Les statuts ont encore été changés en 1777, et l'ordre fut alors renommé ordre de l’Aigle rouge. Il ne comprenait qu'une seule classe, et était limité à 50 chevaliers.
En , les provinces Brandenburg-Bayreuth et Brandenburg-Ansbach sont annexées par le royaume de Prusse, et le roi Frédéric-Guillaume II de Prusse a transformé l'ordre en ordre royal prussien le . Après l’ordre de l'Aigle noir, c'était le deuxième plus important ordre honorifique du royaume, par ordre de préséance.
En 1810, le roi Frédéric-Guillaume III de Prusse révisa les statuts de l'ordre, le divisant en 3 classes. En 1830, une étoile fut ajoutée pour la 2e classe, ainsi qu'une 4e classe à l'ordre. Ils furent encore révisés en 1861, incorporant la grand-croix comme plus haute classe.
Selon les textes régissant l’ordre de l’Aigle noir, ses membres se voyaient automatiquement conférer la distinction de la grand-croix de l’ordre de l’Aigle rouge, ainsi que la 1re classe de l’ordre de la Couronne.
En 1918, une médaille militaire affiliée a été créée et accessible aux non-nobles et aux simples soldats.
Médaillon avec le chiffre « 50 » pour récompenser 50 ans de service
Il existe aussi des versions spéciales des étoiles de la 1re à la 4e classe pour les non-chrétiens.
Description
Grand-croix : croix de Malte émaillée en blanc, avec des aigles rouges entre les branches. Au centre, un médaillon en or portant les initiales royales entourée par un anneau en émail bleu comportant la devise de l'ordre (en latin) Sincere et constanter (sincèrement et constamment);
1re à 3e classe : croix pattée émaillée en blanc ;
4e classe : croix pattée en argent ;
De la 1re à 4e classe, le médaillon central figure un aigle rouge sur un fonc d'émail blanc, avec les initiales du roi Frédéric-Guillaume à l'envers.
Médaille : médaille ronde dorée avec une couronne prussienne au-dessus, avec une croix pattée gravée au centre et les initiales royales au dos.
L'étoile de l'ordre se portait à la poitrine, en forme d'étoile octogonale dorée (pour la grand-croix), argentée (pour la 1re classe) ou à cinq branches argentées (pour la 2e classe). Le disque central figurait un aigle rouge sur un fond d'émail blanc, entouré par un anneau (en émail bleu pour la grand-croix et blanc pour les autres) comportant la devise de l'ordre Sincere et Constanter.
Le ruban de l'ordre était blanc avec deux rayures orange, mais les récompenses pour les combattants étaient souvent décernées avec un ruban noir et blanc, similaire à celui de la croix de fer.
Charles Félix Joseph Bareel (1808-1850), docteur en droit, secrétaire général au Ministère des Travaux publics, chevalier de deuxième classe de l’ordre ;
Alexandre Braun (1847-1935), juriste et sénateur belge ; chevalier de l’ordre ;
Bonaventure, comte du Fou (1765-1833), maire de Nantes, négociant et armateur, chevalier de l’Aigle rouge de troisième classe, par lettres du Roi de Prusse du , pour avoir veillé, avec sollicitude, a ce que les malades prussiens reçussent dans les hôpitaux les soins que réclame l’Humanité ;
Friedrich W. Hoeftmann: Der preußische rothe Adler-Orden und der koenigliche Kronen-Orden. Decker, Berlin 1878 (books.google.de).
Maximilian Gritzner: Handbuch der Ritter- und Verdienstorden aller Kulturstaaten der Welt. Nachdruck der Ausgabe von 1893. Reprint-Verlag Leipzig, Holzminden 2000, (ISBN3-8262-0705-X), S. 358–373.
Jörg Nimmergut: Deutsche Orden 1800–1945. Band 3. Preußen. München 1997.
Arnhard Graf Klenau: Die Verleihungen des preußischen Roten Adler Ordens in der ersten und zweiten Klasse von 1810 bis 1854. (= Statistische Ausarbeitungen zur Phaleristik Deutschlands. Band VIII.) PHV, Offenbach 1997, (ISBN3-932543-21-1).
Felix Lehmann: Der Rote Adlerorden. Frankfurt am Main 2002. (ISBN3-631-37094-6).