Guy de BrèsGuy de Brès
Guy de Brès (ou de Bray), est un pasteur et théologien wallon, réformateur des Pays-Bas, né en 1522 à Mons et mort le à Valenciennes. BiographieGuy de Brès nait à Mons en 1522. Peintre verrier de formation, il dut s'exiler un temps à Londres (1548) après son adhésion à la Réforme. Il fut le successeur de Pierre Brully en tant qu'organisateur des Églises réformées des Pays-Bas méridionaux. Il prêcha notamment à Dieppe, Sedan, Lille, Douai, Anvers. De 1559 à 1561, il est ministre résident à Tournai. Il est l'auteur de la Confessio Belgica[1], confession de foi des calvinistes des Pays-Bas. Ce texte qui fait partie des Trois formes d'unité sert encore de fondement pour nombre d'Églises de tradition réformée, notamment aux Pays-Bas, en Afrique du Sud et en Amérique du Nord. Il est l'un des textes de référence du Staatkundig Gereformeerde Partij, parti protestant conservateur néerlandais. Le , devant le synode d'Anvers, il plaide en faveur de la réunion des réformés et des luthériens, sur le fondement de la Concorde de Wittemberg[2]. La nuit du , il jette une copie de sa confession de foi, au-dessus des murs du château de Tournai, où réside Marguerite de Parme, afin d'attirer l'attention de la cour espagnole. Le , Guy de Brès est exécuté par pendaison à Valenciennes, pour avoir célébré la sainte Cène. Il meurt en martyr devant une large foule, après avoir une dernière fois exprimé ses convictions. Biographie détailléeGuy de Bray ou Guy de Brès ?La famille de Guy de Brès est probablement originaire de la région de Mons où le vocable Bray (B R A Y) se rencontre. Nous connaissons le village de Bray, situé entre Mons et Binche, (à noter qu’il existe aussi des villages de ce nom en Angleterre et en Irlande) ainsi que Maubray. Le nom de famille Bray est fort répandu sur ce qui fut jadis la Gaule, il y est connu dès 1066, depuis la Belgique jusque le sud de la France. Nous trouvons ensuite le patronyme Debray dans tout le Hainaut. Toutefois Guy de Brès n’a pas orthographié son nom Bray mais Brès. D’où la première question : Guy de Bray ou Guy de Brès ? À cette époque l’orthographe exacte du nom n’avait pas l’importance qu’elle a de nos jours… Les noms étaient écrits sur base de leur prononciation. Dans les actes du XVIe siècle les deux orthographes sont utilisées. Une explication suppose que Guy de Bray aurait latinisé son nom en Brescius (Bresius) et ensuite retraduit en français Brès. Le choix de la graphie Bray se justifie :
Et pourtant… Il reste de bonnes raisons de conserver l’orthographe Brès :
Sa familleGuy de Brès est né au sein d’une famille nombreuse. Son père Jean du Brès, surnommé Jean du béguinage, exerçait le métier de teinturier. Nous ignorons le nom de sa mère. Christophe, un autre frère, suivra les traces du réformateur. Un acte du conseil des troubles le déclare verrier. Obligé de par son métier de voyager, il en profitait pour se livrer à du colportage biblique. Avant 1657 il résidait à Anvers et tenait des cultes secrets. Jérôme Du Bray, teinturier, fut également inquiété par l’Inquisition. Guy de Brès est né à Mons, dans une lettre il se déclare Montois. (Certains auteurs le font naître à Bray, mais il s’agit de pure supposition, rien dans les pièces ne justifie cette assertion). Jeunesse et conversionIl a été mis en apprentissage chez un peintre verrier. (Mons était connue pour la qualité de ses artistes). L’ambiance de la famille devait être profondément religieuse, grâce à l’influence de la mère. Guy de Brès rappelle dans une lettre d’adieu : « vous courriez par la ville de Mons après un certain jésuite italien lequel prêchait par les rues. Vous dites lors « Mon Dieu, Mon Dieu que ne m’as-tu donné un tel enfant pour prêcher ta parole. Vous le dites et Dieu vous exauça. » Jean Crespin relate que GDB avait été dans sa jeunesse fort adonné aux superstitions papistes. GDB ne parle pas du moment de sa conversion. Dans la lettre d’adieu à sa mère il écrit en 1567 : je lui ai déjà servi plus de 20 ans et jamais il ne m’a défailli en aucune chose (Braeckman p 37) ce qui fait remonter sa conversion avant 1547 (un peu avant 25 ans).
