Dans le quart sud-est du département de la Dordogne, en Périgord noir, La Roque-Gageac est une commune située principalement en rive droite de la Dordogne. Une portion du territoire communal de moins de 40 hectares est néanmoins située en rive opposée, au lieu-dit la Borgne. C'est une commune rurale[1] qui fait partie de l'aire d'attraction de Sarlat-la-Canéda[2], zonage d'étude défini par l'Insee, qui a remplacé en 2020 l'aire urbaine de Sarlat-la-Canéda dont La Roque-Gageac faisait partie.
Traversé par la route départementale (RD) 703 qui longe la Dordogne, le bourg de La Roque-Gageac se situe, en distances orthodromiques, huit kilomètres au sud-sud-ouest du centre-ville de Sarlat-la-Canéda et douze kilomètres à l'est-sud-est de celui de Saint-Cyprien. Le bourg bénéficie d'un microclimat dû à la falaise calcaire qui le domine et qui, exposée au sud, conserve sa chaleur, ce qui a permis l'implantation d'un jardin exotique[4].
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. La Roque-Gageac est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[5].
terrasses sous-flandriennes indifférenciées : sables, graviers et galets localement de grande taille (Weichsélien - '-Wurm'-)
Fxb(b) :
Basses terrasses (RD Garonne) - Terrasse d'Izon (type 6) indifférenciée : limons et sables jaunes à graviers et galets siliceux et petits galets calcaires (Saalien - Riss)
Fwb(D) :
Moyennes terrasses - Terrasses de Malleret sup. indifférenciées (types 3 à 5) : argiles à graviers, galets à la base et sables fins à moyens au sommet (Elstérien - '-Mindel'-)
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 60 mètres[10] à l'ouest du bourg, là où la Dordogne quitte le territoire communal et sert de limite entre les communes de Cénac-et-Saint-Julien et Vézac, et 218 mètres[10] à l'extrême nord, en limite de Vézac, au nord-est du lieu-dit Pagnou[11].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 7,17 km2[10],[15],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 7,21 km2[7].
La Dordogne, d'une longueur totale de 483,1 km, prend naissance sur les flancs du puy de Sancy (1 885 m), dans la chaîne des monts Dore, traverse six départements dont la Dordogne dans sa partie sud, et conflue avec la Garonne à Bayon-sur-Gironde, pour former l'estuaire de la Gironde[20],[21]. Elle arrose la commune sur sept kilomètres du nord-est au nord-ouest en passant par le sud, lui servant de limite naturelle sur cinq kilomètres et demi, en deux tronçons, face à Domme et Cénac-et-Saint-Julien.
La Dordogne au bourg de La Roque-Gageac. En rive opposée, commune de Cénac-et-Saint-Julien.
Réseaux hydrographique et routier de la Roque-Gageac.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne amont ». Ce document de planification, dont le territoire s'étend des sources de la Dordogne jusqu'à la confluence de la Vézère à Limeuil, d'une superficie de 9 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[22]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [23].
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[24].
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Aquitaine, Gascogne » et « Ouest et nord-ouest du Massif Central ». La première est caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours). La seconde présente une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[25].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 925 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[26]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pays de Belvès à 15 km à vol d'oiseau[27], est de 13,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 888,2 mm[28],[29]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[30].
La commune fait partie du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 24 000 km2 reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en [33] et se situe dans à la fois dans sa « zone centrale »[34], sa « zone tampon »[35] et sa « zone de transition »[36].
Répartie entre Vitrac (en majeure partie) et La Roque-Gageac, l'île de Fontchopine fait également l'objet d'un arrêté de protection du biotope depuis 1986, pour y assurer le repos et la survie de certains mammifères et oiseaux figurant sur la liste des espèces protégées[38].
La remarquable falaise calcaire qui domine le bourg est répertoriée à l'Inventaire national du patrimoine géologique[39].
La Dordogne est un site limité aux départements de la Dordogne et de la Gironde, et qui concerne les 103 communes riveraines de la Dordogne[Note 3], dont La Roque-Gageac[40],[41]. Seize espèces animales et une espèce végétale inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[42].
