Plouray
Plouray [pluʁɛ] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne. Elle fait partie du Pays du Roi Morvan et culturellement du « Bro Pourlet » (pays de Guéméné). On y portait auparavant le costume aux mille boutons, nom donné surtout à la tenue des femmes. GéographieSituationPlouray est une commune rurale du nord-ouest du département du Morbihan appartenant à la communauté de communes du Pays du Roi Morvan. Par ses traditions, elle appartient au Pays Pourlet et à la Basse-Bretagne. Le bourg de Plouray est excentré au nord-ouest de la commune. Il est situé à l'intersection des axes routiers Rostrenen-Le Faouët (départementale 790) et Gourin-Guémené-sur-Scorff (départementale 1) et à 12 kilomètres au sud-ouest de Rostrenen et à 40 kilomètres au nord-ouest de Pontivy. Relief et hydrographieSituée sur le versant sud de la ligne de crête principale des montagnes Noires, la commune est vallonnée et l'altitude varie entre 170 mètres et 296 mètres. Une ligne de crête séparant les bassins versants de l'Ellé et de l'Aër traverse la commune suivant un axe sud-ouest/nord-est. Elle culmine à 296 mètres d'altitude au voisinage du village de Kerroc'h dans la partie sud du finage communal. Une ligne de crête secondaire se trouve au nord de la commune, elle atteint 239 mètres dans l'angle nord-est du territoire communal, au point de jonction avec les communes de Glomel et Mellionnec et la partie orientale de la commune est en grande partie aux alentours de 230 mètres. Les altitudes descendent progressivement vers l'ouest, jusqu'à 173 mètres dans l'angle sud-ouest du finage, au niveau de l'étang de l'abbaye de Langonnet (laquelle est en Langonnet), qui est à cheval sur la commune de Priziac. Le bourg est vers 195 mètres d'altitude. La commune est bordée au nord et à l'ouest par la rivière Ellé dont la source se trouve dans la commune voisine de Glomel. Des cours d'eau de taille plus modeste arrosent le territoire communal dont le ruisseau de Stanven, long de 7,7 km, un affluent de la rive gauche de l'Ellé, qui a sa source dans la commune qu'il traverse dans sa partie centrale, passant au sud du bourg. Des petits cours d'eau tributaires de l'Aër ont leur source dans la partie sud de la commune, notamment le ruisseau du Moulin du Bois et le ruisseau de Toul La commune a une superficie de 3 909 hectares dont 492 hectares de bois (taux de boisement de 12,5% contre 16,4 % pour le département du Morbihan)[1] ; le bois le plus important est le Bois de l'Abbaye, situé dans la partie sud-ouest de la commune. Du leucogranite dit de Langonnet affleure à Plouray[2]. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Finistère nord » et « Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée »[4]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[5]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 085 mm, avec 16,3 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Carhaix-Plouguer à 20 km à vol d'oiseau[6], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 112,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9]. TransportsLa commune est desservie principalement par la route départementale 790 (ancienne Route nationale 790), axe nord-sud venant de Rostrenen côte nord et se dirigeant vers Le Faouët côté sud-ouest et par la route départementale 1 qui vient côté sud-est de Guémené-sur-Scorff, traverse la commune d'est en ouest, et se dirige côté ouest vers Gourin, ces deux routes se croisant au niveau du bourg de Plouray. Paysages et habitatPlouray présente un paysage de bocage avec un habitat dispersé formé de hameaux (appelés localement villages) et de fermes isolées. Le bourg est en en position un peu excentrée vers le nord-ouest au sein du territoire communal. Éloigné des grands centres urbains, la commune a conservé son caractère rural, le bourg s'est toutefois étendu dans des proportions modestes au sud du bourg traditionnel depuis les dernières décennies du XXe siècle. L'étang d'er Lann Vras, dit aussi étang de Plouray, se situe un peu à l'ouest du bourg : c'est une zone de loisirs entouré d'espaces verts et dont un sentier piétonnier fait le tour ; il possède une petite plage[10]. UrbanismeTypologieAu , Plouray est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14]. Occupation des solsLe tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
L'occupation des sols met en évidence la prédominance des territoires agricoles sur la forêt et les milieux semi-naturels ainsi qu'une faible urbanisation du territoire. Les territoires agricoles, qui occupent 79,5 % de la surface communale, ont conservé en grande partie leur structure bocagère. La forêt, qui occupe 17,9 % de la surface communale, est constituée majoritairement de feuillus. Morphologie urbaineOn compte, en plus du bourg qui constitue l'agglomération principale, 132 lieu-dits ou écarts, le plus souvent constitués de deux ou trois maisons. Liste des lieux-dits[16]
ToponymieLe nom de la localité est mentionné sous les formes Plouray en 1427, en 1481 et en 1514 ; Plouzayen 1536[17]. L’origine du nom de la commune est controversée. Si on se réfère à la forme la plus ancienne de son nom, Plouré, on associe plou désignant une paroisse à Ré, c'est-à-dire saint René, du nom de son ancien saint patron. Il fait d’ailleurs encore l’objet d’un culte dans l’église Saint-Yves. Cependant, si on retient la forme « Plou-Wroc », comme on la trouve parfois, on pense d’abord à saint Guroc. Selon l'abbé Cillart de Kerampoul[18], l'église aurat été placée d'abord sous le vocable de saint Rival, mais cela reste très incertain[19]. HistoirePréhistoireLe dolmen de Guidfosse atteste de l'occupation du territoire dès le Néolithique.
