Agence spatiale israélienne
L’agence spatiale israélienne ((he) סוֹכְנוּת הַחָלָל היִשְׂרָאֵלִית (Sokhnout HaH'alal HaIsraelit) ; (en) Israel Space Agency), fondée le , est l'organisme gouvernemental qui coordonne tous les programmes spatiaux d'Israël à but scientifique, militaire ou commercial. Elle est actuellement dirigée par le professeur Yitzhak Ben Israel. HistoireDans les années 1970, Israël démarre ses activités spatiales en développant les infrastructures nécessaires pour la recherche et l'exploration spatiale. Cette activité fut marquée par le développement de satellites et des infrastructures de lancement - ce qui fit entrer Israël dans le « club » des États ayant cette capacité. En , le Ministre israélien des Sciences et des Technologies Yuval Ne'eman annonce la formation d'une agence qui coordonnera et supervisera un programme spatial national. En 1984, le Centre National des Connaissances spatiales a été créé en coopération avec Israel Aerospace Industries (IAI), et un contrat a été signé entre IAI et le Ministère israélien de la Défense pour le développement des infrastructures nécessaires et du premier satellite israélien d'observation. Cette collaboration porte ses fruits dès 1988, quand Israël lance le premier d'une longue série de satellites Ofeq - Israël est devenu le 9e pays à avoir lancé un satellite avec son propre lanceur. En 2002, l'ASI annonce le développement d'une version commerciale de ses fusées Shavit. Ce programme est nommé LeoLink. En 2003, le colonel Ilan Ramon est devenu le premier spationaute israélien, mais il périt avec le reste de l'équipage dans l'explosion de la navette spatiale Columbia lors du retour sur Terre de sa mission. Relations avec les autres agences spatialesL'Agence spatiale israélienne collabore avec de nombreuses agences spatiales internationales[1]. Avec la FranceDepuis de nombreuses années Israël et la France ont des programmes de coopération en commun, notamment une station de réception en Israël des images du satellite SPOT. En 2016, un nouveau projet de collaboration spatiale franco-israélien a vu le jour. Ce projet s'intitule C3IEL pour Cluster for Cloud evolution, Climate and Lightning. La mission scientifique de C3IEL est l'étude des nuages convectifs a haute résolution spatiale et temporelle. Avec les États-UnisLa coopération entre Israël et les États-Unis en matière d'astronautique commence dans les années 1980, lorsque de nombreux scientifiques israéliens commencent à participer à des projets de la NASA. En 1995, le Président Clinton et le Premier Ministre Shimon Peres déclarent que les États-Unis aideront Israël dans ses problèmes d'eau et de qualité d'environnement; pour ce projet Israël enverra un astronaute qui réalisera des expériences dans le milieu spatial. Cette expérience fut appelée Mediterranean Israeli Dust Experiment (MEIDEX)[5]. Les résultats de cette expérience devaient aider la recherche sur le changement climatique. Dès 1998, le colonel Ilan Ramon et le colonel Yitzhak Maio commencent la formation en vue du vol en navette à Houston au Texas. Après le désastre de Columbia, le président George W. Bush annonce en 2003 la mise en place du programme Constellation, la nouvelle directive de la NASA. De ce projet dépend les futures activités spatiales israélo-américaines. L'ASI est d'ailleurs en contact avec la NASA pour une nouvelle expérience, qui inclurait la participation d'un nouvel astronaute israélien. Avec le CanadaDepuis le milieu des années 1990, Israël et le Canada entretiennent de très bonnes relations économiques et diplomatiques. Cette coopération s'effectue aussi dans le domaine de la recherche spatiale.
Avec l'IndeTout comme avec le Canada, Israël entretient depuis les années 1990 de très bonnes relations avec l'Inde. Dans le domaine des sciences, les deux pays travaillent conjointement sur les nanotechnologies, les carburants alternatifs, l'agriculture, l'élevage et la recherche spatiale; en effet, les deux pays ont un très fort potentiel de recherche scientifique. Le , un accord a été signé entre les deux pays pour le lancement d'un télescope spatial[6], le TAUVEX (en), un télescope conçu par une société israélienne (El-Op) et lancé sur un satellite indien par un lanceur indien. Israël s'est montré intéressé pour collaborer sur la mission lunaire Chandrayaan-1[7]. LanceursLes fusées Shavit sont les principaux lanceurs de l'Agence spatiale israélienne :
En outre, Israël a développé une version commerciale de ses fusées, en collaboration avec Astrium (Europe) et Coleman (États-Unis); il s'agit du programme LeoLink. Plusieurs fusées ont été développées[8] :
Ces fusées sont lancées du Centre de lancement d'Alcântara, au Brésil. Dov Raviv, un des scientifiques de l'ASI, qui a travaillé sur l'Arrow et sur Shavit, a pour projet le Star-460, un lanceur lourd capable d'emporter 28 tonnes en orbite basse (à comparer aux 21 tonnes pour Ariane 5). Ce projet date de la fin des années 1990, et la fusée n'est encore que sur le papier[10]. Aucune décision n'a été prise pour l'instant. De plus, trop de fusées sont actuellement sur le marché pour que le Star-460 puisse s'imposer[11]. Satellites actuellement utilisés
Israël était le premier pays du Proche-Orient à fabriquer et lancer ses propres satellites espions. Cette politique a été décidée après l'attaque surprise conjointe de l'Égypte et de la Syrie en 1973, point de départ de la guerre du Kippour. Désormais, il doit faire face à l'Iran, son ennemi déclaré, qui dispose également de la capacité de mise en orbite de satellites. Satellites en développement
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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