Baigné dans le monde politique par son père, François-Yves Villain, militant gaulliste[6], il se lance très tôt dans la vie politique locale et c'est sous le mandat de Jacques Legendre qu'il est élu pour la première fois conseiller municipal en 1977, puis adjoint au maire chargé du personnel en 1983[7].
Parallèlement, François-Xavier Villain est élu conseiller général dans le canton de Cambrai-Ouest en 1982, fonction qu'il occupera jusqu'en 2002. Il est vice-président du conseil général du Nord de à . Il assure également la présidence de la commission de la décentralisation et des ressources humaines de cette instance de 1994 à 1998.
Maire de Cambrai
Élu maire de Cambrai le après la démission de Jacques Legendre[8], frappé par le cumul des mandats à la suite de son élection au Sénat[9], il est réélu dès le premier tour en 1995 avec 67,3 % des voix[10] et en 2001 avec 63,9 % des voix[11].
En tant que maire, il est notamment à l'origine de la création de réunions de quartier en 1993, ainsi que du dispositif Handimômes, visant à accompagner les parents d'enfants en situation de handicap[12].
La redistribution des forces armées en France ayant entraîné la fermeture de la base aérienne 103 Cambrai-Épinoy, il obtient du gouvernement le classement de l’intégralité de l’arrondissement en zone de revitalisation (aide fiscales à la création d’entreprises) et l’installation à Cambrai du centre d'analyse comptable et financière du ministère de la Défense[15]. Cette installation est finalement abandonnée. Accompagné de Guy Bricout, maire de Caudry, François-Xavier Villain présente en 2012 un premier projet de reconversion de la base aérienne en parc à thème autour de la mobilité, Mobilopolis[16]. C'est finalement le projet d'une plateforme logistique spécialisée dans le commerce en ligne, baptisée E-Valley, qui voit le jour[17]. Le site, cédé pour un euro symbolique à la communauté d'agglomération de Cambrai jointe à la communauté de communes Osartis Marquion, est le plus grand parc européen de logistique avec 750 000 m2 d'entrepôts et 1 300 emplois créés ; il est inauguré par François-Xavier Villain, en présence de Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France, le [18].
François-Xavier Villain est reconduit une nouvelle fois à la mairie de Cambrai lors des élections municipales de 2014. Sa liste « Union pour Cambrai » est élue avec 72,5 % des voix dès le premier tour[19], obtenant une majorité de 35 sièges sur 39 au conseil municipal qui lui permet d'être réélu maire le . Il est réélu peu après président de la communauté d'agglomération de Cambrai (CAC)[20].
Il annonce en sa candidature aux élections municipales de 2020 à Cambrai[22]. Sa liste l'emporte au premier tour avec 56,3 % des voix face à six autres listes[23]. Il est réélu maire par le conseil municipal le [24],[25]. Candidat à sa succession à la présidence de la CAC, le suivant, il l'emporte d'une courte tête face à la dissidente Marjorie Gosselet (48 voix contre 44)[26]. Dans la foulée, il retire les délégations de trois vice-présidents soutenus par cette dernière[27]. Il démissionne de la présidence de l'intercommunalité l'année suivante[28].
Le , il annonce se mettre provisoirement en retrait des affaires de la ville de Cambrai pour raisons de santé, sa première adjointe assurant l'intérim[29]. Il reprend ses activités à la fin de l'année 2023[30].
Député du Nord
Il se rapproche de Guy Bricout, maire de Caudry, deuxième principale ville de la dix-huitième circonscription du Nord, avec qui il remporte les élections législatives de 2002[31] et de 2007[32]. Sous le slogan « La passion du territoire », ce même binôme est réélu pour un nouveau mandat en 2012[33]. Sur l'ensemble de ses mandats, il fait partie des députés les moins actifs de l'Assemblée nationale[34],[35],[36], avec notamment 0 intervention en hémicycle entre 2002 et 2006[37]. Il se défend en affirmant : « Ce n'est pas parce qu'on ne vient pas à Paris qu'on est un mauvais député », préférant se qualifier d'« animateur de territoire », notamment sur le plan économique[35].
En 2004, il dépose une proposition de loi pour instaurer un congé de deuil parental[41],[42]. Renvoyée en commission, elle n'est finalement adoptée qu'en 2020 après le dépôt d'une nouvelle proposition de loi par Guy Bricout[42]. En 2009, il se prononce contre la loi Hadopi proposée par la ministre de la Culture, Christine Albanel[43]. Militant pour l’amélioration du permis à points, il dépose une proposition de loi permettant à tous les professionnels de la route de bénéficier d'un bonus de points sous certaines conditions[44].
Le , la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) dépose contre François-Xavier Villain une plainte qui « estime, au regard des différents éléments dont elle a connaissance, qu'il existe en l'état un doute sérieux quant à l'exhaustivité, l'exactitude et la sincérité de ces déclarations »[47]. Le , il est condamné à deux mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende, ainsi qu'à un an d'inéligibilité, jugement dont il fait appel[48]. Le , en appel, il est condamné à 20 000 euros d'amende, sans la peine d'inéligibilité prononcée en première instance[49].
Détail des mandats et fonctions
En 2017, selon un classement publié par le site d'information Mediacités, il est le troisième homme politique du Nord par le cumul des mandats, avec 97 années de mandats cumulées[50],[51]. Au cours de sa carrière politique, François-Xavier Villain est :
président de la communauté d'agglomération de Cambrai du au .
Décorations
François-Xavier Villain est nommé au grade de chevalier dans l'ordre des Palmes académiques. Le , il est nommé au grade de chevalier dans l'ordre national du Mérite au titre de « vice-président du conseil général du Nord, maire de Cambrai ; 23 ans d'activités professionnelles, de services militaires et de fonctions électives »[52].
Notes et références
Notes
↑François-Xavier Villain s'est mis en retrait de l'UDI mais il reste soutenu par le mouvement[3].