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Arènes du Plumaçon

Arènes de
Mont-de-Marsan
Arènes du Plumaçon, vue arrièredepuis la gare de Mont-de-Marsan
Arènes du Plumaçon, vue arrière
depuis la gare de Mont-de-Marsan
Données générales
Nom officiel Arènes du Plumaçon
Coordonnées 43° 53′ 10″ nord, 0° 30′ 12″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Ville Mont-de-Marsan
Organisation
Statut Public
Catégorie d'arènes 1re catégorie
Propriétaire Ville de Mont-de-Marsan
Gestionnaire UTE
Responsable Simon Casas et Marie Sara
Données historiques et techniques
Date de construction 1880-1889
Agrandies en 1933
Date d'inauguration 21 juillet 1889
Type d'arènes Arènes en béton
Capacité d'accueil 7 100 places
Principales dates Fêtes de la Madeleine
Site internet www.fetesmadeleine.fr
Géolocalisation sur la carte : Landes
(Voir situation sur carte : Landes)
Arènes du Plumaçon
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Aquitaine)
Arènes du Plumaçon
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Arènes du Plumaçon

Les arènes du Plumaçon[a] (du gascon Plumassoù : petite plume, duvet)[1] sont des arènes de première catégorie[b] situées à Mont-de-Marsan, chef-lieu du département français des Landes et membre de l'Union des villes taurines françaises. Le , elles se voient décerner le label « Patrimoine du XXe siècle » pour leur qualité architecturale[1].

Présentation

D'une capacité de 7 100 places[2], les arènes accueillent chaque année en juillet cinq corridas lors des fêtes de la Madeleine, complétées de deux novilladas (piquée et non piquée), d'une course landaise, d'un concours landais, d'une corrida portugaise et de la course des avenirs taurins, un spectacle mixte qui donne leur chance à des débutants des deux formes de tauromachie, la landaise et l'espagnole. L'animation musicale des corridas est assurée par l'Orchestre montois. Robert Soldevilla a été l'alguazil des arènes de 1948 à 2008[3].

L'édifice accueille des spectacles à d'autres moments de l'année, des concerts et épreuves du jeu Intervilles. Le , les arènes accueillent le festival punk de Mont-de-Marsan, premier du genre en Europe, un mois avant celui du 100 Club à Londres. Il se tiendra à nouveau au même endroit en 1977, 1984, 1985 et 1986[1].

Architecture

L'édifice actuel résulte de l'agrandissement en 1933 des arènes primitives, datant de 1889. Inspiré du modèle des arènes andalouses, il est de forme polygonale, composé de 64 travées ponctuées de contreforts en escalier. La structure est réalisée en béton armé. Les tribunes sont agrandies de gradins supplémentaires grâce à un système d'encorbellement vers l'extérieur. Les parois extérieures sont percées de baies de forme ogivale ou rectangulaire, fermées par des claustras en béton[4]. Les toreros vainqueurs, portés a hombros, sortent désormais par un portail d'honneur flanqué de deux piliers massifs, semi-circulaires[5] surmonté du blason de Mont-de-Marsan. Un bâtiment annexe contient une infirmerie et une écurie[4].

Historique

Mont-de-Marsan organise des courses de taureaux dès le XVIIe siècle. À cette époque, la jeunesse montoise élit deux tenanciers, l'un en ville, l'autre dans les faubourgs, chargés d'organiser des lâchers de taureaux et de bœufs dans les rues[6]. Jugées dangereuses, ces courses sont finalement interdites. Quand Richelieu apprend que les villes landaises outrepassent cette interdiction, il déclare que « les villes de Mont-de-Marsan, Dax, Tartas et Saint-Sever construiront chacune un cirque entouré de barrières élevées et solides, environné de gradins pour les spectateurs »[1].

Place Saint-Roch

La place Saint-Roch accueille les premières arènes de la cité. Devant l'affluence des spectateurs dans des arènes de construction chaotique, la ville doit intervenir pour imposer des normes. Vers la fin du XVIIe siècle, les Montois installent sur la place un amphithéâtre en bois digne de ce nom. D'une capacité de 2 000 spectateurs, il est monté de manière itinérante à cet endroit ou sur la place de la Tannerie pour la tenue des jeux taurins[7].

