Vert-Toulon est un village principalement agricole mais accueille environ 100 hectares de vignoble.
La commune possède un moulin à eau sur le Petit Morin qui arrose une grande prairie et qui se jette dans les marais de Saint-Gond[1].
Topographie
Une première mention est faite en 848 Villa quae dicitur Verna in oago Vertudense, puis en 1124-30 : Altare de Tolone[2]. Elle est ensuite simplement nommée Toulon. Elle porta provisoirement, au cours de la Révolution française, le nom de Belair, puis fut appelée Toulon-la-Montagne en 1888[3].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le Petit Morin, le Moulin, le Boitet, le Grand Marais et le ruisseau de Cubersault[4],[Carte 1].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : la Grande Rivière (5,3 ha)[Carte 1],[6].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Petit et Grand Morin ». Ce document de planification concerne le territoire des bassins versants du Petit Morin (630 km2) et du Grand Morin (1 185 km2) et se répartit sur trois départements (la Marne, l'Aisne et la Seine-et-Marne). Il a été approuvé le 21 octobre 2016. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Syndicat mixte d'aménagement et de gestion des eaux (SMAGE) - EPAGE[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 745 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chouilly », sur la commune de Chouilly à 21 km à vol d'oiseau[10], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 668,9 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12,3 °C, atteinte le [Note 2],[11],[12].
Au , Vert-Toulon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15].
Elle est située hors unité urbaine[16] et hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (63,3 %), forêts (16,5 %), zones humides intérieures (8,3 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), cultures permanentes (3,7 %), zones urbanisées (2,4 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
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Toulon est attesté sous les formes Altare de Tolone (1124-1130) ; Tholom (1162) ; Toulon (1175) ; Toullon (1366) ; Thulon (1372) ; Thoullon (1507) ; Thoulon (1509)[20].
Mot d'origine gauloise, de l'oïltolon « colline, éminence »[21]. La localité est située sur une éminence dominant les marais de Saint-Gond.
Toulon porta provisoirement, au cours de la Révolution française, le nom de Belair en 1793 puis fut appelée Toulon-la-Montagne en 1888[20].
Le , la commune de Toulon-la-Montagne est rattachée, sous le régime de la fusion-association, à celle de Vert-la-Gravelle qui deviennent Vert-Toulon[22].
Vert est attesté sous les formes Villa quæ dicitur Verna, in pago Vertudense (vers 818) ; Vere (commencement du XIIIe siècle) ; Ver lez la Gravelle (1508) ; Vert (1605) ; Verd (1633)[23]. Écrit vere ou ver, vert vient du gaulois Vernos signifiant aulnes, arbres qui poussent le long des rivières et des rus.
Dès le XIe siècle, verno se prononce ver.[réf. nécessaire]
Histoire
Traversée par la voie romaine Meaux-Bibe, des traces d'habitats protohistoriques ont été découvertes aux Godinats, ainsi qu'une nécropole de La Tène avec enclos quadrangulaire et deux autres du bas-empire. Une nécropole a également été trouvée au lieu-dit les Grosses-Pierres, une importante nécropole jogassienne de 150 tombes au lieu-dit les Moulins[24] et une autre vaste nécropole de La Tène à la Ferme de Charmont. Sur le site de Vert-le-Gravelle, au lieu-dit la Crayère, ont été découverts, lors de fouilles archéologiques réalisées entre 2013 et 2020, des fosses, plusieurs puits et de longues tranchées d'extraction du silex datées du Néolithique moyen et du Néolithique récent[25],[26]. Trois hypogées du Néolithique récent (un quatrième a potentiellement existé mais a été détruit avant le XXe siècle), découverts anciennement par le Baron Joseph de Baye, ont également été retrouvés[27],[28],[29].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].
En 2022, la commune comptait 285 habitants[Note 3], en évolution de −3,39 % par rapport à 2016 (Marne : −1,19 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Nécropole d'hypogées (sépultures collectives excavées) et minière de silex du Néolithique récent (3500-3000 av. J.-C.)
L'Église Saint-Pierre (Vert-la-Gravelle) classée Monument Historique / Église accueillante : peintures murales des XVe et XVIe siècles. La clé-de-voûte porte le blason du dauphin, fils aîné de François Ier.
Cimetière du IVe siècle (Vert-la-Gravelle)
Église Saint-Vincent (Toulon-la-Montagne)
Ancien château de la Gravelle du XIIIe siècle (appartenant aujourd'hui au domaine privé)
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Rémi Martineau, Anthony Dumontet, Desmeulles Jonathan et Marie Imbeaux, Puits et chambres d'exploitation du silex à Vert-la-Gravelle (Vert-Toulon) “ La Crayère ” (Marne) [résumé], vol. 114, , 55–57 p. (lire en ligne)
↑Rémi Martineau, Françoise Bostyn, Marie Charnot et Jean-Jacques Charpy, Les occupations néolithiques des marais de Saint-Gond : vert-la-Gravelle (Vert6toulon, Marne) ”la crayère”. Minière de silex et nécropoles d'hypogées, Artehis, GEGENAA, (lire en ligne)
↑Rémi Martineau, Anthony Dumontet, Françoise Bostyn et Fabien Langry-François, « Une nécropole d’hypogées dans une minière de silex à Vert-la-Gravelle (Vert-Toulon) “La Crayère” (Marne) », Bulletin de la Société archéologique champenoise, vol. 112, no 1, , p. 19 (lire en ligne, consulté le )
↑Rémi Martineau, Vert-la-Gravelle (Vert-Toulon) La Crayère, minière de silex et nécropole d’hypogées, , 226 p. (lire en ligne)