Grenade (Haute-Garonne)
Grenade, aussi nommée Grenade-sur-Garonne[1] (en occitan : Granada de Garona), est une commune française de la région Occitanie. Située dans le nord du département de la Haute-Garonne, elle se situe à 25 kilomètres de Toulouse et de Montauban, et à mi-chemin entre Albi et Auch. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Rivière-Verdun, un petit pays d'élection de l'est de la Gascogne, à l'écart des grandes voies de communication, et s'étageant sur les terrasses de la rive gauche de la Garonne, entre la vallée de la Save et la Lomagne, et se prolongeant en Gascogne toulousaine. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Garonne, la Save, l'Hers-Mort, le ruisseau de Saint-Pierre et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (la « vallée de la Garonne de Muret à Moissac » et « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste »), trois espaces protégés (le « cours de la Garonne, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn », le « cours inférieur de la Garonne » et la « saulaie de Saint-Caprais ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Bastide fondée en 1290, Grenade est maintenant une commune urbaine qui compte 9 039 habitants en 2022, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle appartient à l'unité urbaine de Grenade et fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Grenadains ou Grenadaines. Grenade est la plus importante ville de la communauté de communes des Hauts Tolosans et du Pays Tolosan. C'est un pôle administratif, économique et résidentiel majeur sur l'axe Toulouse-Montauban. Le patrimoine architectural de la commune comprend quatre immeubles protégés au titre des monuments historiques : le pont sur la Save, inscrit en 1926, l'église Notre-Dame-de-l'Assomption, classée en 1951, la halle, classée en 1979, et le couvent des Ursulines, inscrit en 1988. GéographieLocalisationLa commune de Grenade se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie[I 1]. Sur le plan physique, elle est située à 25 km au nord-nord-ouest de Toulouse au confluent de deux rivières : la Garonne et la Save en rive gauche ainsi que l’Hers-Mort en rive droite. Sur le plan historique et culturel, Grenade fait partie du pays de Rivière-Verdun, un petit pays d'élection de l'est de la Gascogne sis à l'écart des grandes voies de communication. Ce territoire s'étage sur les terrasses de la rive gauche de la Garonne, entre la vallée de la Save et la Lomagne, et se prolonge plein est en Gascogne toulousaine[2]. Elle se situe à 22 km à vol d'oiseau de Toulouse[3], préfecture du département, et à 20 km de Léguevin[4], bureau centralisateur du canton de Léguevin dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune est par ailleurs ville-centre du bassin de vie de Grenade[I 1]. Les communes les plus proches[Note 1] sont[5] : Ondes (1,7 km), Saint-Rustice (4,7 km), Pompignan (5,3 km), Castelnau-d'Estrétefonds (5,4 km), Merville (5,6 km), Larra (6,1 km), Grisolles (6,3 km), Saint-Jory (7,0 km). Grenade est limitrophe de neuf autres communes dont deux dans le département de Tarn-et-Garonne. La Garonne sépare la commune de celles de Castelnau-d'Estrétefonds, Grisolles, Ondes et Saint-Jory, en rive droite. Géologie et reliefLa superficie de la commune est de 3 701 hectares ; son altitude varie de 97 à 167 mètres[6]. HydrographieLa commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par la Garonne, la Save, l'Hers-Mort, le ruisseau de Saint-Pierre, le Canalet, le ruisseau Cabaléri, le ruisseau dela Cucq, le ruisseau de Machicou, le ruisseau de Marianne, le ruisseau de Mignan, le ruisseau de Montagne, le ruisseau de rigoulet, le ruisseau de Rigoulet, le ruisseau des Ribets et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 47 km de longueur totale[8],[Carte 1]. La Garonne est un fleuve principalement français prenant sa source en Espagne et qui coule sur 529 km avant de se jeter dans l’océan Atlantique[9]. La Save, d'une longueur totale de 143 km, prend sa source dans la commune de Lannemezan (65) et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Elle se jette dans la Garonne sur le territoire communal, après avoir traversé 46 communes[10]. L'Hers-Mort, d'une longueur totale de 89,3 km, prend sa source dans la commune de Laurac (11) et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il se jette dans la Garonne sur le territoire communal, après avoir traversé 40 communes[11]. Le ruisseau de Saint-Pierre, d'une longueur totale de 20,8 km, prend sa source dans la commune de Pelleport et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans le ruisseau de Marguestaud à Aucamville (82), après avoir traversé 8 communes[12]. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[13]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[14]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 702 mm, avec 9,5 jours de précipitations en janvier et 5,7 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Blagnac à 17 km à vol d'oiseau[15], est de 14,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 627,0 mm[16],[17]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18]. Milieux naturels et biodiversitéEspaces protégésLa protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[19],[20]. Trois espaces protégés sont présents sur la commune :
Réseau Natura 2000Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 2]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[25].
