La commune est située au cœur d'un important bassin houiller exploité dès le Moyen Âge, mais de façon industrielle à partir du XIXe siècle et ce jusqu'en 2000, permettant l'essor de l'industrie sidérurgique et mécanique dans la région.
Située sur l'axe touristique qui relie Cluny et le Val Lamartien à Autun, proche des côtes du Mâconnais et du Dijonnais, Blanzy est aussi, grâce au canal du Centre et à sa halte nautique, un point d'étape du tourisme fluvial.
Partie intégrante de la communauté urbaine Le Creusot-Montceau, la ville est desservie par la route Express (portion de la Route Centre-Europe Atlantique - R.C.E.A.) qui relie Chalon-sur-Saône à Paray-le-Monial. La gare TGV du Creusot-Montchanin permet de se rendre à Paris en moins de deux heures, à Lyon en moins d'une heure.
Différents axes permettent de se rendre à Blanzy. Depuis l'est, la sortie Chalon Sud de l'autoroute A6, puis les RN 80 et 70. Depuis le sud, la RN 70 par Paray-le-Monial et Montceau-les-Mines.
La ville est traversée par la Bourbince et le canal du Centre. Elle est également arrosée par la Sorme dont le barrage, d'une capacité de 10 millions de m3, alimente en eau potable depuis les années soixante le sud de la communauté urbaine Creusot-Montceau[4].
Le sous-sol de cette ville minière est aussi concernée par une remontée de la nappe qui va se poursuivre durant l'après-mine et qui peut être source de modifications chimiques et mécaniques des nappes et du sous-sol[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 815 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mt-Saint-Vincent », sur la commune de Mont-Saint-Vincent à 11 km à vol d'oiseau[8], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 891,2 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 37,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,1 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].
Au , Blanzy est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle appartient à l'unité urbaine de Montceau-les-Mines[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montceau-les-Mines, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4],[15]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,6 %), forêts (13,9 %), zones agricoles hétérogènes (12,4 %), zones urbanisées (11,2 %), eaux continentales[Note 5] (3,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,8 %), terres arables (1,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,5 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
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Histoire
Préhistoire
L'occupation humaine la plus ancienne de Blanzy est attestée au quartier des Rompois-Est, près des Thibourins, où un campement d'hommes de Néandertal a été découvert en 1960.
Un autre site remontant à la dernière période des temps glaciaires témoigne de la présence d'Homo sapiens à proximité de l'actuelle usine Michelin.
Antiquité
À l'époque romaine, le site se nomme Blandiacus, autrement dit qui appartient à Blandius. Le territoire est alors situé en pays éduen, dont la capitale est Bibracte, aujourd'hui le Mont Beuvray. Cependant, aucun vestige avéré de cette période n'a été mis au jour dans la commune.
Moyen Age
Aux environs de l'an 1060 la paroisse devient archiprêtré. En 1340, elle est mentionnée comme une « vaste paroisse appelée Blanze ». Plusieurs seigneurs se partagent son territoire.
Au XVIIe siècle, elle se nomme « Blangy en Bourgogne » et est divisée en deux communautés, l'une en Bourgogne, l'autre en Charollais.
Au début du XIXème siècle, la population de Blanzy dépasse 1500 habitants, paysans, mineurs ou verriers pour la plupart.
Entre 1806 et 1856, Blanzy vit un remarquable essor industriel et démographique lié au développement des houillères de Blanzy, à tel point que la population double en 50 ans. La ville est alors considérée comme une commune importante. Elle compte onze fours à chaux[19], deux tuileries, de nombreux moulins, des carrières et deux huileries, des verreries ainsi que des mines de charbon.
En outre, dès 1856, Blanzy se dote d'une école maternelle, fait remarquable à cette époque.
Ces industries ont laissé la place dans le courant du XXème siècle à d'autres activités, telle que la fabrication de pneumatiques par l'entreprise Michelin. Les activités se sont diversifiées.
Professeur des écoles Vice-président de la CU Creusot Montceau (2014 → 2020)
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2022, la commune comptait 5 983 habitants[Note 6], en évolution de −4,23 % par rapport à 2016 (Saône-et-Loire : −1,06 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La ville de Blanzy compte deux écoles maternelles :
École maternelle Charbonnière/Jean-Régnier. Cette dernière regroupe les enfants sur deux sites :
le site Jean-Régnier à proximité du centre ville ;
le site Charbonnière.
École maternelle Lucie-Aubrac
Écoles élémentaires
La ville de Blanzy compte trois écoles élémentaires :
École élémentaire René-Picard. Les élèves de CE2 et CM1 entretiennent une correspondance et soutiennent par la même occasion une école du Burkina Faso.
Les transports scolaires, empruntés par les élèves des écoles maternelles et élémentaires de Blanzy, sont assurés par Les Rapides de Saône-et-Loire.
Restauration scolaire
Le restaurant d'enfants de la ville de Blanzy est situé sur le site du groupe scolaire Lucie-Aubrac. Les repas sont cuisinés sur place avec des produits frais issus du terroir local (viande de bœuf charolaise, pain de boulangers blanzinois... ). Contrairement aux cantines scolaires, le concept de « Restaurant d’Enfants » répond à quatre impératifs : bien accueillir, bien nourrir, bien éduquer, bien gérer.
