Déploiement du DAB+ en FranceDAB+
Radio numérique terrestre
Le déploiement du DAB+ en France recouvre l'ensemble des délivrances par l'Arcom des autorisations permettant les mises en service des systèmes d'émission de la radiodiffusion numérique sur le territoire français. Ce déploiement est défini par zones géographiques et par bassins de population couverts, appelés « allotissements ». Ce déploiement peut aussi être considéré du point de vue de l'auditorat, et consiste alors à évaluer l'équipement des populations en récepteurs numériques, indispensables au déploiement global de la technologie. Après différentes phases de test débutées en 2007, des difficultés ont retardé le déploiement de la dénommé RNT (« Radio Numérique Terrestre ») à ses débuts. En , le DAB+ est officiellement lancé à Paris, Marseille et Nice. À partir de 2018, il est déployé plus largement en France pour progressivement couvrir tous les principaux bassins de vie français (ceux de plus de 175 000 habitants) début 2022. En novembre 2023, 110 multiplex sont effectivement en service sur les 170 prévus au terme du déploiement[1]. Le taux d'équipement en postes numériques dans les foyers français reste encore assez faible. Cependant, dès la fin de 2019, le seuil de 20 % de couverture de la population française par le DAB+ ayant été franchi, les constructeurs de postes de radio ont l'obligation d'intégrer cette technologie dans les récepteurs et les autoradios proposés à la vente, ce qui est essentiel pour permettre l'augmentation du taux d'équipement des Français et le bon déploiement de cette nouvelle technologie de radio. Stratégie de déploiementLa stratégie initiale du CSA visait un déploiement de la RNT par région administrative. Cependant, en raison des préférences des grandes radios, des contraintes budgétaires des petites radios, ainsi que dans un souci de couvrir un nombre d'auditeurs important, le choix a été fait de ne couvrir dans un premier temps que les seules grandes agglomérations et les routes les reliant[2]. Des allotissements locaux (centrés sur les villes) et étendus (centrés sur les larges agglomérations) ont été établis, et des appels à candidatures sont publiés par l'Arcom (ex CSA). Chaque appel à candidature a pour but de constituer des groupes comportant jusqu'à treize programmes, constituant un multiplex, diffusant sur un allotissement défini. En , le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel a annoncé une liste de 26 stations disposant d'une couverture nationale en DAB+, et dont la diffusion a débuté le . Ces 26 radios sont réparties en deux multiplex constitués de 13 programmes chacun[3].
Chronologie détaillée du déploiement2007 : Expérimentations et lancementPré-déploiement en bande III et bande L (à partir de 2007)En France, deux bandes de fréquences sont, en 2007, allouées à la RNT : la bande III (174 à 223 MHz) et la partie basse de la bande L (1,452 à 1,492 GHz)[4]. L'arrêté du 3 janvier 2008 relatif à la radio diffusée en mode numérique par voie hertzienne terrestre (bande III) ou par voie satellitaire en bande L ou en bande S, fixait les caractéristiques des signaux émis et prévoyait notamment la norme de diffusion T-DMB (Terrestrial-Digital Multimedia Broadcasting), dérivée de la technologie DAB (Digital Audio Broadcasting), ainsi que le DRM (Digital Radio Mondiale). Le T-DMB, à l'origine norme de diffusion pour la télévision mobile, permet de diffuser de la vidéo associée à l'audio. Mai 2007 : Lyon - ValenceUne expérimentation a été autorisée par le CSA qui a démarré en mai 2007 avec la couverture de l'autoroute A7 entre Lyon et Valence. Le réseau est composé au départ de 3 émetteurs situé au mont Cindre (Lyon), Le Grisard (Vienne) et Saint-Romain-de-Lerps. Cette expérimentation est conjointe entre VDL et ASF et diffusera jusqu'en 2014. Les tests ont concerné de l'information trafic au format TPEG mais également sous forme de slide show pour les récepteurs équipés d'écrans couleurs. Juin 2007 : Nantes et Saint-NazaireÀ Nantes et Saint-Nazaire, le groupement des radios associatives de la métropole nantaise (GRAM[5]) réalise depuis le 4 juin 2007[6] des tests (régulièrement prolongés par le CSA[7],[8],[9],[10],[11]). 2011 : changement de normeLe DAB+, nouvelle version du DAB, est une norme de radio numérique hertzienne, utilisée en France et dans de nombreux pays européens. Elle a remplacé le T-DMB et le DRM, auparavant choisis pour la RNT, pour faire de la radio numérique française une radio multi-standard, pluraliste et diverse (le CSA en ayant fait la demande au gouvernement fin 2011). Le décret autorisant le DAB+ est paru au Journal officiel du 28 août 2013[12]. Ce changement de norme coïncide avec un tournant dans la communication du CSA, qui abandonne en 2012 l'appellation "RNT" au profit de "DAB+". 