Il eut, à la suite d’on ne sait quelles circonstances, l’occasion de se procurer une Bible. La fuitePourtant une communauté réformée existait à Mons en 1548, année où 4 voyageurs arrivèrent à Mons. Il s’agissait de Nicolas Larchier, son épouse Barbe, Augustin Dumarche et sa femme Marion Fournier. Ils venaient de Genève pour aller en Angleterre. Parvenu à Mons Nicolas fut invité à visiter la communauté de Mons. Le prévôt les avait repérés et s’empara de Nicolas Larchier et des 2 femmes près de Tournai. Nicolas Larchier ne révéla rien des réformés de Mons. Il fut brûlé vif à Mons le , Marion fut enterrée vive. Augustin Dumarche fut rattrapé à Beaumont et condamné au bûcher mais Barbe livra les noms des réformés de la ville de Mons : les persécutions amenèrent la disparition de la communauté. Plusieurs purent s’expatrier vers l’Angleterre et l’Allemagne.
Parmi les réfugiés en Angleterre nous trouvons Guy de Brès. Retour sur le continentAprès son séjour à Londres il va s’installer à Lille en 1552. Les persécutions se relâchaient aux Pays-Bas tandis que l’avènement de Marie la Sanglante (bloody Mary) sur le trône d’Angleterre le , après le décès d’Édouard VI le , faisant commencer une période de terreur pour les réformés vivants en Angleterre. La Réforme était apparue à Lille dès 1521. Des luthériens y ont été décapités. À partir de 1542 la persécution s’étendit à Douai. En 1544 le célèbre prédicateur Pierre Bruly était venu annoncer l’Évangile à Lille. Vu les nombreux émigrés Charles-Quint publia en 1545 un placard : « vous mandons que incontinent faites publier que nul ne s’avance recevoir, loger, traiter ou favoriser aucun desdits fugitifs ni aussi recevoir aucunes lettres de procuration d’eux pour conduire ou administrer leurs biens, négoces ou autres affaires ni pareillement hanter, converser ou communiquer avec eux, ainsi ceux qui les connaîtrons ou sauront les lieux où ils se tiennent seront tenus incontinent les dénoncer au principal officier des lieux de leur résidence. »
À la suite de ce placard plusieurs exécutions eurent lieu. Jean Crespin nous décrit les premières prédications de GDB « ses premiers commencements étaient simples exhortations qu’il faisait és lieux où il trouvait quelques nombre d’auditeurs, tant petit qu’il fut ».
Plus tard le culte s’organisa selon le modèle réformé.
Lorsque GDB organise une Église il suit le schéma d’organisation prebytéro-synodal (qui fera l’objet d’un article de la Confessio Belgica): la prédication, le consistoire, les diacres élus par l’assemblée de l’Église…et le synode !
La prédication est du ressort du pasteur.
Le consistoire est un conseil (au départ composé exclusivement d’hommes mais aujourd’hui ouvert aux femmes) qui est chargé d’assister le pasteur dans la gestion de l’Église.
