traverser l'équateur. Il peut traverser certains, mais pas tous les méridiens plus d'une fois. La plus courte distance orthodromique de la course doit être d'au moins 21 600 milles nautiques. Pour le calcul de cette distance, il faut supposer que le navire naviguera autour de l'Antarctique sans passer au sud du 63e parallèle sud. Aucun point de départ ne sera autorisé plus au sud que le 45e parallèle sud[1]. »
Il est possible de tenter le record en monocoque ou en multicoque, en équipage, en solitaire ou en double. Il existe donc six catégories différentes de record du tour du monde à la voile possédant leur record propre. Le meilleur temps réalisé dans l'ensemble de ces catégories est considéré par le WSSRC comme le record officiel. Quels que soient la classe du navire et le volume de l'équipage, le tour du monde doit être réalisé sans assistance pour être validé.
Le record actuel est détenu par Idec Sport, skippé par Francis Joyon, en 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes depuis . Le record en solitaire est détenu par François Gabart sur Macif, en 42 jours 16 heures 40 minutes et 35 secondes depuis le .
Les courses autour du monde
Le tour du monde peut théoriquement être réalisé dans les deux sens, d’est en ouest ou d'ouest en est. Les vents et les courants dominants rendent le parcours d'ouest en est plus rapide. Ainsi, la majorité des skippeurs et des équipages se lancent dans une circumnavigation d'ouest en est.
Il existe des courses autour du monde, telles que le Vendée Globe (monocoque, en solitaire et sans escale), The Ocean Race (monocoque, en équipage avec escales) ou la Barcelona World Race (monocoque, en double avec escales), permettant de tenter de battre le record du monde. Il est naturellement possible de tenter de battre le record hors compétition, comme c'est le cas pour les records du monde en solitaire et en multicoque. Aujourd'hui, les meilleurs temps sont établis par des multicoques, devenus beaucoup plus performants que les monocoques.
Le Trophée Jules-Verne (en équipage, et sans escale) n'est pas une course mais un défi pourvoyeur de la majeure partie des records autour du monde.
La course Vendée Globe est une course en solitaire sur monocoque limité à 60 pieds (environ 18 mètres). Cette course établit le temps de référence sur le parcours d'ouest en est en monocoque. Mais cette course inclut des bouées de passage supplémentaires.
La course The Race ne suit pas le même parcours. Les temps ne sont pas très comparables.
Lors de son record du Trophée Jules-Verne en 2009-2010, le trimaran Groupama 3 aux mains de Franck Cammas a parcouru 798 milles nautiques en 24 h le à 17 h TU, affichant 17 jours à plus de 600 milles, dont 10 jours à plus de 700 milles.
Lors de son record du Trophée Jules-Verne en 2011-2012, le Maxi Banque Populaire V aux mains de Loïck Peyron a parcouru 812 milles nautiques en 24 h le à 11 h 45 TU, affichant 28 jours à plus de 600 milles, dont neuf jours à plus de 700 milles et un jour à plus de 800 milles[11].
Lors de son record du Trophée Jules-Verne en 2016-2017, le trimaran Idec Sport aux mains de Francis Joyon a parcouru 894 milles nautiques en 24 h[12], affichant 22 jours à plus de 600 milles, dont 15 jours à plus de 700 milles, dont huit jours à plus de 800 milles.
Lors de la tentative avortée de , Yann Guichard réalise un nouveau record au passage de l'équateur en 4 jours 19 h 57 min, et grâce à des conditions météo favorable aligne 4 812,1 milles du 11e au 16e jour soit 802 milles/jour pendant six jours consécutifs.
À partir du 17 janvier 2024, lors de la course Arkéa Ultim Challenge, Charles Caudrelier aligne 3 journées à près de 35 noeuds de moyenne (838 milles pour ses meilleures 24h).
Lors de la tentative de 2024, le , François Gabart , sur SVR-Lazartigue, a parcouru 892,2 milles en 24h (37,2 nœuds de moyenne)[14].