AntiquitéÀ l'époque gauloise l'Ellé formait la limite entre les Osismes à l'ouest et les Vénètes à l'est ; cette limite devint par la suite la limite entre l'évêché de Quimper (Cornouaille) et l'évêché de Vannes ; elle fut aussi la limite linguistique entre le breton cornouaillais (kerné) et le breton vannetais (gwenedour). Plouray, situé sur la rive orientale de l'Ellé fait partie pour toutes ces raisons du Pays Pourlet, subdivision du pays vannetais. La voie romaine venant de Darioritum (Vannes) et se dirigeant vers Vorgium (Carhaix) passait à la limite nord-est de l'actuelle commune de Plouray ; elle a été connue par la suite au Moyen Âge sous le nom de Hent Ahès. Une autre voie romaine venant de Port-Louis et rejoignant la précédente en direction de Vorgium via Langonnet passait à l'ouest du territoire communal actuel. Un camp romain de forme elliptique, long de 100 mètres et large de 60 mètres a été identifié à Lann-Poupéric[20]. Moyen Âge et Temps ModernesPlouray est une paroisse de l'Armorique primitive, dont Saint-Guénin était une trève (mentionnée en 1085 sous le nom Tribum Santic Guinnini[19]), disparue bien avant la Révolution française. Plouray ressortissait juridiquement de la sénéchaussée d'Hennebont et sur le plan religieux du doyenné de Guéméné avant la Révolution française. En 1296 le duc de Bretagne Jean II rendit un jugement qui affirmait qu'Hervé de Léon serait à jamais possesseur de la châtellenie de Plouay, laquelle comprenait les paroisses de Plouray, Mellionnec, Plouguernével et Saint-Caradec-Trégomel[21]. En 1400 la maison noble de Lohingart appartenait à Henri Kergouhizin et celle de Saint-Loup à Henri de Saint-Loup[22]. En 1451 le pape Nicolas V accorde « une indulgence de 5 ans et 5 quarantaines[Note 1] pour l'église paroissiale de Plouray dédiée à saint Rivanus (saint René), le dimanche d'après la fête de ce saint ; pour la chapelle de la Vierge le jour de l'Annonciation ; pour les chapelles des saints Mandet [ Maudet?], G.. [sans doute Saint-Guénin] et Frezardus [saint non identifié] le jour de la fête de ces saints. Ces églises et chapelles ont besoin de réparations et manquent des objets du culte »[23]. La chapelle Notre-Dame de Lorette est construite dans le bourg au XVIe siècle, près de l'église paroissiale, et devient un lieu de pèlerinage (elle a été démolie en 1948 mais a été décrite en 1863 par Louis Rosenzweig)[24]. Le fief de PlouraySelon un aveu de 1471 la châtellenie de Gouarec, un des trois membres de la vicomté de Rohan, « s'étendait sur treize paroisses ou trèves : Plouray, Mellionec, Plouguernével, Saint-Gilles, Gouarec, Plélauf, Lescouët, Penret ou Perret, Sainte-Brigitte, Silfiac, Cléguérec (partie nord), Saint-Aignan, Saint-Caradec, Trégomel. La résidence seigneuriale, dans cette maison châtellenie, était le château de Perret, aussi appelé le château des Salles[25], en Sainte-Brigitte »[26]. Le fief de Plouray, Mellionnec, et ses annexes de Plougernével et Saint Caradec-Trégomel formaient au XIIIe siècle une enclave de la vicomté de Rohan entre la vicomté de Gourin à l'ouest et la seigneurie de Guéméné à l'est. Au début du XVIe siècle, la seigneurie de Plouray appartenait à Jean IV de Rieux d’où le nom qui lui était donné de terre du Maréchal de Rieux. En 1527, Louis IV sire de Guéméné en hérite à la suite de son mariage avec Louise de Rieux, fille du maréchal et désormais la seigneurie de Plouray fait partie intégrante de la seigneurie de Guéméné qui sera érigée en principauté en 1570[27]. Maisons nobles et seigneuriesUne douzaine de manoirs existaient autrefois sur le territoire de Plouray : Restromar, Cornouët, Saint-Noay, Limerho, Kersoulou, Goulo, Guidfoss, Kerroc'h, Kergadelau, Kervéno, Cohinec et Stanguen. Les propriétaires