Il a été exploité commercialement au XIXe siècle en France et expérimentalement dans d'autres pays.
Description
Le pantélégraphe de l'abbé Giovanni Caselli permettait la reproduction au trait à distance, par une ligne télégraphique, d'un dessin fait avec un crayon spécial sur un support spécial.
Le document est un tracé au crayon à mine isolante sur un support en feuille d'étain, conducteur. L'analyse s'effectue par balayage alternative, avec une pointe dont le mouvement est réglé par un lourd pendule.
Le récepteur utilise un papier imprégné électrosensible.
La synchronisation des appareils se faisait manuellement, au début de la transmission.
Autorisation accordée pour l'exploitation officielle d'une première ligne entre Paris et Marseille
Autorisation d'une exploitation expérimentale de quatre mois entre Londres et Liverpool
Démonstration face à deux hauts fonctionnaires de l'Empire chinois, l'intérêt pour la transmission des idéogrammes est élevé
1865 : 16 février, le gouvernement français adopte le pantographe Caselli pour l’administration des lignes télégraphiques et instaure une taxe calculée d’après la dimension de la surface du papier[1]
1884 : Tractations entre la Chine et l'Italie dans le but de réaliser une expérimentation du pantélégraphe à Pékin. Elles restent sans suite
Vie
Le pantélégraphe reçut un accueil particulièrement euphorique. Toutefois, cette invention n'a pas eu de résultat économique à la hauteur de cet accueil. Ceci pour plusieurs raisons :
La transmission exige un dessin avec le crayon spécial sur le support spécial.
L'exploitation en Italie est abandonnée, et en France il y a peu de bureaux équipés.
L'administration des Télégraphes en France maintient un tarif prohibitif sur les télégrammes autographes, correspondant au long temps de transmission nécessaire.
Le prix par centimètre carré cantonne le pantélégraphe aux transmissions des signatures autographes, même s'il peut transmettre n'importe quel dessin.
Le télégraphe propose une communication authentifiée par une procédure d'échange de numéros de dépêche avec inscription sur un registre, qui rend la transmission d'une copie de signature inutile, tout en coûtant moins cher, tant en temps de transmission qu'en personnel qualifié.
Emilio Pucci, « La transmission par fac-simile; invention et premières applications », Réseaux, vol. 12, no 63, , p. 119-131 (lire en ligne).
Traité élémentaire de physique de Maneuvrier, 26.e ed. 1918. Il cite une demi-douzaine de procédés de transmission graphique.
Georges Brunel, « L'autographie électrique », Revue Universelle, vol. 3, no 77, (lire en ligne) donne des détails sur l'appareil de Caselli et ceux d'autres précurseurs comme l'américain Amstutz.
↑Louis Figuier, L’année scientifique et industrielle, Paris, Librairie de L. Hachette et Cie, , p. 64 Adoption du télégraphe Caselli par les lignes françaises