Les hameaux : Callicanes, le Saint-Laurent, le Ryveld.
Les lieux-dits : les Ciseaux, la Haute Roome, la Queue de Vache, le Saint-Éloi, la Warande.
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par l'Ey Becque, la Haende Becque, la Becque de watou[5], la dode-stappenbeek[6], la hazewinde Becque[7], la moè Becque[8], la Queue de Vache[9], la Rommel Becque[10], la Terdeghem[11], la Watou France[12] et un autre petit cours d'eau[13],[Carte 1].
L'Ey Becque, d'une longueur de 19 km, prend sa source dans la commune de Saint-Sylvestre-Cappel et se jette dans l'Yser en limite d'Houtkerque et de la frontière belge, après avoir traversé cinq communes[14]. Les caractéristiques hydrologiques de l'Ey Becque sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 0,277 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 6,170 6 novembre 20 238,9 m3/s, atteint le même jour[15].
La Haende Becque, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune et se jette dans l'Yser à Bambecque, après avoir traversé cinq communes[16].
Le ruisseau de la bruyère, rue de Watou.
Réseau hydrographique de Steenvoorde.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Yser ». Ce document de planification concerne un territoire de 381 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de l'Yser en France. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'Union syndicale d'aménagement hydraulique du Nord (USAN)[17].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 731 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[18]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 727,8 mm[20],[21]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[22].
Statistiques 1991-2020 et records STEENVOORDE (59) - alt : 42m, lat : 50°49'47"N, lon : 2°34'07"E Records établis sur la période du 01-10-2004 au 03-12-2023
Bien qu'ayant abrité une gare et son célèbre petit train des Flandres de 1891 à 1957 (En 1895, avant le développement de l'automobile, et à l'époque des petits trains dans les campagnes, une voie ferrée relie Rexpoëde à Hazebrouck, via Bambecque, Herzeele, Winnezeele, Steenvoorde, Terdeghem, Saint-Sylvestre-Cappel, Hondeghem, Weke-Meulen. Le trajet dure 1 h 35, trois trains circulent par jour dans les deux sens[23]. De Rexpoëde, une autre ligne mène à Bergues.) aujourd'hui, les gares ferroviaires les plus proches de Steenvoorde sont :
Poperinge, première gare belge de la ligne 69[24] (SNCB) reliant les villes d'Ypres et Courtrai.
Hazebrouck avec de nombreuses liaisons quotidiennes en TER vers Arras, Dunkerque, Lille et Paris, entre autres par le TGV nord-européen.
Au , Steenvoorde est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[26].
Elle appartient à l'unité urbaine de Steenvoorde[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[27],[28]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Steenvoorde, dont elle est la commune-centre[Note 3],[28]. Cette aire, qui regroupe 1 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[29],[30].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (93,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (90,6 %), zones urbanisées (5,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,8 %), forêts (1,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %)[31]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
Attestée sous les formes Stainfort, Steinforth en 1115, Stenfort en 1121, Steemsfords, Steenwort, Steenwoorde, Estamfort, Estainfort en 1251.
Steenvoorde vient du néerlandaissteen qui signifie « pierre » et voorde qui veut dire le « gué ». Apparu en 1093, ce nom rappelle qu'à cet endroit, déjà lieu de passage, un embranchement conduisant de Cassel à la mer dans la région de l'actuelle Zuydcoote, rejoignait la voie romaine qui reliait Boulogne-sur-Mer, Thérouanne, Cassel, Wervicq, puis Bavay, Reims ou Cologne, traversant la rivière Ey Becque par un gué empierré. Le nom est identique en flamand comme en français[32]. C'est un homonyme de Steinfurt et aussi de Stamford.
Histoire
Moyen Âge
Le village était réputé pour la confection d'une variété de drap appelé esteinfort.
1244 : Gilbert de Bergues et ses successeurs président aux destinées du village. Jean de Bergues décède sans postérité et laisse Steenvoorde à sa sœur[38] Anne, épouse de Jean de Licques[35].
1346 : Steenvoorde est pillé par les soldats français de la garnison de Saint-Omer.
XVe siècle
1404 : Mathieu de Licques fonde le couvent et hôpital de Notre-Dame-des-Sep-Fontaines.