La Roque-Gageac fait partie des 104 communes[Note 5] concernées par la ZNIEFF de type 2 « La Dordogne »[45],[46], dans laquelle ont été répertoriées huit espèces animales déterminantes et cinquante-sept espèces végétales déterminantes, ainsi que quarante-trois autres espèces animales et trente-neuf autres espèces végétales[47].
Le site « Coteaux à chênes verts du Sarladais : I-Rive droite de la Dordogne » est une autre ZNIEFF de type 2 de 3 535,59hectares qui s'étend sur treize communes, dont La Roque-Gageac[48],[49], dans laquelle ont été répertoriées six espèces déterminantes d'oiseaux. Sur la commune, elle correspond en grande partie au périmètre du site Natura 2000 « Coteaux calcaires de la vallée de la Dordogne ».
Entièrement incluse dans la ZNIEFF précédente, le site « Coteaux et falaises de Beynac, de la Roque-Gageac et de Vézac » est une ZNIEFF de type 1 qui s'étend sur 158 hectares[50],[51], dans laquelle ont été répertoriées quatre espèces déterminantes d'oiseaux et vingt-trois espèces déterminantes de plantes. L'emprise sur le territoire communal est d'environ 70 hactares, soit 45 % de la superficie de zone..
Carte des ZNIEFF de type 2 à La Roque-Gageac.
Carte de la ZNIEFF de type 1 à La Roque-Gageac.
Le coteau à l'est du bourg.
Urbanisme
Typologie
Au , La Roque-Gageac est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[52].
Elle est située hors unité urbaine[53]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarlat-la-Canéda, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[53]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[54],[55].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (47,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (65,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (27,9 %), forêts (25,8 %), zones agricoles hétérogènes (19,4 %), zones urbanisées (16,9 %), eaux continentales[Note 7] (10,1 %)[56]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Villages, hameaux et lieux-dits
Outre le bourg de La Roque-Gageac proprement dit, le territoire communal se compose de villages ou de hameaux, ainsi que de lieux-dits[57] :
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dordogne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1990, 1993, 1996, 1999, 2001 et 2021[60],[58]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la « vallée de la Dordogne amont » approuvé le , pour les crues de la Dordogne[61],[62]. Toutes les zones basses de la commune sont exposées, notamment une grande partie de celles situées en contrebas de la route départementale 703 (sauf celles au nord du lieu-dit Gaillardou) mais également toute la partie basse du bourg, le long de cette même route[63].
La Roque-Gageac est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[64]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[65],[66].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[67]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[68]. 27,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[69].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2011 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[58].
La première mention écrite connue du lieu date de l'an 1214 sous la forme Rupis de Gajaco dans un écrit de l'abbé de Sarlat à Simon de Montfort[73]. La première partie du nom correspond à l'occitan ròca qui désigne un château fort[73] ou une paroi rocheuse[74]. Gageac correspond à un nom de personnage gallo-romanGaius suivi du suffixe -acum, indiquant le « domaine de Gaius »[75].
Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom de la Roque[76].
En occitan, la commune porte le nom de La Ròca de Gajac[75].
Sur la planète Mars, en , l'une des cibles d'analyses poussées effectuées sur un affleurement rocheux par l'astromobile Curiosity de la NASA est baptisée d'après la commune, mais avec une erreur de transcription « La Rogue-Gageac »[77].
Histoire
Le territoire communal a été occupé à la Préhistoire, comme l'atteste la grotte de Maldidier[78]., puis à l'époque gallo-romaine[74].
Au Moyen Âge, La Roque Gageac était une ville close avec fortifications[74] et a compté jusqu'à 1 500 habitants[78]. À l'époque, la Dordogne faisait vivre pêcheurs et gabariers du port, où se négociaient le bois, le fer, le sel et le vin[78]. De cette période demeure l'église recouverte de lauzes. Non loin se dresse, flanqué d'une tour ronde, le manoir de la famille Tarde, amie de Galilée. Pendant la guerre de Cent Ans, La Roque Gageac accueillit les évêques de Sarlat. Leur résidence, à l'extrémité du village, a été conservée. Dominant les maisons, les vestiges du fort de la Roque défient encore le temps.
Au XVIIIe siècle, le port recevai annuellement deux cents gabarres[78].
