Paul Thureau-DanginPaul Thureau-Dangin
Paul Marie Pierre Thureau-Dangin est un publiciste, auditeur au Conseil d'État et historien français, né le à Paris et mort le à Cannes[1]. BiographieFils d'un homme d'affaires qui abandonne son cabinet pour se consacrer aux œuvres de bienfaisance, Paul Thureau-Dangin grandit dans un milieu catholique, aisé et cultivé. Après des études au lycée Louis-le-Grand[2], il poursuit par une formation juridique à la faculté de lettres de la Sorbonne. Il y obtient un doctorat en droit en 1862[3]. Il prépare ensuite le concours d'entrée au Conseil d'État, dont il sort premier au classement. Il y occupe la fonction d'auditeur de 1863 à 1868[4] mais plutôt que de viser un poste de maître des requêtes, il se tourne finalement vers le journalisme. Avec quelques condisciples (François Beslay, Étienne Récamier, le comte de Chabrol, Heinrich, Emmanuel Cosquin, Albert Desjardins), il fonde le journal catholique libéral Le Français, qui parait pour la première fois le et dont il est dès lors l'un des principaux rédacteurs. Au-delà de son rôle de publiciste, Paul Thureau-Dangin se fait surtout connaître par ses travaux historiques. Son œuvre majeure tient dans l'ouvrage La Renaissance catholique en Angleterre au XIXe siècle. Cette étude, qui s'intéresse au renouveau des idées catholiques en Grande-Bretagne, est qualifiée de magistrale. Elle est comparée par ses contemporains au Port-Royal de Sainte-Beuve. Auteur également d'une Histoire de la Monarchie de Juillet (1884), Paul Thureau-Dangin obtiendra, pour ce seul ouvrage, deux fois le grand prix Gobert de l'Académie française en 1885 et 1886[5]. Par ses convictions et son engagement, Paul Thureau-Dangin est un catholique libéral de la deuxième génération. Cette génération se situe entre la fin du Second Empire et le début de la Troisième République. À ce titre, il défend l'idée d'un catholicisme compatible avec l'idée de modernité et le régime républicain. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du . Élu au fauteuil 37 de l'Académie française en 1893, il en devient le secrétaire perpétuel en 1908, jusqu'à son décès le , à Paris. Pierre de la Gorce lui succède en 1914. La sépulture de Paul Thureau-Dangin est située au cimetière du Montparnasse (11e division). Il y demeure avec son épouse et son beau-père, le peintre Louis-Pierre Henriquel-Dupont. FamillePaul Thureau-Dangin et son épouse Louise - fille du sculpteur Louis-Pierre Henriquel-Dupont - ont eu sept enfants :
Publications
DistinctionsNotes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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