1434 : La ville passe, par voie d'alliance, aux de Wazières[35].
1456 : Par voie d'acquisition, la ville passe aux de Briarde[35].
1470 : Jean de Briarde vend la seigneurie avec la franchise du marché à Antoine Hanneron, prévôt de l'église Saint-Donat à Bruges. Celui-ci en fait don à sa nièce Gillette Hanneron, épouse de Simon de la Bricque. Georges de la Bricque, issu de leur union, leur succède. À sa mort, celui-ci laisse un fils mineur, Jean, qu'il avait eu de Jeanne Picavet. Jean de la Bricque eut quatre enfants, un fils Guillaume, et trois filles, Jeanne, Philippote et Barbelle, de sa femme Guillemette de Nyvelles (Nivelles?). Guillaume de la Bricque, seigneur de Malenbourg dans la châtellenie de Bourbourg en 1528[40], meurt sans postérité. Stenwoorde échoit alors à sa sœur Jeanne, épouse de Ferry d'Averé (ou Haverreht). Le fils et successeur de ces derniers, Jean d'Averé meurt sans postérité. L'héritière par droit féodal est Philippote de la Bricque, sa tante, épouse de Pierre de Bailleul, seigneur d'Eecke. Hector de Bailleul, fils aîné de Pierre et Philippote de la Bricque, devient seigneur après eux. Il a eu plusieurs enfants[35].
1528 : Philippote, veuve de Pierre de Bailleul, seigneur d'Eecke et de Steenvoorde, détient entre autres une seigneurie dite de Peenhof sur Craywick dans la châtellenie de Bourbourg. Philippote est la fille de Jean de la Bricque, seigneur de Steenvoorde et de Guillemette de Nyvelles. Son frère Guillaume hérite en 1528 la seigneurie de Malambourg (également dans la châtellenie) de Jean Nyvelles prêtre. Il meurt sans héritier et ses biens passent à Philippote, sa sœur[44]. En 1572, Hector de Bailleul, fils de Philippote, seigneur d'Eecke et Steenvoorde, hérite de la seigneurie de Peenhof. À sa mort lui succède en 1586 Antoine de Bailleul, fils d'Hector de Bailleul et de Catherine de Claerhodt, et frère de Jehan de Bailleul, seigneur de Steenvoorde, et Jacques de Bailleul, seigneur d'Eecke. Le fief passera ensuite à un Gédéon Adournes, écuyer, fils de Françoise de Bailleul (elle-même fille de Pierre de Bailleul), veuve de Jéronime Adournes, seigneur de Nieuwenhove, Nieuwliet, chevalier, et reste dans cette famille jusqu'à la moitié du siècle[44].
1566 : Le la chapelle du Saint-Laurent est mis à sac par les gueux, sous la conduite du prédicant Jacques de Buyser. C'est le début de la crise iconoclaste qui va se répandre telle une traînée de poudre à travers l'ensemble des Pays-Bas du Sud.
, les vitraux, tableaux et statuts de l'église du village sont détruits par les gueux des bois.
1593 : L'aîné et hoir féodal, Jacques de Bailleul, avec consentement de ses frères et sœur, vend la seigneurie de Steenvoorde à Eustache de la Viefville. Barbe de Bailleul, la fille de Jacques de Bailleul, est en 1600 abbesse de l'abbaye de Bourbourg[45]. Entrée dans cette nouvelle famille, elle y reste jusqu'en 1789. Eustache Pantaléon de la Viefville, fils aîné d'Eustache lui succède : c'est lui qui fait restaurer à grands frais le château seigneurial du bourg[35].