et un au titre de la directive oiseaux[25] :
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristiqueL’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensées sur la commune[28] :
et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[28] : « la Garonne et milieux riverains, en aval de Montréjeau » (6 874 ha), couvrant 93 communes dont 64 dans la Haute-Garonne, trois dans le Lot-et-Garonne et 26 dans le Tarn-et-Garonne[32]. UrbanismeTypologieAu , Grenade est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2]. Elle appartient à l'unité urbaine de Grenade[Note 5], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[I 3],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 4],[I 5]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (82,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,9 %), zones agricoles hétérogènes (18,9 %), zones urbanisées (9,4 %), eaux continentales[Note 7] (6,2 %), forêts (4,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,7 %)[33]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2]. Morphologie urbaineLa bastide de Grenade est un véritable damier : articulé autour de la Halle avec ses 36 piliers, les rues parallèles s'étendent parfois jusqu'à 5 kilomètres de longueur, avec par exemple l'axe « route de Verdun - avenue du 22-Septembre - rue Gambetta - avenue Lazare-Carnot - rue des Pyrénées » qui reliait le port bas au port haut, les deux étant sur la Garonne. De nos jours encore, cette « marque de fabrique » se fait ressentir dans les nouveaux quartiers, où les rues sont, à peu près, parallèles. LogementProjets d'aménagementsDeux projets structurants vont redessiner la ville dans les années à venir :
Ce projet, destiné à dynamiser le Nord toulousain et créer des emplois, va aussi permettre de limiter le grignotage de terres agricoles par l'urbanisation[35].
Voies de communication et transportsVoies routièresÀ noter qu'aucun axe du réseau national ne traverse la commune. Routes départementales
Routes et chemins communauxPlusieurs kilomètres de routes et chemins communaux traversent la commune de Grenade. Elles sont gérées par la communauté de communes de Save et Garonne. Les chemins ruraux sont gérés pas la commune. TransportsLa ligne express Hop!302 du réseau Arc-en-Ciel permet de rejoindre la station Borderouge du métro de Toulouse depuis la quai de Garonne, la ligne 326 dessert le centre-ville en reliant Laréole à la gare de Castelnau-d'Estrétefonds, en correspondance avec des TER Occitanie vers Toulouse-Matabiau, la ligne 328 relie le centre-ville à Launac, la ligne 362 relie Larra à la gare routière de Toulouse en desservant le centre-ville, la ligne 372 relie également la gare routière de Toulouse depuis Larra via le centre-ville, et la ligne 388 relie la mairie de la ville ou le quartier Saint-Caprais à la gare routière de Toulouse ou la station de métro Basso Cambo. À proximité de la ville se trouve la gare SNCF de Castelnau-d'Estrétefonds, sur l'axe Toulouse-Paris. Elle est desservie par des corails et par des TER. L'aéroport de Toulouse-Blagnac, situé à 20 km de Grenade, assure les liaisons aériennes. L'accès est possible à la sortie 902.1. Risques majeursLe territoire de la commune de Grenade est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[37]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[38]. Risques naturelsCertaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Save, l'Hers-Mort et le ruisseau de Saint-Pierre. