RTL2 est une station de radio privée française de catégories C et D. Avant de prendre son nom actuel, RTL2 a connu plusieurs changements de noms et de format (Maxximum de 1989 à 1992, puis M40 et RTL1 de 1992 à 1995). Depuis le , RTL2 fait partie du pôle de radios françaises du groupe M6, filiale du groupe RTL Group.
Le réseau de radiodiffusion est constitué de la station de radio nationale et de 17 antennes locales, lesquelles disposent d'un décrochage quotidien. Le format de cette radio est musical, orienté pop-rock.
Historique
De Aventure FM à RTL1 (1987-1995)
À l'origine, Aventure FM, une radio locale parisienne appartenant à l'armée créée en 1987 et émettant sur la bande FM sur 105.9 MHz[1]. Rachetée au début de l'année 1989 par la Compagnie Luxembourgeoise de Télédiffusion (CLT), elle a pour ambition de concurrencer les grandes radios destinées aux jeunes, telles NRJ, Skyrock ou Fun Radio, avec la programmation de musiques électroniques d'avant-garde (house, acid house, new beat et techno) de la fin des années 1980 accompagnées de quelques morceaux new wave et ou synthpop cultes ayant marqué les années 1980. Fin octobre 1989, elle change de nom pour prendre celui de Maxximum et devient alors la radio branchée du moment[2]. Joachim Garraud est à la production musicale, Laurent Garnier déambule dans les couloirs comme visiteur et, parmi d'autres, Fred Rister, Mickaël Bourgeois, Pat Angeli, Éric Madelon, Hervé « Cocto » Laubeuf, Fabrice Revault et Eddy Gronfier sont à l’antenne. Avec un budget communication important, la CLT réussit à prendre des parts de marché en quelques mois[3]. Signant un partenariat avec Rage Age, Maxximum devient organisateur de rave parties en France et les diffuse en direct à l'antenne[4].
Le à minuit (début des émissions), le réseau Maxximum fusionne avec le réseau Metropolys pour donner naissance à M40. Les principaux actionnaires de la radio sont alors Prisa qui détient 48,05 % du capital et la CLT (Groupe Radio Télévision Luxembourg) détenant 35,75 %. Axel Duroux est nommé directeur de la station M40 en 1994[5].
À la fin de 1994, le groupe Prisa souhaitant se désengager du marché radiophonique français, il met en vente ses parts du capital du réseau M40[6]. La CLT, qui a déjà racheté Fun Radio, se porte acquéreur. Pour ce faire, elle souhaite profiter d'un assouplissement du seuil anti-concentration des médias[Note 1]. Sa volonté est de contrôler totalement la station M40 et de la reformater, afin de cibler les 25-45 ans[Note 2]. Mais le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) refuse le rachat au motif de la défense du pluralisme, étant donné que le groupe possède déjà deux réseaux radiophoniques, RTL et Fun Radio[7]. Sans autorisation préalable, la CLT rebaptise le réseau M40 en RTL1 le , et adopte un nouveau format « music and news ». Le CSA lui adresse alors une mise en demeure d'en revenir à la dénomination autorisée[8] puis engage le 23 janvier une procédure d'urgence auprès du Conseil d'État[9]. D'autre part, le groupe Lagardère, propriétaire d'Europe 1, adresse à son tour une plainte auprès des « sages », trouvant le nom RTL1 trop proche du sien[6].
Dans un souci « d'apaisement », la station reprend le nom de M40[10], mais diffuse un programme non identifié où le nom M40 n'est prononcé que quatre fois par heure (deux fois deux) entre les publicités et les décrochages régionaux[6].
Le 21 novembre 2019, une soirée anniversaire sur les 30 ans de la défunte radio Maxximum, au Rex Club à Paris est organisée par Joachim Garraud, Fabrice Revault, Hervé « Cocto » Laubeuf, Pat Angeli et Éric Madelon en partenariat avec Radio FG en la mémoire de Fred Rister décédé quelques mois auparavant[11], et dont les profits sont versés à l’association A.R.Tu.R (Association pour la Recherche sur les Tumeurs et les cancers du Rein).
À la fin de cette même année, la marque Maxximum est rachetée par le groupe Radio FG[12]. Maxximum devient alors une radio numérique consacrée à la musique électronique underground et ou d'avant-garde, comme à son origine sur la bande FM autour de l'animateur et journaliste historique de Radio FG, Patrick Rognant[13].
RTL2 (depuis 1995)
Le , le CSA autorise la station à prendre le nom de RTL 2[14]. La CLT passe de 37,5 à 48,5 % du capital de la radio, et en devient l'actionnaire majoritaire[15].
Dominique Duforest, ancien animateur d'NRJ, est le directeur d'antenne de RTL 2. À ses débuts, sa programmation se compose d'environ 40% de chansons françaises et 20% de « nouveaux talents ». Les programmes musicaux sont entrecoupées de flashs d'informations et de différentes chroniques (cinéma, théâtre, littérature, etc)[16].
En , l'actionnaire Prisa vend définitivement ses parts à des financiers[17].