2011-2016 : projet abandonné de diffusion en bande LLe 3 novembre 2011, le Conseil supérieur de l'audiovisuel lance officiellement un premier appel à candidatures[13] pour la diffusion de radios numériques terrestres sur la bande L (1,452 à 1,492 GHz). Les dossiers devant être déposés au CSA avant le 27 février 2012. Cet appel était assorti d'engagements de couverture minimale de la population dans des délais précis : 20 % de la population métropolitaine devait être desservie en 2016, sur au moins trois régions administratives. Ce taux devait atteindre 40 % de la population métropolitaine sur au moins onze régions en 2017, et au minimum 60 % de la population dans au moins onze régions en 2019. Les autorisations sont assorties d'obligation de reprise des services de radio préalablement autorisés en mode analogique, s'agissant des stations reçues dans la même zone géographique, à la condition que ces stations en fassent la demande, et « dans la limite de la disponibilité des ressources radioélectriques ». Le 4 avril 2012, deux dépôts de dossiers ont été déclarés recevables par le CSA[14] : Association La Radio numérique en bande L et SAS Onde numérique[15]. L'audition publique des deux candidats a lieu le 11 septembre 2012[16], et le , le CSA annonce avoir sélectionné[17] le bouquet de radios numériques en bande L, développé par la société Onde Numérique[18]. Ce bouquet payant devait être constitué de 63 radios et programmes musicaux, dont plus de 50 programmes inédits, exclusifs et sans publicité, et être disponible sur l'ensemble du territoire. Ce bouquet reprend notamment les programmes des radios de service public (France Inter, France Info, France Culture, France Musique, FIP, le Mouv', et les radios du réseau France Bleu) et la radio d'informations européennes Euronews qui renonce début 2016[19]. Le bouquet « Onde Numérique » devait être accessible sur abonnement, pour un coût variant — selon les options — de cinq à dix euros par mois. L'autorisation du CSA prévoit l'utilisation sur cette bande de fréquence de la norme ETSI SDR (en) qui permet une diffusion hybride hertzienne et satellitaire[4]. Ce projet a été abandonné fin 2016[20] et le CSA a abrogé l’autorisation d'Onde numérique en [21]. 2012 - 2014 : DAB+ sur la bande IIILe , Rachid Arhab, chargé du dossier de la RNT au CSA, confirme que cette instance a demandé au Ministère de la Culture et de la Communication le passage du T-DMB au DAB+ concernant la technologie portant la radiodiffusion numérique en France, Éric Besson, ministre de l'industrie, ayant préalablement donné son accord. La consultation publique en vue d'ajouter la norme DAB+ a eu lieu en 2012 (le DAB+ sera finalement autorisé le [22]). Un appel à candidature de grande ampleur est alors envisagé pour 2012[23]. Plusieurs expérimentations ont eu lieu en 2012 (Nantes, Lyon, Paris, Brest, Sophia Antipolis, Marseille, etc.). En février 2012, le groupe Radio France met à disposition un site consacré à la radio numérique[24]. Le , le CSA annonce qu'il va signer les conventions attribuées en 2009 à Paris, Marseille et Nice. Les radios vont être autorisées à émettre dès 2012 (la mise en service aura finalement lieu de manière effective en 2014) sur la Bande III libérée par Canal+. En outre, un autre appel à candidatures va être lancé dans les vingt plus grandes agglomérations françaises. À cette époque, aucune date d’extinction de la radio analogique n’a été annoncée en France ; toutefois, Rachid Arhab annonce que, quand la RNT aura atteint une couverture de 40 %, il était prévu de fixer une date d'arrêt des émissions en FM, comme cela a été fait pour la TNT[25]. À partir de 2012-2014 : Zones de Paris, Marseille et NiceLe 23 avril 2012, le CSA précise[26] certains points concernant les émissions en bande III sur Paris, Marseille et Nice. Celle-ci ont débuté dans le courant du 1er semestre 2013. Avant cela, il convenait de réaliser plusieurs actions sur les 175 candidatures de radios retenues : actualisations des données qui auraient été modifiées (personnes morales, adresses…) depuis 2009. Par ailleurs, certains projets (LCI Radio par ex.) n'existant plus, il convient de refaire un appel complémentaire à candidatures sur ces trois agglomérations. En outre, comme désormais la ressource en fréquences est plus vaste (depuis l'arrêt de la télévision analogique), il est possible de présenter d'autres dossiers de candidatures[27],[28]. Le calendrier fixé est le suivant :
