Damblain est située à l'extrême-ouest du département, limitrophe de la Haute-Marne. L'autoroute A31 traverse la commune sans offrir d'accès local. L'échangeur de Robécourt est à 6 km au nord[1].
La commune est située dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Follot, le ruisseau de l'Artembouchet, le ruisseau du Grand Etang de Germainvilliers et le ruisseau de Damblain[2],[Carte 1].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 1] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGERhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 944 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Ouen-lès-Parey_sapc », sur la commune de Saint-Ouen-lès-Parey à 13 km à vol d'oiseau[6], est de 10,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 806,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Au , Damblain est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (42,1 %), forêts (23 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (18,4 %), terres arables (13,8 %), zones urbanisées (2,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Le nom de Damblain ou Dambelain apparaît dans les archives à partir du XIIIe siècle.
L'étymologie de Damblain pourrait être Dom Benignus comme indiqué dans le passionnant document "État de la communauté rurale de Damblain à la veille de la révolution française"[16],[17].
Histoire
Pendant le guerre de trente ans, Damblain fut brûlé par les Suédois, vers 1635 et souffrit beaucoup pendant les deux sièges de la Mothe, 1634-1645[18].
Damblain fut érigé en comté avec prévôté par Stanislas, en faveur d'Antoine du Boys de Riocourt, conseiller d'État et premier président de la Chambre des comptes de Lorraine[19].
En , un rassemblement évangélique des gens du voyage sur l'ancienne base militaire a provoqué de nombreuses réactions. Organisé par l'association protestante Vie et Lumière, il a vu converger quelque 40 000 tsiganes venus de toute l'Europe. Le lieu avait déjà été choisi en 1994 et 1996[20].
De 1936 à 2005, Damblain a hébergé une base aérienne.
Dès 1936, le gouvernement installe une base sommaire avec des pistes en herbe pour faire face à la menace grandissante venant d’outre-rhin.
Divers groupements d’aviation s’y installent à tour de rôle jusqu’en 1949, date à laquelle le terrain est restitué aux Domaines.
En 1951, il est décidé de créer une base OTAN à Damblain. La base sera opérationnelle à partir de 1953 et jusqu’à la sortie de la France du commandement intégré de l’OTAN en 1966. Durant cette période, la base est utilisée pour des exercices interalliés.
De 1966 jusqu’en 2005, la base de Damblain est affectée à la base aérienne 133 de Nancy-Ochey. Elle est utilisée pour de nombreux exercices. En effet, pendant les manœuvres nationales, l’armée de l’air y déploie régulièrement des escadrons de Mirage 5F, de Jaguar ou de Mirage F1CR.
À la suite de la chute du mur de Berlin et de l’éclatement de l’URSS, le ministère des Armées ferme un certain nombre de bases et d’établissements militaires. En 2005, la base de Damblain est transférée au conseil général du département des Vosges en vue de la création d’un parc d’activités qui sera nommé « Cap Vosges Damblain».
L’aéroclub de Bourbonne-les-Bains, qui utilise la plate-forme à partir de juillet 1965, quitte le site en mai 2009.
En 2022, le budget de la commune était constitué ainsi[25] :
total des produits de fonctionnement : 200 000 €, soit 778 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 194 000 €, soit 756 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 149 000 €, soit 578 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 85 000 €, soit 329 € par habitant ;
endettement : 12 000 €, soit 47 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 12,69 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 32,43 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 9,89 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 400 €[26].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].
En 2022, la commune comptait 258 habitants[Note 3], en évolution de +1,57 % par rapport à 2016 (Vosges : −2,96 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Le diagnostic archéologique réalisé avant l'aménagement de l'ancienne base aérienne a permis de mettre en évidence, sur une superficie de cinq hectares, une occupation gallo-romaine et médiévale. La fouille des vestiges a été organisée en deux campagnes en 2008 et 2009. Une villa et un ensemble balnéaire sont notamment bien conservés[38],[39].
Les pères Récollets, de l’ordre des franciscains, qui demeuraient à La Mothe, se déplacèrent à Damblain à la suite de la destruction complète de la place forte en 1645.
Ils n’habitèrent pas immédiatement au couvent mais s’établirent dans ce qui a été l’ancien bureau de poste au 14 rue des François.
Ils bâtirent ensuite leur couvent dont on peut encore voir le bâtiment principal (propriété privée), chemin des Récollets.
En 1789, les religieux étaient au nombre de 19. Sans revenus, ils dépendaient des abbés de Morimond. Leur nombre décroissant, leur ordre est dissous fin 1792 et le couvent est vendu successivement à différents propriétaires.
Personnalités liées à la commune
Aux XVIe et XVIIe siècles, une dizaine de graveurs, ornementistes, médailleurs :
Pierre Woeiriot de Bouzey (1532-1599), graveur d'estampes et de portraits, ornementiste et seigneur du lieu est mort à Damblain.
Nicolas Briot (1579-1646), médailleur et mécanicien et son frère :: Isaac Briot (1585-1670) son frère, médailleur et graveur d'estampes. Nicolas Briot fut graveur général des cours des monnaies de France puis d'Angleterre.
Antoine Guénard (1726-1806), philosophe, lauréat du prix d'éloquence de l'Académie française en (1755)[44].
Commentaires : Ce sont les armes de la famille Riocour dont Nicolas Du Boys de Riocour, né à La Mothe-de-Saint-Hilairemont (Haute-Marne), le 10-06-1610 et mort à Damblain le 29-01-1692 était Lieutenant général du bailliage de Bassigny, Haute-Marne, conseiller de Charles IV duc de Lorraine et intendant de ses armées[47].
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )