22 février-2 mars : le Premier ministre Milton Obote prend le pouvoir en Ouganda à la suite d’un coup d’État contre le kabaka (roi) du Bouganda Mutesa et se proclame président[10]. Le 24 février , Milton Obote suspend la constitution et 2 mars s’attribue la totalité du pouvoir. Le 15 avril, une nouvelle constitution abolit le statut fédéral de l’Ouganda et réduit le pouvoir des institutions traditionnelles[11].
13 mai : accord culturel sino-malien[15] ; la Chine accorde un nouveau prêt au Mali et envoie de nouveaux assistants techniques[16].
20 mai : le kabaka Mutesa, réfugié à Kampala dans son palais de Mengo, déclare le Bouganda indépendant de l’Ouganda ; Milton Obote envoie les troupes ougandaises fédérales conduites par Idi Amin Dada écraser la rébellion des Baganda les 23 et 24 mai. Mutesa parvient à fuir en Angleterre[17].
24 mai : le général Ironsi annonce sans aucune consultation préalable l’abolition du système fédéral et établit une République unitaire au Nigeria[18] ; les chefs traditionnels du Nord protestent, puis en mai-juin commencent les massacres d’Igbos au nord du pays, qui font plus de 30 000 morts. Début de l’exode des Igbos du Nord vers la région orientale[8].
30 mai : au Congo-Léopoldville, le Président Mobutu annonce à la radio l’échec de la « conjuration de la Pentecôte ». Les responsables présumés, en faveur du remplacement du régime militaire par un gouvernement civil, sont pendus en public devant des centaines de milliers de spectateurs le 2 juin[19].
26 août : début de la guérilla en Namibie contre le pouvoir sud-africain, à la suite d’un accrochage à Omgulumbashe dans l’Ovamboland entre la SWAPO et la police sud-africaine[33] (fin en 1987). Elle fera plus de 20 000 morts dont 11 000 pour la SWAPO.
16 septembre : remaniement ministériel au Mali à la suite du départ de quatre ministres importants[35].
19-29 septembre : de nouveaux massacres font plus de 10 000 à 30 000 victimes parmi les Igbos et les Efik au nord du Nigeria. L’exode continue et 1,5 million d’Igbos retournent dans leur province d’origine[18].
31 décembre : le Gouvernement congolais nationalise l’UMHK, activités et propriétés, la rebaptisant Gécamines (Société générale des Carrières et des Mines), une entreprise d’état[40].
7 janvier, Pérou : Guillermo Lobatón, chef de la guérilla Túpac Amaru, est arrêté et tué avec 8 autres guérilleros près du río Sotziqui (province de Satipo)[41]. La répression de la guérilla rurale menée par le Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR), fait plusieurs milliers de morts et discrédite le régime de Belaúnde[42].
11 mars, Indonésie : le général Soeharto, qui avait fait encercler le palais présidentiel par l’armée, obtient les pleins pouvoirs de Soekarno en lui faisant signer une Surat Perintah Sebelas Maret (Supersemar) ou « ordonnance du », par laquelle le président transfère formellement le pouvoir au général[54].
13 juin, Chine : les étudiants des universités et les élèves du secondaire sont mis en vacances pour une durée indéterminée afin de participer à la révolution culturelle[59].
3 décembre, Taïwan : ouverture de la première zone franche industrielle du pays à côté du port de Kaohsiung[82], elle sera suivie par deux autres en 1969.
11-26 février : visite en Union soviétique du commandant des forces navales égyptiennes Sulayman ’Izzat[84] ; il signe un accord qui permet la visite de navires soviétiques dans les ports de Sollum, d’Alexandrie et de Port-Saïd[85]. Nasser accorde également des visites à la Turquie, à la France et aux États-Unis pour montrer son indépendance politique.
1er mai : assassinat à Kamchiche, village au Nord du Caire, de Salah Hussein, un leader local de l’Union socialiste arabe par une famille féodale, les Fikki, qu’il accuse de détenir plus de terres que la loi le permet[88]. Le 11 mai, Nasser annonce la création d’un comité contre la féodalité en Égypte dirigé par le général Amer[89]. Environ 30 000 ha sont mis sous séquestre.
8 septembre : les Druzes tentent de s’emparer du pouvoir en Syrie mais sont vaincus et doivent se disperser. Les officiers alaouites, désormais seuls au pouvoir, forment le Néo-Baath à la fin de l’année[86]. Il se rapproche de l’Égypte et rétablit les relations diplomatiques rompues en 1961. Il soutient l’OLP et laisse se multiplier les incidents dans la région du Golan.
Septembre : création à Damas de la Sa'iqa (foudre), branche militaire du Baath syrien, qui veut libérer la Palestine par son intégration à la Syrie[92].
13 novembre : les forces armées israéliennes lancent un raid de représailles contre le village de As-Samu en Cisjordanie deux jours après la mort de trois parachutistes israéliens, tués par une mine à la frontière au sud d’Hébron. L’attaque fait 18 morts et plus de 130 blessés. 125 maisons sont détruites. Des émeutes éclatent en Cisjordanie[93].
25 janvier[95] : création au Royaume-Uni d’un Conseil des restructurations industrielles pour faciliter la concentration industrielle (naissance de British Leyland et de International Computers Limited en 1968). Création d’un Conseil national de la recherche et du développement[96].
en Espagne, la Loi organique de l’État est présentée aux Cortes par le général Franco. La réforme constitutionnelle est approuvée par référendum le 14 décembre et publiée dans le bulletin officiel le : séparation des pouvoirs entre le chef de l’état et le chef du gouvernement (le premier nomme le second) ; élargissement des Cortes à des membres élus par les chefs de famille et les femmes mariées[118].
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