Au XVIe siècle il arrivait fréquemment que ce soit le consistoire qui doive célébrer le culte et d’une manière générale remplacer le pasteur dont les Églises étaient souvent privées. IMPORTANT : Les sacrements n’étaient administrés que si un pasteur était présent. C’est pendant son séjour à Lille que GDB écrit son premier ouvrage important : Le Baston de la Foy, œuvre polémique destinée à contrer un autre ouvrage « le Bouclier de la foy » qui avait été écrit par le chanoine Nicolas Grenier. GDB devait lutter non seulement contre les menées de l’Église catholique mais également contre son pire cauchemar : les anabaptistes. Au XVIe siècle le terme « anabaptiste » désignait différents groupes radicaux se donnant pour mission de rebâtir le christianisme en rejetant tout ce qui les avait précédés. On trouvait différents mouvements dans Lille :
Durant le séjour de GDB à Lille la persécution contre les réformés ne s’est pas relâchée. Une famille importante de l’Église était suspecte à l’Inquisition : les Aughier (le père Robert, la mère Jeanne, les fils Martin et Baudechon et les filles Toinette et Mariette). Les hommes furent soumis à la torture pour livrer les noms de leurs coreligionnaires, ce qu’ils ne firent pas. Le père Robert et son fils Baudechon furent brûlés en premier, une semaine plus tard c’était le tour de la mère Jeanne et du fils Martin. Allemagne et SuisseSelon le récit que nous en a laissé Jean Crespin, GDB était encore à Lille mais vers , nombreux furenu ceux qui prirent la fuite parmi lesquels GDB qui se rendit en Suisse pour étudier à Lausanne. Il choisit de passer par l’Allemagne. De Lille à Anvers il dut passer par Gand et ensuite emprunter la voie traditionnelle des marchands : Anvers-Cologne-Francfort où existait une communauté wallonne, une communauté flamande et une anglaise. La journée de l’étudiant à l’académie de Lausanne.
Disputes publiques le samedi, dispute théologique toutes les 2 semaines. Professeurs :
On pense que GDB a suivi Théodore de Bèze lorsqu’il a quitté Lausanne pour Genève en 1558. L’académie de Genève n’existait pas encore mais de nombreux étudiants venaient écouter les sermons de Jean Calvin dans ses sermons et ses leçons publiques. Même malade Calvin continuait ses leçons dans sa chambre devant un auditoire réduit. De son côté Théodore de Bèze donnait également des cours publics. Retour en FlandresVers 1560 GDB de retour de Genève épouse Catherine Ramon. Ils ont eu cinq enfants. Nous ignorons ce que ses enfants sont devenus. L’Église de Tournai (surnommée La Palme) est une des plus anciennes Églises réformées de Belgique. Les livres de Luther, traduits en français circulaient dans la région et l’évêque Charles de Croy, nommé en 1523, en a été absent pendant 13 ans. La peine de mort a été régulièrement appliquée aux réformés après 1541. En 1544 Pierre Bruly prit en charge les communautés de Tournai, Valenciennes, Lille, Douai et Arras mais fut arrêté 2 mois plus tard et exécuté le . De 1560 à 1561 GDB a exercé un ministère itinérant autour de ces mêmes communautés de Valenciennes, Lille, Douai et surtout Tournai. À Lille il reprend en main l’Église de La Rose. À Valencienne il regroupe une petite communauté. À cette époque il circulait sous le pseudonyme de Jérôme et changeait de vêtements. On en a donné deux signalements :
À Tournai il bénéficie d’un assistant en la personne de François Varlut. Il habitait dans la paroisse Saint-Brice et avait 2 logements le long des remparts, il évitait de sortir avant la nuit. GDB prêchait, administrant les sacrements de la cène et du baptême. Les chanteries. Les 29 et entre 8 et 10h du soir, 600 à 700 personnes chantent des psaumes en français dans les rues de Tournai. Chaque chanterie se terminait par une allocution. Il va de soi que l’inquisition a recherché les responsables : ils purent trouver le domicile de Robert du Four, natif de Blandin et 53 personnes furent arrêtées, emprisonnées, torturées et plusieurs furent exécutées. GDB s’était abstenu de participer aux chanteries et même désavouait ce mouvement : « c’était mal fait d’avoir chanté et que ce n’était fait de son avis et qu’il en pourrait advenir du mal » Fidèle aux principes de la Réforme GDB était opposé aux démonstrations de force. La Confessio BelgicaPendant son séjour à Tournai, GDB a publié la Confessio Belgica ou Confession de foi Belge qui compte parmi les principales confessions de foi réformées.
