Un prix littéraire est une distinction remise pour une œuvre littéraire particulière par des institutions publiques ou privées, des associations, des académies, des fondations ou encore des personnes individuelles. La plupart des prix sont décernés annuellement et s'accompagnent de la remise d'une somme d'argent, d'une bourse ou encore d'un objet d'art.
Les prix sont classés dans les catégories « national » ou « international ».
Prix Nobel de littérature, décerné pour la première fois en 1901, récompense l'œuvre littéraire complète d'un écrivain ;
Prix Hans-Christian-Andersen (surnommé « le petit prix Nobel de littérature »), décerné par l'Union internationale pour les livres de jeunesse (IBBY) en reconnaissance d'une « contribution durable à la littérature pour enfants » ; il existe en réalité deux prix, l'un décerné à un auteur (depuis 1956) et l'autre à un illustrateur (depuis 1966) ;
Prix commémoratif Astrid-Lindgren, créé en 2002, décerné par le gouvernement suédois pour des auteurs de littérature jeunesse, et dont la dotation équivaut à plus de 550 000 € ;
Grands Prix des associations littéraires, « Prix littéraires d’envergure internationale, décernés sur propositions des associations littéraires. Trois langues éligibles : anglais, français et espagnol. » Date de création : 2013. Lieu : Cameroun ;
Prix Arts et Lettres de France, concours littéraire international, créé en 1974, qui récompense des écrivains francophones dans les catégories suivantes : « poésie », « contes », « nouvelles », « romans », « pièces de théâtre », « essais », « ouvrages historiques et biographiques » ;
Prix européen de littérature, créé à Strasbourg en 2005, récompense l'œuvre littéraire complète d'« un écrivain européen de stature internationale » ;
Prix Erich-Fried (en allemand Erich-Fried-Preis) décerné depuis 1990, en souvenir d'Erich Fried (poète autrichien décédé en 1988), récompense l'œuvre d'un écrivain ;
Prix des cinq continents de la francophonie, créé en 2001 par l'Organisation internationale de la francophonie et récompensant un roman d’un écrivain témoignant d’une expérience culturelle spécifique enrichissant la langue française ;
Prix européen du roman d'amour, créé en 2019 dans le cadre du festival « Strasbourg mon amour » et récompensant un roman d'amour ;
Prix IMPAC, créé en 1996 par le Conseil de la ville de Dublin, il récompense une œuvre de fiction publiée en anglais au cours de l'année précédant la remise du prix ;
Prix Renaissance de la nouvelle. Créé par la ville d'Ottignies-Louvain-la-Neuve en 1992, il a été attribué de façon ininterrompue jusqu'en 2013. Il a été relancé en 2021 avec une vocation internationale. Il récompense un recueil de nouvelles écrit en français et publié à compte d’éditeur entre le 1er juillet de l’année précédant l’organisation du concours et le 30 juin de l’année de l’organisation du concours.
Prix Italiques, créé en 1997 par l'association Italiques, prix annuel récompensant alternativement une oeuvre en langue italienne consacrée à la France ou une oeuvre francophone consacrée à l'Italie.
Prix Première, ex « Prix des Auditeurs de la RTBF », ex Prix « Point de Mire ». Récompense un premier roman francophone publié, sorti en librairie entre la rentrée littéraire de septembre et la Foire du livre de Bruxelles.
Prix Jean Muno, créé en 2001 par le Centre culturel du Brabant wallon, décerné tous les deux ans à une première œuvre, roman ou recueil de nouvelles déjà édité en francophonie et écrit par un auteur résidant en Belgique ou d'origine belge.
Les Prix littéraires du Gouverneur général sont décernés chaque année pour les meilleurs ouvrages de langue française et de langue anglaise dans chacune des sept catégories suivantes : romans et nouvelles, études et essais littéraires, poésie, théâtre, littérature jeunesse (texte), littérature jeunesse (illustrations) et traduction. Le Conseil des arts du Canada finance et administre ce prix [3],[4],[5].
Le prix le mieux doté en France[6] semblait être le grand prix de littérature Paul-Morand qui, jusqu'en 2000 était de 300 000 francs, arrondi depuis à 45 000 euros[7], mais il est depuis dépassé par le prix mondial Cino Del Duca doté de 300 000 euros[8]. Le plus prestigieux des prix, le Goncourt, était récompensé à l'origine par la somme de cinq mille francs or qui, de dévaluation en dévaluation, a fini par se réduire à cinquante francs de 1960, puis à un chèque de 10 € (généralement non encaissé, et encadré), mais le tirage (qui n'est jamais au-dessous de cent mille) compense largement ce manque à gagner[9], générant des droits d’auteur supérieurs à 600 000 euros[8]. Seuls les cinq « grands » (prix Goncourt, Femina, Médicis, Renaudot et Interallié)[10] dopent significativement les ventes. Roger Peyrefitte estimait en 1982 leur nombre à près de deux mille et concluait que, puisque la France compte à peu près trente mille hommes de lettres, chacun peut espérer avoir au moins un prix[9]. Il y aurait près de 2 000 prix littéraires en France (200 simplement qui ont une portée nationale, attribués par une dizaine de jurys littéraires[11]) si on prend en compte les prix des concours littéraires, des Jeux floraux, les prix de comités d'entreprises (tel le Cezam Prix Littéraire Inter CE), de médiathèques, d'institutions comme les conseils généraux[12],[13], ce qui fait de la France le premier pays au monde pour le nombre de distinctions littéraires attribuées chaque année, devant le Japon[8].
Selon une étude de GfK, les prix ayant eu le plus d'impact sur les ventes de 2017 à 2019 sont[14] :
Prix Goncourt (319 000 ventes moyennes par livre primé)