de ces manoirs étaient des vassaux des seigneurs de Guémené. Les terres de Plouray étaient en effet des arrière-fiefs de cette seigneurie. Les propriétaires du manoir de Restromar étaient les Le Trancher aux XVIe et XVIIe siècles. En 1540, il appartenait à Eustache Le Trancher. Jacques Le Trancher en rendit aveu en 1632 comme sire de Bodeno et Restromar. Il appartenait encore en 1766 à Françoise Le Trancher épouse de Charles de Robien. Les armes des Le Trancher étaient : d'or au croissant de gueules, accompagné de 3 étoiles de même. Le manoir de Penguilly était une juveigneurie de celui du Dréorz en Priziac. Il appartenait en 1449 à Alain le Scanff qui rendait aveu à Charles Le Scanff, sieur du Dréorz. Les armes des Le Scanff étaient : d'azur à trois glands d'or, les coques d'argent. Le manoir de Saint-Noay appartenait en 1526 à Jean de Saint-Noay et Catherine de Loes. Plus tard, en 1634, un autre Jean de Saint-Noay, dans un aveu au prince de Guémené, déclare qu'il existe dans la maîtresse vitre de l'église de Plouray, deux écussons qui sont d'argent à deux sangliers de sable, et deux grandes tombes à fleur de terre armoyées du dit sanglier en bosse, dans le chœur, du côté de l'évangile. Les propriétaires du manoir de Guidfoss étaient, aux XVIe et XVIIe siècles, les Toulbodou, une famille originaire du manoir éponyme en la paroisse de Locmalo. C'est après avoir quitté son manoir de Guidfoss en Plouray pour une partie de chasse que l'un des membres de cette famille, Jehan de Toulbodou, fut surpris par un violent orage dans la vallée de l'Ellé près du Faouët. Craignant pour sa vie, il invoquera le secours de sainte Barbe. Ayant eu la vie sauve, il fera édifier avec le concours de Jean de Bouteville, baron du Faouët, une chapelle en l'honneur de sa protectrice à cet endroit. Les armes des Tolbodou étaient : d'or semé de feuilles de houx de sinople[28]. Au XVIIe siècle des immigrants venus d'Irlande, dont ils étaient chassés, s'installent dans la région. Plouray au XVIIIe siècle« Vers le milieu du XVIIIe siècle Marion du Faouët, à la tête de la bande des Finefond, mit en coup réglée, dix années durant, entre Castel-Laouënan [en Paule] et Plouray, tout le pays montagnard »[29]. Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plouray en 1778 :
Révolution FrançaiseFrançois Blanchard, nommé recteur de Plouray en 1788, refusa de prêter le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé et émigra en Espagne. En octobre 1791, son remplaçant, le recteur Jamet, prêtre jureur, a des relations exécrables avec Quéré, vicaire insermenté, lequel fut arrêté au Faouët pour avoir critiqué l'administration, ce qui provoqua un début d'émeutes à Plouray où le maire et le recteur durent s'enfuir du presbytère où ils s'étaient réfugiés et le presbytère fut pillé par la foule ; le le directoire du district du Faouët envoya 150 soldats à Plouray ; les habitants durent les loger et il y eut 11 arrestations[30]. Comme dans les paroisses voisines, les jeunes hommes de Plouray s'opposent en 1793 à la levée en masse et les prêtres assermentés sont mal acceptés par les paroissiens. Le 5 juillet 1795, le maire de Plouray, Joseph-Jean Guillaume, est arrêté à Saint-Guénin par les chouans sous le prétexte d'un incident lié à une procession autour de la chapelle mais en réalité parce qu'il a dénoncé des prêtres réfractaires. Il est fusillé dans le bois de Kerminisy, comme Jean Salvar, officier municipal, malgré sa proposition de remettre aux chouans 10 000 livres[31]. Le 6 ami 1798, le greffier de la mairie de Plouray, Joseph le Guilloux[Note 3], surnommé Huitelic (c'hwitellat, siffler en breton) en raison de sa manie de siffloter, est assassiné par un groupe de 18 chouans commandé par Debar en plein