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Championnat de France de football 1932-1933

Championnat de France de football 1932-1933
Généralités
Sport Football
Organisateur(s) FFF
Édition 1re
Lieu(x) France
Date du
au
Participants 20 clubs
Statut des participants Professionnel

Palmarès
Vainqueur Olympique lillois (1er titre)
Finaliste AS Cannes
Relégué(s) Alès, Club français, Hyères, Metz, Mulhouse, Red Star
Meilleur(s) buteur(s) Robert Mercier, Walter Kaiser (15)

Navigation

Le championnat de France de football 1932-1933 est la première édition du championnat de France de football professionnel.

L'Olympique lillois remporte la compétition après une victoire en finale sur l'AS Cannes au Stade olympique Yves-du-Manoir de Colombes. Les deux clubs avaient auparavant chacun remporté leur groupe composé de dix concurrents.

Conformément au règlement initial, le format évolue dès la saison suivante : une deuxième division, nommée « Division interrégionale », est créée. La première division, ou « Division nationale », voit son nombre de participants réduit de vingt à quatorze, rassemblés dans un groupe unique.

Historique

Contexte

La tenue du premier championnat de France de football en 1932 s'appuie sur deux grandes nouveautés dans le pays : l'organisation d'un championnat d'envergure nationale d'une part, et la professionnalisation des clubs et des joueurs d'autre part.

En France, depuis la fin de la Première Guerre mondiale en 1918, les championnats de football sont organisés par les Ligues régionales. Au nombre d'une quinzaine, chaque Ligue organise annuellement un championnat appelé Division d'Honneur, consacrant un champion régional jusqu'en 1932[1]. Il n'y a donc pas de championnat national, alors que de nombreux pays européens en organise depuis au moins 1905, à l'exemple de l'Angleterre, de l'Italie ou de la Suisse notamment[note 1].

Le football, bien qu'il ait commencé à se professionnaliser dès 1885 en Angleterre, est encore régi sous statut amateur en France dans les années 1920. La loi empêchant les clubs de rémunérer ses joueurs, les dirigeants des clubs français doivent alors trouver des solutions pour faire venir les meilleurs joueurs dans leur équipe. La plupart contournent la loi en pratiquant l'amateurisme marron, qui consiste à rémunérer indirectement les joueurs, en leur offrant par exemple la gestion d'un commerce ou un emploi dans une entreprise locale.

Portraits de Jules Rimet et Henri Jooris, présidents de la FFFA et de la Ligue du Nord.

La volonté de mettre fin aux pratiques de l'amateurisme marron, en convergence avec les conceptions économiques de la majorité des dirigeants du football français, mène vers la fin des années 1920 à l'idée d'une création d'un championnat national professionnel. Afin de mettre en place les statuts des joueurs et des clubs professionnels, des commissions fédérales sont organisées entre janvier 1929 et janvier 1932[s 2]. Elles regroupent des membres de la Fédération française de football, dont le président Jules Rimet, l'un des artisans de la création d'un championnat de France professionnel, et le secrétaire général Henri Delaunay, des représentants des grands clubs et des Ligues, comme Georges Bayrou (FC Sète), Henri Jooris (Ligue du Nord et Olympique lillois) ou encore Henri Jevain (Ligue de Paris), mais aussi de journalistes, à l'image de l’ancien international Gabriel Hanot et d'Emmanuel Gambardella[s 2].

Après de nombreuses discussions, l’institution du professionnalisme est massivement votée au Conseil national du 17 janvier 1931 par 128 voix contre 20, dont treize de la Ligue de Paris, plus une abstention par Jules Rimet[s 3]. Le statut des clubs autorisés à utiliser des joueurs professionnels est défini un an plus tard par la fédération, les 16 et 17 janvier 1932, celle-ci se réservant de plus le droit d'autoriser ou non les clubs à adhérer au « Groupement de Club Autorisés » (GCA), et donc à participer au premier championnat de France[s 4].