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2000, 2009 et 2022[39],[37]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 2 812 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 2 812 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[40],[Carte 3]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[41]. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1993, 1998, 1999, 2002, 2003, 2011, 2016 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[37]. Risques technologiquesLa commune est en outre située en aval des barrages de Cap de Long sur la Neste de Couplan (Hautes-Pyrénées) et de l'Estrade sur la Ganguise (Aude). À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[42]. ToponymieLe nom est dérivé de l’occitan Granada en 1428 par une bastide créée durant l’année 1290 par Eustache de Beaumarchais[43]. La commune est parfois appelée Grenade-sur-Garonne, bien que son nom officiel soit Grenade. HistoireLes premières traces humaines remontent au néolithique et des vestiges importants de l'époque gallo-romaine ont été trouvés en rive gauche de la Garonne. La ville est une bastide fondée en 1290 à l'initiative des moines cisterciens de l'abbaye de Grandselve qui avaient fondé Beaumont-de-Lomagne une dizaine d'années auparavant. La ville fait l'objet d'un accord de paréage entre les moines et le sénéchal Eustache de Beaumarchais représentant du roi Philippe le Bel. Les bastides nouvelles créées à cette époque sont baptisées des noms de grandes villes influentes de l'époque, d'Espagne ou d'Italie, comme Fleurance (Florence), ou Cologne. Grenade est donc appelée ainsi pour montrer qu'elle est destinée à être une ville influente du Sud-Ouest de la France. On peut également imaginer que Grenade vient du latin Granat, grain, signifiant que la culture de la terre est très présente dans la région. Plus tard, lorsque le roi aura repris le contrôle des différentes régions du Sud-Ouest, sera créé un « réseau » de bastides. Sous cette protection royale, Grenade a prospéré grâce à la culture de plaines défrichées aux alentours. D'ailleurs, le plan initial de la ville prévoyait plus de 3 000 habitations, mais seulement 1 000 furent réalisées[44],[45],[46],[47]. Grenade avait obtenu, en 1341, la faveur de relever son enceinte détruite en vertu d'un article du traité de Paris[48]. Ces remparts, situés au nord et au sud de la ville, furent détruits lors de la Révolution française, pour laisser place aux allées Alsace-Lorraine et Sébastopol. À la fin du XVIe siècle, les Grenadains s'allièrent aux Toulousains pour contrer l'offensive protestante, venant de la ville de Montauban. Repoussés, les protestants pillèrent et terrorisèrent les habitants des alentours. Afin de ne pas revivre cette expérience, un couvent de religieux, les Capucins, s'installa à Grenade. Aujourd'hui, cet ancien couvent situé sur les quais de Garonne est une école primaire, mais fut aussi auparavant la mairie, puis une cornichonnerie. En 1626 le couvent des Ursulines est créé. Alors que l'enseignement des garçons est effectif à Grenade depuis plusieurs dizaines d'années, l'enseignement des filles est désormais possible grâce aux religieuses. En 1789, Grenade est en proie à de grave difficultés financières : plusieurs murs et tours, qui formaient les remparts de la ville, s'effondrent par manque d'entretien. C'est dans ce contexte qu'intervient la Révolution française. Les Grenadains suivent le mouvement et élisent une municipalité pro-révolutionnaire. Les couvents (Ursulines et Capucins) sont vidés de leurs occupants. Le couvent des Ursulines est transformé en hôpital militaire, et l'église en « temple de la raison ». Les troupes de la coalition anglo-hispano-portugaise