Parti démocrate européen
Le Parti démocrate européen (PDE ou EDP en anglais) est un parti politique européen, créé le par le Français François Bayrou et l'Italien Francesco Rutelli, alors chefs respectifs de l'UDF et de la Marguerite, qui sont ses deux premiers coprésidents jusqu'en 2019. François Bayrou en est le seul président à partir de 2019. Il revendique une place au centre de l'échiquier politique européen. Les Jeunes démocrates européens (YDE) sont l'organisation de jeunesse du Parti démocrate européen. Le Parti démocrate européen est également membre du Mouvement européen international[1] et était membre de l'Alliance mondiale des démocrates jusqu'à sa dissolution en 2012. NaissanceLes représentants d'une dizaine de partis européens se sont réunis le au siège de l'UDF à Paris pour célébrer « la Journée de l'Europe » et poser les jalons d'un nouveau parti européen, partisan de l'Europe fédérale. Célébrant l'appel pro-européen du de Robert Schuman, les participants, issus de partis de centre droit ou gauche, d'Italie, Lettonie, République tchèque, Pologne, Belgique et de Catalogne, mais tous partisans de l'approfondissement de l'Europe, ont donné leur accord et défendu l'idée d'un parti démocrate européen. « Il manque un grand courant politique qui ne soit ni conservateur ni socialiste et qui porte l'idéal européen, a déclaré le président de l'UDF François Bayrou. C'est ce grand mouvement politique démocrate que nous avons décidé de construire ensemble », a-t-il précisé. Il s'agirait d'un « grand parti démocrate, qui veuille l'union sous le contrôle et avec la participation des citoyens ». Plusieurs des intervenants qui avaient participé à la création du Parti populaire européen (PPE), qui rassemble les droites chrétienne-démocrates et conservatrices, ont déploré que son groupe au Parlement européen ait accepté en son sein plusieurs partis souverainistes, comme les conservateurs britanniques, et nationalistes. Le président du Mouvement des citoyens pour le changement (MCC), Gérard Deprez, a regretté qu'on ait laissé entrer dans ce groupe « les forces les plus eurosceptiques du Parlement européen ». « Nous avons eu souvent le sentiment qu'on préférait le nombre à la force de l'inspiration », a pour sa part souligné François Bayrou. L'ancien maire de Rome, Francesco Rutelli, chef du parti de centre gauche la Marguerite, a estimé que « seule une Europe forte peut éviter la honte européenne, celle qu'on a vue au Kosovo avec des milliers de morts européens ou la division » face à la question de l'Irak. De son côté, le catalan Josep Antoni Duran i Lleida, président de l'Union démocratique de Catalogne, a souligné que « le problème de l'Europe pour avancer vers une Europe fédérale est aujourd'hui que nous n'avons pas un parti européiste ». Il s'est lui aussi dit favorable à la création d'une « grande force centrale ou centriste, européiste et profondément sociale ». Participaient aussi à cette journée Josef Brož (cs), secrétaire général de Chemin du changement, parti libéral tchèque, George Lanzmanis pour la Lettonie, secrétaire général de Voie lettonne, parti libéral, ainsi que des représentants polonais d'Union pour la liberté, parti libéral issu du camp de Solidarność. Le Parti démocrate européen, dont l'UDF a été la principale cheville ouvrière, est officiellement né le à Bruxelles, sous la présidence d'honneur de Romano Prodi. Comme l'expliquait François Bayrou, ravi d'avoir gagné son pari européen, « Nous ressentons un vide dans le paysage politique européen. Le centre droit a glissé vers la droite et le centre gauche vers la gauche. Or l'Europe s'est toujours faite au centre. » Positions politiquesPolitiquement, il se situe entre le Parti socialiste européen (PSE) et le Parti populaire européen (PPE). Il a selon François Bayrou « vocation de regrouper les forces politiques du centre droit et du centre gauche ». François Bayrou prend pour modèle le parti démocrate américain pour ce « courant démocrate non conservateur et non socialiste ». Fin , il a d'ailleurs été créé avec la New Democrat Coalition américaine, composante parlementaire centriste du Parti démocrate, une Alliance mondiale des démocrates. Parmi les points principaux du programme du Parti démocrate européen, on peut citer :
François Bayrou, désormais chef de file du Mouvement démocrate (parti ayant succédé à l'UDF), a déclaré vouloir reprendre le projet européen devenu orphelin et affirmer la validité du modèle fédéral. Il espérait une présence du Parti démocrate européen dans tous les pays de l'Union européenne d'ici les élections européennes de 2009, ce qui n'est pas advenu. Candidats à la présidence de la Commission européenneEn 2009, le Parti démocrate européen a soutenu Guy Verhofstadt et Mario Monti afin de proposer une solution crédible à la reconduction de José Manuel Durão Barroso[2]. Pour les élections européennes de 2014, le Parti démocrate européen a soutenu Guy Verhofstadt[3] partageant son objectif d'approfondir l'intégration européenne[4]. En 2019, le Parti démocrate européen soutient l'« équipe Europe » du parti ALDE menée notamment par Guy Verhofstadt et Margrethe Vestager. DirectionAu [5], la présidence du PDE est composée de :
MembresPartis membres
Partis et mouvements associés
Membres individuels
Anciens membres
CongrèsLe 2e congrès du PDE s'est tenu à Rome les et . Les motions adoptées sont résumées dans le manifeste « Pour une Union européenne plus forte »[7]. Le 3e congrès du PDE s'est tenu à Bruxelles les 5 et [8]. Une résolution a été adoptée à cette occasion[9]. Le 4e congrès du PDE s'est tenu à Bruxelles les et [10]. Le 5e congrès du PDE s'est tenu à Bruxelles le . Il a été marqué par la présence du commissaire européen Michel Barnier, de l'ancien premier ministre belge Guy Verhofstadt et du blogueur égyptien Mahmoud Salem. Un message du président du Conseil italien Mario Monti a également été diffusé. Le 6e congrès du PDE s'est tenu à Bruxelles les et [11]. Présence au Parlement européenAu Parlement européen, ses députés siègent avec les libéraux (Parti de l'Alliance des libéraux et des démocrates pour l'Europe, menés par le Britannique Graham Watson puis par le belge Guy Verhofstadt) au sein du groupe de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe. Les démocrates partagent avec les libéraux une conception commune de l'Europe (institutions démocratiques, fédéralisme, protection des identités) mais divergent généralement sur les questions économiques et de société. Le nouveau parti revendiquait 25 députés européens qui ont siégé, entre et , avec les 63 députés libéraux au sein du groupe politique de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE). Il n'en compte plus que 8 depuis les élections européennes de , puis 13 après les élections de 2014 (9 députés en 2018), toujours au sein du groupe ADLE. 2004-2009Voir Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe. 2009-2014
2014-2019
2019-2024Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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