Frédérique Meunier réintègre la commission des Affaires culturelles et de l'Éducation et devient l'une des secrétaires de cette commission. Elle fait partie des rares députés des Républicains à demander une loi sur la fin de vie et en mars 2024 Frédérique Meunier présente sa proposition de loi contre les déserts médicaux, elle entend donner une deuxième chance aux étudiants qui ont raté de peu le concours de deuxième année en médecine, contre un engagement de leur part à travailler 10 ans en milieu rural.
Est élu au premier tour le candidat qui réunit la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de voix au moins égal au quart des électeurs inscrits dans la circonscription, soit 25 %. Si aucun des candidats ne satisfait ces conditions, un second tour est organisé entre les candidats ayant réuni un nombre de voix au moins égal à un huitième des inscrits, soit 12,5 %. Les deux candidats arrivés en tête du 1er tour se maintiennent néanmoins par défaut si un seul ou aucun d'entre eux n'a atteint ce seuil. Au second tour, le candidat arrivé en tête est déclaré élu[5],[6].
Le seuil de qualification basé sur un pourcentage du total des inscrits et non des suffrages exprimés rend plus difficile l'accès au second tour lorsque l'abstention est élevée. Le système permet en revanche l'accès au second tour de plus de deux candidats si plusieurs d'entre eux franchissent le seuil de 12,5 % des inscrits. Les candidats en lice au second tour peuvent ainsi être trois, un cas de figure appelé « triangulaire ». Les second tours où s'affrontent quatre candidats, appelés « quadrangulaire » sont également possibles, mais beaucoup plus rares[4],[7].
Partis et nuances
Les résultats des élections sont publiés en France par le ministère de l'Intérieur, qui classe les partis en leur attribuant des nuances politiques. Ces dernières sont décidées par les préfets, qui les attribuent indifféremment de l'étiquette politique déclarée par les candidats, qui peut être celle d'un parti ou une candidature sans étiquette[8].
Tous les autres partis se voient attribuer l'une ou l'autre des nuances suivantes : EXG (extrême gauche), DVG (divers gauche), ECO (écologiste), REG (régionaliste), DVC (divers centre), DVD (divers droite), DSV (droite souverainiste) et EXD (extrême droite). Des partis comme Debout la France ou Lutte ouvrière ne disposent ainsi pas de nuances propres, et leurs résultats nationaux ne sont pas publiés séparément par le ministère, car mélangés avec d'autres partis (respectivement dans les nuances DSV et EXG)[11].
Dates
Selon les dispositions de la Constitution, les élections en cas de dissolution doivent se tenir dans les vingt à quarante jours après la signature du décret de dissolution et l'expiration des pouvoirs de l'Assemblée nationale. L'Assemblée doit ensuite se réunir le deuxième jeudi qui suit son élection. Les élections législatives sont fixées par le gouvernement aux et [12],[13],[14],[15].
Le décret de convocation des électeurs du président de la République — qui suit le décret de dissolution également pris par celui-ci — ayant fixé les élections trois semaines après sa signature, le délai de dépôt des candidatures pour le premier tour prévu par le code électoral, fixé au quatrième vendredi précédant le jour du scrutin[16], n'est pas applicable à ces élections législatives. Conformément à la jurisprudence du Conseil constitutionnel, la date limite de dépôt de candidature pour le premier tour est donc édictée par ce décret[17], qui la fixe au dimanche 16 juin à 18 heures[14].
Les déclarations de candidature doivent être déposées à la préfecture à Tulle. Le dépôt doit avoir lieu entre le et le à 18 heures pour le premier tour[18],[19]. À la clôture du dépôt, un tirage au sort a lieu pour chaque circonscription afin de déterminer l'ordre de présentation des candidats. Le préfet publie ensuite un arrêté donnant la liste des candidats pour le premier tour.
Pour le second tour, les déclarations de candidature doivent être déposées du au à 18 heures[14],[19]. L'ordre de présentation des candidats est déterminé par les résultats du premier tour.
