Fils de René François Ménard, marchand de bois[4], Amédée Ménard est le grand-oncle de l'architecte René Ménard (1876-1958).
Intéressé dès son jeune âge par l'art, il abandonne l'étude de la littérature latine et grecque pour ne plus se consacrer qu'à cette discipline[4]. Il devient élève à l'École des Beaux-Arts de Nantes où il sera plus tard professeur[5].
Il intègre l'atelier du sculpteur Thuries où il fait son apprentissage, avant de devenir l'élève du statuaire Dominique Molknecht[4].
En 1825, il monte à Paris et entre dans l'atelier du sculpteur Jules Ramey. Au terme de cinq années d'apprentissage Ménard pense concourir au prix de Rome, mais la révolution du 1830 le pousse à revenir sur Nantes, où il ne reste qu'un an avant de repartir pour la capitale[4].
La vie parisienne ne lui convenant pas, il décide de revenir dans sa ville natale au bout de cinq années, afin de s'y fixer définitivement[4].
Dans son atelier nantais il donne des cours de dessins à Charles-Auguste Lebourg et Auguste Toulmouche[4]. Ce lieu devint rapidement l'un des plus en vue de la ville que d'autres artistes venaient fréquenter comme le sculpteur vendéen Gaston Guitton[6] (1825-1891)[4].
Le statuaire nantais sera aussi sollicité par Joseph Bigot, architecte quimpérois, pour sculpter, sur le fronton de la façade du musée des beaux-arts de Quimper, une allégorie de la peinture et de l'architecture entourant les armes de la Ville, et, toujours à la demande de celui-ci, réalisera, pour la cathédrale Saint-Corentin, le gisant de Mgr Graveran (1855) ou encore pour la statue équestre en granit du Roi Gradlon, exécutée par le sculpteur Le Brun de Lorient, et inaugurée le 10 octobre 1858, la maquette en plâtre conservée au musée des Beaux-Arts de Quimper[4].
Il exposera de multiples fois au salon nantais et y obtiendra à trois reprises la médaille d'argent[5].
André Cariou, « Amédée Ménard à Quimper », pp 173-178, dans La Sculpture dans l’Ouest, Arts de l’Ouest, Rennes, éd. Presses universitaires de Rennes 2, 1994.