bourg. Ces derniers s'étaient vêtus d'uniformes des bleus pour se faire passer pour des soldats républicains. Alors qu'il contourne l'église, Joseph Le Guilloux se méprend en les voyant et les salue d'un vibrant : « Vive la république ! ». Ces derniers le saisissent à bras le corps et le traînent quelques dizaines de mètres plus loin. Il est exécuté à coup de baïonnettes et achevé de trois coups de fusils. Cinq chouans se rendent ensuite à son domicile pour le piller. Les chouans lui reprochaient d'avoir trahi son camp. En effet, après s'être battu jusque-là dans les rangs des chouans, il quitte ces derniers le et dépose au district du Faouët 1 fusil, 63 balles, 1 pistolet et 1200 livres en numéraire collectés chez les chouans; ce geste lui vaut les félicitations des membres du directoire du district. Par la suite il participe à la traque des prêtres réfractaires, sa parfaite connaissance du milieu chouan lui étant d'une aide précieuse[31]. Le XIXe siècleEn 1800 la commune de Plouray est rattachée à l'Arrondissement de Pontivy et en 1801 au canton de Gourin (elle dépendait auparavant du canton de Langonnet). A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plouay en 1853 :
Une épidémie de variole fit 87 malades (dont 42 moururent) à Plouray entre 1865 et 1870[33]. Entre septembre 1896 et le printemps 1897 une épidémie de fièvre typhoïde fait 32 malades (7 morts) dans cinq hameaux de la commune ; « le médecin des épidémies (...) pense que l'eau de boisson recueillir dans des puits mal entretenus, entours de fumiers, ne doit pas y être étrangère (...) ; la misère de cette région très pauvre doit entrer aussi pour une large part dans l'évolution de cette épidémie. Les malades ont été soignés et secourus depuis le début par les religieux de l'abbaye de Langonnet, dont l'un est docteur en médecine »[34]. Auguste Le Gouic[Note 4] fut zouave pontifical : il participa notamment à la défense de Rome lors de la prise de Rome par les patriotes italiens en 1870[35]. En 1876 le curé de Plouray fit pression sur ses paroissiens pour les inciter à voter en faveur du comte Albert de Mun, candidat légitimiste, aux élections législatives, disant « que voter pour un autre candidat serait amener sur tout le pays les malheurs de la Révolution » ; des pressions analogues sur les électeurs furent commises dans d'autres communes de la circonscription[36]. Le 48 prêtres vinrent à Plouray fêter le 50e anniversaire de sacerdoce du curé de la paroisse, l'abbé Tanguy, en présence de très nombreux fidèles de la paroisse[37]. Le XXe siècleLa Belle ÉpoqueLors des élections législatives de 1906, le clergé local fit pression sur les électeurs, refusant l'absolution aux hommes et même aux femmes dont les maris ne voteraient pas bien, c'est-à-dire en faveur de Guy de Salvaing de Boissieu, lequel fut d'ailleurs réélu député[38]. La Première Guerre mondialeLe monument aux morts de Plouray porte les noms de 88 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 10 sont morts en Belgique, dont 4 (Joseph Marie Courtai, François Marie Henri, Louis Marie Le Roux, Louis Pierre Marie Royant) à Maissin le . Il s'agit des quatre premiers à être tombé sur le champ d'honneur. Louis Le Boëdec est mort en décembre 1914 alors qu'il était en captivité en Allemagne ; tous les autres sont morts sur le sol français dont le lieutenant Alain Le Bègue de Germiny, tué à l'ennemi le à Talus-Saint-Prix (Marne) ; le sous-lieutenant Charles Bigoin, décédé le à Vienne-le-Château (Marne) ; le lieutenant Roc'h Bourel de la Roncière, mort des suites de ses blessures en 1915 ; Joachim Cabouro, soldat tué à l'ennemi le dans la Somme et Louis Franchet d'Espèrey[Note 5], sous-lieutenant, tué à l'ennemi le à Douaumont, tous les cinq décorés de la