Campagne de Joyon lors du Trophée Jules-Verne 2016-2017
Lors de leur tentative de 2016 dans le cadre du Trophée Jules-Verne, Francis Joyon et son équipage battent le record jusqu’alors détenu par Loïck Peyron et l’équipage du maxi trimaran Banque Populaire V[15], ainsi que de nombreux records intermédiaires : quatre sont officialisés et font l’objet de records dûment certifiés par le WSSRC[16].
En 2022, Francis Joyon devient le plus long détenteur de l’histoire du Trophée Jules Verne[17].
Reprise et optimisation de Groupama 3
Francis Joyon prend possession du trimaran Groupama 3 le , après trois semaines de chantier chez Multiplast, à Vannes[18]. Il fait le choix d'une configuration intermédiaire entre la puissance initiale et le gréement réduit pour des courses en solitaire. Plus proche de la légèreté, de la simplicité, de l'ergonomie et de la fiabilité recherchée en solitaire, au prix d'une moindre polyvalence en particulier dans le petit temps, les choix de Joyon paieront lors de ses deux passages dans les mers du sud fin 2015 puis fin 2016, avec de nombreux records à la clé[19].
Contexte des records battus
Ils réalisent une traversée très rapide des mers du sud et notamment de l'océan Indien[15], parcourant 8 091,73 milles en 10 jours, soit 809 milles par jour. Cet épisode a commencé à l'avant du front d'une dépression qui s'est déplacée à une vitesse correspondant au potentiel du bateau depuis le large de l'Amérique du Sud jusqu'à l'océan Pacifique[20]. Pendant 12 jours, le vent reste orienté sur l’arrière bâbord du bateau, soufflant en permanence à plus de 30 nœuds, une configuration idéale pour les records de vitesse. Selon l’état de la mer, les vitesses de pointe oscillent entre 38 et 44 nœuds. Du fait d'une mer creuse et mal rangée, leur vitesse redescend temporairement (29 nœuds et 700 milles/24 h) avant une nouvelle accélération les faisant repasser au-dessus de la barre des 800 milles parcourus quotidiennement.
Après avoir dépassé la Nouvelle-Zélande et l'antiméridien, navigué bâbord amures sur 205 degrés de longitude (de 25 degrés ouest à l'antiméridien) dans les mers du sud, Francis Joyon et son équipage finissent par empanner dans la transition entre deux dépressions, et parviennent à rattraper le système météo qui les précède sur l'océan Pacifique, repartant à plus de 30 nœuds de moyenne journalière vers le cap Horn.
Francis Joyon double le Cap Horn, 16 jours après avoir accroché la première dépression au large de l'Amérique du Sud, et après une trajectoire de près de 12 000 milles au-dessus de 30 nœuds de moyenne (730,16 milles/24 h sur 16 jours contre). Il signe alors une progression des performances entre 30 et 40 % par rapport au record à battre de Loïck Peyron cinq ans plus tôt. Quittant les mers du sud avec une avance de plus de 4 jours sur le précédent record de Loïck Peyron, Francis Joyon et son équipage ont repris l'équivalent de 2 800 milles, soit une moyenne de 150 milles de mieux par jour que le record précédent à l'occasion de cet épisode[21].
Les conditions météorologiques ont permis d'optimiser le parcours: 26 412 milles couverts sur le fond, à la moyenne de 26,85 noeuds, pour une route théorique de 22 461 milles nautiques. Banque Populaire V, lui, avait du couvrir quasiment 2 600 milles de plus (29 002 milles).
Il arrive le avec un nouveau record du tour du monde à la voile en équipage en 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes[3].
Records de distance parcourue battus pendant la campagne
Alors que la meilleure journée du précédent record de Loïck Peyron fut l'unique journée au-dessus de 800 milles de son record (811 milles sur 24 heures, soit 33,79 nœuds de moyenne), Francis Joyon maintient une vitesse au-dessus des 800 milles quotidiens pendant 10 jours consécutifs.
