Share to: share facebook share twitter share wa share telegram print page

 

Nicolas Cordier

Nicolas Cordier
Naissance
Décès
Sépulture
Autres noms
Il Franciosino
Activité
Maître
Élève
Lieux de travail
Mouvement
Mécène
Enfant
Nicolas Cordier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales

Nicolas Cordier (Nicolo Cordieri da Lorena ou Nicola Cordigheri en Italien), dit Il Franciosino, né dans le duché de Lorraine en 1567 et mort à Rome le , est un sculpteur lorrain actif en Italie.

Biographie

Détail de la Statue du roi Henri IV, Rome, basilique Saint-Jean-de-Latran.

Originaire de Lorraine, d'où les surnoms (Il Loreno, Lorenese, Niccolo Lorina ou della Lorena) qui lui ont été donnés en Italie. Cependant, "il franciosino" veut dire le petit français, diminutif du mot archaïque "francisé" que l'on trouve chez l'Arioste ou chez Machiavel. Nicolas Cordier serait né à Saint-Mihiel, patrie de Ligier Richier. Il n'existe pas de lien direct avec un sculpteur homonyme (Nicolaus Cordier quondam Mengyndi loco sancti Myel Verdunensis diocesis sculptor) mentionné dans un document datant de 1649, soit 37 ans après la mort du Franciosino[1]. Nicolas Cordier aurait ainsi été l'élève de Gérard Richier, fils de Ligier[2].

Après un passage à la cour nancéienne du duc Charles III, c'est sous la protection de ce dernier que Nicolas Cordier s'installe à Rome dès 1592[3], où il dirige dès avant 1604 un atelier situé Via de' Pontefici[2], et où il se marie en 1607 avec Cleria Quarta, fille de l'architecte Muzio Quarta[4] et filleule de l'architecte Domenico Fontana[5]. Stefano Maderno a été son élève. Parmi les mécènes et commanditaires du sculpteur figurent les papes Clément VIII et Paul V ainsi que les cardinaux Cesare Baronio, Paolo Emilio Sfondrati, Pietro Aldobrandini, neveu de Clément VIII, Alexandre de Médicis (futur Léon XI)[3], Maffeo Barberini (futur Urbain VIII)[5], et Scipion Borghèse, cousin de Paul V. Le cardinal Borghèse lui fait notamment restaurer le groupe antique des Trois Grâces et lui confie la réalisation de sculptures profanes polychromes à partir de fragments d'autres statues de l'Antiquité. En 1606, les chanoines du Latran le choisissent pour immortaliser le roi de France Henri IV[6].

Membre de l'Académie de Saint-Luc dès 1604, Cordier appartient également à la Pontificia Congregazione dei Virtuosi del Panteone[7] et à l'Universita dei Marmorari[5].

Atteint de surmenage et de maux d'estomac, Nicolas Cordier meurt en 1612 dans sa maison située dans la paroisse Sant'Andrea delle Fratte. Il est inhumé à Rome dans l'église française de la Trinité-des-Monts[4].

Œuvre

Sauf mention contraire, il s'agit de statues en marbre conservées à Rome.

Attributions discutées ou incertaines

  • Tombeau de Virginie Pucci, basilique de la Minerve[8] (daté de 1568 et attribuée à un sculpteur toscan par Steven F. Ostrow[14]).
  • Panneaux en relief de part et d'autre de la statue de Pie V, basilique Sainte-Marie-Majeure (attribués par Georges Sobotka et Paul Fiel à Nicolo Pippi d'Arras et Egidio della Riviera)[8], 1588-1589.
  • Bas-reliefs représentant la tête de Saint Paul, église de Saint-Paul-aux-trois-fontaines[10].
  • La Louve allaitant Romulus et Rémus, ancienne collection Borghèse, Paris, Musée du Louvre.
  • Buste de l'empereur Vitellius, marbre et bronze doré, marché de l'art, localisation actuelle inconnue.
  • Gladiateur Borghèse, Paris, musée du Louvre, restauré en 1611.
  • Saint Pierre et Saint Paul, fronton de l'église de Saint-Paul-aux-trois-fontaines[9].

Références

  1. Paul Fiel, p. 98.
  2. a et b Sylvia Pressouyre, p. 572.
  3. a b c d e f et g Sylvia Pressouyre, p. 569.
  4. a et b Paul Fiel, p. 110.
  5. a b et c Sylvia Pressouyre, p. 570.
  6. a b c d e et f Sylvia Pressouyre, p. 574.
  7. Paul Fiel, p. 108.
  8. a b et c Paul Fiel, p. 99.
  9. a b et c Paul Fiel, p. 100.
  10. a b c d e et f Paul Fiel, p. 102.
  11. a b et c Paul Fiel, p. 103.
  12. Paul Fiel, p. 104.
  13. Ludovic Laugier, « Le Maure Borghèse, de l'art d'accommoder les antiques », .
  14. « The Counter-Reformation and the end of the century », in Marcia B. Hall, Rome, Cambridge University Press, 2005, p. 255.

Annexes

Bibliographie

  • Paul Fiel, « Un sculpteur lorrain à Rome, Nicolas Cordier », Le Pays lorrain, 25e année, vol. 2, Nancy, 1933, p. 97-111.
  • Sylvia Pressouyre, « Un Lorrain à Rome au début du XVIIe siècle : Nicolas Cordier, sculpteur du pape », Les Fondations nationales dans la Rome Pontificale, actes du colloque de Rome (16-), Publications de l'École française de Rome, 1981, p. 567-581.
  • Sylvia Pressouyre, Nicolas Cordier. Recherches sur la sculpture à Rome autour de 1600, Rome, École française de Rome, 1984, 2 vols.

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Kembali kehalaman sebelumnya


Index: pl ar de en es fr it arz nl ja pt ceb sv uk vi war zh ru af ast az bg zh-min-nan bn be ca cs cy da et el eo eu fa gl ko hi hr id he ka la lv lt hu mk ms min no nn ce uz kk ro simple sk sl sr sh fi ta tt th tg azb tr ur zh-yue hy my ace als am an hyw ban bjn map-bms ba be-tarask bcl bpy bar bs br cv nv eml hif fo fy ga gd gu hak ha hsb io ig ilo ia ie os is jv kn ht ku ckb ky mrj lb lij li lmo mai mg ml zh-classical mr xmf mzn cdo mn nap new ne frr oc mhr or as pa pnb ps pms nds crh qu sa sah sco sq scn si sd szl su sw tl shn te bug vec vo wa wuu yi yo diq bat-smg zu lad kbd ang smn ab roa-rup frp arc gn av ay bh bi bo bxr cbk-zam co za dag ary se pdc dv dsb myv ext fur gv gag inh ki glk gan guw xal haw rw kbp pam csb kw km kv koi kg gom ks gcr lo lbe ltg lez nia ln jbo lg mt mi tw mwl mdf mnw nqo fj nah na nds-nl nrm nov om pi pag pap pfl pcd krc kaa ksh rm rue sm sat sc trv stq nso sn cu so srn kab roa-tara tet tpi to chr tum tk tyv udm ug vep fiu-vro vls wo xh zea ty ak bm ch ny ee ff got iu ik kl mad cr pih ami pwn pnt dz rmy rn sg st tn ss ti din chy ts kcg ve 
Prefix: a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9