Grotte de ClamouseGrotte de Clamouse Le Couloir Blanc orné de cristaux d'aragonite.
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La grotte de Clamouse est située à Saint-Jean-de-Fos dans le département de l'Hérault, au pied de la Séranne (monts de Saint-Guilhem). La grotte s'ouvre à quelques centaines de mètres en amont du Pont du Diable, près du village médiéval de Saint-Guilhem-le-Désert, en rive droite des gorges de l'Hérault. SpéléométrieLa dénivellation de la grotte de Clamouse est de 145 m pour un développement[N 1] de 4 500 m[1]. HistoriqueDès le Néolithique moyen le début de la grotte est connu. Un siphon limite l'accès à la suite de la cavité. Début août 1945 (le 5), à la suite d'un assèchement partiel, des spéléologues du Spéléo-club de Montpellier pénètrent le réseau. La semaine suivante les 350 premiers mètres sont découverts mais la rivière n'est pas atteinte et les galeries sont dépourvues de concrétions. Le les galeries concrétionnées sont rejointes, le développement atteint 600 mètres. Les étages supérieurs sont atteints le et le portant le développement à trois kilomètres. D'autres galeries sont explorées dans les années suivantes faisant progresser la cavité à plus de 4 kilomètres[2]. En 1964 la grotte accueille ses premiers visiteurs non spéléologues. GéologieLa grotte de Clamouse possède l'un des réseaux souterrains les plus étendus du Sud du Massif central. Des colorations à la fluorescéine, réalisées par Henri Paloc, Louis Martin (SCM) et Daniel Caumont (CLPA), ont permis de mieux comprendre l'étendue du réseau, s'étendant à plus de dix-sept kilomètres de sa résurgence sur le causse du Larzac[3]. La grotte s'est lentement formée dans le karst dolomitique, grâce à l'action de l'eau, s'infiltrant dans les fractures de la roche, tout en usant chimiquement, par l'effet de corrosion, ces anfractuosités. Ainsi se sont formés plusieurs niveaux de galeries, correspondant à l'abaissement du lit de la rivière Hérault :
ClassementEn 1999, un dossier de 18 sites et 24 grottes à concrétions du sud de la France est proposé pour une inscription sur la liste indicative du patrimoine mondial naturel, antichambre de la liste du patrimoine mondial[4],[5]. En , un avis défavorable est émis par l'union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Fin 2005, l'État français pense représenter une demande d'inscription. En 2007, le projet est retiré et l'association de valorisation des cavités françaises à concrétions (AVCFC) regroupant 23 cavités du Sud de la France est créée [6]. ConcrétionsOutre les concrétions classiques (stalactites et stalagmites), la grotte de Clamouse possède une exceptionnellement grande variété de formations cristallines :
Ces spéléothèmes font l'objet des plus grands soins à Clamouse. Ainsi, Clamouse est engagée dans le tourisme raisonné et le respect de l'environnement, avec pour mission de concilier la présentation à un large public de ce patrimoine naturel fragile et sa préservation, en limitant au maximum les impacts des actions humaines sur l'environnement. C'est dans cette optique qu'un vaste chantier de remplacement du parc d'éclairage de la grotte par des matériaux LED s'est achevé début 2010. Clamouse est de ce fait la première grotte touristique en Europe intégralement équipée de LED. Cette technologie permet une baisse de la consommation d'énergie (consommation divisée par quarante-cinq). De même, ceci va engendrer une moindre émission de chaleur (nocive au concrétionnement) et limitera les conditions d'un processus de photosynthèse et par là-même le développement de micro-végétations. Expériences scientifiquesMichel Siffre a passé plus de deux mois dans la grotte de Clamouse lors du passage à l'an 2000 pour sa troisième expérience « hors du temps ». Photographies de la grotte
Filmographie
Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiBibliographie
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