Il améliore ainsi un grand nombre de record de progression par un voilier sur une période donnée :
Records de distance parcourue acquis par Joyon lors du trophée 2016-2017[22],[23],[12]
Ouessant-Cap Leeuwin 17 j 6 h 59 min[25] (temps de Loïck Peyron lors du record de 2011 : 17 j 23 h 57 min)
Ouessant-Tasmanie 18 j 18 h 31 min (temps de Loïck Peyron lors du record de 2011 : 20 j 7 h 11 min)
Ouessant-Antiméridien 20 j 7 h 1 min (temps de Loïck Peyron lors du record de 2011 : 22 j 11 h 34 min)
Ouessant-Cap Horn: 26 j 15 h 45 min (temps de Loïck Peyron lors du record de 2011 : 30 j 22 h 19 min)
Équateur - Cap Leeuwin : 11 j 12 h (temps de Loïck Peyron lors du record de 2011 : 12 j 9 h 2 min)
Cap des Aiguilles-cap Leeuwin en 4 j 9 h 37 min[26],[27] à la vitesse moyenne de 35,08 nœuds sur le fond (3 705 milles) ou 842 milles en 24 heures (6 j 8 min ou 36 % de plus pour le précédent record de Loïck Peyron)
Cap Leeuwin - Cap Horn en 9 j 8 h 46 min (12 j 22 h 22 min ou 38 % de plus pour le précédent record de Loïck Peyron)
Cap de Bonne-Espérance - Cap Horn en 13 j 20 h 13 min (19 j 0 h 31 min ou 37 % de plus pour le précédent record de Loïck Peyron)
Cap de Bonne-Espérance - Cap Leeuwin : 4 j 11 h 31 min (6 j 2 h 9 min ou 36 % de plus pour le Jules-Verne record de Loïck Peyron en 2011)
Record de la traversée de l'océan Indien : 5 j 21 h 7 min 45 s (référence WSSRC) (8 j 07 h 23 min ou 41 % de plus pour Loïck Peyron lors du record de 2011)
Record de la traversée de l'océan Pacifique : 7 j 21 h 13 min 31 s (référence WSSRC) (10 j 15 h 7 min ou 39 % de plus pour Loïck Peyron lors du record de 2011)
Record Équateur-Équateur : 29 j 9 h 10 min 55 s (référence WSSRC[28]) (32 j 11 h 52 min ou 11 % de plus pour Loïck Peyron lors du record de 2011)
Record de la remontée de l'Atlantique Nord : 5 j 19 h 21 min (7 j 10 h 58 min ou 25 % de plus pour Loïck Peyron lors du record de 2011)
Tours du monde en solitaire
Histoire
Un territoire encore en défrichage
En novembre 2020, environ 200 marins ont tenté leur chance en monocoque et moins de 100 ont réussi à boucler le parcours (soit une chance sur deux de réussir ce genre de tentative), principalement dans le cadre du Vendée Globe.
En 2024, onze marins sont parvenus à boucler un tour du monde en multicoque en solitaire. À titre de comparaison, douze astronautes ont marché sur la Lune. Dans ce cercle déjà très restreint de marins, seuls quatre d'entre eux l'ont fait sans escale et sans assistance[29] :
Alain Colas (169 jours en 1974), Philippe Monnet (129 jours en 1986) et Olivier de Kersauson (125 jours en 1989) avaient déjà bouclé un tour du monde en multicoque en solitaire, mais toujours en effectuant des escales.
Charles Caudrelier est le premier marin à réaliser un tour du monde en multicoque en solitaire en course en 50 jours lors de l'Arkéa Ultim Challenge 2024, course ou les escales sont autorisées. À l'occasion de cette course, trois nouveaux marins ajoutent leur nom à cette courte liste : Armel Le Cléac'h (en 56 jours), Anthony Marchand (en 64 jours) et Éric Péron (en 66 jours).