Sports
Blanzy compte une vingtaine de clubs sportifs, permettant à chacun de pratiquer une activité physique quel que soit son niveau.
barrage de la Sorme, qui retient plus de 10 millions de m³ d'eau et alimente en eau potable depuis la fin des années 1960 le sud de la communauté urbaine Creusot-Montceau[4]
Patrimoine culturel
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Louis-Marie Michon, chirurgien, l’un des fondateurs de l’Académie de Chirurgie, fils du maire (1803-1805) Joseph Michon, chirurgien, et frère du maire (1841-1843) Charles Michon, également chirurgien, est né à Blanzy le 2 novembre 1802.
Lazare Venot, champion cycliste, est né le 16 août 1902 à Blanzy. Il participa au Tour de France 1931 et 1932, termina 4e du tour de Catalogne 1929.
Paul Bois, historien (1906-1990). Né à Blanzy, agrégé d'histoire, docteur ès lettres, Paul Bois a été notamment le doyen de la faculté des lettres de Nantes. Il est l'auteur d'une thèse fort remarquée, Paysans de l'ouest, dans laquelle il analyse, à la suite des travaux d'André Siegfried, les comportements électoraux dans la Sarthe depuis l'époque révolutionnaire jusqu'au XXe siècle.
Lucie Aubrac (de son vrai nom Lucie Bernard, épouse de Raymond Samuel dit Raymond Aubrac), célèbre résistante française pendant la Seconde Guerre mondiale, a vécu à Blanzy de 1918 à 1928 où elle a fréquenté l'école primaire et où elle a passé son certificat d'études en 1925.
Louis Gauthier, champion cycliste, est né à Blanzy le 12 avril 1916. Il fut champion de France des indépendants en 1939, 2e de Paris-Tours 1944 et vainqueur de Paris-Montceau-les-Mines 1946. Il eut une longue carrière toute remplie de succès régionaux et nationaux.
Gérard Dessertenne, champion cycliste, né en 1950 à Blanzy et décédé en 2016 dans la même ville[31], fut entre autres champion de France amateurs sur route en 1978.
Le peintre Guillaume Bottazzi a réalisé plusieurs œuvres monumentales à Blanzy.
Héraldique
Blason
De gueules à six épis de blé d'or trois rangés en barre à dextre, trois en bande à senestre, les tiges ployées et réunies en pointe ; à une roue d'engrenage d'argent brochant sur le tout et enfermant un bloc de charbon du même en cœur (le tout surmonté de l'inscription « BLANZY » d'argent)[32].
Détails
Les épis de blé, le bloc de charbon et la roue de l'industrie sont des symboles de la richesse de Blanzy. Création d'André Quincy et Michel Dufour adoptée par la municipalité le .
Le point de départ du jumelage fut la rencontre d’un conseiller municipal blanzinois, Bernard Mazoyer, et d’un Allemand, Manfred Stumpf, député de Rhénanie-Palatinat et conseiller municipal d’Hettenleidelheim, à la terrasse du restaurant Le Plessis.
Au cours des années 1974-1975, plusieurs entretiens eurent lieu entre les deux municipalités. L'idée du jumelage faisait son chemin et un premier échange de jeunes fut organisé à l'été 1976. D'autres échanges suivirent et la charte de jumelage fut signée à Blanzy le 4 mai 1978 par les maires des deux communes : André Quincy et Wermer Mittrücker. La cérémonie en Allemagne eut lieu en mai 1979.
Depuis, ce sont plus de 25 ans d'amitié et de liens sociaux développés au travers des différents échanges :
artistiques (expositions de peinture, sculpture) ;
commerciaux (marché de Noël) ;
festifs (avec le carnaval qui a lieu alternativement dans les deux communes, une année sur deux) ;
pédagogiques (échanges de jeunes dès le plus jeune âge) ;
De nombreux liens se sont tissés entre les familles dans le privé.
Le Carnaval
Né de l'amitié entre Blanzy et Hettenleidelheim, le carnaval réunit chaque année des associations blanzinoises, allemandes, et des groupes invités. Il a lieu à Blanzy toutes les années impaires et est organisé conjointement par le Comité de Jumelage et le Comité des Fêtes de Blanzy. Les années paires c'est Hettenleidelheim qui organise les festivités et accueille les Blanzinois.
Pour approfondir
Bibliographie
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↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Montceau-les-Mines comprend une ville-centre et quatre communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑[PDF] C. Raymond, Synthèse géologique sur les ressources charbonnières de la Bourgogne, BRGM, (lire en ligne).
↑ a et bTravaux conduits sous l'égide du Syndicat intercommunal à vocations multiples (SIBM) du bassin minier de Montceau-les-Mines. Source : La communauté urbaine Le Creusot Montceau-les-Mines, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 21 (avril 1974), pp. 13-16.
↑Le Gac H., Rémond C., Josien J.P. (1992). Étude de la remontée des eaux après la fermeture des travaux miniers à Blanzy (71). Rapport n° 1 : Etude d’impact prévisionnelle, BRGM/INERIS, décembre 1992
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Lire à ce sujet : « Le four à chaux de Blanzy », article de M. Josse paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 48 de l'hiver 1981, pages 14 et 15.