Inscriptions

Les dossiers sont à envoyer avant le 15 mars 1932. L'ambitieux Olympique d'Antibes est le premier club à répondre à l'appel, dès le 25 janvier[2]. Dans un premier temps, vingt-quatre clubs font une demande d'autorisation à utiliser des joueurs professionnels. Les résultats tombent en avril. Dix-sept de ces clubs sont acceptés : l'Olympique Alès, l'Amiens AC, l'Olympique d'Antibes, l'AS Cannes, le Hyères FC, l'Olympique lillois, l'Olympique de Marseille, le CA Messin (qui prend le nom de Football Club de Metz à la suite de son admission), le SO Montpellier, le FC Mulhouse, l'OGC Nice, le SC Nîmes, le Club français, l'Excelsior AC Roubaix, le RC Roubaix, le FC Sète et le FC Sochaux, auxquels s'ajoutent trois autres clubs franciliens, sous réserve de s'affilier à la FFFA : le Red Star Olympique, le RC Paris et le CA Paris. Trois clubs sont refusés : le Club Deportivo Espagnol Bordeaux, le SC Bastidienne et l'Union sportive du Vésinet. Le cas du dernier club, le Sporting Club de Saint-Étienne, reste en suspens. En mai et en juin, les trois clubs parisiens s'affilient à la fédération, tandis que deux nouveaux candidats se signalent, le Stade rennais UC, dont la candidature est acceptée, et le FC Grasse, refusé en compagnie du SC Saint-Étienne, portant à vingt-et-un les clubs devant participer au championnat[2],[3].

La journée du 27 juin amène des changements importants. Des tensions entre le GCA et la Ligue du Nord, dirigée par le président de l'Olympique lillois Henri Jooris, poussent trois des quatre clubs de la Ligue, l'Amiens AC, le RC Roubaix et l'Olympique lillois à démissionner du GCA. Le jour même, les dix-huit clubs restant sont répartis en deux groupes de neuf par la Commission du professionnalisme, le calendrier étant validé le 11 juillet. Jooris, également président de l'Olympique lillois, finit par réintégrer son club. Devant la démission des Lillois, le président du club de la banlieue lilloise du SC Fives, Louis Henno, décide de faire adhérer son club au professionnalisme. Sa demande est acceptée le 22 juillet[4]. Plusieurs joueurs de l'Olympique lillois quittent alors le club pour leurs voisins fivois. Pour pallier ces départs, l'Olympique lillois revient sur sa décision et demande son affiliation à la FFFA. Bien que la demande est hors délai, la fédération l'accepte le 1er août, portant à vingt les clubs amenés à disputer le premier championnat de France professionnel de l'histoire du football français[4],[2].

Organisation

Le championnat, pour la seule et unique fois dans l'histoire du championnat de France, est organisé en deux groupes dont les vainqueurs s'affrontent ensuite en finale sur un seul match au stade olympique Yves-du-Manoir de Colombes. Chaque équipe rencontre deux fois chacune des autres équipes de son groupe, une fois à domicile et une fois à l'extérieur. Deux points sont attribués pour une victoire, un point pour un match nul et aucun pour une défaite. En cas d'égalité de points, les équipes sont départagées à la moyenne de buts.

Il est prévu que les trois dernières équipes de chaque groupe soient reléguées en fin de saison dans une deuxième division qui serait créée la saison suivante, afin de réduire le nombre de clubs engagés en première division à 14.

Participants

Groupe A

Clubs du groupe A[5],[6]
Club Entraîneur Stade
Club français Kaj Andrup Stade de Paris (4), Stade Buffalo (2), Colombes (2), Stade Jean-Bouin (1)
Hyères FC Charles Comte Stade Perruc
Olympique lillois Robert De Veen Stade Victor-Boucquey
Olympique de Marseille Charlie Bell Stade de l'Huveaune
FC Mulhouse Franz Platko[note 2],[7] Stade de Bourtzwiller
OGC Nice Jean Lardi, puis
Jim McDewitt (en)
Stade Saint-Maurice
SC Nîmes Andrew Wilson Stade Jean-Bouin
RC Paris Jimmy Hogan Parc des Princes (4), Stade Jean-Bouin (2), Stade de Paris (2), Colombes (1)
Excelsior AC Charles Griffiths Stade Amédée-Prouvost
FC Sète Sydney Regan (en) Stade des Métairies
Maillots des équipes du groupe A[8],[9]

Club français

Hyères FC

O. lillois

O. Marseille

FC Mulhouse

OGC Nice

SC Nîmes

RC Paris

Excelsior AC

FC Sète

Groupe B

Clubs du groupe B[6],[5]
Club Entraîneur Stade
Olympique d'Alès Géza Székány (it)[note 3] Stade de la Prairie
Olympique d'Antibes Valère de Besveconny Stade du Fort Carré
AS Cannes William Aitken Stade des Hespérides
SC Fives George Berry Stade Félix-Virnot
FC Metz Willy Steyskal Stade Saint-Symphorien
SO Montpellier René Dedieu Parc des Sports
CA Paris Ferenc Kónya[12],[13] Stade de Paris (4), Stade Buffalo (3), Parc des Princes (2)
Red Star Olympique Robert Fischer[14],[15] Stade de Paris (8), Stade Elisabeth (1)
Stade rennais UC Kalman Szekany Parc des Sports
FC Sochaux-Montbéliard Victor Gibson Stade de la Forge
Maillots des équipes du groupe B[8],[9]

