Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 671 mm, avec 5,9 jours de précipitations en janvier et 2,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Avignon », sur la commune d'Avignon à 4 km à vol d'oiseau[6], est de 15,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 648,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 42,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −9,9 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Statistiques 1991-2020 et records AVIGNON (84) - alt : 34m, lat : 43°54'40"N, lon : 4°54'08"E Records établis sur la période du 01-01-1994 au 04-01-2024
Selon Météo-France, le nombre par an de jours de pluies supérieures à 2,5 litres par mètre carré est de 45 et la quantité d'eau, pluie et neige confondues, est de 660 litres par mètre carré. Les températures moyennes oscillent entre 0 et 30 °C selon la saison. Le record de température depuis l'existence de la station de l'INRA est de 40,5 °C lors de la canicule européenne de 2003 le (et 39,8 °C le ) et −12,8 °C le . Les relevés météorologiques ont lieu à l'Agroparc d'Avignon.
Le mistral
Le vent principal est le mistral, dont la vitesse peut aller au-delà des 110 km/h. Il souffle entre 120 et 160 jours par an, avec une vitesse de 90 km/h par rafale en moyenne[11]. Le tableau suivant indique les différentes vitesses du mistral enregistrées par les stations d'Orange et Carpentras-Serres dans le sud de la vallée du Rhône et sa fréquence au cours de l'année 2006. La normale correspond à la moyenne des 53 dernières années pour les relevés météorologiques d'Orange et à celle des 42 dernières pour Carpentras[12].
Légende : « = » : idem à la normale ; « + » : supérieur à la normale ; « - » : inférieur à la normale.
Vitesse des vents du mistral
Janv.
Fév.
Mars
Avril
Mai
Juin
Juil.
Août
Sept.
Oct.
Nov.
Déc.
Vitesse maximale relevée sur le mois
96 km/h
97 km/h
112 km/h
97 km/h
94 km/h
100 km/h
90 km/h
90 km/h
90 km/h
87 km/h
91 km/h
118 km/h
Tendance : jours avec une vitesse > 16 m/s (58 km/h)
--
+++
---
++++
++++
=
=
++++
+
---
=
++
Urbanisme
Typologie
Au , Le Pontet est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Avignon[Note 2], une agglomération inter-régionale regroupant 59 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avignon, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4],[15]. Cette aire, qui regroupe 48 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (75 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (64,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (42,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (32,5 %), zones agricoles hétérogènes (22,2 %), eaux continentales[Note 5] (2,8 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La ville du Pontet est desservi par une ligne de Chron'hop du réseau Orizo.
Lignes desservant Le Pontet
Stations au sein de la ville du Pontet
C2
Cèdre Bleu • Agassins • Cigales • Le Lac • Le Pontet Centre • Place Thomas • Tour Blanche • Roberty • Périgord • Petits Rougiers • Saint-Tronquet • Daulands • Newton Avignon Nord • Archicote Avignon Nord
La ville du Pontet possède plusieurs stations Vélopop' du réseau Orizo.
Risques naturels et technologiques
Sismicité
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[19].
Toponymie
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Histoire
Le Pontet est la plus jeune commune de Vaucluse (84), devenant ainsi la 151e ville de Vaucluse car elle n'existe que depuis le . Elle est née de la volonté des habitants qui voulaient davantage d'autonomie, cette ville n'étant auparavant qu'un quartier d'Avignon.
Jusqu'à 2016, six maires se sont succédé : Théophile Delorme, Louis Gras, Régis Deroudilhe, Alain Cortade, Béatrice Lecocq et Joris Hebrard.
Antiquité
Pendant des millénaires, une bonne partie du territoire fut recouvert d'eaux stagnantes, de limons et couverte d'oseraie[20]. Dans ce milieu hostile, les traces d'occupation sont rares. Seul vestige antique connu, un aqueduc romain qui traversait se dirigeait vers Avenio. Il a subsisté jusqu'au milieu du XIXe siècle et ses ruines étaient appelées « murs des Sarrasins »[21].
Sur le chemin de Morières, Réalpanier, un autre lieu-dit, déjà connu par ses blanchisseries (1296) et ses moulins (1317), fut attribué à des cardinaux. Le premier à y faire construire une bastide fut Guillaume d'Aigrefeuille le Jeune, puis elle passa à Géraud de Lautrec, le cardinal de Comminges et enfin au cardinal Jacques de Montenay qui la légua au chapitre métropolitain d'Avignon[22].
