Il a de mauvais souvenirs de ses études, notamment de sa scolarité chez les jésuites[5] mais il décroche son baccalauréat puis entame des cours d'économie en faculté avant de rapidement renoncer[6].
Olivier de Kersauson est veuf de Caroline Piloquet-Verne (1958-2005), avec laquelle il a eu un fils, Arthur né en 1980[7], lui-même marié avec Clotilde d'Urso, belle-fille du mannequin et designer Inès de La Fressange.
Il se marie civilement à Brest en 2013 et religieusement sur l'atoll de Fakarava en 2014, avec sa compagne polynésienne Sandra, rencontrée dans les Tuamotu[8],[9],[10].
Ancien scout marin, amoureux des grands espaces[12], Olivier de Kersauson commence à naviguer près de Morlaix puis à La Trinité-sur-Mer (une maison familiale s'y trouve à la Pointe Kerhino) où, adolescent, il barre notamment le Cambronne, voilier de Jean-Marie Le Pen[5],[13].
En 1964[14], il effectue son service militaire au 9e Régiment de chasseurs parachutistes (9e RCP) puis dans la Marine nationale à bord de la goélette Pen Duick III à la demande d'Éric Tabarly qu'il considère par la suite comme son « maître »[15]. Il terminera au grade de quartier-maître[16]. Dès lors, il devient l’un des équipiers favoris de Tabarly, puis même, sera le second à bord de plusieurs Pen Duick, apprécié pour « sa force digne d’Hercule, son engagement et son humour », selon Tabarly[17].
Il reste aux côtés d’Éric Tabarly jusqu’en 1974. Il commence ensuite une carrière indépendante de ce dernier non sans succès. À Noël 1975, l'avarie de Kriter II dans la course Londres-Sydney-Londres et le mystère qui entoura durant quelques jours le sort de l'équipage (14 personnes, la plupart jeunes marins sans grande expérience) le portent sur le devant de la scène médiatique. Il termine quatrième de la première Route du Rhum en 1978 avec Kriter IV.
Il se lance dans l'aventure des multicoques dans les années 1980. En 1986, il fait construire au chantier CDK son premier trimaran de 23 mètres, Poulain[18],[19], qui devient Un Autre Regard, puis Charal, un trimaran de 27 mètres en 1992, rebaptisé Lyonnaise des Eaux-Dumez avec lequel il tente le Trophée Jules-Verne en 1994. Avec le même bateau renommé Sport Elec, il reprend le trophée à Peter Blake en 1997 et le conserve pendant cinq ans.
Avec Géronimo, un trimaran géant de 34 mètres baptisé en 2001, il fait notamment trois tentatives consécutives avant de battre une nouvelle fois le record du Trophée Jules Verne en 2004 ainsi que de nombreuses courses dans le Pacifique[17]. En janvier 2003 de Kersauson affirme que le Géronimo a été attaqué par un calamar géant 3 jours après son départ de Brest[20]. La véracité de cette histoire fait débat car les calamars géants vivants à plus de 500 m de profondeur ne sont pas censé survivre à la surface[21].
Par un décret du 30 septembre 2022, son élection de membre titulaire à l'Académie de marine dans la section « marine marchande, pêche et plaisance » est approuvée[23].
Carrière à la télévision et à la radio
Ses propos caustiques et cyniques tenus dans certains dîners parisiens ainsi que sa grande culture et son talent d'improvisateur incitent son ami Jacques Martin qui l'a rencontré au lagon de Bora-Bora en 1978 à convaincre Philippe Bouvard de le faire participer à l'émission radiophonique Les Grosses Têtes. Il participe ponctuellement à l'émission de 1981 à 2009 où il entretient volontiers le rôle d'un personnage bougon, misogyne et très susceptible lui valant la sympathie du public et le surnom de « l'Amiral ». Il s'y distingue notamment en tant que fin latiniste, versificateur de talent et misanthrope assumé[17].
