Cette ancienne commune rurale se situe dans le Baugeois, au nord des villes de Baugé et de Noyant, en bordure du département de la Sarthe.
Géographie
Localisation
Ce village angevin de l'ouest de la France se situe dans l'est du Baugeois, au nord-ouest de Noyant, sur les routes D138 (est ouest) et D198 (nord sud). Baugé se trouve à 13 km et Saumur à 38 km[2],[3]. Son territoire est essentiellement rural.
Le Baugeois est la partie nord-est du département de Maine-et-Loire. Elle est délimitée au sud par la vallée de l'Authion et celle de la Loire, et à l'ouest par la vallée de la Sarthe[4].
Aux alentours
Les communes les plus proches sont Savigné-sous-le-Lude (3 km), Chigné (3 km), Chavaignes (6 km), Lasse (7 km), Vaulandry (7 km), Auverse (8 km), Dissé-sous-le-Lude (8 km), Pontigné (8 km), Broc (9 km) et Dénezé-sous-le-Lude (10 km)[3].
Géologie et relief
L'altitude de la commune varie de 40 à 89 mètres[5], et son territoire s'étend sur près de 36 km2 (3 595 hectares)[5].
Genneteil se situe sur l'unité paysagère du Plateau du Baugeois[6]. Le relief du Baugeois est principalement constitué d'un plateau, aux terrains sablonneux, siliceux ou calcaires[7], caractérisés par de larges affleurements sédimentaires, crétacés, sables et calcaires aux teintes claires.
Une partie de la commune est classée en zone naturelle d'intérêt écologique, floristique et faunistique (ZNIEFF), pour les zones Le Perchard, bois des Bellangères, prairies humides du ruisseau du Gué-de-Bré, vallée des Cartes et de la Vesotière, bois Lanfray, bois de Parnay, massif du Gaffard et bois de la Roltière, et pour la vallée du Loir de Pont-de-Braye à Bazouges-sur-Loir[8].
Climat
Le climat angevin est tempéré, de type océanique. Il est particulièrement doux, compte tenu de sa situation entre les influences océaniques et continentales. Généralement les hivers sont pluvieux, les gelées rares et les étés ensoleillés. Le climat du Baugeois est plus continental : plus sec et chaud l'été[7].
Urbanisme
Morphologie urbaine : Le village s'inscrit dans un territoire essentiellement rural.
En 2009 on trouvait 200 logements sur la commune de Genneteil, dont 82 % étaient des résidences principales, pour une moyenne sur le département de 91 %, et dont 75 % des ménages en étaient propriétaires[9]. En 2012, on y trouvait 204 logements, dont 76 % étaient des résidences principales, pour une moyenne sur le département de 90 %, et dont 81 % des ménages en étaient propriétaires[10].
Toponymie
Formes anciennes du nom : Villa Genestolalus en 774, Villa Geneforgallus en 862, Villa Genestolius en 903-919, Villa Genestogalus en 904 et 931, Genestail en 1501[11], Genneteil ou Geneteil aux XVIIIe et XIXe siècles, pour devenir ensuite définitivement Genneteil[12].
Origine du nom : Genneteil, la « clairière aux genêts », du latin genesta (genêt) suivi du suffixe gaulois -ialo (clairière), la clairière[13].
Au début du XIIIe siècle, Guillaume des Roches est un des plus grands barons d'Anjou et du Maine, avec notamment les fiefs de Briollay et de Genneteil.
La commune fait partie jusqu'en 2016 de la communauté de communescanton de Noyant. Créée en 2000, cette structure intercommunale regroupe les quinze communes du canton, dont Chavaignes, Chigné, et Lasse[19],[20]. L'intercommunalité est dissoute le [1].
La communauté de communes était membre du Pays des Vallées d'Anjou, structure administrative d'aménagement du territoire, comprenant six communautés de communes : Beaufort-en-Anjou, Canton de Baugé, Canton de Noyant, Loir-et-Sarthe, Loire Longué et Portes-de-l'Anjou.
La commune faisait également partie du SICTOD Nord Est Anjou, membre du SIVERT, syndicat intercommunal de valorisation et de recyclage thermique des déchets de l’Est Anjou, qui se trouve à Lasse[21]. Elle faisait également partie du SIVU AEP de la région de Noyant pour le traitement de l'eau potable[19].
Autres circonscriptions
Jusqu'en 2014, Genneteil fait partie du canton de Noyant et de l'arrondissement de Saumur[22]. Ce canton compte alors les quinze mêmes communes que celles de la communauté de communes. Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du . La commune est alors rattachée au canton de Beaufort-en-Vallée, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[23].
La commune fait partie de la troisième circonscription de Maine-et-Loire, composée de huit cantons, dont Baugé et Longué-Jumelles. Cette circonscription de Maine-et-Loire est l'une des sept circonscriptions législatives que compte le département.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 333 habitants, en évolution de −5,93 % par rapport à 2009 (Maine-et-Loire : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (30,3 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,9 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
Pyramide des âges
Pyramide des âges à Genneteil en 2007 en pourcentage[28]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,2
90 ans ou +
0,6
14,7
75 à 89 ans
16,5
13,5
60 à 74 ans
14,2
21,2
45 à 59 ans
22,2
21,8
30 à 44 ans
15,9
10,0
15 à 29 ans
15,3
17,6
0 à 14 ans
15,3
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2007 en pourcentage[29]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ans ou +
1,2
6,3
75 à 89 ans
9,2
11,8
60 à 74 ans
13,0
19,9
45 à 59 ans
19,4
20,6
30 à 44 ans
19,5
20,3
15 à 29 ans
19,1
20,6
0 à 14 ans
18,6
Vie locale
Services publics présents sur la commune : mairie, école élémentaire (RPI), poste. Les autres services publics se trouvent à Noyant[19].
