DollhouseDollhouse
Logo original de la série.
Dollhouse est une série télévisée américaine en 26 épisodes de 50–43 minutes, créée par Joss Whedon et diffusée du [1] au sur le réseau Fox et en simultané au Canada sur le réseau Global[2]. En France, la série a été diffusée du au sur Téva puis du au sur M6 ; au Québec à partir du sur Ztélé, en Suisse à partir du sur TSR1 et en Belgique à partir du sur Plug RTL. SynopsisLe centre « Dollhouse », en français « maison de poupée », est un laboratoire dont l’existence est tenue secrète. Ce centre futuriste abrite de nombreuses « poupées » (« dolls »), des hommes et des femmes programmés pour accomplir différentes missions, que ce soit pour protéger ou pour éliminer quelqu'un, ou à des fins de prostitution. Les dirigeants de la Dollhouse nomment ces gens des « actifs » (au Québec, des « réactifs »), dont les scientifiques présents au sein de ce programme peuvent effacer à leur guise la mémoire, pour ensuite les imprégner d'une nouvelle personnalité qui leur permettra de remplir leur contrat. Mais les souvenirs de la jeune « active » Echo vont peu à peu refaire surface… En effaçant leur mémoire, les programmeurs effacent-ils aussi l’âme des « actifs »? DistributionActeurs principaux
Remarque : les noms de code des personnages, Alpha, Echo, Sierra, Victor (…), viennent de l'Alphabet radio international.
Acteurs récurrents
Source et légende : Version française (VF) sur RS Doublage[3] ProductionInspirationsLe concept de la série est né lors d'un déjeuner entre Joss Whedon et Eliza Dushku. Le producteur de Buffy et son actrice fétiche ont alors évoqué la carrière d'Eliza, son identité en tant qu'actrice et ce qu'elle voulait faire par la suite[4]. C'est ainsi que leur est venu à l'esprit une série qui évoquerait la quête de l'identité. Dollhouse était née. Joss Whedon et Eliza Dushku étant sous contrat avec la Fox[5], ils proposent ce projet à la chaîne qui accepte de le financer, commandant directement sept épisodes[6]. Le budget alloué à chaque épisode est d'environ 1,5 à 2 millions de dollars. Whedon compare ainsi l'essence de Dollhouse à Frankenstein : « C'est comme prendre le rôle d’un monstre de Frankenstein et de se demander : Qui suis-je ? Qui m’a créé ? Pourquoi suis-je comme ça ? Qu’il y a-t-il de bon en moi ? Qu’il y a-t-il de mauvais en moi ? Qu’il y a-t-il d’éternel en moi ? Qu’il y a-t-il d’évanescent en moi ? Et tous les gens de la série planchent sur ce même problème, mais pour des raisons différentes. C’est là le cœur de la série : Qui sommes nous ? » Le nom de la compagnie qui exploite les Dollhouse, Rossum, est tiré de la pièce de théâtre de 1920 de Karel Čapek, dont le titre anglophone est Rossum's Universal Robots. Développement et CastingFin , Elizabeth Craft et Sarah Fain rejoignent l'équipe de production[7]. Fin mars, Tahmoh Penikett, Fran Kranz, Dichen Lachman et Enver Gjokaj rejoignent la distribution principale[8], rejoints en avril par Olivia Williams[9], Harry Lennix[10], Miracle Laurie et Amy Acker[11]. À la mi-mai, Fox commande la série et la place initialement dans la case du lundi à la mi-saison[12]. Elle bénéficierait d'une nouvelle initiative appelée Remote Free TV, tout comme Fringe. Cette initiative consiste à augmenter la durée d'un épisode de six minutes en supprimant autant de publicités. Chaque épisode a donc une durée de 50 minutes au cours de la première saison[13]. Néanmoins ce principe fut abandonné pour le lancement de la seconde saison ; les épisodes retrouvent alors un format classique aux séries télévisées américaines (épisodes de 42 minutes). Le producteur de la série a déclaré à ce propos : « Je ne suis pas mécontent que les épisodes ne durent plus 50 minutes, car c'est ce qui nous avait détruit [la saison précédente] ». À la mi-juillet, Joss Whedon décide d'écrire et tourner un nouveau pilote, prévoyant le sabotage subi par Fox lors de la diffusion de sa série Firefly en 2002[14]. La production prend une pause en septembre, après le tournage du troisième épisode, afin de peaufiner les scénarios[15]. Entretemps en novembre, Fox annonce sa programmation de mi-saison, et déplace la série dans la case du vendredi soir, dès février[1]. En , Fox