L’idée de rédiger une confession de foi remonte à la rédaction du « Baston de la Foy » : remarquant que l’inquisition confondait réformés et anabaptistes. GDB eut l’idée de réunir les articles de la foi réformée qui étaient parfaitement orthodoxes en ce sens qu’on pouvait les trouver déjà dans les écrits des pères de l’Église. La Confessio Belgica reçut sa forme définitive en 1561 et fut publiée anonymement. Pour faire parvenir ce texte au roi GDB choisit de faire déposer un paquet contenant le livret ainsi qu’une lettre adressée aux commissaires de la gouvernante Marguerite de Parme. La gouvernante donna l’ordre d’appréhender auteur et distributeurs du livret. Le un début d’incendie permit de découvrir le logis de GDB, lequel étant introuvable fut brûlé en effigie. Il s’était réfugié en France, à Amiens. L’avènement du roi Charles IX avait amené un peu de détente pour les réformés. Certains célébraient même le culte publiquement mais des catholiques s’en sont pris à eux : le pasteur fut arrêté mais comme il n’a pu être identifié il a été relâché. GDB circulait alors sous deux pseudonymes : maître Jérôme et Augustin du Mont. Le culte réformé étant une nouvelle fois interdit en 1562 GDB suivit l’exode à Dieppe. SedanLe des chanteries éclatent à nouveau à Tournai et le lendemain des prêches sont présidés par 3 prédicateurs dont GDB. À cette période GDB résidait à Sedan où il était chapelain du duc Henri-Robert de la Marck. Le prince de Sedan et duc de Bouillon avait accordé le libre exercice des cultes protestants et catholiques. GDB fut chargé d’une mission historique auprès de Guillaume d’Orange-Nassau pour le projet d’union des luthériens et des catholiques. Guillaume d’Orange respectait les personnes et s’intéressait à leurs idées. Dans sa lutte contre l’Espagne il voulait réunir catholiques, luthériens et calvinistes mais, reconnaissant son ignorance du calvinisme, avait fait appel à des théologiens pour mieux cerner leur point de vue. Le prince était en proie au rêve, aujourd’hui encore irréalisé, de réunir luthériens et calvinistes. Guillaume d’Orange s’est entouré d’hommes qui consacraient leurs efforts à l’établissement de la paix religieuse. Parmi eux nous trouvons Cassiodora de Reina, premier traducteur de la Bible en espagnol. Deux autres réformés ont participé aux démarches de Guillaume d’Orange : Marnix de Sainte Aldegonde et Guy de Brès. Ce projet de réunir calvinistes et luthériens a échoué malgré les efforts de GDB pour convaincre des pasteurs calvinistes que le Christ était réellement présent dans le pain et la coupe de la cène. C’est à Sedan que GDB rédige trois ouvrages : - Oraison au Seigneur.
Le le pasteur Fabri, d’Anvers, et le professeur Olivier Bock, de l’université d’Heidelberg étaient arrêtés. Le professeur Bock fut relâché sur intervention de l’Électeur Palatin mais mourut des mauvais traitements reçus en prison. Christophe Fabri fut brûlé vif le . La mort fut particulièrement cruelle. Le bourreau lui avait préalablement fendu la tête et enfoncé une dague dans le dos alors que la population voulait le délivrer. Le patient fut donc posé sur des chaînes, l’une des jambes pendant dans le feu, et l’autre dehors, fut longtemps en cette peine, à cause du petit feu, lequel brûlait plus de la graisse du patient que du bois qui y était … On le vit longtemps vivre dans le feu, branlant la tête, mouvant les lèvres et la bouche, et haussant ses mains jusques à ce que finalement il tomba en terre la tête au feu, où il rendit heureusement son esprit és main du Seigneur. (Histoire notable p190-191) Le récit fut rédigé en néerlandais et une traduction en français fut faite par GDB.