O. Alès

O. Antibes

AS Cannes

SC Fives

FC Metz

SO Montpellier

CA Paris

Red Star

Stade rennais

FC Sochaux

Résumé

Le coup d’envoi du championnat est donné le 11 septembre. D’entrée, plusieurs surprises sont à signaler, au premier chef le succès du CA Paris à Sochaux. L'AS Cannes, dernier vainqueur de la Coupe de France, est tenu en échec à domicile par le Fives. Le revers à domicile de l'Olympique lillois face à l’Olympique de Marseille laissait augurer une saison difficile pour les Dogues. Il n’en fut rien.

Équipe du FC Metz en mars 1933

L’OM peut toutefois se vanter d’avoir battu deux fois le futur champion de France. Le 11 décembre 1932, à l’occasion de la manche retour, les Marseillais s’imposent à l’Huveaune au terme d’un « match scandaleux ». L’OM mène en effet rapidement 2-0 quand la partie dégénère. Expulsion de plusieurs joueurs, puis refus des Lillois de poursuivre le match, qui s’achève finalement sur le score de 7-0. Le Marseillais Jean Boyer fut l’un des rares joueurs marseillais solidaires des Lillois. Ce dernier eu en effet l’occasion d’inscrire au moins quatre nouveaux buts, mais il s’y refusa… Il se contenta ensuite de jouer normalement dans ses 50 mètres, sans franchir la ligne médiane.

Le match scandaleux de Marseille est vite éclipsé par un nouveau scandale : l'Olympique d'Antibes aurait tenté d’acheter le match décisif face au SC Fives (victoire 5-0). Le club de la Côte d’Azur est déclassé et n’est pas autorisé à disputer la finale du championnat face à Lille.

Le dauphin d’Antibes, l’AS Cannes, joue la finale le 14 mai à Paris devant 16 000 spectateurs. Sur un terrain rendu très gras par la pluie, Cannes et Lille se livrent à une course-poursuite finalement remportée 4-3 par les nordistes. Winckelmans inscrit le but décisif.

Classements et résultats

Le championnat est divisé en deux groupes de dix équipes se rencontrant en matchs aller-retour. En cas d'égalité entre deux clubs, le premier critère de départage est la moyenne de buts. Les deux vainqueurs de groupe se rencontrent lors d'une finale pour désigner le club champion de France. La finale est remportée après prolongation par l'Olympique lillois face à l'AS Cannes. Cannes termine deuxième de son groupe mais participe tout de même à la finale à la suite du déclassement de l'Olympique d'Antibes.

Groupe A

Classement

Classement
Rang Équipe Pts J G N P Bp Bc GA
1 Olympique lillois 28 18 14 0 4 41 23 1,783
2 Olympique de Marseille 23 18 10 3 5 40 24 1,667
3 RC Paris 21 18 8 5 5 40 36 1,111
4 FC Sète 20 18 8 4 6 32 32 1
5 SC Nîmes 19 18 8 3 7 37 38 0,974
6 Excelsior AC C 18 18 5 8 5 32 37 0,865
7 OGC Nice 15 18 5 5 8 26 32 0,813
8 Club français 13 18 5 3 10 43 50 0,86
9 Hyères FC 12 18 4 4 10 22 29 0,759
10 FC Mulhouse 11 18 4 3 11 36 48 0,75
Résultat
  • Qualifié pour la finale du championnat
Relégation
Abréviations

C : Vainqueur de la Coupe de France 1932-33

Évolution du classement

Clubs / Journées
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Journées
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Journées
relégable


















