San Cristóbal de La Laguna est une ville universitaire, et 30 000 étudiants logent dans la ville. L'Université de La Laguna est la plus ancienne université dans les îles Canaries. La cathédrale de la ville est le siège du diocèse de Tenerife. Des personnages historiques importants de la ville sont : Amaro Pargo, célèbre corsaire, et José de Anchieta, saint catholique, missionnaire et fondateur des villes de Sao Paulo et Rio de Janeiro au Brésil.
Dans les temps aborigènes, la vallée d'Aguere (où la ville s'étend désormais) et surtout le grand lac qui se trouvait là, était un lieu de pèlerinage pour les aborigènes de l'île, les Guanches[1].
La ville fut fondée en 1496 par le conquistador Alonso Fernández de Lugo. Elle fut la première capitale de Tenerife et îles Canaries jusqu'en 1823. À partir de 1510, la ville devenait le centre politique et intellectuel de l'île et de toute la région. En 1582, la ville a subi une épidémie virulente de peste noire qui a fait entre 5 000 et 9 000 morts.
C'est également ici que fut fondée la première université des îles Canaries en 1701 à la demande du pape Clément XI (l'Université de La Laguna). Et bien que la ville a dû abandonner son statut de capitale au profit de Santa Cruz de Tenerife, elle est restée jusqu'à aujourd'hui le centre religieux et culturel de l'île.
Le , le palais épiscopal (Casa Salazar) situé dans le centre historique de la ville fut détruit par un incendie. Il devrait être reconstruit dans les prochaines années.
Lors des élections municipales du , la ville de San Cristóbal de La Laguna comptait 155 549 habitants. Son conseil municipal (Pleno del Ayuntamiento) se compose donc de 27 élus.
Composition du conseil municipal par mandature depuis 1979[2]
La conformation de la ville, ses rues, ses couleurs et son environnement sont des éléments qu’elle partage avec les villes coloniales du continent américain telles que la Havane à Cuba, Lima au Pérou, Carthagène des Indes en Colombie ou San Juan de Porto Rico, d'autres, depuis que le plan d'urbanisme de la ville de La Laguna a servi de modèle à ces villes d'Amérique latine[4].
La Laguna a souvent été surnommée la « Florence des îles Canaries », en raison de son grand nombre d'églises et de couvents, ainsi que de sa vieille ville et de ses bâtiments historiques[5]. En raison également du fait que la ville était le berceau ou le siège de différents mouvements artistiques et culturels, puis exportés vers le reste de l'archipel des Canaries, en particulier dans le domaine religieux comme dans la Semaine Sainte, ou ayant été le berceau des Canaries dans le mouvement des Lumières, également appelé le « siècle des lumières »[6]. Cela a favorisé surtout l’émergence de la période baroque (XVIIe-XVIIIe siècles) de sculpteurs, peintres et architectes notables qui exerçaient leur métier dans la ville et exportaient parfois leurs œuvres dans le reste de l’archipel.
Parmi ses principaux monuments historiques sont :
Le centre historique de La Laguna est classé au patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco, car le tracé de ses rues a servi de modèle à la construction de quelques grandes capitales d'Amérique latine. On y retrouve de nombreux édifices de style colonial, avec leurs balcons en bois et de magnifiques patios arborés qui occupent le centre du bâtiment. On peut d'ailleurs en visiter plusieurs, richement arborés et fleuris.
Museo de Historia de Tenerife (Palacio de Lercaro), musée qui présente l'histoire de l'île du XVe siècle à nos jours. Ce musée est également célèbre pour l'apparition présumée qui s'y produit du fantôme de Catalina Lercaro, une jeune femme du XVIe siècle.
Casa Anchieta, c'est le lieu de naissance de Saint José de Anchieta, considéré par l'Église catholique comme l'apôtre du Brésil.