À partir de 1995, RTL2 se positionne en une radio grand public diffusant une programmation à tendance pop et rock. Un nouveau logo fait son apparition. En septembre, elle gagne trois points d'audience et multiplie son chiffre d'affaires par trois[18]. Elle lance le "journal des stars" présenté par Charlotte Pozzi avec les interviews et reportages de Didier Audebert qui intervient également sur les rendez-vous de l'information et des week-ends spéciaux et qui couvre les grands événements et partenariats de l'antenne (Festival de Cannes, Festival de Deauville, Roland Garros, "Les Enfoirés", "Les victoires de la musique", etc.).
Axel Duroux, à l'origine de la transformation de RTL2, quitte la présidence le pour rejoindre Endemol[19]. L'intérim est assuré par Stéphane Duhamel, jusqu'à l'arrivée de Jean-Baptiste Jouy le 20 avril 2000[20].
L'animateur et producteur Francis Zégut arrive en 2001 avec l'émission Pop-Rock Station[21]. En 2002, l'animateur Alexandre Devoise rejoint RTL2. Il anime la matinale de la radio musicale durant quatre saisons[22].
En , RTL2 prévoit de s'implanter au Luxembourg[réf. nécessaire], mais l'ALIA (Autorité Luxembourgeoise Indépendante de l’Audiovisuel) l'a interdit[24].
La radio recrute à la rentrée 2016 Éric Jean-Jean, déjà animateur sur RTL pour son émission musicale Le Drive RTL2. Il succède à Grégory Ascher qui prend la tête de la matinale en remplacement de Christophe Nicolas[25].
En , il est annoncé[26] que RTL2 devrait prochainement lancer une antenne locale sur sa fréquence toulousaine, le CSA ayant donné son aval en , pour permettre ainsi un décrochage local dans la programmation sur Toulouse. La précédente autorisation de décrochage local, pour RTL 2, a été donnée sur Le Mans en [26].
Elle doit faire face à une chute de son audience sur la vague novembre / décembre 2017[27] mais remonte à 4,2 % d'audience cumulée l'année suivante[28].
Le , RTL2 célèbre ses 25 ans avec une journée consacrée aux années 1990[29].
À partir du , RTL2 diffuse sa matinale Le Double Expresso sur W9 de 7 heures à 9 heures[30].
Le , à l'annonce de la mise en place d'un couvre-feu territorialisé, la station propose RTL2 Part En Live : un grand concert Pop-Rock, toute la semaine à 22h. L'émission revient pour une seconde saison, du au [pertinence contestée].
1998-actuellement : Patrick Kuban et Corine Versini
Stations locales
RTL2 dispose de 17 stations locales dans toute la France. Elles décrochent du national pour diffuser des flashs d'information pendant la matinale ainsi que l'après-midi entre 12h et 16h.
Les locales situées dans la moitié nord du pays sont édités par la SARL Média Stratégie, celles dans la moitié sud sont édités par la SARL FM Graffiti. En revanche, quelques locales sont des franchisées indépendantes de ces 2 sociétés, c'est le cas pour les stations RTL2 dans les Alpes.
Certaines stations locales cohabitent avec celles de Fun Radio, l’autre station musicale du groupe M6.
Le 30 juin 2020, la locale RTL2 Niort cesse ses émissions et laisse la place au programme national[37]. Quelques mois plus tard en août 2020, c'est au tour de RTL2 Le Mans de disparaître[38].
↑Depuis le 1er février 1994, la loi no 94-88 dite « Carignon » élève le seuil de couverture d'un groupe radiophonique à 150 000 000 auditeurs cumulés pour l'ensemble de ses stations.
↑Le groupe audiovisuel luxembourgeois veut ainsi détenir deux réseaux musicaux en complément de RTL ; le premier s'adressant aux moins de 25 ans (Fun Radio), le second pour les 25-45 ans.
↑Guy Dutheil, « Les radios cherchent leurs marques pour atténuer l’érosion de l’audience », Le Monde, , p. 18.
↑ a et bEmmanuel Torregano, « Les radios généralistes profitent de la campagne », Le Figaro, , p. 28.
↑ a et bMarie-Christine Beuth, « RTL creuse à nouveau l’écart avec ses concurrents », Le Figaro, , p. 22.
↑ a et bMarie-Christine Beuth, « Pari gagné pour les radios publiques », Le Figaro, , p. 26.
↑ a et bMarie-Christine Beuth, « L’ensemble des radios gagne des auditeurs », Le Figaro, , p. 28.
↑« Audiences radio : RTL stable devant Inter en baisse, NRJ en lourde chute, Europe 1 talonnée par Skyrock », ozap.com, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Audiences radio : RTL leader devant France Inter, Skyrock passe devant Europe 1 au plus bas », ozap.com, (lire en ligne, consulté le )
↑« Audiences radio été 2018 : RTL leader rattrapé par Inter, RMC au top, catastrophe pour Europe 1, Chérie dévisse », ozap.com, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Audiences radio : RTL leader en baisse devant Inter en grande forme, catastrophe pour Europe 1 battue par Nostalgie », ozap.com, (lire en ligne, consulté le ).
↑Kevin Boucher, « Audiences radio : France Inter détrône RTL, Europe 1 baisse encore, record pour France Culture », ozap.com, (lire en ligne, consulté le ).