Elle est considérée comme issue en ligne masculine de la famille d'Agoult, originaire du Dauphiné, mais des auteurs mettent en doute cette filiation qui n'est pas prouvée[2], et en ligne féminine de la première famille de Pontevès éteinte en 1220, dont elle releva le nom.
Les opinions sont ainsi divergentes sur son origine[3].
Selon les auteurs, elle remonte sa filiation prouvée en 1213 avec Isnard d'Agoult dit d'Entrevennes marié à Doulce de Pontevès[4] ou en 1334 avec Fouquet de Pontevès, seigneur de Bargême, marié en 1311 avec Galburge d'Agoult[5],[6].
Elle donna de nombreuses branches dont seules subsistent les deux branches de Pontevès d'Amirat et de Sabran-Pontevès, duc de Sabran le .
D'après des auteurs, toutes les branches de la famille de Pontevès descendent en ligne directe des anciens seigneurs de ce nom; d'après les autres, la ligne masculine des anciens Pontevès se serait entièrement éteinte au XIIIe siècle et leur nom aurait été relevé par un membre de la famille d'Agoult[3].
Sur son origine Gustave Chaix d'Est-Ange écrit : « Isnard d'Agoult, épousa en 1210 Doulceline, dame de Pontevès. Il en eut lui-même plusieurs fils, dont l'un, Fouquet, seigneur de Pontevès du chef de sa mère, est regardé, mais sans preuves bien certaines, comme l'auteur de la maison de Pontevès, encore existante »[7].
En 1213, Doulce de Pontevès, fille de Foulques de Pontevès, mort dernier de sa maison en 1220, épousa Isnard d'Agoult, d'une ancienne famille du Dauphiné. Leur fils aîné releva le nom et les armes de Pontevès[4],[8].
Cette origine de la famille de Pontevès est mise en doute par certains historiens. les auteurs du Bulletin de la Société héraldique et généalogique de France (1879) écrivent :
« lsnard d'Agoult, épousa Douceline de Pontevès, héritière de la terre de ce nom, et le nom de Pontevès fut porté par un de ses fils. C'est de là qu'on a conclu que la première race des Pontevès était éteinte et qu'une seconde maison avait été formée par les descendants d'Isnard d'Agoult. Ce qui a contribué à accréditer cette opinion, c'est que les Pontevès portent aux 2e et 3e quartiers de leur écu les armes d'Agoult, en souvenir du mariage de Fouquet III de Pontevès, seigneur de Bargème, avec Tiburge d'Agoult, au commencement du XIIe siècle. En résumé, la maison de Pontevès aujourd'hui existante, ne remonte sa filiation suivie qu'à Fouquet de Pontevès, seigneur de Bargème qui testa le . Ce Fouquet, surnommé le Grand, était chambellan du roi Robert, comte de Provence; il avait une situation telle qu'il est évident qu'il appartenait à une grande et ancienne race. Quelle était cette race ? Le désir de rattacher les Pontevès aux d'Agoult est peut-être la cause de l'obscurité qui subsiste sur ce point. La descendance des d'Agoult doit être rejetée comme insuffisamment établie ; celle des anciens Pontevès n'est que vraisemblable, mais non prouvée »[6].
Selon les différents auteurs, la filiation prouvée de la famille d'Agoult ne commence qu'avec Isnard d'Agoult dit d'Entrevennes baron de la Vallée de Sault, premier Podestat d'Arles en 1220 qui épousa comme indiqué ci-dessus l'héritière de la maison de Pontevès qui lui donna trois fils[4] ou avec Fouquet de Pontevès, seigneur de Bargême, marié en 1311 à Galburge d'Agoult[5],[6].
La maison de Pontevès donna de nombreuses branches dont les membres se sont illustrés dans l'armée et dans l'Église, entre autres : un grand nombre de capitaines de cinquante et de cent hommes d'armes, cinq grands sénéchaux de Provence, deux gouverneurs de Provence par intérim, deux généralissimes des armées catholiques en Provence, un chevalier des Ordres du Roi (dont la réception fut empêchée par la mort), cinq lieutenants généraux, des brigadiers et maréchaux de camp des armées du roi, un contre-amiral et nombre d'officiers de marine, des chevaliers de l'ordre du Roi, des chevaliers de l'ordre de Saint-Louis, sept évêques, un abbé du Mont-Cassin et de Montmajour, une abbesse de Maubuisson, etc.