annonce les dates de finales de saison, mais le treizième épisode, Epitaph One avec Felicia Day comme invitée, n'est pas à l'horaire[16]. Cet épisode deviendra exclusif sur DVD, sorti en juillet. Le , Fox renouvelle la série pour une deuxième saison[17], pour une diffusion à l'automne. De nombreux invités sont annoncés pour la deuxième saison, dont Summer Glau (Terminator), Alexis Denisof (Angel), Jamie Bamber (Battlestar Galactica), Michael Hogan (Battlestar Galactica), Keith Carradine (Dexter)[18],[19], et Ray Wise (Reaper)[20]. Fox retire la série de l'horaire durant le mois des sondages en novembre, alors que six épisodes seront diffusés en décembre[21], puis le , annule la série, rassurant que tous les épisodes produits seront diffusés[22],[23]. Musique et génériqueLa bande-son de la série est composée essentiellement de ballades et de musiques mélancoliques. Les compositeurs de la musique sont Mychael Danna et Rob Simonsen. Le générique de la série est What You Don't Know et est interprété par Jonatha Brooke qui a écrit ce titre spécialement pour la série avec Eric Bazilian[24]. Pour la première fois dans une production de Joss Whedon, seul le personnage principal apparaît dans le générique, en l'occurrence Echo. Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par le site IMDb. Diffusions
PersonnagesPersonnages principaux
Personnages secondaires
ÉpisodesPremière saison (2009)La première saison a débuté le et s'est achevée le sur Fox. Elizabeth Craft et Sarah Fain sont les showrunners, tandis que Tim Minear et Steven DeKnight sont producteurs consultants. L'équipe de scénaristes est composée de Tim Minear, Joss Whedon, Elizabeth Craft, Sarah Fain, Jed Whedon et Maurissa Tancharoen.
Note : l'épisode pilote, écrit et réalisé par Joss Whedon, intitulé « Echo », n'avait pas convaincu la FOX et a dû être changé pour l'épisode 1 ci-dessus. Néanmoins, les quatorze épisodes tournés pour cette première saison sont disponibles dans le coffret DVD. Deuxième saison (2009-2010)Cette saison de treize épisodes débute sur Fox le [28] et qui s'acheve le [29]. Michele Fazekas et Tara Butters remplacent Sarah Fain et Elizabeth Craft aux postes d'auteurs-producteurs (showrunners).
RéceptionAudiences
Aux États-Unis, Dollhouse connaît de faibles audiences. C'est grâce aux enregistrements numériques et à la vidéo à la demande sur l'Internet que la série fut renouvelée pour une seconde saison. En effet, grâce à ces supports, les audiences de la série connaissent des pics à plus de 57 %[32] par rapport aux scores réalisés directement à la télévision les vendredis soir. CritiquesLa première saison reçut des critiques assez mitigées. USA Today affirme que « seuls les fans les plus dévoués de Joss Whedon s'intéresseront à la série et l'aimeront, les autres passeront leur chemin »[33]. Néanmoins le vent a changé de direction à partir notamment du sixième épisode de la première saison, épisode à partir duquel la mythologie de la série est davantage explorée. IGN affirme que l'émission devient « plus forte et plus convaincante » à partir de ce même épisode[34]. De même pour The Independent qui n'a pas été convaincu par les cinq premiers épisodes mais qui a également constaté « une véritable dépendance pour le meilleur travail de Joss Whedon » à partir de l'épisode Légende urbaine[35]. Enfin le Chicago Tribune a apprécié le « ton » troublant de la série et la « direction inattendue et complexe » que Dollhouse a pris au milieu de sa première saison. Il décrit le renouvellement de la série pour une seconde saison comme « une bonne journée pour la télévision non conventionnelle »[36]. Quant à la saison 2, elle fut ovationnée par les critiques. Nous pouvons lire à plusieurs reprises : « À chaque nouvel épisode, Dollhouse devient de plus en plus intense […] Si les derniers épisodes maintiennent cette tendance de qualité croissante, il est certain que Dollhouse est bien placé pour avoir l'une des conclusions les plus grandiose de l'histoire de la télévision depuis ces dernières années »[37]. Nominations et récompensesEn 2009, Eliza Dushku est nommée aux Scream Awards 2009 dans la catégorie « Meilleure actrice de science-fiction » pour son rôle d'Echo dans