y séjournèrent lors de la bataille de Toulouse de 1814[49]. Ils en profitèrent pour piller et rançonner la ville. Cette période est marquée par la rivalité légendaire entre Beaumont-de-Lomagne et Grenade. Or l'armée révolutionnaire de Toulouse dirigée par un Beaumontois fit régner la terreur sur Grenade. À la chute de Robespierre, justice fut rendue aux Grenadains. Aujourd'hui encore, la « guerre des clochers » continue à travers le rugby notamment, où a lieu chaque année le fameux match Grenade-Beaumont et vice-versa, la victoire étant obligatoire à domicile et réjouissante à l'extérieur, source de moquerie pour l'année entière. En 1875, Saint-Caprais et le Rouanel, hameaux de Grenade sont partiellement détruits par l'inondation de la Garonne[50]. Le plan de prévention des risques actuel estime la probabilité de ce type d'inondation dite "centennale" à une occurrence tous les 138 ans. Héraldique, logotype et devise
Politique et administrationRattachements administratifs et électorauxGrenade appartient à l'arrondissement de Toulouse et au canton de Léguevin depuis le redécoupage cantonal de 2014. Avant cette date, elle était le chef-lieu du canton de Grenade. Pour l’élection des députés, la commune fait partie de la cinquième circonscription de la Haute-Garonne, représentée depuis 2017 par Jean-François Portarrieu (LREM). Par ailleurs, la commune relève du tribunal d'instance, du tribunal de grande instance, de la cour d'appel, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal administratif de Toulouse et de la cour administrative d'appel de Bordeaux. IntercommunalitéDepuis le , la commune appartient à la communauté de communes des Hauts Tolosans (anciennement Save Garonne Coteaux de Cadours), dont elle est la principale ville et le siège. Avant cette date, Grenade faisait partie de la communauté de communes de Save et Garonne. Par ailleurs, elle appartenait au pays Tolosan, qui fut dissous en 2015. C'était l'une des associations de collectivités territoriales qui regroupait des communautés de communes et des communes dites isolées, c'est-à-dire non installées en communauté de communes, pour travailler à l'élaboration et la réalisation de projets structurants, à partir de l'existant. Enfin, Grenade adhère au schéma de cohérence territoriale Nord Toulousain. Administration municipaleLe nombre d'habitants au recensement de 2017 étant compris entre 5 000 habitants et 9 999 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2020 est de vingt-neuf[51],[52]. Liste des mairesTendances politiques et résultats
Politique environnementaleLa politique environnementale de la ville de Grenade s'inscrit dans une démarche plus globale de développement durable, en liaison avec l'Agenda 21 de la communauté de communes de Save et Garonne. Basée sur un état des lieux et un diagnostic territorial des atouts et des faiblesses de la ville, la Charte de Développement Durable de Grenade identifie les objectifs stratégiques, déclinés en 4 axes majeurs et 76 fiches d'actions[64]., discutées avec la population lors de réunions publiques. Finances localesPour l'exercice 2013, le compte administratif du budget municipal de Grenade s'établit à 12 108 000 € en dépenses et 13 025 000 € en recettes[A2 1] : En 2013, la section de fonctionnement[Note 8] se répartit en 8 714 000 € de charges (1 067 € par habitant) pour 8 445 000 € de produits (1 034 € par habitant), soit un solde de −269 000 € (−33 € par habitant)[A2 1],[A2 2] : Les taux des taxes ci-dessous sont votés par la municipalité de Grenade[A2 3]. Ils ont varié de la façon suivante par rapport à 2012[A2 3] :