Dans le calme à Sedan GDB trouve le temps de contrer les anabaptistes, son véritable cauchemar, par un ouvrage volumineux : « La Racine… » Les dernières annéesEn GDB quitte Sedan pour revenir aux Pays-Bas. En avait été signé le « compromis des nobles ». Les confédérés acceptèrent un accord le . Mais cet accord n’était qu’un leurre ! dans une lettre qu’elle adresse à l’évêque de Liège la gouvernante explique : Entre tant de maulx il y a une chose bonne : que S.M n’y a consenti ny par conséquent n’est obligée à chose que ce soit… À Anvers GDB remplace le pasteur François du Jon. Son séjour fut de courte durée : il quitte Anvers pour Lille, Tournai et finalement Valenciennes, ville frontière où s’était formée une communauté réformée en 1527. En 1544 le prédicateur Pierre Bruly s’y était réfugié, il fut malheureusement arrêté à Tournai. Son arrestation entraîna des enquêtes aussi à Valenciennes, ce qui porta un coup dur à cette Église de L’Aigle. Alors que GDB était pasteur de l’Église de la Rose (Lille), il avait déjà eu des contacts avec l’Église de Valenciennes. Il y revient le et préside son premier culte le lendemain. Un mouvement iconoclaste atteint Valenciennes le (samedi), le 25 les réformés s’emparent de 3 églises catholiques, dès lors GDS officie à l’église Saint-Jean.
Qu’était ce mouvement qui prit naissance entre Roubaix et Dunkerque le et atteignit Tournai le avant de se propager à Valenciennes ?
Pour l’opinion catholique et encore jusqu’à maintenant pour certains, on n’y a vu qu’un mouvement de brigands qui a détruit des œuvres d’art de valeur inestimable.
On peut toutefois se poser la question de la provocation.
Marnix de Sainte-Aldegonde écrit « il y a grandes conjectures et indices fort apparens que les prestres mesmes ont imaginé ceste ruse, esperans d’iriter le magistrat contre ceux de la religion (Marnix : "Vraye narration")»
D’autres mémoires anonymes ajoutent « Iceulx rompeurs disant qu’ilz en avaient le povoir d’enhaut, montranz certaines lettres qui par après furent treuvez faictes à poste. »
Plusieurs indices donnent à penser à une provocation, mais la vague put aussi être préméditée et orchestrée par les éléments les plus intransigeants des calvinistes.
Sans entrer dans les détails du conflit nous savons qu’il aboutit à un ultimatum de la gouvernante le , exigeant la soumission à sa lettre du .
GDB alléguant que la parole de Dieu était aussi valablement prêchée hors les murs qu’à l’intérieur de la ville parvint à convaincre les Réformés à accepter l’accord… Cependant le dimanche GDB annonça la distribution de la cène pour le en l’église Saint-Géry.
Les lieux de culte hors les murs n’avaient pas encore été définis, aussi Noircarmes voulut-il les désigner de façon expéditive mais les réformés refusèrent ces décisions prises à la hâte.
La réaction de Noircarmes fut alors d’interdire la célébration de la cène. Une émeute populaire éclata le que les pasteurs parvinrent à calmer. La ville de Valenciennes, dont la majorité des habitants étaient de religion réformée, se mit en état de défense. La gouvernante répliqua à son tour par un placard du mettant les Valenciennois au ban du royaume.
La cène fut célébrée dans une ville en état de siège le premier dimanche de 1567. Une dernière négociation du 14 au échoua.
Le (fête des rameaux) Noircarmes pénétra dans Valenciennes : les réformés avaient tenu un siège de 4 mois. Ils allaient le payer cher. Ce même jour GDB célébra son dernier culte en l’église Saint-Géry sous les bombardements.
Le vendredi saint il réussit à quitter Valenciennes en compagnie de Michel Herlin, Jean Wallet, Jacques du Rieu et Pérégrin de la Grange. Ils sont arrêtés à Rumegies. Jacques du Rieu parvient à s’évader, Jean Wallet sera décapité 2 ans plus tard le . Le jour de l’exécution un mouvement de foule eut pour conséquence que les soldats firent feu et tuèrent 8 personnes. Les corps restèrent pendus jusque l’après-midi après quoi ils furent enterrés au mont d’Anzin, si peu enfouis que les corps furent la proie des bêtes des champs. Trois mois plus tard le tristement célèbre duc d’Albe faisait son entrée à Bruxelles. En 1568 le Conseil du Sang et le Saint-Siège condamnaient à mort tous les habitants des Pays-Bas.
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