Le , veille des fêtes de la Madeleine, les arènes brûlent place Saint-Roch. La population pense à un acte criminel et s'en émeut. Mûrit alors l'idée d'une construction en dur, moins vulnérable, qui aboutira à la construction des arènes du Plumaçon[8].

Arènes de quartier

Parallèlement à la place Saint-Roch, il existe d'autres arènes dans les communes limitrophes, qui seront absorbées par Mont-de-Marsan au XIXe siècle[1] :

Dans le centre, d'autres arènes de quartier accueillent des courses[1] :

Construction (1889)

Les arènes du Plumaçon sont l'œuvre de Jules Dupouy[c], architecte de la Ville de Mont-de-Marsan, qui dépose les plans de son projet le . Le marché est divisé en cinq lots, dont un est attribué à M Despagnet pour les travaux de terrassement et de maçonnerie. Au bout de cinq mois de travaux seulement, les arènes sont édifiées à l'emplacement des champs et vignes de la métairie du Plumaçon[d] dont elles tirent leur nom[9], [e] et qui était situé au n°17 rue Général-Lasserre.

L'inauguration, célébrée le dimanche [10] par José Rodríguez Pepete et des écarteurs landais, est suivie par trois jours de festivités[1].

Première Guerre mondiale

Pendant la Première Guerre mondiale, les fêtes sont suspendues et les arènes sont transformées de septembre à décembre 1914 en un lieu de détention des soldats allemands faits prisonniers valides ou peu blessés[11]. Les soldats plus gravement atteints sont quant à eux dirigés vers le lycée Victor-Duruy transformé en hôpital de fortune tandis que les morts sont enterrés au cimetière militaire allemand de Mont-de-Marsan[12].

Agrandissement (1933)

Devenues trop exiguës, les arènes, d'une capacité initiale de 4000 places, sont restaurées et agrandies en 1933 pour passer à 7100 places[f] et la nouvelle inauguration a lieu le de la même année[13] en présence du maire de Mont-de-Marsan Jean Larrieu[g]. Une novillada de Marcial Lalanda est présentée pour l'occasion. R. Frank-Bonnefous, l'architecte chargé du chantier[h], réalise une étude de style des arènes espagnoles au début des années 1930 et s'inscrit dans la mouvance architecturale régionaliste de l'époque pour mener à bien cette restauration. L'édifice se présente depuis sous la forme d'un polygone régulier formé de 64 angles à côtés égaux et d’un diamètre de 63 mètres[14].

Seconde guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la ville est occupée à partir du 27 juin 1940 et, comme durant la Première Guerre mondiale, les fêtes de la Madeleine sont suspendues[15].

Un rassemblement républicain est organisé dans les arènes du Plumaçon le 3 septembre 1944 pour fêter la liberté retrouvée, quelques jours après la libération de Mont-de-Marsan le 21 août 1944. L'événement regroupe les nouvelles autorités locales, dont Charles Lamarque-Cando (Président du Comité départemental de Libération) et Léon des Landes[16].

Après-guerre

La construction d'une chapelle est envisagée dès 1956 « à la demande insistante des matadors », mais n'est réalisée qu'en 1962 pour raison budgétaire. D'une superficie de 8 m2, elle est dotée en 1963 d'un autel occupé par une statue de la Vierge de Macarena (du nom d'un quartier et d'une église de Séville) et d'un vitrail d'un mètre de diamètre réalisé par R. Clercq-Roques, figurant une muleta[1].

Le est inaugurée devant l'entrée principale la statue Le Torero, œuvre réalisée la même année par le sculpteur natif de Lourdes, Mauro Corda[17],[18]. Le , deux jours plus tard, cette même entrée principale est rebaptisée par le maire Philippe Labeyrie entrée Nimeño II en hommage au matador décédé quelques mois plus tôt[19].