En 1984, dès le lancement de Canal+, il anime l'émission hebdomadaire Le radeau d'Olivier dans laquelle il interviewe diverses personnalités. L'émission s'arrête au bout de quelques mois.
C'est sur La Cinq de Berlusconi que lui est confiée la présentation du magazine de l'aventure Jonathan en 1986.
En 1995, il participe à l'émission Osons de Patrick Sébastien sur TF1, émission parfois ponctuée de scandales.
Entre et 2014, il participe régulièrement à l'émission de Laurent Ruquier sur Europe 1, On va s'gêner[24]. Il rejoint à la rentrée 2014 l'équipe des Pieds dans le plat, émission de Cyril Hanouna qui remplace On va s'gêner de Laurent Ruquier, lequel passe de Europe 1 à RTL en reprenant Les Grosses Têtes.
Le , Olivier de Kersauson est de retour aux Grosses Têtes.
Il s'exprime parfois dans des interviews, et dans son livre sur sa « philosophie » de vie. Il dit préférer le calme de l'océan au son de la musique, et compare ses excursions maritimes à des « purifications ». Il retourne le plus fréquemment possible en Polynésie française où il a découvert le « monde romancé » qu’il recherchait[17].
« Ma pensée ne se repose qu'en mer. Je ne fuis pas mes semblables. D'abord pour être honnête, ils ne m'intéressent qu'assez peu pour que je les boude vraiment[7]. »
Quelques semaines plus tard, il bat le dimanche un nouveau record, sur le même parcours mais en sens inverse. Il a parcouru les 4482 milles du parcours entre Yokohama et San Francisco en 13 jours, 22 heures et 38 minutes[29].
Traversée entre Yokohama et Hong Kong en 4 jours 17 heures, 47 minutes et 23 secondes[30].
Publications
Fidji Fidji, avec Gilles Rateau et Charles Bonnay, éd. du Pacifique, 1972
Île de Pâques, avec Bob Putigny, M. Fulco et J.P. Duchêne, éd. du Pacifique, 1973
Fortune de mer avec Jean Noli, Presses de la Cité, 1979
Mémoires salées, Le Grand livre du mois, 1985
Homme libre… toujours tu chériras la mer !, avec Jean Noli, éd. Fixot, 1994 — réédité chez Pocket en 2000 (ISBN978-2-266-06723-2)
Dresseurs de métal, avec Dominique Leroux, Henri Brisson et Catherine Cornic, Dialogues éd., 1995
T'as pas honte ?, avec Georges Wolinski (illustrations), Le Cherche Midi, 1995
Macho mais accro, avec Georges Wolinski (illustrations), Le Grand livre du mois, 1996
Vieil Océan, Flammarion, 1990
Tous les océans du monde : 71j, 14h, 22', 8'', Le Cherche Midi, 1997
Les Côtes bretonnes vues du ciel avec Paire, éd. Glénat, 1998
Les Ports du monde, éd. Flammarion, 1999
Retour au port, éd. Michel Lafon, 2002
La Bretagne vue de la mer, avec Michel Bellion (illustrations), Le Cherche Midi, 2003
Ocean's Songs, Le Cherche Midi, 2008
Bretagne, regards partagés, La Martinière, 2010
Ocean's Songs Tome 2, Le Cherche Midi, 2012
La Mer à travers la carte postale ancienne, HC Éditions, 2012
De l’urgent, du presque rien et du rien du tout, Paris, Le Cherche midi, , 216 p. (ISBN978-2-7491-4934-9)
Veritas tantam - potentiam habet ut non subverti possit (La vérité a une telle puissance qu'elle ne peut être anéantie), Le Cherche midi, (ISBN978-2-7491-6260-7)
Avant que la mémoire s'efface, Le cherche midi,
Préfaces
Philippe Monnet : biographie, par Didier Piron, éd. Mango Sport, 2000