JumelagesAu , Grenade est jumelée avec : Population et sociétéDémographieÉvolution démographiqueL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[66]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[67]. En 2022, la commune comptait 9 039 habitants[Note 9], en évolution de +3,03 % par rapport à 2016 (Haute-Garonne : +8,02 %, France hors Mayotte : +2,11 %). Pyramide des âgesLa population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38,8 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,8 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental. En 2018, la commune comptait 4 260 hommes pour 4 581 femmes, soit un taux de 51,82 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,27 %). Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit. EnseignementLa ville de Grenade gère trois groupes scolaires publics comprenant chacun école maternelle et école élémentaire : l'école Jean-Claude-Gouze et une Annexe, l'école des Garosses et l'école de la Bastide. Il existe également un Centre de Loisirs "La Cabane" qui se situe Chemin de Montasse. L'école Sainte-Marthe et l'école maternelle Montessori sont privées. Le collège public Grand-Selve est géré par le conseil général de la Haute-Garonne. Une circonscription scolaire se situe à Grenade. Elle s'occupe de tout le secteur nord de la Haute-Garonne et une partie du département de Tarn-et-Garonne. Il y a donc un inspecteur de l'Éducation nationale. À la rentrée 2015, un nouveau groupe scolaire verra le jour, ainsi qu'un gymnase. Ces équipements s'ajouteront à ceux déjà réalisés en 2013, c'est-à-dire un accueil de loisir sans hébergement (ALSH) et une crèche intercommunale. Les travaux devraient débuter dans le courant de l'année 2011[71]. La saison culturelle de la ville de GrenadeIntitulée « Le carré d'art » en référence au damier de la bastide, la saison culturelle de Grenade s'axe sur quatre thématiques :
Pour la première saison, 2011-2012, pas moins d'une trentaine d'évènements sont prévus sur la commune, dans différents lieux tels que l'Office du Tourisme, l'Espace "Halle et Arts", le cinéma « Le Foyer », la salle des fêtes, le foyer rural, la bibliothèque, la Halle aux agneaux et un peu partout en extérieur, dans la bastide. Du théâtre, des concerts, mais aussi des expositions d'art contemporain rythment cette saison culturelle. En point d'orgue, deux nouveaux festivals ont été créés pour l'occasion :
Manifestations culturelles et festivitésListe non exhaustive, classée par mois, des principales manifestations culturelles et des festivités de la ville de Grenade[72] :
Durant tout l'été, des visites guidées de la bastide de Grenade sont proposées par l'office de tourisme. Durant toute l'année, des expositions diverses sont organisées à l'office du tourisme, à la salle des fêtes ou en plein air. Fêtes de GrenadeAux alentours du , les Grenadaines et Grenadains se retrouvent sur les berges de la Save, pour le concours de pêche; sur les allées Sébastopol, pour le concours de pétanque; aux quais de Garonne pour la fête foraine ; ou tout simplement le soir, au coucher du soleil sur la bastide, sous la halle, ou à ses abords, sur les nombreuses terrasses de restaurants, de bistrots, de bars à vins, de salon de thé, pour écouter les différents concerts et spectacles proposés durant cette période. À cette occasion, une partie de la Bastide est piétonnisée, en permettant ainsi de relier à pied les différents lieux où se déroulent les festivités. Grenad'InOrganisé par l'association multimusiques de Grenade, Grenad'In fête ses dix ans en 2011.