Les auteurs de l'ouvrage : Le voyageur françois, ou Le connoissance de l'Ancien et du Nouveau monde (1789), écrivent :
« S'il faut en croire nos anciens auteurs, la maison de Pontevez est encore une branche de celle d'Agoult, séparée un peu plus tard que celle de Simiane , mais du moins au XIIIe siècle. La branche principale et la plus riche s'est éteinte à la fin du XVe siècle et les terres ont passé dans la maison de Simiane-Gordes »[9].
La famille de Pontevès n'est plus représentée que par deux branches : la branche de Pontevès-Amirat et la branche de Pontevès-Bargème devenue de Sabran-Pontevès et titrée duc en 1828 sur réversion du titre de duc de la maison de Sabran[4],[8],[10].
Durand II de Pontevès (1515-après 1590) dit le chevalier de la Foi, frère de Jean V, capitaine catholique des guerres de religion, premier consul d'Aix en 1561 et 1562, chevalier de l'ordre du roi en 1568 et procureur du pays en 1590 ;
Branche de Pontevès d'Amirat : « de gueules au pont à deux arches d'or maçonné de sable qui est Pontevès »[8],[4],[11],[10] ;
Branche de Sabran-Ponteves : « Ecartelé : au 1 et 4 de gueules au lion d'argent qui est Sabran; au 2 et 3 contre-écartelé de gueules au pont à deux arches d'or maçonné de sable qui est Pontevès et d'or au loup ravissant d'azur qui est d'Agoult »[4],[8],[12],[10] ;
Devise : Separata jungit (Il relie ce qui est séparé) ; Fluanctibus obstat (Il ferme la barrière contre les flots agités) et dicton du Roi René : « Prudence de Pontevès »[1].
Titres
La famille de Pontevès porta les titres suivants[13] :
Vicomte de Bargême (titre féodal pris vers la fin du XIVe siècle) ;
Vicomte de Pontevès (titre pris au commencement du XVIIe siècle) ;
Baron de Montfroc, de Saint-Martin de Castillon (possession d'anciennes baronnies) ;
↑ ab et cBulletin de la Société héraldique et généalogique de France, (lire en ligne), p. 341-342.
↑Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. 1, (lire en ligne), p. 65.
↑ abc et dE. de Séréville et F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, , p. 810.
↑Joseph de Laporte, Fontenai (Louis-Abel de Bonafons), Louis Domairon, Le voyageur françois, ou La connoissance de l'ancien et du nouveau monde [lire en ligne], p. 262.
↑ abcd et eBulletin de la Société héraldique et généalogique de France, (lire en ligne), p. 339.
↑Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, Robert Laffont, , p. 156.
↑Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, Robert Laffont, , p. 171.
↑Bulletin de la Société héraldique et généalogique de France, (lire en ligne), p. 344.
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Bulletin de la Société héraldique et généalogique de France, (lire en ligne), p. 339-346..
Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, t. 5 (lire en ligne [PDF]), p. 336.
Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. 1, (lire en ligne), p. 65..
Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, t. 32, (lire en ligne), p. 177.
E. de Séréville et F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, , p. 810.
François Alexandre Aubert de la Chenaye Desbois, Dictionnaire de la noblesse … de France, 1770.
Artefeuil, Louis Ventre, Histoire héroïque et universelle de la noblesse de Provence, Impr. de la Vve Girard, 1776.
Joseph de Laporte, Fontenai (Louis-Abel de Bonafons) et Louis Domairon, Le voyageur françois : ou, La connoissance de l'ancien et du nouveau monde, publié par Moutard, 1789
N. Didier, H. Dubled et J. Barruol, Cartulaire de l'Église d'Apt (835-1130), Librairie Dalloz, Paris, 1967.
Généalogie historique de la maison de Sabran-Ponteves, Librairie de Firmin-Didot et Cie, 1898.
Roselyne Manca de Vallombrasa, fille du comte de ce nom et d’Adrienne Lannes de Montebello, elle a épousé en 1936 Foulques, comte puis duc de Sabran-Pontevès, fils du comte de ce nom et de Constance, princesse de Croÿ. Par cet ouvrage, elle livre ses souvenirs au public.