Campagne et positionnement des partis
Majorité présidentielle : Ensemble
Peu après la dissolution, la majorité présidentielle en Corrèze annonce, par la voix d'Isabelle Celle (présidente de Renaissance dans le département), qu'elle investira certainement aucun candidat. Le parti présidentiel considère que les deux députés LR sortants sont dans "l'arc républicain" invoqué par Emmanuel Macron[20].
Le 16 juin, la majorité présidentielle annonce officiellement qu'ils ne présenteront aucun candidat dans les deux circonscriptions corréziennes : « C’est une décision qui nous frustre, qui nous attriste, mais qui est courageuse. Nos militants et nos électeurs doivent également se sentir frustrés, mais j’espère qu’ils comprendront ce choix fait avec gravité et raison ». Les instances locales de la majorité présidentielle appellent à voter pour Frédérique Meunier dans la deuxième circonscription mais ne donnent pas de consigne de vote pour la première circonscription. Les raisons avancées : un député sortant, Francis Dubois qui a pris « des positions radicales et pas acceptables vis-à-vis de la majorité. Et une candidature de François Hollande qui ne fait pas l’unanimité. »[21] Cependant, le Premier ministre Gabriel Attal annonce le lendemain sur RTL qu'il soutiendra le député de droite sortant[22].
À droite
Peu après l'annonce de la dissolution par Emmanuel Macron, les deux députés sortant LR, Frédérique Meunier et Francis Dubois, annoncent qu'ils repartent en campagne[23],[24]. Le 11 juin, Éric Ciotti annonce par surprise vouloir faire alliance avec le Rassemblement national, les deux députés corréziens critiquent la position du président de leur parti et menace de le quitter ou de rejoindre le groupe LIOT s'ils sont élus[25],[26].
Francis Dubois, critique très lourdement le choix d'Éric Ciotti : « je resterai fidèle à mes valeurs, même si cela doit me coûter mon poste de député, mais je préfère revenir à Lapleau plutôt que je bafoue mes valeurs. »[27] Il annonce dans la foulée qu'il quitte le parti Républicains et rejoint le micro-parti de Xavier Bertrand, Nous France et celui d'Aurélien Pradié, Du courage[28].
Dès le , des discussions entre Rassemblement national et Reconquête s'amorcent dans le cadre d'une « union des droites » mais le RN refuse le un accord avec le parti d'Éric Zemmour. À la suite de ce rejet, des dissensions internes éclatent avec l'exclusion de quatre eurodéputés du parti dont Marion Maréchal ayant appelé à soutenir les candidats de cette coalition des droites[30]. Le , Éric Zemmour annonce finalement l'investiture de candidat dans 330 circonscriptions.
En Corrèze, le parti a décidé de ne pas présenter de candidat dans la 2e circonscription face au RN Valéry Élophe.
Au lendemain des élections européennes, des discussions entre les forces de gauche ont lieu pour former une coalition avec une candidature unique dans chaque circonscription[31]. Elles aboutissent à la création d'une coalition appelée « Nouveau Front populaire (NFP) » dans la soirée[31].
Dans la première circonscription, alors que Bernard Combes, maire de Tulle, ou Philippe Brugère, maire de Meymac, étaient pressentis[36], c'est finalement l'ancien président de la RépubliqueFrançois Hollande qui est le candidat de cette union[37]. Si, dans un premier temps, il ne reçoit pas l’investiture du NFP au niveau national (n'ayant été proposé que par la fédération locale du PS), celle-ci est validée officiellement plus tard dans la journée. Hollande déclare au sujet de sa candidature « C’est une décision inédite pour un ancien président de la République. Je l’ai prise parce que j’ai estimé que la situation était grave. Jamais l’extrême droite n’a été aussi proche du pouvoir depuis la Libération. Comment rester indifférent ? »[38].
Pour la deuxième circonscription, il s'agit de l'écologiste et conseillère régionale Amandine Dewaele[39].