Avènement des foils
Ceux qui chassent les records chevauchent des multicoques de plus en plus grands : 23 m pour Francis Joyon en 2004 et pour Ellen Mac Arthur en 2005, 27 m pour Francis Joyon en 2008, 27 m entre 2007 et 2014 puis 31 m depuis 2014 pour Thomas Coville. C'est Franck Cammas qui a franchi en premier le cap du multicoque de plus de 30 mètres manœuvré en solitaire et en course, en adaptant Groupama 3 (31,50 m de long) pour gagner la Route du Rhum 2010 dans une nouvelle classe « Ultime » (multicoques de 18,28 m et plus). Armel Le Cléac'h, puis Loïc Peyron ont aussi navigué sur ce bateau renommé Maxi Solo Banque Populaire VII entre et , ce bateau gagnera de nouveau la Route du Rhum 2014 avec Loïc Peyron à la barre.
Thomas Coville fait le pari en 2013 d'adapter l'ex Géronimo d'Olivier de Kersauzon, en le raccourcissant à 31 m. Il bat en 2016 le record de distance parcourue en 24 h : 714 milles à une moyenne de 29,75 nœuds[30]. Thomas Coville devient le premier marin à passer la barre des 700 milles parcourus sur cette durée. Il bat la même année le record du tour du monde à la voile en solitaire de Francis Joyon, en 49 jours, 3 heures et 7 minutes, réalisant au passage le 5e meilleur chrono autour de la planète toutes catégories confondues, pas loin des meilleurs temps en équipage de l'époque.
En 2016, François Gabart sur l'Ultime à foilsMacif bat le record de Thomas Coville et devient le skipper le plus rapide en solitaire avec 784 milles parcourus en 24 h[31]. En 2017 il bat son propre record de distance parcourue en 24 h lors de son du record du tour du monde à la voile avec 851 milles. Il devient ainsi le premier marin à passer la barre des 800 milles parcourus en solitaire sur 24 heures. S'il ne bat pas le temps établi par Francis Joyon et son équipage, à la faveur d'une distance supérieure parcourue sur l'eau, il surpasse la vitesse moyenne de tous les équipages qui ont bouclé ce parcours à 27,2 nœuds de moyenne.
A son arrivée en 2017, François Gabart concède que son record dépasse ses espoirs initiaux, mais estime qu'il devrait être battu rapidement. Avec son trimaran Macif, il déclare qu'il a « volé » avec ses foils sur seulement « une petite partie du tour du monde ». Il en conclut que ce record de 42 jours, pour extraordinaire qu'il ait pu paraître seulement un an auparavant (le record de Thomas Coville était de 49 jours), sera probablement battu, et même largement battu après avoir défriché, fiabilisé et mis au point le vol sur foils[32]. À son arrivée de l'Arkéa Ultim Challenge en 2024, Charles Caudrelier propose une autre analyse : les bateaux vont beaucoup plus vite, mais les opportunités d'enchaînements météo favorables comme ceux que Francois Gabard a connus en 2017 sont rares. Le réchauffement climatique provoque inéluctablement une multiplication des glaces dérivantes, la zone d'exclusion Antarctique deviendra de plus en plus étendue, rallongeant le parcours, et limitant les options de routage. Déjà en 2024, il s'en est fallu de peu pour que le passage au Cap Horn soit rendu trop dangereux par les glaces dérivantes[33].
Création de la classe Ultim 32/23
En , un Collectif Ultim formé autour des équipes Team Banque populaire, Macif et Sodebo, décide que la longueur hors-tout devra être comprise entre 23 mètres (minimum) et 32 mètres (maximum), ce qui exclut les MOD 70 et le Maxi Spindrift 2, proche des 40 mètres.
