Parallèle aux Champs-Élysées côté nord, elle en tient d'une certaine façon le rôle d'arrière-cour car plusieurs galeries marchandes font communiquer les deux voies. La rue de Ponthieu est notamment un des hauts lieux de la vie nocturne parisienne : on y trouve plusieurs boîtes de nuit célèbres, telles que Chez Régine.
Le dernier numéro impair est aujourd'hui le no 65 ; le dernier numéro pair est le no 90.
En 1855, le dernier numéro impair était le no 91 et le dernier numéro pair, le no 90[1].
Dès le , de nouvelles lettres patentes autorisèrent la création d'une deuxième section de la rue entre la rue du Colisée et la rue d'Angoulême-Saint-Honoré[3]. En dernier lieu, la partie située entre la rue du Colisée et l'avenue Matignon fut percée en 1784[4] sur les terrains du Colisée. Une décision ministérielle du 6 nivôse an XII () confirma la largeur primitive de la rue soit 30 pieds.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
À un numéro inconnu vécut William C. Bullitt durant les dernières années de sa vie[5].
No 37 : le romancier Richard O'Monroy (1849-1916), pseudonyme de Jean-Edmond de l'Île de Falcon, vicomte de Saint-Geniès, habitait dans cet immeuble en 1910[4].
No 49 : le 4 novembre 1950, Frede ouvre Le Perroquet Club en invitant Eartha Kitt qui chante pour la première fois de sa carrière C'est si bon. Ce club devient par la suite la discothèque Chez Régine, qui porte le nom de Régine.
No 70 : hôtel du Luart. Hôtel du duc de Montmorency[11]. Ancien club fémininChez Jane Stick[13], jusqu'en 1944. La rue a aussi accueilli un autre cabaret lesbien, Le Carroll’s, géré par Frede, qui ferme en 1960[14].
Évocation dans la littérature
Le roman de Laurence CosséUn frère (Le Seuil, 1994) se déroule entièrement dans le cadre de la rue de Ponthieu (désignée comme la « rue de P. »). La description et l'exploration de la rue et de ses activités nocturnes y sont centrales.
↑Une nouvelle pépinière fut créée en 1720 au nord du Grand Égout, dans un rectangle délimité par les actuelles rues de Courcelles à l'ouest et La Boétie (alors « chemin de la Pépinière à la Pologne ») à l'est, l'angle nord-est de ce rectangle se situant à peu près au niveau de l'actuelle place Saint-Augustin. Cette seconde pépinière fut supprimée en 1826. Voir « Rue de la Pépinière ».
↑« Louis, etc. […] permettons aux sieurs Lefaivre et consorts de faire à leurs frais, sur le terrain qui leur appartient entre la rue d'Angoulême et la rue du Colisée, l'ouverture par prolongation de la rue de Ponthieu, à partir de ladite rue d'Angoulême pour déboucher dans ladite rue du Colisée, laquelle prolongation sera de ligne droite et aura 30 pieds de large […] Donné à Versailles le 7e jour du mois de novembre, l'an de grâce 1778, et de notre règne le 5e. Signé : LOUIS. » (Cité par Lazare 1855, p. 560.)
↑Becq de Fouquières 1953, p. 117. C'est là que la courtisane, encore au début de sa carrière, prit le nom de « Cora Pearl ». Elle y habitait un appartement qu'elle partageait avec une amie, Mlle Carole Hassé.