Légion d'honneur et de la Croix de guerre ; Yves Le Roux, Pierre Lincy et Yves Melan ont quant à eux été décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre[39]. L'Entre-deux-guerresLe maréchal Franchet d'Espèrey séjournant à titre touristique dans la décennie 1920 au Châlet, dit " Kernevez" « qui s'élève sur une légère éminence, dans un cadre de hautes futaie. Le paysage qui l'entoure est sévère. Les marais de Plouray, s'étendant à perte de vue, lui donnent une note de mélancolique tristesse, tandis que les Montagnes Noires profilent, au Nord, leur échine tourmentée et dénudée. La maison, de construction récente, s'élève à côté du chalet primitif, simple demeure d'été qui appartenait à la famille de Mme Franchet d'Espèrey, née Dumaine de la Josserie »[40]. Le monument aux morts de Plouray, dû à l'architecte René Guillaume, est inauguré le par le sous-préfet de Pontivy et en présence de deux députés[41]. Plouray pendant l'Entre-deux-guerres
La Seconde Guerre mondialeLe monument aux morts de Plouray porte les noms de 22 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Louis Cabouro et Noël Le Velly sont morts pendant la Drôle de guerre à l'automne 1939 ; Joseph Le Solliec a été tué à l'ennemi lors de la Bataille de France au printemps 1940 ; Barnabé Le Bourhis et Jean Hamonou, tous deux morts en captivité en Allemagne en 1942 ; Fernand Ménèc, quartier-maître, est mort en mer en 1942 lors du naufrage du sous-marin Actéon dans le cadre de l'Opération Torch ; Marie-Louise Le Du-Loquet, militante communiste, est morte en déportation au camp de concentration de Birkenau le ; Roger Garnier[42], résistant, est fusillé le à Berné ; René Poulizac[43] et Jean Lincy[44], tous deux résistants FFI, furent fusillés le au Faouët (Morbihan)[39]. En 1944 cinq aviateurs américains, dont l'avion avait été abattu près de Kermoroux par la flak allemande, mais qui avaient survécu, errèrent dans la campagne de Plouray avant d'être recueillis et cachés pendant 5 semaines le jour dans le grenier de l'institutrice du village et la nuit hébergés chez des habitants. Ils furent rapatriés en Angleterre par le réseau Shelburn via Plouha[45]. L'après Seconde Guerre mondialeEntre 1948 et 1958 le bourg est progressivement réaménagé : le cimetière qui entourait l'église (dans l'enclos paroissial) est transféré au sud du bourg et la chapelle Notre-Dame de Lorette est démolie. Un soldat originaire de Plouray (Désiré Garnier) est mort pendant la Guerre d'Indochine et un (Antonin Berthou) pendant la Guerre d'Algérie[39]. Le XXIe sièclePour éviter d'avoir 15 km à parcourir pour faire un plein de carburant, Plouray a construit en 2015 une station-service communale[46]. Après plusieurs années sans médecin (entre 2014 et 2020) un nouveau médecin s'est installé à temps partiel à Plouray en 2020 et un autre médecin exerce aussi, également à temps partiel, exerce ans la commune depuis août 2023 ; une maison de santé est en construction[47]. Politique et administrationDémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[53]. En 2022, la commune comptait 1 022 habitants[Note 19], en évolution de −10,51 % par rapport à 2016 (Morbihan : +3,82 %, France hors Mayotte : +2,11 %). ÉconomieLa principale industrie présente sur la commune est une usine de découpe de volaille (Doux). Voir aussi Économie à Roi Morvan Communauté
Lieux et monuments
Édifices religieux
Châteaux et manoirs
Divers
Patrimoine naturelL’ouest de la commune, en direction de Tregornan et de la Trinité fait partie du Site Natura 2000 Rivière Ellé, FR5300006[75]. HéraldiquePersonnalités liées à la commune
Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiBibliographieArticles connexesLiens externes
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