1711 : La seigneurie de Steenvoorde est érigée en marquisat par Louis XIV par lettres patentes en faveur du baron François Joseph Germain de la Viefville, alors capitaine des gardes wallonnes en Espagne, avec union des terres d'Oudenhove et d'Ochtezeele[46]. L'élévation a lieu sous le nom de marquisat de La Viefville, avec établissement d'une foire. Le marquisat de La Viefville sera tenu en un seul fief du château de Cassel. À l'occasion de la création du marquisat, est dressé un historique rapide de la famille : en 1023, Jean de La Viefville gentilhomme du roi Robert, (Robert II le Pieux), gagna dans un tournoi que le roi fit faire à Montmartre les trois annelets que la maison de La Viefville a depuis portés et porte encore dans ses armes, pour marque d'honneur ; la terre de La Viefville (sur Sarcus?) a été érigée en comté par le roi Philippe Auguste ; Pierre de La Viefville, vicomte d'Aire a été choisi par le duc de BourgogneJean Ier de Bourgogne pour être le gouverneur du bon duc Philippe (Philippe le Bon) son fils; Jeanne héritière de la maison de La Viefville a épousé Antoine de Bourgogne ; elle était la dernière de la maison de La Viefville. Philippe de La Viefville, dont descend la branche du suppliant, était en 1460 chambellan du duc de Bourgogne, (Charles le Téméraire), gouverneur de l'Artois, chevalier de la Toison d'Or, et avait épousé Isabelle de Bourgogne, de Brabant etc.[47].
1750 : Le filage et la confection de dentelle occupent des centaines de personnes dans la région de Cassel, Steenvoorde, Hazebrouck. Sous le règne de Louis XVI, le coton et les « mécaniques » font leur apparition et rivalisent avec le rouet et le métier à tisser traditionnel.
1763 : Mariage du baron Louis-Auguste de la Viefville avec Marie Antoinette Eugénie de Béthune. Louis Auguste reçoit en 1768, de son père François Joseph Germain, marquis de la Viefville, le fief dit de la seigneurie et vierschaere de Merckeghem[48].
1774 : Louis XVI supprime le tribunal royal (vierschaere) qui siégeait dans les locaux de la Noble Cour de Cassel[49]. La vierschaere avait neuf échevins : trois pour Steenvoorde, à raison d'un échevin par section, Bynckouck ou Rievelthouck, Eckebeekehouck, et Haringhouck ; deux pour Godewaersvelde ; deux pour Boeschèpe ; un pour l'extension Eecke - Hillewaels-Cappel ; enfin, un pour Winnezeele[35].
1779 : Traité des limites : 680 hectares du village belge de Watou sont rattachés à Steenvoorde[35].
1791 : Steenvoorde possède un Club des amis du bien public (inspiré du Club des Jacobins de Paris)[50]. Mais à côté de cela, l'ancien prêtre de la paroisse, qui a refusé la constitution civile du clergé et fait donc partie du clergé réfractaire, lit puis affiche dans son église en février 1791, un texte de l'évêque d'Ypres, lequel se prononce contre la volonté du pouvoir révolutionnaire de contrôler la religion. Puis il interdit aux fidèles de reconnaitre tout autre évêque que celui d'Ypres, sous peine de damnation éternelle[51].
1793 : Les troupes du chef de brigade Osten cantonnent dans le village.
1794 : Le marquis Louis-Auguste de la Viefville, dernier maître de Steenvoorde, à cause d'un perroquet qui criait « Vive le Roi » est guillotiné le 4 floréal de l'an II () à Arras, à 71 ans, en même temps que sa fille Isabelle Claire Françoise Eugénie et sa servante Marguerite Farcinaux (voir Terreur dans le Nord-Pas-de-Calais)[54].
Époque contemporaine
Après la Révolution française, sous le Premier Empire, se tiennent chaque année à Steenvoorde des foires de seconde classe, héritée de l'époque antérieure à la Révolution, pour marchandises et bestiaux ; en 1802-1803, elles ont eu lieu les 12 vendémiaire (4 octobre 1802), 12 brumaire (3 novembre) et 12 floréal (2 mai 1803)[55]. S'ajoutent à cela deux francs marchés (marché où les ventes sont dispensées de taxes) aux bestiaux en vendémiaire, brumaire, floréal et un tous les autres mois. Enfin se tient chaque décade (période de dix jours du calendrier républicain) un marché pour grains, petits animaux et légumes[56].
1806 : Sous le majorat de Pierre-Auguste Beck le Village se dote d'une musique de la Garde Nationale[57].
1808 : on trouve à Steenvoorde un dépôt de sûreté, où on enferme les petits délinquants avant leur transfert en maison d'arrêt à Dunkerque ou à Hazebrouck[58].
