Émile Froment-Meurice (1837-1913) est un orfèvre et joaillier parisien. Il a exécuté un très grand nombre d'œuvres sous le Second Empire et la Troisième République.
Émile est le petit-fils d'un orfèvre, François Froment (1773-1803) et fils d'un autre orfèvre, François-Désiré Froment-Meurice (1802-1855). Il reprend l'atelier de son père à la mort de celui-ci et en prend la direction à sa mère en 1859. Il s'installe 52, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Il débute à l'exposition universelle de 1867 où la maison Froment-Meurice expose notamment un monumental dessus de cheminée, destiné à l'Hôtel de ville de Paris où il disparaîtra dans l'incendie de la Commune. Comme son père, il est fournisseur officiel de la ville de Paris, mais il fournit aussi Napoléon III, ou le duc d'Aumale à son retour d'exil dans son château de Chantilly. Il y réalise notamment des cadres pour des œuvres et des garnitures de cheminées[1]. Il se retire en 1907 sans successeur.
Avec son épouse, Rose Tassin de Moncourt, né en 1839, mariés depuis le , il meurt brutalement dans l'écroulement de leur hôtel particulier, situé au no 46 de la rue d'Anjou à Paris[2]. Le couple est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (19e division).
Œuvres conservées dans des musées ou collections publiques
berceau d’apparat offert au prince impérial Eugène-Louis Napoléon, né en 1856, par la Ville de Paris, musée Carnavalet.
reliquaire-monstrance dit reliquaire de Notre-Dame des Malades, 1861, église Saint-Laurent à Ornans, classé monument historique[3]
Daniel Marchesseau, Anne Dion-Tenenbaum et al. Trésors d'argent - Les Froment-Meurice, Orfèvres romantiques parisiens, catalogue de l'exposition au Musée de la vie romantique, éditions Paris-Musées, Paris, 2003