Le CSA précise que, pour chaque zone, le début de toutes les émissions devra être synchronisé. Le 2 octobre 2012, le CSA annonce les candidats sélectionnés sur ces trois zones[31]. Au total, 176 programmes sont autorisés par le CSA : 68 sur la zone de Paris, 54 sur celle de Nice et 54 sur celle de Marseille. Il y a de très nombreux nouveaux entrants géographiques, et de nouveaux opérateurs vont enrichir l'offre radiophonique sur ces trois zones. Lors de sa réunion du 15 janvier 2013, le CSA a délivré les autorisations d'émettre en bande III sur les zones de Paris, Marseille et Nice[32]. La composition des différents multiplex est aussi annoncée. Le 15 avril 2013, le CSA publie les quatorze propositions conjointes reçues pour les opérateurs de multiplex (sur dix-neuf)[33]. Le Conseil va procéder à l’instruction des dossiers des opérateurs de multiplex proposés en vue de l'autorisation d'émettre (il indique aussi tenir compte du projet d’adjonction de la norme DAB+). En 2014, les mises en service des émetteurs sont effectives, conformément au calendrier initial, et les trois villes sont couvertes en DAB+. 2014 : Échec du lancement sur les vingt plus grandes agglomérations françaisesLe 25 avril 2012, le CSA confirme[34] qu'un nouvel appel à candidatures RNT va être lancé en mai 2012[35], en bande III, pour les vingt plus grandes agglomérations françaises (en complément des agglomérations parisienne, niçoise et marseillaise). Ainsi, en 2013, environ 70 % de la population française pourrait recevoir la RNT. Le 10 mai 2012, le CSA précise le calendrier des prochains appels à candidatures (juin 2012 à avril 2013)[36] sur les vingt plus grandes agglomérations françaises (soit 68 % de la population métropolitaine) :
En outre, il était précisé que le déploiement de la radio numérique sur l’ensemble du territoire métropolitain devait être réalisé d’ici à 2015. Le 15 mai 2012 : Jean-Marc Ayrault est nommé Premier ministre. Il est ouvertement connu pour son fort soutien à la radio numérique terrestre (expérimentation, depuis 2007, sur Nantes puis le département de la Loire-Atlantique)[37]. Le 22 mai 2012 : la consultation publique dans le ressort du CTA de Nancy est lancée[38]. Cependant, ce programme reste en attente du lancement des appels à candidatures durant de longues années, et finit par être abandonné, car à partir de 2012 déjà, de nombreux groupes privés, commerciaux ou associatifs, se désistent et/ou se positionnent contre le déploiement du DAB+. 2012-2017 : Désistement des groupes privés nationaux et arrêt du déploiement.Le 3 mai 2012 : quatre groupes privés nationaux : Lagardère, NRJ, NextRadioTV et RTL renoncent à leurs candidatures en RNT, « convaincus que l'avenir de la radio numérique se fera via les réseaux IP »[39]. À la suite de cette annonce, de nombreux acteurs[40] confirment leur engagement (extension de diffusion de radios régionales ou de réseaux possédant une couverture nationale partielle : MFM Radio, Générations, Jazz Radio, Radio Émotion[41], etc.), voire annoncent de nouvelles créations : Euronews[42], MFM Radio[43], Radio FG[44], Radio Public Santé[45], Goom Radio, TRACE Radio[46], Oüi FM, Radio Nova[47], etc., ou font part de leur intérêt : 20 minutes[48]… Le 6 septembre 2012 : devant la situation économique, le Gouvernement indique qu'il ne préempte pas, pour l'instant, de fréquences pour Radio France et RFI à Paris, Marseille et Nice. Toutefois, comme la législation lui permet à tout moment de le faire, il indique aussi « qu'il se réserve la possibilité d'un engagement futur de ces deux sociétés. » Il annonce que la norme DAB+ va prochainement être autorisée en France et qu'une réflexion va être engagée sur la couverture radiophonique du territoire[49]. Le 7 septembre 2012 : le CSA prend acte de la décision du Gouvernement et précise qu'il procédera dans le courant du mois de septembre à la sélection des radios candidates dans les trois zones (Paris, Marseille et Nice). Le CSA se réjouit que sa demande d’autoriser la norme de diffusion DAB+ ait reçu un accueil favorable du Gouvernement[50]. De 2014 à 2017 le déploiement de la radio numérique en France stagne complètement, alors que seules Nice, Marseille et Paris sont couvertes. Juin 2016 : Focus sur la diffusion expérimentale de sept stations de Radio France dans l'Est parisien
Le CSA a autorisé la société Towercast à procéder à une expérimentation de diffusion de radio numérique terrestre, en bande III, de sept stations de Radio France (France Inter, France Bleu Paris, France Culture, France Musique, FIP, France Info et Mouv') depuis le site des Tours Mercuriales, situé à proximité de la Porte de Bagnolet à Paris, du au [51]. Cette expérimentation a été prolongée jusqu’à fin 2017[52].