Club français 4 6 8 4 6 6 6 7 7 6 7 8 8 8 8 8 8 8 0 8
Hyères FC 8 5 6 8 9 9 9 9 9 9 10 10 10 9 9 9 9 9 0 16
Olympique lillois 8 3 3 3 3 2 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 1
Olympique de Marseille 2 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 6 0
FC Mulhouse 6 9 7 9 10 10 8 8 8 10 9 9 9 10 10 10 10 10 0 16
OGC Nice 6 4 4 5 4 5 4 4 3 5 6 6 6 7 6 7 7 7 0 0
SC Nîmes 4 7 5 6 5 4 5 5 4 3 3 5 5 5 5 5 5 5 0 0
RC Paris 2 8 9 7 8 7 6 6 5 4 4 3 4 3 3 3 3 3 0 3
Excelsior AC 10 10 10 10 7 8 10 10 10 8 8 7 7 6 7 6 6 6 0 10
FC Sète 1 2 2 2 2 3 3 3 6 7 5 4 3 4 4 4 4 4 1 0

Résultats

Tableau de résultats
Résultats (▼dom., ►ext.) OL OM RCP FCS SCN EAC OGCN CF HFC FCM
Olympique lillois 1-2 4-1 4-2 4-0 2-0 3-0 5-3 2-1 2-0
Olympique de Marseille 7-0 1-0 3-1 2-0 2-2 1-0 5-1 1-2 3-1
RC Paris 0-1 3-1 5-3 3-1 2-2 2-2 4-1 2-1 2-1
FC Sète 1-0 1-1 3-2 1-1 0-2 1-2 3-2 1-0 1-1
SC Nîmes 0-3 1-3 5-1 1-3 2-0 2-0 3-1 3-0 3-1
Excelsior AC 2-1 2-1 1-1 0-3 4-4 2-2 4-1 2-1 2-2
OGC Nice 2-3 1-0 0-0 2-2 2-3 2-2 2-0 2-1 5-2
Club français 1-3 6-2 5-5 2-3 5-2 2-2 2-0 2-2 5-0
Hyères FC 0-1 1-1 1-2 1-2 2-2 3-1 1-0 3-1 1-1
FC Mulhouse 1-2 1-4 3-5 3-1 3-4 6-2 5-2 2-3 3-1
Légende des résultats
  • Victoire à domicile
  • Match nul
  • Victoire à l'extérieur
  • Groupe B

    Classement

    Classement
    Rang Équipe Pts J G N P Bp Bc GA
    1 Olympique d'Antibes 24 18 10 4 4 39 21 1,857
    2 AS Cannes 22 18 8 6 4 37 24 1,542
    3 FC Sochaux 22 18 9 4 5 40 31 1,29
    4 SO Montpellier 21 18 9 3 6 37 36 1,028
    5 CA Paris 20 18 8 4 6 38 37 1,027
    6 Stade rennais UC 18 18 7 4 7 41 36 1,139
    7 SC Fives 17 18 6 5 7 42 48 0,875
    8 Red Star Olympique 14 18 4 6 8 38 29 1,31
    9 FC Metz 13 18 5 3 10 25 51 0,49
    10 Olympique Alès 9 18 2 5 11 25 49 0,51
    Résultat
  • Qualifié pour la finale du championnat
    L'Olympique d'Antibes est déclassé juste avant la finale. L'AS Cannes joue la finale contre l'Olympique lillois.
  • Relégation
  • 8e, 9e et 10e : relégation en Division 2
  • Évolution du classement

    Clubs / Journées
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    Journées
    en tête
    Journées
    relégable


















    Olympique Alès 10 7 9 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 0 17
    Olympique d'Antibes 4 4 3 2 1 2 1 1 2 2 2 1 1 1 1 1 1 1 10 0
    AS Cannes 5 3 1 1 2 1 2 2 1 1 1 3 2 2 2 2 2 2 6 0
    SC Fives 6 8 5 4 3 3 5 5 6 6 7 7 7 7 7 7 7 7 0 1
    FC Metz 8 10 10 9 8 6 9 9 9 9 9 9 8 8 8 9 9 9 0 17
    SO Montpellier 3 1 2 3 5 4 4 3 4 5 5 6 6 6 5 6 5 4 1 0
    CA Paris 1 6 6 8 9 8 7 6 5 7 6 4 4 5 6 4 4 5 1 3
    Red Star Olympique 7 9 7 6 4 7 6 8 8 8 8 8 9 9 9 8 8 8 0 12
    Stade rennais UC 2 2 4 5 6 5 3 4 3 3 3 2 3 4 3 5 6 6 0 0
    FC Sochaux 9 5 8 7 7 9 8 7 7 4 4 5 5 3 4 3 3 3 0 4