Le développement de cette classe Ultime de multicoques de 100 pieds menés en solitaire laisse émerger un projet de record de tour du monde héritier du Trophée Jules-Verne.
Trois bateaux naviguaient déjà fin 2016 : l'ancien Géronimo, devenu Sodebo Ultim' de Thomas Coville détenteur du record du tour du monde entre et , Macif de François Gabart auréolé de son record de distance en 24 h et du record du tour du monde depuis , et l'ancien Sodebo de Thomas Coville, rénové et rebaptisé Actual Ultim d'Yves Le Blevec. Deux nouveaux bateaux ont été mis à l'eau en 2017 : Banque Populaire IX pour Armel Le Cléac'h[34] lancé le , ainsi que Gitana 17 trimaran foiler de 32 m, mis à l'eau en juillet par Gitana Team[35].
À l'arrivée de son record autour du monde, fin 2016, Thomas Coville a déclaré souhaiter créer un projet de course inspirée du Vendée Globe pour les trimarans Ultimes à l'horizon 2019. Le projet prend forme avec Brest Ultim Sailing, chargé d'organiser Brest océans, le premier Tour du Monde, en course, en solitaire et en multicoques. La jauge classe Ultim 32/23 est créée (longueur maximale 32 mètres / largeur maximale 23 mètres)[36], entérinée par la Fédération française de voile le [37]. Jacques Caraës a été choisi tout à la fois pour son expertise éprouvée en tant que directeur de course, son expérience nautique, notamment dans les mers australes, et la confiance qu’il inspire chez les marins.
La flotte des Ultimes 32/23 compte six concurrents en 2017, ils se présentent tous sur la ligne de départ de la Route du Rhum 2018. Les conditions météo difficiles des premiers jours éprouvent cruellement une flotte en cours de mise au point et de fiabilisation : les Ultimes de dernière génération (Banque Populaire IX et Edmond de Rothschild sont issus du même moule), sont peut-être trop « extrêmes » pour la navigation en solitaire, trop optimisés pour le vol et pas assez polyvalents pour affronter les grosses mers où il n'est plus question de voler. Le bilan est lourd avec un chavirage pour Armel Le Cléac'h sur Banque populaire IX, ainsi que des avaries plus ou moins graves sur les ultimes de Sébastien Josse (abandon), Thomas Coville et François Gabart. Idec Sport, adapté et préparé au solo, amélioré et fiabilisé pendant 12 ans, encore remarquablement performant, avec à la barre Francis Joyon riche d'une longue expérience, coiffe François Gabart au finish avec 7 petites minutes d'avance.
Les incidents durant la Route du Rhum 2018 contraignent Brest Ultim Sailing à interroger toutes les parties prenantes sur la date du départ de Brest Oceans[38], initialement prévue au départ de Brest, le . Pour éviter une concurrence avec les autres courses engageant potentiellement les ultimes, et permettre la réparation/construction/mise au point des Ultimes 32/23, les différents acteurs envisagent alors un départ pour la fin 2021.
Records du tour du monde en multicoque en solitaire
Thomas Coville sur Sodebo Ultim' bat en 2016 tous les chronos de référence établis en solitaire par Francis Joyon en 2008. Il bat en solitaire tous les temps réalisés en équipages sur les tronçons :
Cap de Bonne-Espérance-Cap Horn en 17 j 06 h 46 min
Cap Leeuwin-Cap Horn en 10 j 08 h et 21 min
François Gabart sur Macif, efface la quasi-totalité des records établis par Thomas Coville un an plus tôt, bat en solitaire tous les temps réalisés en équipages sur les tronçons :
Équateur-Cap de Bonne-Espérance en 5 j 23 h 25 min
Équateur-Cap des Aiguilles en 6 j 01 h 35 min
Ouessant-Cap de Bonne-Espérance en 11 j 20 h 10 min
Ouessant-Cap des Aiguilles en 11 j 22 h 20 min
Océan Pacifique en 7 j 15 h 20 min[48] (record officiel WSSRC)[49]
Cap Horn-Équateur retour en 6 j 22 h 15 min
Cap Horn-Ouessant en 13 j 13 h 25 min
À l'occasion de cette tentative, il établit aussi un nouveau record de distance parcourue en 24h en solitaire avec 851 milles, il dépasse plusieurs fois la barre des 800 milles journaliers, notamment lors de ses records sur la descente de l'atlantique sud et sur l'océan Pacifique. La plus haute vitesse du bateau a été enregistrée à 47 nœuds. Il établit également un record toutes catégories de moyenne de vitesse réelle sur l'eau de 27,2 nœuds sur un parcours de 27 859,7 milles, battant le record en équipage de Francis Joyon de 26,86 nœuds sur 26 412 milles parcourus.