SantéLa commune possède un centre communal d'action sociale, une maison de retraite ainsi que plusieurs cabinets de médecins généralistes et de spécialistes. L'ADMR de Grenade, présidée depuis 2009 par Véronique Volto, est une association à but non lucratif qui dispense des soins à domicile aux personnes âgées et/ou dépendantes. Cette association créée le emploie une centaine de salariées, aides ménagères, auxiliaires de vie, une psychologue et une équipe d'infirmières. C'est l'un des employeurs les plus importants du canton de Grenade. Ces services sont financés essentiellement par l'APA (aide personnalisée à l'autonomie) et la PCH (prestation compensation handicap) et soumis à la tarification du conseil général de la Haute-Garonne. Un des deux centres hospitaliers vétérinaires pour chevaux est aussi présent sur la commune (ex clinique du cheval)[74]. Un foyer sociothérapique (ARSEAA). SportsVolley-ballLe Grenade Volley Ball est un club français de volley-ball évoluant pour la saison 2009-2010 en Nationale 3 Féminine (quatrième niveau national) organisé par la Fédération française de volley-ball. Rugby à XVLe Grenade sport est un club de rugby à XV fondé en 1920 qui évolue en 2023-2024 en Fédérale 1 et appartient au comité Midi-Pyrénées. Le club dispute ses matchs au stade municipal J-M - Fages et son président est Daniel Bergougnou. Le club a été champion des Pyrénées Honneur en 1974 et finaliste en 1977. Il fut également finaliste du Challenge de l'Espoir en 2008 et atteint les 32e de finale du championnat de fédérale 3 en 2009. Il forme de nombreux joueurs dont certains connaissent une carrière de haut niveau par la suite tels que :
Grenade Roller SkatingLe Grenade Roller Skating est un club de roller vitesse, loisir et école de patinage basé à Grenade. Créé en 1942 et affilié à la Fédération française de roller sports, le club a déjà organisé quatre championnats de France et un championnat d'Europe. À ce jour[Quand ?], le club compte trois champions du Monde, trois champions d'Europe et plus de 300 champions de France. Autres sports
Équipements sportifs
MédiasCultesÉconomieRevenusEn 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 3 740 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 8 699 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 22 610 €[I 7] (23 140 € dans le département[I 8]). 51 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 11] (55,3 % dans le département). Revenus de la population et fiscalitéEn 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 18 650 €, ce qui plaçait Grenade au 10 155e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[I 9]. Emploi
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 5 499 personnes, parmi lesquelles on compte 80,2 % d'actifs (72,5 % ayant un emploi et 7,7 % de chômeurs) et 19,8 % d'inactifs[Note 12],[I 10]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France. La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 13]. Elle compte 2 591 emplois en 2018, contre 1 692 en 2013 et 2 299 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 4 028, soit un indicateur de concentration d'emploi de 64,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 62,8 %[I 14]. Sur ces 4 028 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 876 travaillent dans la commune, soit 22 % des habitants[I 15]. Pour se rendre au travail, 86,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,9 % les transports en commun, 6,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 16]. Un point d'appui emploi formation, antenne de Colomiers, nord Haute-Garonne contenant les services Reliances, YMCA, un représentant de la chambre d'agriculture, le Club du Comité d'Entreprises du Nord Toulousain (CENT), la CRAM, l'AISIP, le Comité de Bassin d'Emploi (CBE), un conciliateur, une inspection de l'éducation nationale HG 23 Grenade. Tous ces services se situent 10A allée Alsace-Lorraine. Activités hors agricultureSecteurs d'activités765 établissements[Note 13] sont implantés à Grenade au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 14],[I 17].
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,9 % du nombre total d'établissements de la commune (206 sur les 765 entreprises implantées à Grenade), contre 25,9 % au niveau départemental[I 18]. Entreprises et commercesLes cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[77] :
Grenade dispose de plusieurs zones d'aménagement concerté. Au sud, la ZAC Proxima (qui est liée avec la ZAC de Grenade sud) regroupe entre autres l'administration de la communauté de communes des Hauts Tolosans est située au sud de la ville de Grenade. Cette zone contient une quarantaine d'entreprises, dont le centre de tri de La Poste et plusieurs grandes enseignes et entreprises nationales ou internationales. Mais il y a aussi de nombreux commerces en centre ville et aux abords de la ville ainsi que plusieurs supermarchés (Intermarché et Super U) avec son centre commercial. AgricultureLa commune est dans « les Vallées », une petite région agricole consacrée à la polyculture sur les plaines et terrasses alluviales qui s’étendent de part et d’autre des sillons marqués par la Garonne et l’Ariège[78]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 15] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 84 lors du recensement agricole de 1988[Note 17] à 76 en 2000 puis à 52 en 2010[80] et enfin à 47 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 44 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[81],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 2 576 ha en 1988 à 2 399 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 31 à 51 ha[80]. L'agriculture basée sur la culture de céréales (maïs, blé...) a encore une place importante mais tend à diminuer en faveur de zones résidentielles liées à la proximité de l'agglomération toulousaine puisqu'étant dans son aire d'attraction Culture locale et patrimoineLieux et monuments
L'église Notre-Dame de l'AssomptionVoir l'article dédié : Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Grenade.