Au XIIe siècle, un début d'habitat dispersé s'était organisé autour de Cassagne[21]. Il va prospérer au cours du XIVe siècle et devenir, en 1406, la « Bastida de Cassahes » qui entrait dans le patrimoine de l'église Saint-Agricol d'Avignon[22].
Renaissance
Au début du XVIe siècle, un petit pont de bois, le pontet, fut bâti pour faciliter le passage de la roubine de Morières[21]. Un acte du note :
« Parietes Ponteti secus Rhodanum citra crucem de Peyregort[20]. »
Ce pont flaqué de sa croix se trouvait donc sur les anciennes propriétés du cardinal de Périgord.
Détruit, il fut reconstruit en pierres en 1557[20]. L'État d'Avignon avait été occupé, en 1536, par les troupes de François Ier ce qui inclut le Pontet[21].
Période moderne
Sur le territoire de Fargues qui n'avait pas encore pris le nom du Pontet, quelques nouvelles résidences sont créées au cours du XVIIIe siècle. Tout d'abord Saint-Tronquet, grosse bâtisse de style Louis XV, dont la chapelle dédiée à saint Louis est consacrée en 1776. Elle devient propriété des Suarez, marquis d'Aulan, en 1787. Quant à La Verdette, le , elle est celle de Jean de Pillement, peintre du roi de Pologne[22].
Un seul domaine est mentionné au cours du XVIIIe siècle, celui de Roberty. C'est là, qu'en 1793, le capitaine Bonaparte vient rejoindre son chef d'état-major, le général Cartaux, qui y a installé son quartier général[22].
Jusqu'au début du XIXe siècle, le territoire, qui demeure une lande marécageuse et inhospitalière reste peu peuplé[21]. Sa population, en butte aux fièvres paludéennes ne dépasse pas une soixantaine d'habitants[20]. Menés par un industriel avignonnais, Charles Thomas[23], de grands travaux de drainage commencent vers 1850. Grâce à eux se développent les premières prairies irriguées pour servir de pâturages aux chevaux de trait d'Avignon[21]. Cette œuvre d'assainissement est poursuivie par son fils Joseph à partir de 1871[20].
Ce hameau d'Avignon devient alors le lieu privilégié d'implantation d'industries traditionnelles (moulinage de la soie et traitement de la racine de garance) au quartier de l'Oseraie. Face à l'augmentation de la population ouvrière, la municipalité avignonnaise vote tous les crédits nécessaires pour une infrastructure fixant les gens sur place. Une église paroissiale, sous le titre de Notre-Dame-Auxiliatrice[22], est construite en 1854, suivie par l'installation de deux écolescongréganistes, d'un cimetière et d'un poste de police[24].
Sous la Troisième République, l'école laïque succède à l'enseignement religieux et un bureau des Postes et Télégraphes est ouvert en 1884. Les travaux d'assainissement entrepris dans le centre-ville d'Avignon sont étendus « à la population si laborieuse et républicaine du Pontet » et un lavoir mis à la disposition des ménagères dès 1895. Un hippodrome, l'un des plus vieux de France, est construit à Roberty et draine vers lui la bourgeoisie avignonnaise tous les dimanches[24].
Période contemporaine
En 1920, les quatre conseillers municipaux pontétiens siégeant à la municipalité d'Avignon, avec le soutien d'une grande majorité de leurs concitoyens, demandèrent officiellement l'indépendance de leur quartier. Elle leur fut accordée et entérinée par une loi signée par Gaston Doumergue, le [20] (loi publiée au JO du , page 1830).
Dès lors, un essor industriel assez important fut à la base du développement économique de la nouvelle commune[20]. L'implantation d'usines (engrais, chimie) et d'entrepôts de carburants, fut facilitée par la présence du port fluvial du Pontet[22].
Propriété de l'État (VNF), le port est actuellement concédé à la Chambre de commerce et d'industrie. Il a été modernisé en 1961 et a un trafic qui dépasse les 225 000 tonnes[22].
La vocation industrielle du Pontet s'est affirmée tout au long du XXe siècle avec des industries de pointes (produits électro-réfractaires, pâte à papier, agro-alimentaire, etc.). Une nouvelle orientation s'est dessinée au cours des années 1970 avec la création d'une gigantesque zone commerciale où s'est installé un des plus grands hypermarchés de France et son groupe[25].