Le , un pan de la falaise s'éboule sur une partie du village, tuant trois personnes en détruisant six maisons et une grange, coupant la route et terminant sa course dans la Dordogne[79]. En 2007, une stèle et une plaque ont été implantées au pied de la falaise à la mémoire des victimes de 1957[79].
Le , un pan du plafond du fort troglodytique s'effondre entraînant la chute d'une partie du mur de courtine du fort, accroché à la paroi de la falaise depuis le XIIe siècle, sur le côté du bâtiment d'accueil du site. Le , au début de la saison touristique, à la suite de la menace d'un rocher de 320 tonnes de s'effondrer sur le village et aux conclusions d'experts d'un danger imminent, la route départementale 703, traversant le village et surplombée par la falaise, est fermée pendant cinq semaines, avec évacuation des personnes les plus menacées. Des travaux de protection, notamment avec la pose de filets, sont effectués pour protéger les vies. À la suite de ces travaux, la RD 703 est rouverte le et les personnes évacuées ont pu regagner leur domicile.
À la suite de l'effondrement du plafond du fort troglodytique, le site n'a plus été visitable pendant les dix années de travaux qui ont été nécessaires pour le remettre en état. Il a pu rouvrir ses portes en 2020[80],[81].
À compter de , la route départementale 703 est fermée dans sa traversée du bourg de La Roque-Gageac pour une période de cinq mois, nécessaire à la création de voies piétonnes sécurisées de chaque côté de la route[82].
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[83],[84].
Les habitants de La Roque-Gageac se nomment les Laroquois[94].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[95]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[96].
En 2022, la commune comptait 439 habitants[Note 10], en évolution de −3,09 % par rapport à 2016 (Dordogne : +0,37 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Médiane du revenu disponible par unité de consommation (en euros)
23 030 €
Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-Ccmsa, au
Emploi
En 2020[100], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 180 personnes, soit 42,0 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (30) a fortement augmenté par rapport à 2014 (19) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 16,7 %.
Activités hors agriculture
65 établissements[101] sont implantés à La Roque-Gageac au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[102].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
65
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
0
0,0 %
(10,2 %)
Construction
3
4,6 %
(14,2 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
46
70,8 %
(31,3 %)
Information et communication
0
0,0 %
(1,7 %)
Activités financières et d'assurance
0
0,0 %
(3,4 %)
Activités immobilières
3
4,6 %
(4,1 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
5
7,7 %
(14,5 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
2
4,7 %
(11,5 %)
Autres activités de services
6
9,2 %
(9,1 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est ultra-majoritaire sur la commune puisqu'il représente 70,8 % du nombre total d'établissements de la commune (46 sur les 65 entreprises implantées à La Roque-Gageac), contre 31,3 % au niveau départemental[103].
Agriculture
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Culture du tabac à La Roque-Gageac.
Plusieurs familles de La Roque-Gageac ont longtemps vécu grâce à la culture du tabac. Cette culture de subsistance a marqué le XXe siècle ; grâce à cette production, les petits paysans recevaient une rentrée d'argent significative, consécutive à la vente de la récolte de l'année à la Régie nationale des tabacs et des allumettes. On a pu dire que cette culture sauf cas de grêle, était une forme de « sécurité sociale des paysans »[104]. Au fil du temps, la culture du tabac blond a remplacé la culture du tabac brun. Le tabac est récolté puis séché « sur cadre » directement dans le champ. Une fois sec, il est effeuillé et conditionné en balles puis livré aux différentes coopératives françaises, pour le transformer en cigarettes. La filière a été très contrôlée par l'État jusque dans les années 1970 : les producteurs devaient alors détenir un permis et répondre à des contraintes drastiques pour leurs plantations. La fin du monopole de l'État imposé par le droit communautaire a permis aux producteurs de gagner plus d'argent dans les premiers temps, mais ces conditions ont évolué depuis la privatisation de la Société d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes (SEITA) et la renégociation du prix du tabac au kilo pour tenir compte de l'évolution des marchés[105].