L'édifice datant des XIIIe et XVe siècles est classé au titre des monuments historiques depuis 1951[86]. C’est l’Abbaye de Grandselve, fondatrice de la ville de Grenade en 1290, qui est à l’initiative de la construction de l’église Notre-Dame de l’Assomption au XIIIe siècle. L’édifice de style gothique languedocien est orné d’un clocher octogonal de type toulousain (XVe siècle) qui est percé de baies géminées, coiffé d’une balustrade ornée de clochetons et d’une flèche de brique. La nef est partagée en trois vaisseaux, par deux files de sept colonnes et coiffée d’une voûte ogivale d’une grande élégance. Elle comporte huit travées dont la dernière détermine un chœur à chevet plat. Onze chapelles sont disposées entre les contreforts. Le riche mobilier est composé du grand retable central, de la chaire, de lustres de bois doré et de sculptures baroques. L’église possède un ensemble de toiles de grands maîtres toulousains des XVIIe et XVIIIe siècles en provenance de l’abbaye de Grandselve qui a disparu à la Révolution. L’édifice doit une grande partie de son aménagement intérieur aux campagnes de restauration menées au XIXe siècle. L’orgue Cavaillé-Coll-Magen de 1857, qui possède un buffet néo-gothique, est l’un des plus beaux instruments romantiques de la région[87],[88]. La halle de GrenadeCette halle du XIIIe siècle est l’une des plus grandes halles médiévales couvertes de France. Elle occupe un moulon ou pâté de maisons de la bastide situé au croisement des axes principaux : rue Gambetta et rue de la République. De plan carré, elle mesure 134 pieds de côté, environ 41 mètres. La vaste toiture repose sur 36 piliers octogonaux de briques foraines. Le bois le plus ancien, résineux et chêne, a été coupé au XIIIe siècle. L’ajout du beffroi utilisé comme tour de guet date du XVIIe siècle. La fonction commerciale de la halle était prévue dès 1290 dans la charte de fondation de la ville par les seigneurs qui autorisaient un marché par semaine et deux foires par an. Plusieurs loges s’y trouvaient à demeure, parmi lesquelles une loge avec les poids et mesures utilisés pour le contrôle des échanges, ainsi que celles des marchands, notamment la loge du mazel ou boucherie. L’autre fonction de la halle était administrative. Elle abritait un auditoire royal où se rendait la justice. De plus, les étages accueillaient la maison commune, lieu de travail du juge, du bailli, des notaires, crieurs publics et autres fonctionnaires, et lieu de réunions des consuls et des assemblées communautaires[89],[90]. En 1417, le roi Charles VI avait permis aux consuls « d’avoir et de faire une horloge avec cloche ». En 1992 et 1993, le sol ainsi que les piliers ont été rénovés et restaurés. Des études récentes ont montré que les bois de charpente ont été coupés en 1293. Comme la plupart des bastides du Sud-Ouest, Grenade a sauvegardé sa halle car c’est un lieu de rencontre de toutes les générations et cela depuis des siècles. Elle est chère aux Grenadains qui s'y retrouvent pour le marché du samedi matin, la foire annuelle de la Saint-Luc et les bals de l'été, ainsi que d’autres manifestations qui s’y tiennent régulièrement. La halle couverte (classée monument historique depuis le [91] occupe l'îlot central ; elle est du XIVe siècle. C'est la plus grande et la plus vieille halle de France[92].