1811 : Fondation de la Société de tir à l'arc la « Saint-Sébastien »
1890 : Construction de la flèche de 40 mètres sur la tour de l'église édifiée au début du XVIe siècle.
1892 : Le comice agricole annule le concours départemental de races bovines. La fièvre aphteuse touche l'ensemble des élevages de la région.
1895 : avant le développement de l'automobile, et à l'époque des petits trains dans les campagnes, une voie ferrée relie Hondschoote à Hazebrouck, via Rexpoëde, Bambecque, Herzeele, Winnezeele, Steenvoorde, Terdeghem, Saint-Sylvestre-Cappel, Hondeghem, Weke-Meulen. Le trajet dure 1 h 35, trois trains circulent par jour dans les deux sens[59]. De Rexpoëde, une autre ligne mène à Bergues.
XXe siècle
1910 : Création de la laiterie (Les fermiers réunis des Flandres) par Rémy Goetgheluck
À partir de décembre 1914, Steenvoorde devient le siège d'un commandement d'étapes, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Cela ne concerne d'abord que Steenvoorde, qui compte parmi les installations un hôpital pour les contagieux, puis Oost-Cappel, Hondschoote, Abeele, Caestre, Godewaersvelde, Winnezeele, Hardifort, Ypres, Boeschepe, Proven, Poperinge. Le 26 , le commandement d'étapes est transféré à Rexpoëde[60]. De ce fait, les troupes stationnant jusque là sur Steenvoorde se sont installées à Rexpoëde.
Parmi les malades de l'hôpital pour les soldats contagieux, sont cités le 7 décembre 1914 : 7 galeux, 3 rougeoleux, 2 cas d'oreillons, 1 diphtérique. Pour le transport de ces malades venant des environs jusqu'à Ypres, Gravelines, le responsable du commandement d'étapes réquisitionne des ambulances anglaises[61]. À d'autres dates, il est question de méningite cérébro-spinale, d'érysipèle, d'angine, de scarlatine. Lors du décès d'un malade à l'hôpital, l'inhumation a lieu à Steenvoorde, ainsi le 14 décembre 1914 (le soldat Delmare Mohamed Sidi Brahim du 7e régiment de tirailleurs algériens, mort le 13 décembre, enterré le lendemain)[62]. Le 26 décembre 1914, pour un autre soldat du 3e tirailleurs algériens, il est précisé que les obsèques seront célébrées selon le rite musulman[63].
Le 10 décembre 1914, sont interceptés à Steenvoorde une femme et un homme, belges, se disant marchands mais circulant sans laissez-passer. Ces personnes sont considérées comme suspectes du point de vue des mouvements de l'armée et ont été conduites sur Boulogne-sur-Mer[64].
Les hommes manquants à l'appel pendant plusieurs jours sont considérés comme déserteurs et font l'objet d'une plainte au Conseil de guerre, même s'ils finissent par rentrer plus tard. Un soldat a égaré ses vivres de réserve et 8 paquets de cartouches. À l'annonce d'une peine de prison, il s'est déclaré malade mais le médecin n'a rien détecté. Condamné à 8 jours de prison par le capitaine, le chef de bataillon renforce la peine de 15 jours supplémentaires[65]. Autres motifs de punition : un caporal a reçu l'ordre de son capitaine de renvoyer sa femme le 11 décembre, le 14 décembre, l'ordre n'est pas exécuté : 4 jours de prison[66], quelques jours de « consigne » pour avoir manqué un rassemblement, s'être soustrait d'une corvée commandée[67].
Le 27 décembre 1914, le responsable du commandement d'étapes déclare avoir reçu plusieurs plaintes d'agriculteurs du canton de Steenvoorde au sujet de soldats anglais qui enlèvent de la paille, du foin, de l'avoine en gerbes sans payer et sans donner de bons de réquisition. En partant , les soldats ne donnent pas le nom de leur corps mais disent qu'un officier passera pour régler, ce qui n'a pas eu lieu jusqu'à présent[68].
Le 13 janvier 1915, le responsable du commandement d'étapes, demande à ses supérieurs de réquisitionner cinq tonnes d'anthracite devant arriver prochainement à Dunkerque. Ce charbon est nécessaire pour actionner le gazogène de l'usine élévatoire des eaux qui alimente la population civile et militaire de Steenvoorde. La commune s'engage à payer cet anthracite[69].