Le fort de La Roque-Gageac, ou fort de la Roque, est un fort troglodytique du XIIe siècle à l'intérieur duquel se trouvaient cinq maisons nobles[106]. Ancienne demeure des évêques de Sarlat, sa position à flanc de falaise, cinquante mètres au-dessus du lit de la Dordogne en a fait un site inexpugnable, ni pris ni même attaqué par les Anglais lors de la guerre de Cent Ans[106]. Au fil du temps, des éboulements successifs ont ruiné les maisons nobles[106]. Une partie de la voûte s'étant effondrée en 2010, la commune a sécurisé les lieux en 2015[107]. Jean-Max Touron, déjà responsable de plusieurs autres sites touristiques du département, en est devenu propriétaire et a fait effectuer des travaux importants permettant sa réouverture au public à l'été 2020[108].
La zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) de La Roque-Gageac a été créée le [111] et révisée le [112]. Elle a été transformée en site patrimonial remarquable (SPR). Ce site vise à englober l'ensemble des protections patrimoniales, en préservant les sites archéologiques sensibles, les monuments historiques, les immeubles d'intérêt architectural, les ensembles urbains homogènes et les espaces naturels[111].
Conservé dans la salle du conseil municipal, un tableau de Lucien de Maleville représentant le bourg est inscrit depuis 2005 au titre des monuments historiques[113].
Bien qu'attenant au bourg de La Roque-Gageac, le château de la Malartrie qui surplombe la Dordogne est implanté sur la commune voisine de Vézac.
Les vestiges du fort troglodytique.
Le manoir de Tarde.
Bâtiment situé à environ 150 mètres à l'ouest-nord-ouest du manoir de Tarde, route du Chanoine Tarde.
Jardin exotique sur les hauteurs du bourg.
La bambousaie.
La ruelle du Chanoine Tarde.
Bâtiments entre falaise et rivière.
Patrimoine religieux
Initialement chapelle, l'église paroissiale Saint-Donat a remplacé au XIVe siècle[78] une première église disparue[114]. Elle recèle une statue du XVIIe siècle en calcaire représentant la Vierge de Pitié, inscrite depuis 1972 au titre des monuments historiques[115]
Guy Georgy (1918-2003), diplomate, ambassadeur de France, écrivain, auteur de La Folle Avoine sur son enfance en Périgord, notamment à La Roque-Gageac[118].
Jérôme Peyrat (1962-), haut fonctionnaire et homme politique, est maire de la commune depuis 1995.
Cinéma
La Roque-Gageac a servi de décor pour des films ou des séries télévisées :
↑Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[16],[17]
↑Aux 104 communes listées, il convient de retirer celles de Cazoulès et Peyrillac-et-Millac qui, avec Orliaguet, ont fusionné pour former en 2022 la commune nouvelle de Pechs-de-l'Espérance à rajouter, soit 103 communes au total.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[70].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Carte du site « la Dordogne », INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Fonds de carte », puis sur « Raster », et enfin sur la couche « Fonds Cartographique IGN ». La zone Natura 2000 étant matérialisée par un mince ruban de couleur bistre, la visualiser nécessite d'utiliser le zoom.
↑Carte du site FR7200664, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Fonds de carte », puis sur « Raster », et enfin sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
↑Carte de la ZNIEFF « la Dordogne », INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur « Raster » puis cocher « Fonds Cartographique IGN ».
↑Carte de la ZNIEFF 720008187, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur « Raster » puis cocher « Fonds Cartographique IGN ».
↑Carte de la ZNIEFF 720008189, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur « Raster » puis cocher « Fonds Cartographique IGN ».
↑ abcd et eJean-Luc Aubarbier, Michel Binet et Guy Mandon, Nouveau guide du Périgord-Quercy, Luçon, Ouest-France, , 441 p. (ISBN2-85882-842-3), p. 307-309.
↑ a et bCarole Trouvé, « La Roque-Gageac a su se reconstruire », Sud Ouest, édition Dordogne, , p. 13.
↑Compétence territoriale gendarmerie et police nationales, site du Gouvernement français, consulté le . Pour accéder à l'information à partir du code Insee de la commune, télécharger le fichier national à droite de « Voir les données ».
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884 : Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN2-87624-125-0), p. 86.
↑La Folle Avoine, sur Gallica, consulté le . Sur la droite, en cliquant sur « Rechercher dans le document » et en indiquant « Gageac », de nombreux passages font mention de La Roque-Gageac.