Stanislas MerharStanislas Merhar
Stanislas Merhar en 2011.
Stanislas Merhar, né le à Paris, est un acteur français. À 25 ans, il fait ses premiers pas au cinéma sous la direction d’Anne Fontaine dans Nettoyage à Sec. Il est récompensé pour cette première interprétation par le César du meilleur espoir. Il tourne sous la direction de grands cinéastes notamment Manuel de Oliveira, Jean-Claude Brisseau, Chantal Akerman, Michel Deville, Benoît Jacquot, Philippe Garrel... Au théâtre on le découvre en 2007 dans l’Autre de Florian Zeller, puis en 2012 dans Le Lien[1] d’Amanda Sthers. BiographieJeunesse et débuts au cinémaStanislas Merhar naît et grandit dans le 14e arrondissement de Paris dans une famille dont la mère Christiane Sacase[2] est journaliste et encyclopédiste. Son père Bogdan Merhar est un metteur en scène slovène. Il a deux sœurs Vanja et Katja. À seize ans, il entre à l’École normale de musique de Paris où il étudie le piano pendant cinq années dans la classe d’André Gorog[3]. Il renonce et devient apprenti dans un atelier de restauration de bois doré (les Ateliers Gohard[4]). Sa rencontre avec le cinéma est due au hasard. En 1996, Dominique Besnehard accompagné d’une directrice de casting engagée par Anne Fontaine le repère dans la rue. La réalisatrice lui fait passer une série d’essais avant de le choisir pour jouer Loïc aux côtés de Miou-Miou et de Charles Berling dans Nettoyage à sec, rôle lui vaut le César du meilleur espoir masculin. Le film obtient le prix du meilleur scénario à la Mostra de Venise. En 1998, il est le jeune Albert de Morcerf, fils de Jean Rochefort dans la série réalisée par Josée Dayan, Le Comte de Monte-Cristo avec Gérard Depardieu. En 1999, il est François de Guise dans La lettre de Manoel de Oliveira puis tourne son deuxième long métrage sous la direction de Jean-Claude Brisseau dans Les Savates du bon Dieu. Cette même année, il fait une autre rencontre importante, celle de Chantal Akerman. Il partage l'affiche avec Marion Cotillard dans Furia le premier long métrage d’Alexandre Aja mais le film ne rencontre pas le succès. Il a le rôle-titre dans Franck Spadone, un premier film expérimental avec Monica Bellucci qui est présenté à la semaine de la critique à la Mostra de Venise. Années 2000En 2000, il devient le héros de Chantal Akerman dans La Captive, adaptation librement inspirée de La Prisonnière de Marcel Proust aux côtés de Sylvie Testud. Le film est sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs[5] lors du festival de Cannes. À sa sortie, il est encensé par la critique en particulier dans les Cahiers du Cinéma[6]. L’année d’après, il collabore avec deux cinéastes italiens : Pupi Avati dans I cavalieri che fecero l'impresa avec Edward Furlong, F. Murray Abraham et partage l’affiche avec Héctor Alterio dans Nobel[7] de Fabio Carpi. En 2002, il rencontre Michel Deville qui l’engage pour interpréter l’un des personnages d’un monde presque paisible, film chorale et adaptation du roman de Robert Bober : Quoi de neuf sur la guerre ?. Il est aussi Adolphe dans l’adaptation du célèbre roman éponyme de Benjamin Constant réalisée par Benoît Jacquot avec Isabelle Adjani dans le rôle d’Elénore. Toujours en 2002, il joue le fils d’une diva d’opéra interprétée par Dianne Wiest dans Merci Docteur Rey aux côtés de Jane Birkin et Bulle Ogier. En 2005, il retrouve Michel Deville dans l’adaptation d'Un fil à la patte de Georges Feydeau dans le rôle d’Irigua. Il travaille également avec Jean-Henri Roger pour Code 68 un film témoignage sur mai 68. En 2006, il tourne dans deux long-métrages dont un premier film, Müetter de Dominique Lienhard[8] avec Aurélien Recoing et un film géorgien dans lequel il retrouve Sylvie Testud, L'Héritage[9] de Temur Babluani et Gela Babluani. En 2007, il joue pour la première fois au théâtre, au Studio des Champs-Elysées dans une pièce de Florian Zeller, L'Autre. En 2008, il publie chez Fayard, Petits Poisons[10], un récit autobiographique. En 2009, il tourne avec Jean-Pierre Mocky pour ses mini-séries Myster Mocky présente. Années 2010En 2011, Emmanuel Mouret le sollicite pour le prologue de son film L‘art d’aimer. Valérie Mréjen et Bertrand Schefer pour leur premier long-métrage En ville, lui confient le rôle d’un photographe. Le film est sélectionné à la quinzaine des réalisateurs[11] au festival de Cannes. Chantal Akerman fait de nouveau appel à lui pour incarner Almayer dans son adaptation du premier roman de Joseph Conrad, La folie Almayer. Le film sera présenté hors compétition à la Mostra de Venise[12]. À l’automne 2012, il remonte pour la deuxième fois sur scène dans Le Lien[13] d’Amanda Sthers au théâtre des Mathurins. La pièce sera jouée l’été suivant au théâtre du Chêne Noir[14] lors du Festival d’Avignon. En 2013, il tourne Left Foot Right Foot premier film du réalisateur suisse Germinal Roaux puis en 2014, Rosenn d’Yvan Le Moine avec Rupert Everett. En 2015, il rencontre Philippe Garrel qui lui confie le rôle de Pierre pour le duo de L'Ombre des femmes avec Clotilde Courau, le film fera l’ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs[15] au Festival de Cannes 2015. En 2017, il fait partie de la distribution de Madame, une comédie réalisée par Amanda Sthers avec Toni Collette, Harvey Keitel ou encore Rossy de Palma. L’année suivante, Paulo Branco produit le préquel des Mystères de Lisbonne, Le Cahier noir, scénario original de Raoul Ruiz avec Lou de Laâge. Le film est sélectionné en compétition au festival de San Sebastian[16]. Années 2020En 2020, Bronx, film dans lequel il interprète l’un des quatre héros, un agent de la B.R.I. en proie au désespoir, fait plus de 80 millions de vues sur Netflix. En 2021, il tourne pour la plateforme Apple TV+ une série d’espionnage Liaison réalisée par Stephen Hopkins aux côtés de Vincent Cassel, Eva Green ou encore Gérard Lanvin, sortie prévue 2023. FilmographieCinémaLongs métrages
Courts et moyens métrages
Télévision
Théâtre
Radio et voix off
PublicationDistinctions
DistinctionsNotes et références
Liens externes
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