Le 26 janvier 1915, a eu lieu le transfert du commandement d'étapes sur Rexpoëde. Toutes les troupes ont rejoint ce village. Deux wagons de farine ont été dirigés sur Hondschoote, un wagon de farine et trois wagons de pain de guerre, ainsi que quelques fusils ont été expédiés sur Dunkerque[69]. L'hôpital temporaire pour les contagieux est resté à Steenvoorde.
1917 : , la commune est bombardée par l'artillerie allemande
1917 : 27 mars, un ballon sonde allemand est retrouvé sur la commune, près de la route[70].
1922 : Création du syndicat d'électrification de Steenvoorde, Méteren, Caëstre[71].
Entre les deux guerres mondiales, on construit sur la commune des blockhaus intégrés à une suite continue de constructions défensives allant de Bray-Dunes à Bailleul : voir secteur fortifié des Flandres, partie intégrante de la ligne Maginot.
1964 : Fermeture de la dernière fabrique de chaussures du village (établissement Leconte & Lahaye, ruelle de la Mandelette).
1965 : Le syndicat des planteurs de houblon de Flandre proclame Steenvoorde comme capitale du houblon.
1966 : Pour les fêtes de fin d'année, illumination de l'église par 21 projecteurs.
2007 : en juillet, le pont qui enjambant la Becque rue des Cygnes, s'effondre à la suite de fortes pluies d'orages. Comme en 1993 et 2005 plusieurs quartiers de la ville sont inondés[73].
La liste Ensemble pour Steenvoorde du maire sortant UMPJean-Pierre Bataille, obtient au premier tour 69,46 % soit 1 569 voix, devançant la liste Steenvoorde autrement conduite par Dominique Rousselet qui obtient 30,54 % soit 690 voix.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[92]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[93].
En 2022, la commune comptait 4 308 habitants[Note 5], en évolution de −0,83 % par rapport à 2016 (Nord : +0,51 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,9 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 180 hommes pour 2 208 femmes, soit un taux de 50,32 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[96]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,6
6,8
75-89 ans
12,3
16,7
60-74 ans
17,9
19,1
45-59 ans
18,0
20,0
30-44 ans
17,8
17,4
15-29 ans
15,2
19,5
0-14 ans
17,2
Pyramide des âges du département du Nord en 2021 en pourcentage[97]
Édifiée au bord de la voie romaine qui part de Thérouanne vers la Belgique, Steenvoorde a de tous temps été le lieu d'implantation d'un marché actif. Dès 1320, les écrits font état de ce marché dont l'existence est même probablement antérieure à cette date. Il se tenait le samedi et les produits qui y étaient vendus prenaient la direction d'Ypres, de Lille et de Douai. Un certain samedi du XVIIe siècle on vendit jusqu'à 250 bœufs et 1 000 moutons.
Aujourd'hui encore, même si les marchés n'ont plus l'ampleur qu'ils atteignaient il y a quelques siècles, la vocation du village est essentiellement agricole (houblon, lin, vergers, céréales, pommes de terre, betterave) et, pour une large part, agro-alimentaire. Une cinquantaine d'exploitations agricoles se maintiennent encore autour de la commune. Entre 1988 et 2000, 38 exploitations agricoles ont disparu, leur nombre passant de 106 (dont 80 exploitations professionnelles) à 68 (dont 53 exploitations professionnelles)[101].
Entreprises
Plus de cent trente entreprises sont implantées sur le territoire communal, en voici les principales:
Société Bio Rad : La société est basée à Hercules dans l'État de Californie. Bio Rad développe et commercialise des tests et des systèmes de diagnostics destinés aux laboratoires d'analyses médicales, aux centres de transfusion sanguine et aux laboratoires de contrôle industriel. no 1 des systèmes de gestion du contrôle qualité pour les laboratoires de biologie médicale, le groupe est leader dans le dépistage du sida, des hépatites et des maladies auto-immunes. Au 9e rang mondial dans le diagnostic « in vitro », fort de 4 000 collaborateurs présents dans 150 pays.
