Jean-Christophe YoccozJean-Christophe Yoccoz Jean-Christophe Yoccoz à Institut de recherches mathématiques d'Oberwolfach en 2005.
Jean-Christophe Yoccoz est un mathématicien français, né le à Paris où il est mort le [2]. Il est lauréat de la médaille Fields en 1994, puis professeur au Collège de France à partir de 1996. Il est notamment connu pour ses travaux sur les systèmes dynamiques. BiographieFamille et étudesJean-Christophe Yoccoz est le fils d’un physicien, Jean Yoccoz, nommé directeur de l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules du CNRS en 1975[2], et d’une traductrice littéraire[3]. Pendant sa scolarité, il passe de Paris à Strasbourg, puis à Grenoble, suivant les mutations de son père[2]. Après une fin d'études secondaires et des classes préparatoires au lycée Louis-le-Grand à Paris, il est reçu premier au concours de l'École normale supérieure (ENS) en 1975, à 18 ans[4],[a]. Il est ensuite reçu premier ex æquo à l'agrégation de mathématiques, en 1977. 1979-1988À sa sortie de l’ENS en 1979, il est attaché puis chargé de recherches CNRS à l'École polytechnique, ceci jusqu'en 1988[5]. Pendant cette période, au début des années 1980, il effectue son service national en coopération à l’Instituto de Matematica Pura e Aplicada de Rio de Janeiro[3]. Il soutient sa thèse à l'université Paris-XI en 1985 sous la direction de Michaël Herman[6],[7] du Centre de mathématiques de l'École polytechnique[8], avant d'obtenir le prix Salem en 1988. Fort joueur d'échecs, il participe notamment au championnat de France d'échecs en 1980[9]. 1988-2016Il est professeur à l'université Paris-Sud de 1988 à 1996[b]. Il est membre de l'Institut universitaire de France à compter de 1991[5]. La médaille Fields lui est attribuée en 1994 au congrès international des mathématiciens de Zurich[4], pour ses travaux sur la théorie des systèmes dynamiques. Il est élu membre de l'Académie des sciences le dans la section « Mathématique ». Il était aussi membre de l'Académie brésilienne des sciences. Il est professeur au Collège de France à partir de 1996, titulaire de la chaire d’équations différentielles et systèmes dynamiques[3],[5]. De 2012 à 2016, il est membre du conseil d'administration de la Fondation Hugot du Collège de France. Il a fait partie du groupe Bourbaki. Il meurt le à la suite d'une longue maladie. Son collègue et ami Pierre-Louis Lions, qui avait également reçu la médaille Fields en 1994, dit de lui à l'annonce de son décès[2] : « Il avait une grande vitesse de réflexion et d’analyse, était capable de fulgurance. » TravauxSes travaux portent principalement sur les systèmes dynamiques. Leur étude vise à « comprendre le comportement de tout ce qui peut bouger, comme les planètes autour du Soleil »[10] ». Dans cette exploration de la frontière entre chaos et régularité, Jean-Christophe Yoccoz a, par exemple, construit des outils, baptisés « puzzles de Yoccoz », qui permettent de découper des espaces en petits morceaux afin de les étudier sans perdre l’ensemble de vue[2],[11]. Il a ainsi « fortement fait avancer l'étude des fractales de Mandelbrot[12]. » Il a étudié notamment deux grandes catégories de ces systèmes dynamiques, les prédictibles et les chaotiques, s'intéressant à leur fréquence, au passage d'une catégorie à l'autre et à la compréhension des bifurcations lorsqu'un phénomène prédictible devient chaotique[13]. « Après les travaux fondamentaux de Vladimir I. Arnold (prix Crafoord 1982) et de Michaël Herman (directeur de recherche à l'École polytechnique), Yoccoz [en] a donné les critères définitifs[12]. »
Prix, distinctionsPrix
Distinctions
Académies
Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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