Fin 2017 : début du déploiement commercial de grande ampleurLe , il est prévu que le CSA permette les accès à la RNT à FIP, Mouv' et RFI à Lille, Lyon et Strasbourg[53]. Le , depuis l'Assemblée générale du WorldDAB, le CSA français a fait savoir qu'il entendait couvrir, en trois ans, la trentaine de villes de plus de 200 000 habitants[54]. Le , Nicolas Curien, membre du CSA, affirme que d'ici 2019, les deux tiers du territoire français serait couvert par la RNT[55]. Concrètement, le est la date retenue pour le lancement du déploiement du DAB+ en France, en commençant par les Hauts-de-France[56] avec la ville de Lille, en poursuivant ensuite par le Grand Est, avec Strasbourg et Mulhouse, puis par l'Auvergne-Rhône-Alpes, avec Lyon en décembre 2018. Cela étant, en , une étude montre que seulement 8 % des foyers français seraient équipés en postes aptes à recevoir le DAB+[57]. Le , l'intégration de la technologie DAB+ dans les récepteurs de radio proposés à la vente en France devient obligatoire, ce qui constitue une mesure essentielle pour permettre l'accélération du taux d'équipement des Français[58],[59]. En 2020, après Nantes, Saint-Nazaire, La Roche-sur-Yon, Le Havre et Rouen, le DAB+ sera lancé dans 18 agglomérations supplémentaires, rendant cette technologie accessible à 70% de la population française[60]. Avancement du déploiementEn novembre 2023, 110 multiplex sont effectivement en service sur les 170 prévus au terme du déploiement[61]. Le territoire métropolitain est divisé en 46 allotissements étendus. Le , Roch-Olivier Maistre, président de l'Arcom, déclare sur France Culture qu'à la fin de l'année, 60% de la population sera couverte par le DAB+, et estime la disparition de la diffusion FM à l'horizon 2030 au profit du DAB+[62]. Le 27 juin 2023, Hervé Godechot, membre du collège de l'Arcom, déclare que l'administration travaille sur la possibilité d'imiter un type de déploiement complémentaire, déjà en place en Grande-Bretagne : le Small Scale DAB ("DAB à petite échelle") pour notamment couvrir de petits territoires ruraux, afin d'adapter le DAB+ aux besoins des stations de radio locales rurales notamment[63]. Secteur Île-de-FranceLa région Île-de-France a commencé dès 2012 à émettre en DAB+.[réf. nécessaire] Le multiplex « Paris Étendu » a commencé à émettre le 13 avril 2021 sur le bloc 11B. Deux multiplex pour la zone « Paris Intermédiaire » couvrent une bonne partie de l'Île-de-France. Le multiplex « RNT Paris 2 » émet sur le bloc 6A. Il y aura un nouvel appel d'offres par le CSA, puisqu'il y a trois places disponibles sur le multiplex à la suite de l'ouverture du multiplex « Paris Étendu ». Le multiplex « RNT Paris 3 » émet sur le bloc 6D. Trois multiplex pour la zone « Paris Local » couvrent Paris et les communes alentour. Le multiplex RNT « Associative » émet sur le bloc 9A. Le multiplex RNT « Paris 5 » émet sur le bloc 9B. Le multiplex RNT « Paris 6 » émet sur le bloc 11A. Il y aura un nouvel appel d'offres par le CSA, puisqu'il y a une place disponible sur le multiplex à la suite de l'ouverture du multiplex « Paris Étendu ». Le multiplex situé sur le 9D était un multiplex expérimental couvrant l'Est Parisien, arrêté dès la mise en service des multiplex métropolitains. Secteur Auvergne-Rhône-Alpes / Zone de LyonLa région lyonnaise, avec