La ville de Steenvoorde compte une population active totale de 1 752 individus[102] sur les 26 456 813 que compte la moyenne nationale. Le taux d'activité entre 20 et 59 ans est de 82 % ce qui est légèrement inférieur à la moyenne nationale qui est quant à elle de 82,2 %. Le nombre de chômeurs steenvoordois est de 189 sur les 3 401 611 de chômeurs que compte le pays. Le taux de chômage est passé de 10,08 % (1999) à 9,08 % (2006). Steenvoorde compte 43,5 % d'actifs au sein de sa population ainsi que 20,5 % de retraités, 23,6 % de jeunes scolarisés et 12,3 % d'autres personnes sans activité.
La société Transloko créée par Pierre Mijic en 1980. En 1983, elle est l'une des premières entreprises à s'installer dans la zone d'activités économique Pierre-Mijic, qui fut inauguré le par Jacques Legendre.
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Monuments religieux
L'église Saint-Pierre, haute de 92 m, l'église mesure 40 m sur 32, elle est divisée en trois nefs qui sont coupées dans toute leur largeur par un transept aboutissant de part et d'autre à une chapelle latérale. L'autel majeur est dédié à saint Pierre, patron de la paroisse. Il est éclairé par trois vitraux représentant des épisodes de la vie de saint Pierre.
La cuvette en marbre noir des fonts baptismaux date de 1658, on peut y lire l'inscription suivante : DIT SPAS VA IS GEGEVE DOOR IOSYNE TOP VIA IAN VAN DAELE OVERLEEDEN 9 BRE 1658 BIDT VOOR DE SIELE L BACQ FECIT INSUL[104].
Les chapelles : il existe plus de vingt-cinq chapelles sur le territoire communal ; en voici quelques-unes : Notre-Dame-de-la -, Sainte-Rita, Notre-Dame-de -'Espérance
La chapelle Notre-Dame-de-Lourdes.
Chapelle sur la RN 348
Chapelle rue du Ryveld
Les moulins
Le Noordmeulen, « moulin du nord », (1576), en bois sur pivot, fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1977[105].
L'année de construction du Noordmeulen reste incertaine. Lors de la dernière restauration, la date de 1576 est trouvée sur une poutre. La commune en devient propriétaire en 1975. La restauration est entreprise en pour s'achever en 1983[106].
Moulin arrivé à Steenvoorde en (1901) en provenance de Somain. En à la suite d'une tempête les ailes et la tête du moulin sont endommagés. La tête est alors remplacée par celle du moulin de Ledringhem brûlé en mai 1940 lors de combats entre des troupes britanniques et allemandes durant la Seconde Guerre mondiale.
Drievenmeulen.
Drievenmeulen.
Noordmeulen.
Noordmeulen.
Monument
Créé en 1913, le monument aux morts représente un moblot (surnom donné aux gardes mobiles) de la guerre de 1870, ce qui est une particularité dans la région. Rénové en 1999, la stèle est gravée de deux-cent-vingt-deux noms de victimes de guerres[108].
Château d'Oudenhove (où fut arrêté à la révolution française le marquis Louis-Auguste de la Viefville) dont il reste la métairie
Motte féodale dans le bois de Beauvoorde, le long de la départementale 948 (Steenvoorde-Poperinge)
Entrée de l'ancien château sur la Grand'Place
Espace culturel
Médiathèque
Cyber centre
Centre de documentation de l'Akademie voor Nuuze Vlaemsche Taele/Institut de la Langue Régionale Flamande
Jeux traditionnels
Boule flamande, pratiquée sur des pistes cintrées en terre battue, la commune dispose de plusieurs bourloires intérieurs et extérieurs.
Tir à l'arc à la perche verticale ; ce tir est aussi appelé tir au papegai. Le jeu consiste à viser différentes cibles appelées oiseaux placées sur un mât de 30 mètres de haut. Les premières cibles se trouvent à 28 mètres du sol.
Papegai, qui signifie oiseau, est une déformation flamande de perroquet.
Fêtes communales
Foire agricole (appeler aussi Mei-Feest depuis 1988), fête organisée par le Comice agricole depuis 1891 a lieu le 3e week-end du mois de mai.