L'ancien Couvent des UrsulinesL’ancien couvent est un établissement religieux d’enseignement qui fut fondé en par les Sœurs Ursulines de Toulouse. Il était alors l’un des édifices religieux les plus importants de la ville. Plus de soixante religieuses, vingt-cinq pensionnaires et de nombreuses élèves externes y résidaient. Il occupait l’ensemble du pâté de maisons et comportait une chapelle, une église, un cimetière, un pigeonnier et un jardin. En 1794, les religieuses furent renvoyées et le couvent fut nationalisé puis transformé en hôpital militaire. Il fut ensuite morcelé, restructuré et en partie détruit. Depuis 1965 une grande partie de l’édifice a été restaurée, en particulier les toitures et les façades. On peut y admirer deux salles avec des plafonds peints et des fresques du XVIIe siècle, les arcades de l’ancien cloître, le porche et la cour d’entrée. Depuis le dernier étage on bénéficie d’une vue panoramique sur la bastide. L’ancien couvent des ursulines est inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis le [93]. L'hôtel du Fermier GénéralEn 1757 Durand de Lasserre d’Haumont, Trésorier général de France et Premier Président au bureau des Finances de Toulouse, se fit construire le plus bel hôtel particulier de la ville. La propriété d’origine occupait toute la largeur du pâté de maisons. Elle était composée d’un grand portail cocher ouvrant sur une cour d’honneur, d’un corps de logis, de deux cours secondaires, d’un petit jardin, d’écuries et de dépendances. L’édifice accueillait des boutiques au rez-de-chaussée et la maison noble à l’étage. Un escalier de pierre desservait les salons de réception, c’est le seul élément de la décoration intérieure d’origine toujours existant. L’édifice de brique de style classique était crépi, il fut pourvu de très grandes fenêtres et d’un balcon de fer forgé. Le sommet des fenêtres fut orné d’agrafes avec guirlandes de feuilles et de mascarons de divinités grecques. Ces décors de terre cuite moulée étaient peints en blanc pour imiter la pierre. L’édifice abrita la mairie de Grenade de 1892 à 1953[94]. La Villa LéopoldineConstruite fin 18ème et achevée début 19ème, ancienne maison de famille du maréchal d'Empire Catherine-Dominique de Pérignon, elle a été rénovée. Le Pont de SaveLe pont fut construit au XIVe siècle, lors de la création de la bastide, pour faciliter l’accès aux terres situées sur l’autre rive de la Save. Il permettait ainsi d’accéder à la grange de Larra, domaine agricole qui dépendait alors de Grenade. En 1341, au début de la guerre de Cent Ans, les Grenadains furent contraints d’édifier des remparts pour protéger la bastide. Le pont fut alors flanqué d’une porte et d’une tour qui permettaient aux gardes de surveiller les allées et venues. Le pont de brique foraine repose sur trois arcades en ogive. Il a fait l’objet de nombreuses modifications depuis sa construction mais il demeure un axe principal de circulation de la ville. Au Moyen Âge deux moulins furent construits de part et d’autre du pont, l’un en amont sur un canal de dérivation de la Save, le Canalet, et l’autre en aval, sur la chaussée de la Save. Le premier moulin fut équipé à la fin du XIXe siècle de turbines hydrauliques, ce qui permit à Grenade d’être dès 1887 une des premières villes électrifiées de France. Le pont est inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis le [95].
Patrimoine culturelLa commune dispose des établissements suivants :
Associations culturellesGrenade déploie un large éventail d’activités grâce à son tissu associatif. En tout, la ville dispose de plus de 70 associations à but non lucratif[99]. Multimusique est l'école de musique actuelle de Grenade qui regroupe 350 élèves. Ces actions sont très dynamiques, elle organise entre autres le festival Grenad'in. En septembre 2018, elle ouvre un pôle cinéma qui produit des courts métrages avec les élèves. Personnalités liées à la commune
Notes et référencesNotes et cartes
Base de données du ministère du Budget, relative aux comptes des communes
RéférencesSite de l'Insee
Autres sources
Voir aussiBibliographieArticles connexes
Liens externes
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