Lyon (sites du Mt Cindre et Rillieux) et Villefranche-sur-Saône, est desservie par des multiplex locaux et un multiplex régional depuis décembre 2018. Les zones de Bourg-en-Bresse (site du Mont-July 600 m) et de Bourgoin-Jallieu (site Ruy 360 m) sont opérationnelles depuis l'été 2019 via leur multiplex local. Les zones de Grenoble et Saint-Étienne sont planifiées pour 2020 et Clermont-Ferrand est desservie par un multiplex local et régional depuis juillet 2023 et depuis mi décembre 2023, par le multiplex M1, et prochainement le multiplex M2 sera en service. Expérimentations de 2011 / 2012Le , un test est lancé à Lyon[64] où les chaînes de magasins et des grandes surfaces participent activement dans la promotion de la radio numérique en mettant à disposition des récepteurs pour les clients. Deux multiplex sont diffusés regroupant au total 22 radios. Près de la moitié des radios diffusées ne sont pas présentes sur la FM Lyonnaise. Le 30 avril 2012, un troisième multiplex composé de quinze stations a commencé à émettre[65]. Appel à candidatures de 2016Le 7 juin 2016, le CSA lance un nouvel appel à candidatures sur Lyon[66] qui touchera aussi ses alentours (Beaujolais, Nord-Isère, Vienne, Villefranche-sur-Saône, Bourg-en-Bresse et Mâcon)[67]. Le , elle publie ses sélections[68]. Parmi les radios sélectionnées, deux radios publiques (FIP et RFI) diffuseront prochainement leurs ondes dans quelques zones de diffusion[69]. La mise en service effective a eu lieu en décembre 2018. Ces expérimentations sont cependant restées temporaires, considérées comme une "opération de communication visant à faire connaître les atouts de la radio numérique terrestre au grand public."[70] En définitiveCe secteur se partage entre les zones « Lyon étendu », « Lyon local / Sainte-Foy-l'Argentière / Vienne / Villefranche-sur-Saône », « Bourg-en-Bresse », « Bourgoin-Jallieu / La Tour-du-Pin / Le Pont-de-Beauvoisin / La Côte-Saint-André / La Verpillière » et « Tarare / Cours-la-Ville / Lamure-sur-Azergues / Marnand / Chambost / Amplepuis », « Mâcon / Cluny ».
Secteur Hauts-de-FranceZone LilleLe , le CSA lance un appel à candidatures RNT sur Lille et sa région[71]. Le , elle publie ses sélections[72]. Parmi les radios sélectionnées, deux radios publiques (FIP et RFI)[73]. Les émissions ont démarré le 19 juin 2018[74],[75]. Ce secteur est partagé entre les zones « Lille étendu » ou multiplex régional, « Lille local », « Douai / Lens / Béthune / Arras / Saint-Pol-sur-Ternoise / Douvrin / Isbergues », « Valenciennes / Maubeuge / Cambrai / Hirson / Avesnes-sur-Helpe », « Dunkerque-Saint-Omer-Hazebrouck » et « Calais / Boulogne-sur-Mer / Hesdin / Montreuil ».
Secteur Grand-EstLe 7 juin 2016, le CSA a lancé un appel à candidatures RNT (DAB+) sur la région Alsace[71]. Le 30 septembre, elle publie ses sélections[72]. Parmi les radios sélectionnées, deux radios publiques (FIP et RFI) diffuseront prochainement leurs ondes dans quelques zones de diffusion[76]. Mise en service du DAB+ : 5 décembre 2018 sur trois zones (sur cinq planifiées), urbaines et péri-urbaines, Strasbourg, Colmar et Mulhouse. Le multiplex régional, identifiant « Alsace », est exploitable en zone rurale de la plaine d'Alsace et sur l'autoroute A35 entre Strasbourg et Mulhouse avec débordements sur l'Allemagne voisine[77].
