L'idée d'améliorer l'organisation des services locaux en fusionnant ou faisant coopérer les institutions existantes découle de la modification des conditions de mobilité et de l'extension des périmètres des bassins de vie des habitants à un territoire plus important que celui de la seule ville2.
Toutefois, en 1966, Gaston Defferre refuse la création d'une communauté urbaine autour de Marseille en raison du risque de voir les communes communistes ou de droite de la périphérie de la ville y devenir majoritaires. Il faut alors attendre 1992 pour que soit créée une communauté de communes regroupant trois communes : Marseille, Marignane et Saint-Victoret[2]. Dans le contexte de la promulgation de la loi de 1999 relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale, dite « loi Chevènement », Jean-Claude Gaudin se résout à créer la communauté urbaine Marseille Provence Métropole en 2000, avec 18 communes contiguës. Mais la plupart des communes de la périphérie, dont Aix-en-Provence et Aubagne, refusent d'y être associées et créent leurs propres structures intercommunales3. Et certains maires de communes membres iront même jusqu'à dire qu'ils ont été « forcés à entrer dans la communauté urbaine de Marseille en 2000 »[3].
La courte vie de la communauté urbaine (quinze années en tout) aura été émaillée de différents conflits, avec son personnel, mais parfois aussi avec les sociétés privées délégataires de service public[4]. On note ainsi plusieurs grèves de ramassage d'ordures, la situation sanitaire apparaissant parfois tellement grave que le Préfet ordonne la réquisition du personnel, comme en 2010[5].
En termes d'image, son nom se retrouve indirectement mêlé à l'affaire Guérini, des perquisitions ayant même lieu dans ses locaux en 2009[6].
Le président de la communauté urbaine est élu par le conseil communautaire. Trois présidents se succèdent pendant la vie de la communauté urbaine. L'élection d'Eugène Caselli en 2008 constitue une surprise : socialiste, il est élu avec 79 voix contre 77 face au candidat de l'UMPRenaud Muselier alors que la gauche est minoritaire au conseil[10].
Développement et aménagement économique, social et culturel de l'espace communautaire
Création, aménagement, entretien et gestion des zones d'activité industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale, touristique, portuaire ou aéroportuaire
Actions de développement économique
Construction ou aménagement, entretien gestion et animation d'équipements, ou de réseaux d'équipements (culture, sport ...) lorsqu'ils sont d'intérêt communautaires
Aménagement de l'espace communautaire
Schémas directeur et de secteur, POS et document assimilé, création et réalisation de ZAC d'intérêt communautaire et, après avis des conseillers municipaux, constitution de réserves foncières d'intérêt communautaire
Organisation des transports urbains, création ou aménagement et entretien de voirie, signalisation, parcs de stationnement
Prise en considération d'un programme d'aménagement d'ensemble et secteurs d'aménagement du code de l'urbanisme
Équilibre social de l'habitat sur le territoire communautaire
Programme local de l'habitat
Politique du logement d'intérêt communautaire, politique du logement social d'intérêt communautaire, actions en faveur du logement des personnes défavorisées par des opérations d'd'intérêt communautaire
Opérations programmées d'amélioration de l'habitat et actions de réhabilitation et de résorption de l'habitat insalubre lorsqu'elles sont d'intérêt communautaire
Politique de la Ville dans la Communauté
Dispositifs contractuels (développement urbain, local et insertion économique et sociale)
Dispositifs locaux de prévention de la délinquance
Gestion des services d'intérêt collectif
Assainissement et eau
Cimetières (création, extension), crématoriums
Abattoirs, abattoirs-marchés et marchés d'intérêt national
Services d'incendie et de secours dans les conditions fixées par la loi
Protection et mise en valeur de l'environnement et politique du cadre de vie
Elimination et valorisation des déchets des ménages et assimilés
Lutte contre la pollution de l'air
Lutte contre les nuisances sonores
Finances
Le budget de la communauté urbaine a évolué comme suit :
2004 : 1 204 millions d'euros
2005 : 1 283 millions d'euros
2006 : 1 376 millions d'euros
2007 : 1 391 millions d'euros
2010 : 1 392 millions d'euros
2011 : 1 690 millions d'euros
2012 : à déterminer
2013 : 1 959 millions d'euros
2014 : sera adopté en avril 2014
L'encours de la dette de la communauté urbaine a ainsi évolué :
2000 : 0 euros
2002 : 300 millions d'euros
2003 : 313 millions d'euros
2004 : 488 millions d'euros
2005 : 827 millions d'euros
2006 : 1 100 millions d'euros
2007 : 1 262 millions d'euros
2008 : 1 384 millions d'euros
2009 : 1 446 millions d'euros
2010 : 1 467 millions d'euros
Réalisations notables
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↑Aliette de Broqua, « L'étau se resserre autour de Jean-Noël Guérini », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ) : « Novembre 2009 : Des perquisitions sont menées chez Alexandre Guérini et dans ses sociétés, puis quelques jours plus tard au conseil général des Bouches-du-Rhône et à la communauté urbaine Marseille-Provence-Métropole (MPM). »