Équateur-Cap de Bonne-Espérance (hors WSSRC)
Depuis l'océan Atlantique, à la latitude de l'équateur jusqu'à la longitude du Cap de Bonne-Espérance 18° 28′ 33″ est.
La vitesse moyenne sur ce tronçon est calculée sur la base d'un parcours théorique d'environ 3630 milles.
Meilleures progressions journalières réalisés lors d'une tentative de record du Trophée Jules-Verne ou d'une tentative de record du tour du monde en solitaire (Gabart 2017).
Lors de son record du trophée Jules-Verne en 2009-2010, le trimaran Groupama 3 aux mains de Franck Cammas a parcouru 798 milles en 24 h le à 17 h TU, affichant 17 jours à plus de 600 milles, dont 10 jours à plus de 700 milles.
Lors de son record du trophée Jules-Verne en 2011-2012, le Maxi Banque Populaire V aux mains de Loïck Peyron a parcouru 811,70 milles en 24 h le à 11h45 TU, affichant 28 jours à plus de 600 milles, dont 9 jours à plus de 700 milles et 1 jour à plus de 800 milles[11].
Lors de son record en solitaire autour du monde en 2017, le trimaran Macif aux mains de François Gabart a parcouru 851[76] milles en 24 h le , après avoir battu son record de vitesse instantanée avec 46 nœuds dans la descente de l'atlantique nord[11].
Meilleurs temps de passage intermédiaires
Plusieurs temps de passage, avec l’évolution chronologique des performances[11].
Ajoutés à titre de références, les records en monocoque en solitaire ont été réalisés lors du Vendée Globe. L’écart de distance résultant (une vingtaine de milles supplémentaires au départ des Sables-d’Olonne) est négligeable.
Ouessant-Équateur (WSSRC)
Depuis la ligne de départ du trophée Jules-Verne (Ouessant) jusqu'à la latitude de l'équateur.
La vitesse moyenne sur ce tronçon est calculée sur la base d'un parcours théorique égal exactement à 3000 milles.
Maud Fontenoy réalisé en 2007 un tour de l'hémisphère sud, non validable comme tour du monde, car les règles du WSSRC implique un franchissement de l'équateur et une distance orthodromique de 21 600 milles minimum[120]. Partie de la Réunion, elle n'a parcouru que 12 000 milles.
Plus jeunes navigateurs autour du monde en solitaire
↑Equipage Cheyenne: Steve Fossett, Adrienne Cahalan (navigateur) AUS, David Scully USA, Brian Thompson GB, Jacques Vincent FRA, Guillermo Altadill ESP, Mike Beasley NZL, Fraser Brown NZL, Mark Featherstone GB, Damian Foxall IRE, Nick Leggatt ZA, Justin Slattery IRE, Paul Van Dyke USA.
↑Équipage Orange : Bruno Peyron, Gilles Chiori, Hervé Jan, Nick Moloney, Yann Eliès, Benoît Briand, Sébastien Josse, Ronan le Goff, Jean Baptiste Epron, Florent Chastel, Vladimir Dzada-Lyndis, Yves le Blévec, Philippe Péché.