Les élections de mars 2014 remportées par la liste d'extrême-droite dirigée par Joris Hébrard du FN avec sept voix de différence sont annulées par le Conseil d'État en . Une délégation est alors nommée, elle est présidée par Jean-Louis Cros[26]. Le suivant, la liste de Joris Hébrard (FN) est réélue avec 59,43 % des voix (contre 34,65 % en 2014) dès le premier tour[27].
La collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et le contrôle de la qualité de l'air se fait par le Grand Avignon, elle-même adhérente au syndicat mixte pour la valorisation des déchets du pays d'Avignon.
Enseignement
Écoles
Il existe au Pontet quatre écoles maternelles publiques[39] :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1926. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[41],[Note 7].
En 2022, la commune comptait 17 985 habitants[Note 8], en évolution de +2,44 % par rapport à 2016 (Vaucluse : +1,73 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Radio Trafic FM, Studio ASF situé au Pontet pour l'autoroute A7.
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 25 645 €, ce qui plaçait Le Pontet au 21 986e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[50].
Emploi
Le taux de chômage, en 2014, pour la commune s'élève à 20,4 %, un chiffre nettement supérieur à la moyenne nationale (10,4 %)[51],[52].
Le développement du Pontet passe par une progression constante des projets industriels et commerciaux. La zone commerciale d'Avignon-Nord / Le Pontet (organisée autour de l'hypermarché Auchan) représente notamment une entité socio-économique mobilisant plus de 4 000 emplois répartis sur plus de 400 sites.
La société Campbell-Liebig (fabrication de soupes) y est implantée.
Depuis 1962, une zone portuaire a été développée à l'ouest de la Ville.
Ce port fluvial génère un important trafic de déchargement à vocation locale, et traite près de 225 000 tonnes. Le port est géré par la CCI de Vaucluse.
La zone portuaire connait un développement important avec l'implantation dans les zones de l'oseraie et de Périgord de nombreuses entreprises spécialisées dans le transport et la logistique.
ÉgliseNotre-Dame-de-Bon-Secours construite à la suite d'un don, de la famille Thomas, du terrain en 1852, et construction en 1990, par le facteur Pierre Saby de Saint-Uze, d'un orgue de tribune[53] ;
Maurice Challe (1905-1979), aviateur et général français.
Régis Deroudilhe (1911-2003), homme politique, officier de la Légion d'honneur, titulaire de la Croix de guerre et des Palmes académiques, médaillé d'or de la Jeunesse et des Sports.
Hélie de Talleyrand-Périgord (1301-1364), comte de Périgord, cardinal de Saint-Pierre-aux-Liens, puis cardinal-évêque d'Albano et doyen du Sacré Collège des cardinaux. Fut propriétaire de terres sur le territoire qui formera le Pontet.
Alain Cortade : maire du Pontet de 1994 à 2013, député de Vaucluse de à .
Le poète félibre Théodore Aubanel (1829-1886) a passé de nombreux été au Grand-Rougier (quartier des Daulands, chemin de Panissé), mas appartenant à la famille de sa mère, née Seyssaud. Le Mas a été racheté pendant l'entre deux-guerres par le Docteur Michel Bonnet dont la famille est alliée à celle des Aubanel.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Avignon comprend une ville-centre et 58 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Réélu au premier tour après invalidation de la précédente élection.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Patrice Palau, « Vaucluse. Le maire du Pontet démissionne... pour préparer le retour de Joris Hébrard : Le maire du Pontet, Patrick Suisse, vient d’annoncer sa démission et son prédécesseur devenu député en juin dernier, Joris Hébrard, briguera son fauteuil. », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne).
↑P.M., « Démission surprise de Patrick Suisse, maire RN du Pontet : Patrick Suisse avait été élu en septembre en remplacement de Joris Hébrard, élu député de la première circonscription de Vaucluse et contraint par le cumul des mandats », La Provence, (lire en ligne).
↑J.-L.R., « Vaucluse : le député RN Joris Hébrard retrouve son fauteuil de maire du Pontet », La Provence, (lire en ligne).
Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ᵉ trimestre 1979, 1287 p. (ISBN978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3) — Pontet (Le), p. 926
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]