Dollhouse. La qualité de la série est également saluée par les critiques à la fin de l'année 2009 lorsque le célèbre magazine Time publie un classement des meilleurs épisodes télévisés de l'année. En effet Dollhouse se classe à la quatrième place de ce classement avec l'épisode La Belle au bois dormant (Briar Rose)[38]. Annulation de la sérieDans une interview de Joss Whedon le par la journaliste Maureen Ryan pour le Chicago Tribune, celui-ci parle de l'annulation de la série. Whedon affirme que « les problèmes n'ont pas été dus au choix du style d'épisodes ("unitaires" par opposition à "feuilletonants") : si la série n'a pas décollé c'est essentiellement parce que la chaîne Fox a voulu l'enlever de sa programmation cinq minutes après l'avoir acheté ; de plus, c'est une série difficile sur le plan marketing. Il fait référence à ce type de série dans laquelle chaque épisode peut être vu indépendamment des autres mais aussi une histoire ou plusieurs qui se développent tout au long des chapitres. Il ajoute qu'il aurait voulu approfondir les désirs et les fantasmes des clients de Dollhouse mais il affirme que cela ne plut pas à la chaîne, confirmant à la journaliste qu'une partie de la série devait être centrée sur ce que chacun obtient de l'autre dans nos relations les plus intimes, qu'elles soient sexuelles ou d'un autre genre. Mais finalement, les choses prirent une autre direction. Quand on traite des fantasmes, particulièrement des fantasmes de type sexuel, on risque d'outrepasser les limites. On sait qu'on risque de choquer. On suppose qu'il s'agit d'aspects personnels qu'on ne souhaite pas que les autres voient. L'aspect sexuel était l'un des moteurs de la série à ses débuts mais, quand les choses commencèrent à prendre une autre direction, ce fut comme d'abandonner une part majeure de ce sur quoi la série avait été bâtie". Il poursuit en disant : "Nous ajoutâmes la dose d'espionnage que la chaîne voulait, mais ce que nous voulions nous c'était s'interroger sur ce qu'est l'identité. D'autres éléments de la série nous échappèrent et je ne m'en rendis pas compte avant que nous ne réalisions la deuxième saison. Je m'aperçus alors que nous nous étions éloignés de ce qui avait été l'étincelle originale de la série, et cela rend plus difficile de continuer à écrire les épisodes.» En ce qui concerne les aspects de la sexualité et de la sensualité de la série, Whedon affirme que le fait que la chaîne souhaite moins de connotations de ce type le prit au dépourvu. La télévision actuelle produite par les grandes chaînes a fait marche arrière en ce qui concerne la manière de traiter la sexualité et le corps. La Fox a la réputation de faire des choix "osés" dans ce domaine, mais ce ne sont que des mots car, dans la réalité, ils ne sont pas aussi ouverts, ce qui est frustrant pour moi. On a affaire au double langage nord-américain : torture, excellent; sexe, non, surtout pas, cela est mal." Tout en disant cela Whedon prend la précaution de laisser entendre clairement qu'il comprend les précautions prises, d'une part par la chaîne et d'autre part par les téléspectateurs. Après tout, ni Echo {Eliza Dushku} ni les autres "actifs" ne sont libres de donner leur accord en ce qui concerne leur mission. "Les gens disent que cela évoque le trafic d'êtres humains, que cela s'apparente à de la prostitution. Une partie du problème était représentée par les autres implications de ce qui, à la base, était une fantaisie. La transposition de ce genre d'activités dans le monde réel eut pour conséquences de faire reculer la chaîne, et je ne peux le leur reprocher. Mais je pense que les deux parties savaient, dès le début, de quoi il s'agissait lorsque nous avons signé le contrat." En fin de compte, ce n'est pas que Whedon regrette ses deux ans de travail. "Je crois que nous touchons à des thèmes importants. La structure et le ton de la série ont changé, mais les prémisses sont respectés, et aussi bien les acteurs, les scénaristes ainsi que l'équipe de production ont fait un travail phénoménal[39]. Produits dérivésDVD
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Notes et références
Voir aussiLiens externes
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