Zones en attenteSelon la feuille de route du CSA les zones « Forbach, Saint-Avold, Bouzonville, Sarreguemines, Bitche » et « Bruyères, Cornimont, Epinal, Gérardmer, La Bresse, Le Thillot, Le Tholy, Remiremont et Vittel » auraient dû être mis en appel en 2021 pour une mise en service prévisionnelle en 2023[84]. Dans le premier secteur, les auditeurs peuvent écouter les radios du DAB+ allemand en service (trois à quatre Multiplex au ). Secteur Bourgogne Franche-Comté
Secteur NormandieLes deux principales agglomérations Rouen (un multiplex régional plus deux multiplex locaux) et Le Havre (le régional plus un local) ont démarré le DAB+ le . Les sites de diffusion sont urbains. Le , l'opérateur de multiplex GOM permet dorénavant d'écouter, en Normandie, en DAB+, treize radios au Havre et quinze à Rouen[60].
Secteur Pays de la LoireLe 30 janvier 2012, une campagne d'information (affiches, spots audio, vidéo) a été lancée sur le département[85]. Le département de la Loire-Atlantique est devenu le département pilote[86] pour la RNT. Treize stations émettent en numérique dans les secteurs de Nantes et Saint-Nazaire depuis 2012.[réf. nécessaire] Le DAB+ local et régional est arrivé à Nantes (7e[Quoi ?]) et à Saint-Nazaire en juillet 2019. Les allotissements de « Laval étendu » (5C) et « Laval étendu » (11B) ne sont pas encore mis en appel.
Secteur Nouvelle-AquitaineLes futurs allotissements de « Périgueux étendu » (6A), de « Guéret étendu » (11C) et de « Mont-de-Marsan étendu » (11D) ne sont pas encore mis en appel.
Secteur Occitanie
Secteur Provence-Alpes-Côte d'Azur et Monaco
Secteur Bretagne
Secteur Centre-Val de Loire
Small Scale DAB en territoire ruralFace aux difficultés d'atteindre certaines zones rurales isolées, ou en bordures d'allotissement géographiques, l'Arcom annonce en 2023 étudier les possibilités de déploiement du DAB+ à petite échelle / de proximité[63] (Small Scale DAB). Ce modèle de déploiement est notamment appliqué au Royaume-Uni, ou des émetteurs de 30 à 100W P.A.R. sont mis en service dans des contextes ruraux, ou des contextes communautaires urbains. Le besoin se fait ressentir en France du fait de la topographie (certaines vallées sont inaccessibles depuis les centres urbains lointains), des modèles économiques des opérateurs, calqués sur le déploiement privilégié pour les zones à forte densité de population, ainsi que de la présence de très nombreuses stations de radio associatives rurales et locales en France. MartiniqueUne expérimentation est menée en Martinique, avec le déploiement d'un multiplex DAB+, sur le canal 5B, comportant neuf services, à partir du 1er janvier 2023. La première autorisation de neuf mois a été prolongée jusqu'à l'été 2024[87]. Multiplex métropolitainsDeux multiplex DAB dits métropolitains, soit un total de 26 radios nationales, existent depuis le 12 octobre 2021[88]. Ces multiplex sont déployés grâce à des émetteurs puissants situés sur des points hauts proches des autoroutes depuis Paris, Dijon, Chalon-sur-Saône, Lyon jusqu'à Marseille. Ce déploiement en une fois est le plus important jusqu'alors dans le domaine. Ainsi un même programme radio est audible d'un bout à l'autre de la France sans difficulté et largement autour de ces autoroutes. Les candidatures se sont achevées le 21 novembre 2018, les grands groupes radiophoniques opposés au DAB+ s'étant finalement présentés, c'est-à-dire le groupe NRJ, le groupe RTL, Lagardère News et Altice Média. Après la parution dans le journal officiel, les 9 et 10 mai 2019, des autorisations pour les radios présentes pour l'allotissement métropolitain, on connaît donc la composition des deux multiplex qui ont été lancés le 12 octobre 2021[88]. Ces retards sont liés notamment à la pandémie de COVID-19. Liste des radios diffusées sur l'ensemble du territoire français en 2022 (multiplex métropolitains) :
AudiencesL'utilisation de la RNT en France est estimée à peine à 2 % de l'ensemble des transmissions radio, en décembre 2014[89]. Cinq ans après, à la fin décembre 2019, 13,1 % des Français de treize ans et plus, soit 7,1 millions de personnes, écoutent chaque jour la radio sur un support digital, une progression de 0,8 point sur un an[90]. Notes et références
Voir aussiArticles connexesSources
Liens externes
|