François Eugène Brillaud, né le à Cugand[1], mort dans la même ville le , est un peintrefrançais.
Biographie
Né à Cugand en Vendée le 23 septembre 1846, il est le fils d'un couple d'épiciers François Brillaud et Françoise Jeanne Coulonnier mariés l'année précédente. En 1848 son père décède au mois de janvier[2], sa mère enceinte accouche au mois d'août[3]d'un garçon, Pierre Clément qui meurt 10 jours plus tard[4]. Elle continue son commerce d'épicerie à Cugand , quartier des Emériats, et élève seule François Brillaud[5].
En 1867, il fait une copie du baptême du Christ d'après Francesco Albani pour décorer les fonts baptismaux de la nouvelle église de Cugand.
Il emprunte le tableau pour le présenter en 1868 au conseil général de Vendée qui lui attribue une pension d'étude pour les beaux-arts et c'est à cette époque qu'il entre aux beaux-arts à Paris avec comme professeurs Breton et Pils. Il expose régulièrement au salon des Champs-Élysées à partir de 1877. Il habite Montmartre de 1877 à 1880 au 38 Rue Ramey(18e arrondissement), et déménage ensuite en 1881 sur la butte au 1 Rue Saint-Vincent(10e arrondissement). Le salon prend alors le nom de Salon des artistes français.
Ses premières toiles, influencées par le style de son maître Jules Breton, sont des scènes de la vie paysanne et également des portraits de sa famille et de notables locaux[Note 1].
En 1884 il est domicilié 60 Quai de la Fosse à Nantes et en 1894 partage sa vie entre Paris où il habite au 317 Rue de Vaugirard(15e arrondissement) et le 12 Rue Copernic à Nantes[Note 2].
Domicilié Rue de l'Abbé Grégoire(6e arrondissement) en 1898 ,avec Libellule, il commence une deuxième période: sensible au changement de goût du public, avec l'avènement de l'Art nouveau, il s'essaye au nu et aux scènes de genre. On lui doit également quelques natures mortes et plus tard des scènes de la vie militaire dans lesquelles on retrouve l'enseignement de Pils.
En 1909 le décès de sa mère est le thème du Viatique en Vendée exposé d'abord à Nantes puis au salon en 1910.
Il réside à Nantes jusqu'en 1914, continuant ses envois au salon. Il obtient d'ailleurs une mention honorable en 1904, soit 27 ans après sa première participation.
Courant 1914, il retourne vivre à Cugand et y installe son atelier.
Il meurt dans son village natal le 26 août 1916 à La Brillaudière la maison qu'il avait construite au bord de la Sèvre.[Note 3]. Sa femme, née Debons Lucile Caroline, se conformant à ses dernières volontés[7], la lègue en 1921 à l'Association des artistes peintres à Paris[8].
↑comme le portrait de Philbert Doré-Graslin actuellement au Musée des beaux-arts de Nantes reproduit sous le n°846, p.64 du catalogue de 1953 du musée des beaux-arts de Nantes par Luc Benoist et celui d'Alfred Riom en 1896.
↑en 1896 résidant à Nantes il fait le portrait de Alfred Riom, alors maire de la ville.
↑Le Centre National Gériatrique de La Chimotaie:
C'est grâce à l'obligeance de M. Yves Minault, directeur du Centre National Gériatrique, qui a
bien voulu donner communication des archives de La Chimotaie, qu'il a été possible de faire
l'histoire de cette propriété particulière devenue par la suite un important Établissement.
Le choix du site, absolument remarquable, en bordure de la Sèvre sur 1800 mètres et
surplombant la rivière d'une hauteur d'environ 30 mètres, est dû à une célébrité cugandaise, le
peintre François-Eugène Brillaud ; il y fit construire, dans les premières années de ce siècle, une
modeste maison où il mourut le 26 août 1916. Quelques années après la première guerre, La
Brillaudière est achetée par M. Jaune, fondé de pouvoir aux usines Motte et Marquette de
Roubaix, en relations constantes avec le directeur de l'usine d'Hucheloup, distante de quelques
centaines de mètres. Il était accompagné dans ses déplacements par Mlle Marthe Chimot,
ancienne directrice de l'École Primaire Supérieure de Tulle, qui, en passant à La Baule, avait eu
le coup de foudre pour le luxueux hôtel Hermitage dont La Chimotaie serait une modeste
réplique ; quant à l'origine du nom, elle est évidente[6]
↑Sujet inspiré par le décès de sa mère l'année précédente et exposé à Nantes en 1909
↑Mme Gouraud d'Antières est la cofondatrice de la maison de retraite Saint-Gabriel à Cugand