Montolieu est une commune rurale qui compte 829 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 1 758 habitants en 1836. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne. Ses habitants sont appelés les Montolivains ou Montolivaines.
En terre d'Aude, situé entre Toulouse et la Méditerranée, au point de rencontre de deux climats, sur les pentes sud de la Montagne Noire, le Cabardès est une zone de transition entre l'est et l'ouest.
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[2], au sein du bassin hydrographiqueRhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par la Dure, la Rougeanne, le ruisseau du Pesquier, la Vernassonnelle, le ruisseau de Guitard, le ruisseau de la Combe, le ruisseau de la Dussaude, le ruisseau de la Goutine, le ruisseau de la Lause et le ruisseau des Noyers, qui constituent un réseau hydrographique de 27 km de longueur totale[4],[Carte 1].
La Dure, d'une longueur totale de 26,9 km, prend sa source dans la commune de Laprade et s'écoule vers le sud. Elle traverse la commune et se jette dans la Rougeanne sur le territoire communal, après avoir traversé 8 communes[5].
La Rougeanne, d'une longueur totale de 33,5 km, prend sa source dans la commune d'Escoussens et s'écoule vers le sud. Elle traverse la commune et se jette dans le Fresquel à Pezens, après avoir traversé 10 communes[6].
En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 699 mm, avec 9,2 jours de précipitations en janvier et 4,7 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Ventenac-Cabardès à 7 km à vol d'oiseau[9], est de 14,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 774,1 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Trois ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[16] :
les « gorges de la Dure et du Linon » (205 ha), couvrant 3 communes du département[17] ;
les « plaines de Moussoulens et de Montolieu » (1 041 ha), couvrant 4 communes du département[18] ;
les « prairies du domaine de Peyremale » (106 ha)[19] ;
les « causses du piémont de la Montagne Noire » (8 830 ha), couvrant 20 communes du département[20] ;
la « montagne Noire occidentale » (24 257 ha), couvrant 26 communes dont 25 dans l'Aude et 1 dans le Tarn[21].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Montolieu.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Montolieu est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[22].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[23],[24].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (35,3 %), zones agricoles hétérogènes (27,6 %), terres arables (16,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,6 %), prairies (8,8 %), zones urbanisées (1,1 %), mines, décharges et chantiers (0,9 %)[25]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dure et la Rougeanne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1999, 2009, 2013, 2018, 2020 et 2021[28],[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 69,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 521 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 238 sont en aléa moyen ou fort, soit 46 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 3].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2016 et par des mouvements de terrain en 2018[26].
Risques technologiques
La commune est en outre située en aval du barrage de Laprade, de classe A[Note 5], mis en eau en 1984, d’une hauteur de 30,9 mètres et retenant un volume de 8,8 millions de mètres cubes. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[31].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Montolieu est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[32].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Des vestiges préhistoriques sont présents sur la commune : le menhir de Guittard, et la remarquable pierre à cupules et à croix gravées, que l'on peut voir dans le village, sur la façade d'une boutique au 23 de la rue Nationale, en face de la rue qui monte vers l'église Saint-André. Elle est en calcaire coquillé et fut découverte après l'enlèvement du crépi de la bâtisse. Il s'agit d'un réemploi, elle a été basculée pour être intégrée dans le bas du mur du commerce. D'autres pierres à cupules sont visibles sur la commune, vers le château de Villeneuve ou la ferme de Peyremale.
Divers sites et débris antiques ont pu être trouvés aux environs du village : fragments d'amphores, tessons de poteries, éléments en bronze.. De grands amas de scories métalliques, au bas de la butte Saint-Roch, peuvent en partie remonter à la période gallo-romaine.
Moyen Âge
L’abbaye bénédictine Saint-Jean-Baptiste est fondée vers 800 par l'abbé Olémond, sur la terre de Valseguier, qui deviendra Monte-Oulieu en 1146.
En 1215, un abbé fut nommé pour régler les troubles importants liés à la croisade contre les Albigeois. La population s’insurge cependant régulièrement contre les contributions monastiques jugées abusives et les contraintes diverses exercées sur elle.
Le quartier de Valsiguier a fait l'objet d'une étude par l'Amicale laïque de Carcassonne avant des travaux d'aménagement municipaux. L'équipe a mis au jour un mobilier archéologique abondant datant du dernier tiers du XIIIe siècle et du premier tiers du XIVe siècle. Selon l'hypothèse de l'archéologue Marie-Élise Gardel, il s'agirait du faubourg détruit en 1243 pour punir la population ralliée à la cause du fils du vicomte de Trencavel lors de la révolte de 1240-1242.
Les moines durent quitter les lieux le et l'abbatiale fut démolie. Les lazaristes firent l'acquisition de l'abbaye en 1826, et y ouvrirent un collège, racheté en 1869 par les filles de la Charité, qui en firent une maison de retraite.