Une centaine d'associations, clubs ou sociétés participent à la vie de la cité, notamment la Société des archers de Saint-Sébastien, société Philharmonique, association Colombophilie le messager de la frontière, ainsi que plusieurs clubs de sports (tennis, moto, judo, etc.).
Folklore et carnaval
Le carnaval international d'été de Steenvoorde et la ronde européenne de géants portés (géants Jean le Bücheron et Jacobus) *
Les géants steenvoordois sont au nombre de six et peuvent être admirés tous les ans au carnaval d'été le dernier week-end d'avril et dans de nombreuses autres festivités régionales.
La Belle Hélène[110] trouve son nom dans une chanson de geste du XIVe siècle, qui raconte les péripéties amoureuses de la belle. Cette géante a vu le jour à la mi-carême en 1853. Après les Gayants de Douai, les Reuzes de Dunkerque et Cassel, Gargantua de Bailleul la Belle Hélène est l'une des plus anciennes géantes de carnaval en Flandre. Elle sort avec plus ou moins de régularité jusqu'en 1910. Recréée en 1980, elle nous rappelle alors le souvenir d'une jeune et séduisante Flamande marchande de fleurs sur les marchés du canton. En 2005 la Belle Hélène est entièrement reconstruite en osier. Propriété de l'association des porteurs « les amis de Gambrinus » la géante remporte à plusieurs reprises le premier prix de danse au festival des géants portés de Lille.
La ronde européenne de géants portés, créée en 1989[113], est organisée par les amis de Fromulus[114]
Street art festival, créé par une association locale en 1999 sous le nom de fête du rollerskate, a lieu le 3e week-end de juillet et se termine par un concert.
Les armes de Steenvoorde se blasonnent ainsi : « Parti, au 1 fascé d'or et d'azur, de huit pièces et trois annelets de gueules brochant sur les 2 premières fasces en chef; au second, écartelé, en 1 et 4 d'or à 4 pals de gueules à la bordure engrelée d'azur, aux 2 et 3 burelé d'argent et d'azur de dix pièces au lion de gueules, lampassé et couronné à la queue fourché en sautoir. »[118]
L'ancien blason de Steenvoorde et de la Maison de la Viefville, est « Fascé d'or et d'azur de huit pièces, et de trois annelets de gueules brochant sur les deux premières fasces en chef ». ces armoiries sont également celles de Wulverdinghe et Westrehem
Pour approfondir
Bibliographie
Michel Loosen, La légende de "Rosalie" : la géante du Ryveld, Steenvoorde, Foyer Culturel de l'Houtland, , 207 (203 paginées) (ISBN2-907-365-55-X, lire en ligne)
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 28/07/2024 à 02:05 TU à partir des 271 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/10/1999 au 01/06/2024.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Pour éviter une trop forte concentration des scrutins, la loi du 22 février 2021 a reporté les élections régionales et départementales de juin 2027 à mars 2028[75].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bGeorges Dupas, Seigneuries et seigneurs de la châtellenie de Bourbourg, Coudekerque-Branche, Galaad Graal, , p. 102.
↑Georges Dupas, Le clergé, les couvents et leurs biens dans la châtellenie de Bourbourg avant la Révolution, Coudekerque-Branche, Galaad, 2000, p. 41.
↑De Vegiano (seigneur de Hovel), Nobiliaire des Pays-Bas, et du comté de Bourgogne...Depuis le régne de Philippe le Bon... jusqu'à la mort de l'empereur Charles VI.pcRaportées par ordre chronologieque, par M.D. **** S.D.H. **, J. Jacobs, (lire en ligne).
↑Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 384, lire en ligne.
↑Georges Dupas, Le clergé, les couvents et leurs biens dans la châtellenie de Bourbourg avant la Révolution, Coudekerque-Branche, Galaad, 2000, page 243.
↑Joseph Deschuytter, L'esprit public et son évolution dans le Nord, de 1791 au lendemain de Thermidor an II (1), FeniXX réédition numérique, (ISBN978-2-307-02260-2, lire en ligne).
↑Loi du 22 février 2021 portant report, de mars à juin 2021, du renouvellement général des conseils départementaux, des conseils régionaux et des assemblées de Corse, de Guyane et de Martinique.