L'hôpital local le plus proche se trouve à Baugé (95 places) ainsi que plusieurs maisons de retraite[30].
La collecte des déchets ménagers (tri sélectif) est organisée par la Communauté de Communes du canton de Noyant[21].
Économie
Tissu économique
Commune principalement agricole, en 2009, sur les 47 établissements présents sur la commune, 62 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour 18 % sur le département)[31]. L'année suivante, en 2010, sur 46 établissements présents sur la commune, 61 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 2 % du secteur de l'industrie, 2 % du secteur de la construction, 28 % de celui du commerce et des services et 7 % du secteur de l'administration et de la santé[9].
Sur 48 établissements présents sur la commune à fin 2013, 46 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 12 % sur le département), 4 % du secteur de l'industrie, 2 % du secteur de la construction, 42 % de celui du commerce et des services et 6 % du secteur de l'administration et de la santé[10].
Agriculture
Liste des appellations présentes sur le territoire[32] sur le territoire :
IGP Bœuf du Maine, IGP Porc de la Sarthe, IGP Volailles de Loué, IGP Volailles du Maine, IGP Œufs de Loué,
IGP Cidre de Bretagne ou Cidre breton.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Bâtiments inscrits aux monuments historiques[33] :
Église Saint-Martin, des XIeXIIeXIIIe et XVIIIe siècles, Monument historique classé par arrêté du (PA00109128)[34]. L'église Saint-Martin-de-Tours, de style roman, possède de très beaux murs de tuffeau ainsi que des fresques murales (XIIe et XVIIe siècles). C'est également la plus ancienne et la plus grande du canton. Elle possède une immense nef d'un seul tenant, dépouillée de toute colonne, qui est couverte d'une voûte en berceau lambrisée. Le sanctuaire conserve de petites fenêtres romanes et un portail à triple archivolte[35].
Manoir de Breil de Foin, des XVe et XVIIe siècles, Monument historique inscrit par arrêté du (PA00109129)[36]. La commune comporte également plusieurs châteaux tel que l'ancien du Breil-De-Foin (signifiant "Le Bois de la Frontière") datant des XIe et XVe siècles. Le nouveau château de la Breil-de-Foin date des XVIe et XVIIe siècles. Il comporte un grand escalier en bois datant du XVIIe siècle (1730)[35].
Et autres ouvrages inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel[33] :
Château la Pasnière, du XIXe siècle.
Château de Parnay, du XIXe siècle. Le château de Parnay, datant du XIXe siècle, est entièrement construit en tuffeau. Il a été édifié sous commande de M. Virmont, un officier russe demeurant en France après l'occupation de 1815. Ce château est du style de l'époque avec une forte inspiration Renaissance. Il est agrémenté d'un relais de Poste, dit de la Croix-de-Paranay, qui fut très fréquenté jusqu'à la fin XIXe siècle[35].
Château le Vieux Parnay, des XVIe et XVIIe siècles, dont il ne subsiste qu'un seul bâtiment (grange).
Croix de chemin, lieu-dit la Croix-Chouannière, du XVIIe siècle.
Maison du Mesurage, rue du Mesurage (bourg), des XVIe siècle et XVIIIe siècles.
Plusieurs maisons et fermes des XVeXVIeXVIIe et XVIIIe siècles. La commune comporte notamment une maison (7 rue des Écoles) du XVe siècle construite en moellon enduit et en tuffeau. Elle est restaurée par la municipalité[35].
Manoir les Mortiers, des XVIeXVIIe et XVIIIe siècles. Le manoir des mortiers, datant du XVe siècle, est très significatif des logis construits après la fin de la guerre de Cent Ans par les petits hobereaux[37] locaux[35].
Plusieurs moulins, dont des XVIIe siècle et XVIIIe siècles.
Presbytère dit la Cure, école, du XVe siècle.
Personnalités liées à la commune
Guillaume des Roches (1165 ou 1170 - 1222), sénéchal d'Anjou de 1199 à 1222, baron de Genneteil.
Pour approfondir
Bibliographie
Célestin Port (édition révisée par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : D-M, t. 2, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (1re éd. 1876) (BNF34649310, lire en ligne), p. 229-230.
Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire : D-M, t. 2, Angers, P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau, , 1re éd. (BNF34106676), p. 249-251.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Département de Maine-et-Loire - DIREN Pays de la Loire - DDE Maine-et-Loire, Atlas des paysages de Maine-et-Loire, Angers, Le Polygraphe Éditeur, , 205 p. (ISBN2-909051-22-6), p. 58-71 — Données consultables sur WikiAnjou.
↑ a et bComité météorologique départemental de Maine-et-Loire, « Le climat de Maine-et-Loire », sur Conseil général de Maine-et-Loire, 2006-2014 (version du sur Internet Archive), consulté le 24 mai 2011.
↑ ab et cÉcole des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Genneteil, consultée le 20 mai 2012 — Nom de la municipalité en 1793 (an II), selon le recensement réalisé sur l'ensemble du territoire français de l'époque, et en 1801, selon les « Arrêtés de réduction des justices de paix » (actes publiés au Bulletin des lois) constituant la première nomenclature officielle des circonscriptions administratives de la France contemporaine.
↑ a et bPierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Le Coudray-Macouard, Cheminements, 2004-2005 (ISBN978-2-84478-338-7, BNF39295447), p. 86-87.
↑ a et bSIVERT Est Anjou, SICTOD Nord Est Anjou, consulté le 6 février 2011 - Syndicat intercommunal de collecte et de traitement des ordures ménagères et des déchets de la région Nord-Est d’Anjou regroupant dix-huit communes.