À l'initiative de Michel Braibant, relieur, Montolieu est, depuis 1990, connu comme Village du livre[34] avec une quinzaine de librairies de livres anciens, neufs ou d'occasion et le Musée des Arts et Métiers du Livre,.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].
En 2022, la commune comptait 829 habitants[Note 6], en évolution de −3,04 % par rapport à 2016 (Aude : +2,65 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 406 personnes, parmi lesquelles on compte 77,8 % d'actifs (69 % ayant un emploi et 8,9 % de chômeurs) et 22,2 % d'inactifs[Note 8],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Carcassonne, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 7]. Elle compte 207 emplois en 2018, contre 195 en 2013 et 180 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 287, soit un indicateur de concentration d'emploi de 72,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 44,8 %[I 8].
Sur ces 287 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 121 travaillent dans la commune, soit 42 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 74,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,7 % les transports en commun, 11,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 13,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
100 établissements[Note 9] sont implantés à Montolieu au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 11].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
100
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
7
7 %
(8,8 %)
Construction
10
10 %
(14 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
48
48 %
(32,3 %)
Information et communication
3
3 %
(1,6 %)
Activités immobilières
2
2 %
(5,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
12
12 %
(13,3 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
10
10 %
(13,2 %)
Autres activités de services
8
8 %
(8,8 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 48 % du nombre total d'établissements de la commune (48 sur les 100 entreprises implantées à Montolieu), contre 32,3 % au niveau départemental[I 12].
Entreprises
Les deux entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[39] :
Echo-Vert Sud, commerce de gros (commerce interentreprises) de fournitures et équipements industriels divers (212 k€)
EURL Asensio Eric, travaux d'installation d'équipements thermiques et de climatisation (159 k€)
Agriculture
La commune est dans le Lauragais, une petite région agricole occupant le nord-ouest du département de l'Aude[40],[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 6].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 51 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 20 en 2000 puis à 17 en 2010[42] et enfin à 19 en 2020[Carte 7], soit une baisse de 63 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[43],[Carte 8]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 339 ha en 1988 à 936 ha en 2020[Carte 9]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 26 à 49 ha[42].
Culture et festivités
Montolieu accueille de nombreux artistes et galeries d'exposition. Six événements majeurs viennent ponctuer la saison touristique :
Serge Pey (1950), poète, possédait une maison à Montolieu, où il a présenté plusieurs fois des performances.
Patrick Süskind (1949), écrivain, auteur du roman à succès Le Parfum et de la pièce de théâtre La Contrebasse, possède une maison à Montolieu.
Kevin Ayers (1944-2013), musicien de rock anglais, y résidait rue de la Mairie, où il décéda.
Barry Flanagan (1941-2009), sculpteur, possédait un appartement au « Centre de Sculpture » à Montolieu.
William Cliff (1940), poète, a composé « La Sainte Famille » après un séjour à Montolieu.
Jean-Claude Pirotte (1939-2014), écrivain et poète, a fait un long séjour à Montolieu.
Raymond Courrière (1932-2006), notaire, président du conseiller général de l'Aude, sénateur de l'Aude, ministre. Il vécut à Montolieu où il reçut François Mitterrand en 1979[51].
Jean Guéhenno (1890-1978), académicien français, dont l'épouse était originaire de Montolieu, y séjourna souvent. Le foyer porte son nom.
Paul Lacombe (1837-1927), compositeur, possédait le « domaine de la Forge » sur la route de Saint-Denis.
Jean Louis Gros (1767-1824), général des armées de la République et de l'Empire, y est né.
Dominique-Vincent Ramel-Nogaret (1760-1829), ministre des Finances de 1796 à 1799, est né à Montolieu. Une rue de la commune porte son nom.
Louis Bastoul (1753-1801), général des armées de la République, né à Montolieu, mort des suites des blessures reçues à la bataille de Hohenlinden à Münic.
Hugues Roger (1293-1363), cardinal, neveu du pape Clément VI, lui même élu pape en 1362. Il refusa cette charge et se retira en l'abbaye de Montolieu où il mourut le 21 octobre 1363.
Reed Brody (1953), avocat américain, ancien substitut du procureur de New-York, vit à Montolieu.
Parti d'azur à trois fleurs de lys d'or, et de gueules à une crosse abbatiale d'or également, à un arbre d'argent mouvant de la pointe et brochant sur le parti.
Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[13].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[30].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[41].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑René Grando, Jacques Queralt, Xavier Febrés, Camps du mépris : des chemins de l’exil à ceux de la Résistance (1939-1945). 500 000 républicains d’Espagne indésirables en France, Llibres del Trabucaire, Perpignan, 1991, 2e édition. (ISBN2-905828-32-3), p. 62