    Résultats

    Tableau de résultats
    Résultats (▼dom., ►ext.) OAn ASC FCSM SOM CAP SRUC SCF RSO FCM OAl
    Olympique d'Antibes 1-0 4-1 0-2 3-0 3-1 5-0 2-0 1-1 0-0
    AS Cannes 3-0 1-1 3-0 2-2 3-0 5-5 2-1 0-1 2-0
    FC Sochaux 1-3 2-1 2-3 1-3 2-1 6-4 1-1 5-0 5-2
    SO Montpellier 2-1 1-2 2-0 3-4 1-0 4-2 1-1 7-3 2-0
    CA Paris 2-3 1-1 3-5 2-2 3-1 1-2 2-2 2-1 2-1
    Stade rennais UC 0-0 5-4 1-1 6-1 3-1 0-1 3-1 4-0 4-0
    SC Fives 0-5 1-1 2-2 2-3 0-2 4-4 3-2 8-1 3-0
    Red Star Olympique 2-3 1-1 0-1 4-0 3-4 6-2 0-1 2-2 5-0
    FC Metz 3-2 0-2 0-3 2-1 2-3 1-2 0-0 1-7 4-0
    Olympique Alès 3-3 2-4 0-1 2-2 2-1 4-4 7-4 0-0 2-3
    Légende des résultats
  • Victoire à domicile
  • Match nul
  • Victoire à l'extérieur
  • Finale

    Finale Olympique lillois 4 - 3 AS Cannes Stade olympique Yves-du-Manoir, Colombes

    Barrett But inscrit après 25 minutes 25e
    Varga But inscrit après 30 minutes 30e
    Winckelmans But inscrit après 75 minutes 75e
    Winckelmans But inscrit après 86 minutes 86e
    (2 - 0) But inscrit après 59 minutes 59e Fecchino
    But inscrit après 78 minutes 78e Calecca
    But inscrit après 82 minutes 82e Tourniaire
    Spectateurs : 16 000

    Football () sur Gallica
    Défossé Gardien de but
    Vandooren, Théry
    Meuris, McGowan, Beaucourt
    Decottignies, Lutterloch, Barrett, Varga, Winckelmans
    Équipes
    Roux Gardien de but
    Tourniaire, Nagy
    Béraudo, Kvasz, Cler
    Calecca, Fecchino, Bardot, Hillier, Cornelli

    Champions de France

    L'effectif de l'Olympique lillois est composé des joueurs suivants[17] :

    L'entraîneur est le Belge Robert De Veen.

    Promotions et relégations

    Conformément au règlement initial, à l’issue de la saison, les trois derniers de chaque groupe, soit six clubs, sont relégués dans la Deuxième division qui prend forme. Cinq de ses six clubs, en premier lieu les clubs parisiens du Red Star Football Club et du CA Paris, ne voulant pas devoir participer à un championnat au rabais, poussent au statu quo et annoncent se retirer du professionnalisme s'ils sont relégués. L'inflexibilité de la fédération et le succès de la deuxième campagne d'inscriptions, avec l'arrivée de 17 nouveaux clubs professionnels, les font finalement changer d'avis.

    Il n'y a pas de promotion pour la saison à venir. Les sept premiers de chaque groupe confirment leur inscription, et se trouvent réunis pour la saison 1933-1934 dans une poule unique de première division, nommée « Division nationale ».

    Statistiques

    Meilleurs buteurs

    Mercier et Kaiser finissent co-meilleurs buteurs du championnat.

    Deux joueurs finissent meilleur buteur du championnat avec quinze buts : l'international français du Club français Robert Mercier et l'Allemand Walter Kaiser du Stade rennais UC.

    Le SC Fives, meilleure attaque du groupe B, place trois de ses joueurs dans les dix meilleurs buteurs : Robert Saint-Pé, André Cheuva et Ernest Libérati[18].

    Liste des meilleurs buteurs du championnat[18]
    Joueur Club Buts
    1 Robert Mercier Club français 15
    . Walter Kaiser Stade rennais UC 15
    3 Joseph Alcazar Olympique de Marseille 14
    . Pierre Fecchino AS Cannes 14
    5 Karl Klima Olympique d'Antibes 13
    . Horacio Finamore Red Star Olympique 13
    7 Robert Saint-Pé SC Fives 12
    . Istvan Zavadsky SO Montpellier 12
    . Pierre Bertrand Red Star Olympique 12
    10 André Cheuva SC Fives 11
    . Ernest Libérati SC Fives 11
    . Julien Dominique Stade rennais UC 11

    Viennent ensuite Andrew Wilson (SC Nîmes) et Willy Delesse (RC Paris) (10 buts), William Barrett (O. Lillois), Marcel Kauffmann (Mulhouse), Yvan Beck (Sète) (9 buts), Jean Laurent (Club français), Alfred Leonard Caiels (Marseille), Albert Polge (SC Nîmes), Marcel Galey, Émile Veinante (RC Paris) (8 buts), Georges Winckelmans (O. Lillois), Ernesto Tomasi (Nice), Émile Chalvidan (SC Nîmes) (7 buts)[19].