Galerie

Détails architecturaux


Courses de taureaux

Notes et références

Notes

  1. Situées sur la place des arènes à Mont-de-Marsan
  2. Les sept arènes françaises de première catégorie sont celles de Bayonne, de Dax, de Mont-de-Marsan, de Vic-Fezensac, de Nîmes, de Béziers et d'Arles.
  3. Jules Dupouy est l'architecte de la Ville de Mont-de-Marsan. Il réalise également l'hôtel de la poste en 1891 sur la place Pascal Duprat
  4. Voir le « plan général de la ville de Mont-de-Marsan », sur Archives départementales des Landes, (consulté le )
  5. Avant son annexion à Mont-de-Marsan en 1866, le site du Plumaçon était à l'extérieur de la ville et se situait sur la commune de Saint-Pierre-du-Mont.
  6. Les travaux sont réalisés par l'entrepreneur Fernand Dubroca
  7. Jean Larrieu est né à Aire-sur-l'Adour le 19 novembre 1885. Il exploite le commerce de charcuterie dont il est propriétaire situé 25 rue Léon-Gambetta à Mont-de-Marsan avec son épouse, Marie Larrieu-Pommiès, née en 1890 à Garein. Il devient mairie de Mont-de-Marsan en 1932 et démissionne de ses fonctions le 21 août 1944, jour de la libération de Mont-de-Marsan. Il décède le 24 avril 1990 à Mont-de-Marsan à l'âge de 104 ans.
  8. Frank-Bonnefous (1902-1991) est un architecte originaire de Mont-de-Marsan. On lui doit l'agrandissement des arènes du Plumaçon, la réalisation du foyer municipal de Roquefort, du complexe municipal de Morcenx, de la chambre de commerce et d'industrie des Landes, de la chapelle de l'hôpital Layné de Mont-de-Marsan

Références

  1. a b c d e f g h i et j Alain Lafourcade, Mont-de-Marsan de A à Z, Saint-Cyr-sur-Loire, Éditions Alan Sutton, , 144 p. (ISBN 978-2-8138-0205-7, BNF 42222962)
  2. (es) Portal Taurino
  3. Renaud Biondi-Maugey, « Mort à 90 ans de Robert Soldevilla, figure historique des arènes de Mont-de-Marsan », sur France Bleu Gascogne, (consulté le )
  4. a et b « Arènes du Plumaçon », notice no EA40000002, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 03 août 2023
  5. Les Landes en 101 sites et monuments, vol. hors-série, Saint-Just-la-Pendue, Chirat, coll. « Le Festin », , 142 p. (ISBN 978-2-36062-305-1), p. 118
  6. Voir encierro
  7. Serge Pacaud, Mont-de-Marsan, coll. « Mémoire en images », éditions Alan Sutton, 1998, p. 98.
  8. Mairie de Mont-de-Marsan, Service Communication, Pascal Larrazet.
  9. Yohann Gabay, Le XXe siècle à Mont-de-Marsan, Urbanisme et habitat.
  10. Le Républicain Landais, « Les arènes montoises », sur Archives départementales des Landes, (consulté le )
  11. Serge Pacaud, Mont-de-Marsan, coll. « Mémoire en images », éditions Alan Sutton, 1998, p. 118.
  12. « Mémoire d’autres tombes », sur www.sudouest.fr/ (consulté le )
  13. Plaque commémorative à l'entrée des arènes.
  14. Mont-de-Marsan.org
  15. « Les heures sombres de l’Occupation dans les Landes : en juin 1940, les Allemands investissaient Mont-de-Marsan », sur Sud Ouest, (consulté le ).
  16. Itinéraires de mémoire des deux guerres mondiales à Mont-de-Marsan, Saint-Pierre-du-Mont et alentours, réalisé par l'ONACVG, AAL-ALDRES, Conseil départemental des Landes, Ville de Mont-de-Marsan, 2017, consulté le 8 février 2024
  17. « Le jour où… « Le Torero » de Mauro Corda fut inauguré devant les arènes du Plumaçon, à Mont-de-Marsan », Sud Ouest,‎ (lire en ligne).
  18. Plaque commémorative sur le socle de la statue.
  19. Plaque commémorative à l'entrée principale des arènes du Plumaçon.

Voir aussi

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Article connexe

Liens externes

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