Saints est situé au cœur de la Puisaye, dans la partie sud-ouest du département de l'Yonne, avec sa préfecture Auxerre à 38 km au nord-est, Saint-Fargeau à 17 km à l'ouest et Bonny-sur-Loire à 37 km ouest/sud-ouest. Saint-Amand-en-Puisaye est à 22 km au sud-ouest, Toucy à 16 km au nord[2].
Transports
Routes
La commune n'est traversée que par de petites routes de campagne. La plus importante de celle-ci est la D85, qui traverse le village d'est en ouest en reliant Ouanne et Saint-Fargeau[3].
Le Branlin prend naissance dans le sud-ouest de la commune, vers le hameau des Robineaux de la Malrue. Il coule droit vers le nord, marquant sur environ 6,8 km toute la limite de commune côté ouest avec Saint-Sauveur. Ce faisant, il reçoit en rive droite son affluent le ru d'Ingeron, lui aussi né sur la commune de Saints à 1,5 km au nord-est de la source du Branlin.
Un petit ru saisonnier commence au hameau des Cueillis (nord de la commune), se dirige vers le nord-ouest et rejoint le Branlin aux Dupuits Bas en limite de commune[3].
Typique de la Puisaye, le terroir de la commune inclut de nombreux petits plans d'eau et zones humides, généralement de moins de 1 ha, y compris sur le cours du Branlin[3].
Hameaux
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La commune compte de nombreux hameaux et lieux-dits[3].
Les noms de hameaux suivis d'une astérisque sont mentionnés sur la carte de Cassini, avec le nom à cette époque indiqué entre parenthèses en cas de changement (souvent changement d'orthographe).
Les autres noms en italiques sont ceux d'habitations ou de hameaux disparus depuis l'établissement de la carte de Cassini.
les Arnusses*
le Grand Banny (Gd Bonnie)
les Bergeries*
Branlin* (Branlen)
les Bourgoins* (les Bourgains)
les Bressus*
les Briots*
les Brûlés* (les Brullés)
le Buisson Héry*
les Buzeaux
la Chapelle*
les Cueillis* (les Cueillits)
le Deffand*
Min du Deffend
les Dupuits Bas* (Dupuis d'en Bas)
les Dupuits Haut* (Dupuis d'en Haut)
les Gallons*
les Grivots* (les Griveaux)
les Guiberts*
la Malrue*
la Mancharde
le Maroc
les Millots*
Moulin de Hausse Côte
Moulin de Vanneau*
les Pereuses
les Piloux* (les Pilous)
Pont de Sauroy
les Robineaux des Cueillis
les Robineaux de la Malrue* (les Robinots)
Roissard* (Roβard)
les Roudons
les Simonnets* (les Simonets)
Sur la carte de Cassini[4], le hameau de la Chapelle est en deux parties : la Grande Chapelle et la Petite Chapelle.
Le hameau de Grand Banny vu depuis la D3 à l'est.
Communes limitrophes
Dans la figure qui suit, les distances indiquées sont celles à vol d'oiseau. Les noms en gras sont ceux des communes limitrophes ; Saints-en-Puisaye en a sept :
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 835 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Moutiers_sapc », sur la commune de Moutiers-en-Puisaye à 7 km à vol d'oiseau[7], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 870,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 41,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,2 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Au , Saints-en-Puisaye est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (60,5 %), prairies (22,3 %), forêts (11,5 %), zones agricoles hétérogènes (4 %), zones urbanisées (1,7 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Vers l’an 274 du temps de l’empereur romain Aurélien, un groupe de chrétiens sous la conduite de leur chef Priscus est massacré à Saints, qui se nommait alors Cociacus. Quelques chrétiens échappés reviennent ensuite et cachent secrètement les corps sanglants de leurs frères. Ces restes demeurent enfouis pendant deux siècles[17].
Au Ve siècle (vers l’an 444), saint Germain, évêque d'Auxerre, découvre le puits mortuaire contenant le corps sans tête de saint Prix et les corps de ses compagnons. Il élève là un monastère qu'il appelle Cociaco (Cociacense ad Sanctos, du nom du bourg existant) ; Cociaco devient alors Coucy-les-Saints, puis Saints. Le pays de Saints a gardé la mémoire de ces événements lointains : fin XIXe siècle, le chemin où saint Prix a été capturé et maltraité est toujours le « chemin de la Male rue » ; il relie le hameau de la Malerue à Saints (ce chemin est de nos jours devenu la départementale D1[3]). Le champ où saint Prix a été décapité s'appelait « le champ de saint Prix » jusqu'à la fin du XIXe siècle[18].
Plaque commémorative saint Prix
Le monastère de Coucy-les-Saints (Cotiacense ad Sanctos) est mentionné dans les règlements liturgiques[N 1] de l'évêque Aunaire[19] vers 580/585.
Vers l'an 800 un certain Ermenold, que la Geste des évêques d'Auxerre nomme comme premier comte de l'Auxerrois, remplace l'ermitage de Saint-Sauveur dit "cella Salvii", par un grand monastère qu'il met sous la protection de l'église cathédrale d'Auxerre. L'évêque du moment donne Cociacus à ce monastère de Saint-Sauveur[20].
Au cours de la Révolution française, la commune, qui portait le nom de Saints, fut provisoirement renommée Cousay-en-Puisaye[21]. C'est en 2012 que fut adopté le nom de Saints-en-Puisaye[1].
Économie
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2022, la commune comptait 546 habitants[Note 2], en évolution de −4,38 % par rapport à 2016 (Yonne : −1,95 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
↑Les règles liturgiques instituées par Aunaire concernent toutes les paroisses et tous les établissements religieux du diocèse d'Auxerre de l'époque. Pour la célébration des litanies, Aunaire donne cet ordre parmi les établissements religieux : église Saint-Germain pour les calendes de janvier ; église Saint-Amâtre pour celles de février ; monastère Saint-Marien pour mars ; église Saint-Père pour avril ; église Saint-Valérien et monastère de Wulfin pour mai ; église Saint-Martin pour juin ; monastère Saint-Julien pour juillet ; monastère de Decimiacense ad Sanctum Ciricum(1) pour août ; monastère de Fontenoy pour septembre ; monastère de Coucy-les-Saints (Saints-en-Puisaye) pour octobre ; monastère de Saissy pour novembre ; monastère de Mannay pour décembre.
↑La Malerue citée dans l'article d'Ambroise Challe se trouve au croisement de la D73 et de la D1, le chemin de la Malerue étant celui qui mène de ce hameau à Saints-en-Puisaye.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Les distances par route entre deux points donnés sont calculées dans le panneau latéral (voir l'onglet en haut à gauche de l'écran) - cliquer sur "itinéraires".
↑ abcde et f« Saints-en-Puisaye, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bAmbroise Challe, « Le bois des Grands Noms - Souvenir du martyre de saint Prix et des vieilles superstitions de la Puisaye », Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, , p. 115-124 (lire en ligne, consulté le ).
↑Ambroise Challe, « La Puisaye et le Gâtinais », Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, vol. 26, (lire en ligne [PDF], consulté le ).