Nouvelles Éditions latines
Les Nouvelles Éditions latines[2] (NEL) est une maison d'édition française créée en 1928 par Fernand Sorlot dont le nom reste associé à la publication (dans une visée nationaliste anti-hitlérienne) de la traduction française de Mein Kampf d'Adolf Hitler. La ligne éditoriale des NEL se situe généralement dans la mouvance de l'extrême droite traditionaliste. HistoriqueCréationEn , Fernand Sorlot, proche du mouvement d'Action française de Charles Maurras, et Marcel Bucard créent les éditions Les Étincelles situées 34 rue des Archives. En , les Nouvelles Éditions latines sont fondées par un groupe de jeunes écrivains. D'abord en dépôt aux Étincelles, elles s'installent à la fin de l'année au 21 rue Servandoni et confient la distribution de leurs ouvrages à la Maison du livre français. Elles sont dirigées par Georges Raeders et Fernand Sorlot. Au cours des années 1930, la maison rachète les éditions Bossard ainsi que les éditions Catalogne, consacrées à la littérature étrangère. Par ailleurs, certains ouvrages sont publiés sous des marques comme « Fernand Sorlot » ou « Sorlot ». Le est rendu le jugement dans le procès intenté par l'éditeur munichois d'Hitler contre la récente traduction de Mein Kampf aux Nouvelles Éditions latines, laquelle traduction est saisie. Sorlot, accusé d'avoir publié la traduction sans autorisation, déclare que c'est volontairement qu'il a passé outre l'interdiction, voulant mettre à la disposition des Français, pour les informer, une traduction non expurgée alors que celle qui a été cédée aux Britanniques et aux Italiens l'est[3]. Il est condamné à ne plus vendre le livre et à détruire les stocks existants et les clichés. L'Occupation et l'épurationLe , Fernand Sorlot accepte l'aide[4] de l'éditeur allemand Paul List Verlag pour publier trois nouvelles collections : « Écrivains du siècle », « Les Chefs-d'œuvre » et « La Vie européenne ». Il est arrêté le , puis remis en liberté le 24. Entre-temps, le Syndicat des éditeurs décide l'exclusion de Bernard Grasset, Gilbert Baudinière, Jacques Bernard, Jean de La Hire, Henry Jamet et Fernand Sorlot. Le , Sorlot est de nouveau arrêté ; il est remis en liberté le . Le , la Commission nationale interprofessionnelle d'épuration prononce un blâme sans publicité à son encontre. Son jugement a lieu le pour ses activités pendant l'Occupation[5]. Il est condamné à vingt ans[6] d'indignité nationale et à la confiscation de ses biens à concurrence de deux millions de francs de l'époque[7]. La maison d'édition continue par la suite son activité éditoriale, diffusant également l'éditeur Les Sept Couleurs (maison créée par Maurice Bardèche). Les NEL aujourd'huiCatalogue éditorialLes Nouvelles Éditions latines comptent plus de 2 000 titres et plusieurs collections telles :
Quelques auteurs
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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