    Aspects socio-économiques

    L'épreuve est sponsorisée par le quotidien généraliste parisien Le Petit Parisien. La presse généraliste parisienne et provinciale assure une bonne couverture de cette saison inaugurale. Quelques rares matches sont diffusés à la radio, telle la finale du 14 mai 1933. Radio Paris, Le Poste Parisien et Radio PTT assurent la couverture du match en direct[20].

    Supporters

    Certains déplacements de supporters sont enregistrés. Citons pour l'exemple les 200 supporters du SC Nîmes qui font le déplacement à Paris le 2 octobre 1932 pour assister au match face au Club français[21]. Lors de cette rencontre, couplée avec un RC Paris-Excelsior Roubaix au Stade Jean-Bouin, 500 personnes entrent en force dans le stade sans payer[22]. La resquille, généralement moins violente, est un problème récurrent et nombre de clubs se plaignent de cette situation. Pas ou très peu de forces de sécurité afin de sécuriser les abords des stades sauf à quelques rares occasions comme le fameux mach international France-Autriche du 12 février 1933 où la Garde républicaine est à l'œuvre devant le Parc des Princes[23].

    La saison est marquée par quelques incidents en tribune. Parmi les plus graves, citons ici les matches Nice-Club français du 6 novembre 1932 avec insultes racistes pour le joueur noir Embarek et jet de pierre sur Boros[24] et Hyères-Mulhouse du 15 janvier 1933 avec violences du public au stade et devant l'hôtel des visiteurs[25].

    En fin de saison, le public de l'Excelsior de Roubaix est désigné meilleur public de France par l'Amicale des Joueurs de Football. Deux joueurs de chaque club de D1 ont été consultés[26].

    Annexes

    Notes

    1. Les championnats d'Angleterre, d'Italie et de Suisse sont souvent cités dans les journaux d'époques, mais il y a également des championnats nationaux en Écosse, en Irlande du Nord, en Belgique, aux Pays-Bas, en Hongrie, en Allemagne et en Suède[s 1], et d'autres qui se créent chaque année
    2. Nombre de sources indiquent l'Autrichien Ferdinand Swatosch comme entraîneur cette saison, mais il est remercié avant le début du championnat.
    3. Géza Székány ne semble prendre ses fonctions qu'en novembre 1932[10],[11]

    Références

    La professionnalisation du football français

    1. Slimani, p. 149.
    2. a et b Slimani, p. 152.
    3. Slimani, p. 153.
    4. Slimani, p. 156.

    Autres

    1. (en) « France - List of Regional Champions 1919-1932 », sur rsssf.com, (consulté le ).
    2. a b et c « Les débuts du professionnalisme dans le football », sur footballenfrance.fr.
    3. L'Auto-vélo ( sur Gallica.
    4. a et b Paul Hurseau et Jacques Verhaeghe, Olympique Lillois. Sporting Club Fivois. Lille O.S.C., Joué-lès-Tours, Alan Sutton, coll. « Mémoire du Football », , 128 p. (ISBN 2-84253-080-2), p. 19 et 41.
    5. a et b « France - Trainers of First and Second Division Clubs », sur rsssf.com, Rec.Sport.Soccer Statistics Foundation.
    6. a et b « France - First Division Results and Tables 1932-1998 », sur www.rsssf.org (consulté le )
    7. Paris-Soir, , p. 4 sur Gallica
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    Bibliographie

    • Hassen Slimani (Jean-Michel Faure), La professionnalisation du football français : un modèle de dénégations, Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • Eric Lemaire, Le guide français et international du football, Éditions de Vecchi, (ISBN 2-7328-6810-8)
    • Gilles Gauthey, Le football professionnel français, 1961
    • Alfred Wahl, Archives du football, Paris, Gallimard, 1989
    • Alfred Wahl et Pierre Lanfranchi, Les footballeurs professionnels des années trente à nos jours, Paris, Hachette, 1995
    • Arnaud Ramsay et Paul Dietschy, Ligue 1 : 80 ans de football professionnel, Paris, Solar, 2013
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