Hans-Adam II
Hans-Adam II, ou en français Jean-Adam II (né Johannes Adam Ferdinand Alois Josef Maria Marko d'Aviano Pius von und zu Liechtenstein), est né le à Zurich (Suisse). Depuis le , il est le 15e et actuel prince souverain (en allemand « Fürst ») de Liechtenstein. Famille et régenceIl est le fils aîné du prince souverain François-Joseph II (1906-1989) et de la princesse, née comtesse Georgina Norberta de Wilczek (1921-1989). En 1984, tout en gardant le titre de prince souverain, le prince François-Joseph II délègue ses pouvoirs à son fils aîné jusqu'à son décès en . Prince de LiechtensteinAccession au trôneHans-Adam accède au trône le , à 44 ans, après la mort de son père, le prince François-Joseph II[1]. Entrée aux Nations uniesLe règne du prince Hans-Adam II est marqué par l'entrée du Liechtenstein aux Nations unies en 1990[2] et au Conseil de l'Europe. Cependant, il est aussi marqué par de nombreux conflits avec le monde politique du Liechtenstein. Révisions constitutionnellesInvoquant une certaine paralysie des institutions, Hans-Adam II a soumis à référendum, en 2003, une révision constitutionnelle adoptée à une large majorité. Il avait auparavant annoncé son intention de quitter le pays si la confiance du peuple était venue à lui manquer (sachant qu'il est propriétaire à titre personnel de la quasi-totalité de la principauté[réf. nécessaire]). Les pouvoirs du prince souverain ont ainsi été considérablement renforcés :
Depuis cette réforme constitutionnelle, il est pratiquement impossible d'abolir la monarchie par un référendum car le prince a la possibilité de mettre son véto contre une initiative populaire[3]. Transition progressive du pouvoirLe , Hans-Adam II a transmis la direction des affaires courantes à son fils, le prince héréditaire Alois[4], nommé par ordonnance « représentant habilité à exercer toutes les fonctions de chef de l'État ». Hans-Adam II souhaite par cette transmission entamer une « transition dynastique vers la nouvelle et future génération ». En cela, il semble suivre une politique comparable à celle adoptée depuis les années 1960 par les grands-ducs de Luxembourg (Charlotte puis son fils Jean), lesquels transmettent la direction effective des affaires à leur héritier désigné, sous le titre de lieutenant-représentant, pendant une période transitoire de deux ou trois ans avant leur retrait définitif des affaires publiques (abdication). En 2009, il a publié un livre sur son expérience de chef d'État et ses réflexions en prospective politique : Der Staat im dritten Jahrtausend. Éditions ven Eck Verlag, au Liechtenstein. Ce livre a été traduit en français sous le titre L'État au troisième millénaire, paru aux éditions Apopsix[5]. Longévité du règneLe prince Hans-Adam II a fêté son 79e anniversaire le , et règne désormais depuis plus de 35 ans. Après sa disparition, c'est son fils aîné Alois qui sera appelé à régner. Ce dernier est cependant déjà régent de la principauté depuis près de 20 ans, et règne donc de facto à la place de son père. Fortune du princeSa fortune est estimée en 2022 à 7 milliards d'euros[6], ce qui en fait le plus riche des souverains d'Europe. Outre le château de Vaduz, résidence de la famille princière au Liechtenstein (résidence d'État depuis 1939), le souverain possède également le château de Liechtenstein en Autriche, flanqué du château de Neu-Liechtenstein, ainsi que le palais Liechtenstein à Vienne, qui renferme la plus importante collection d'art privée d'Europe[7]. En , le prince a refusé de prêter des œuvres d'art à un musée de Berlin en arguant que la Principauté avait résisté à trois empires allemands et qu'elle espérait survivre à un quatrième empire[8],[9]. Le prince possède également des châteaux et des terres en Slovaquie, qui représentent une centaine de kilomètres carrés de terres cultivées. Au Texas, il possède une exploitation agricole, RiceTec, qui produit une variété de riz basmati issue de la culture transgénique. La fortune du prince et de sa famille est administrée par une banque privée, LGT Bank. Le prince réclame la restitution de deux châteaux (Lednice et Valtice) entourés d'un domaine de 1 300 km2 en République tchèque dont il a été dépossédé en 1945, ainsi que de nombreuses toiles de maîtres qui s'y trouvaient. À ce jour, ni la Cour internationale de justice (CIJ) ni la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) n'ont reconnu ses droits[10]. Action culturelleLe prince confie volontiers dans ses interviews qu'il aurait voulu étudier l'histoire et l'archéologie[11]. Cette passion l'a amené à créer, en 1986, une fondation pour la promotion de l'archéologie, la Schweizerisch-Liechtensteinische Stiftung für Archäologische Forschungen im Ausland (SLSA), dont il assure toujours aujourd'hui la présidence honoraire[12]. En 1990, il est élu à la présidence du réseau européen PACT (sciences et techniques au service de l'archéologie et du patrimoine culturel, sous l'égide du Conseil de l'Europe), succédant en cela à l'académicien français Jacques Soustelle ; il préside ce réseau jusqu'en 1995[13]. AscendanceAncêtres de Hans-Adam II de Liechtenstein
Mariage et descendanceLe , le prince Hans-Adam épouse, en la cathédrale Saint-Florin de Vaduz, la comtesse Marie Kinsky von Wchinitz und Tettau, née le . Quatre enfants, qualifiés du prédicat d'altesse sérénissime, sont nés de ce mariage[14] :
Le , Hans-Adam II devient veuf, à la suite de la mort de la princesse Marie, victime trois jours auparavant d'un accident vasculaire cérébral, pour lequel elle était soignée à l'hôpital cantonal de Grabs[16],[17]. Titulature et honneursTitulature
HonneursHans-Adam II est[14] :
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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